
Suite, sur Moïse : Nous avons survolé les neuf premières plaies qui se sont abattues sur l’Égypte. Rappelons que l’Éternel avait envoyé Moïse et Aaron pour parler au Pharaon. Ils y allèrent, et dirent : « Ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Laisse aller mon peuple, afin qu’il me célèbre une fête dans le désert. Et le Pharaon dit : Qui est l’Éternel pour que j’écoute sa voix et que je laisse aller Israël ? Je ne connais pas l’Éternel, et je ne laisserai pas non plus aller Israël » (Ex. 5. 1 et 2). Orgueilleux et sûr de lui, il alourdit considérablement le dur labeur des fils d’Israël auquel ils étaient astreints sous l’esclavage.
Lors d’une deuxième tentative, le Pharaon demanda un miracle comme preuve de ce qu’ils parlaient de par l’Éternel, dans le but de démontrer que le Dieu des Hébreux n’existait pas. En réponse, « Aaron jeta son bâton devant le Pharaon et devant ses serviteurs, et elle devint un serpent. Et le Pharaon appela aussi les sages et les magiciens ; et eux aussi, les devins d’Égypte, firent ainsi par leurs enchantements : ils jetèrent chacun son bâton, et ils devinrent des serpents ; mais le bâton d’Aaron engloutit leurs bâtons. Et le cœur du Pharaon s’endurcit, et il ne les écouta point, comme avait dit l’Éternel » (Ex. 7. 10 à 13).
Par la suite, l’Éternel dit à Moïse : « Va, le matin, vers le Pharaon ; voici, il sortira vers l’eau : et tu te présenteras à sa rencontre, sur le bord du fleuve, et tu prendras dans ta main le bâton qui a été changé en serpent ; et tu lui diras : l’Éternel, le Dieu des Hébreux, m’a envoyé vers toi, disant : Laisse aller mon peuple, pour qu’ils me servent dans le désert. Et voici, tu n’as point écouté jusqu’ici. Ainsi dit l’Éternel : À ceci tu connaîtras que je suis l’Éternel : Voici, je frappe du bâton qui est dans ma main les eaux qui sont dans le fleuve, et elles seront changées en sang » (v. 15 à 17) ; ce fut le premier jugement. Neuf autres suivirent ! Sept fois, le Pharaon endurcit son cœur, et par la suite, c’est Dieu qui a endurci le cœur de ce monarque. L’eau changée en sang, les grenouilles, les moustiques, les mouches venimeuses, la peste, la poussière provoquant des infections, la grêle, les sauterelles et pour le neuvième jugement, d’épaisses ténèbres ! Rien ne fit plier le Pharaon ! Il n’écouta ni Moïse, ni Aaron, ni ses conseillers !
Le temps s’écoule, l’heure de la délivrance approche, et l’Éternel s’adresse à Moïse : « Parle donc aux oreilles du peuple : Que chaque homme demande à son voisin, et chaque femme à sa voisine, des objets d’argent et des objets d’or. Et l’Éternel fit que le peuple trouva faveur aux yeux des Égyptiens ; l’homme Moïse aussi était très-grand dans le pays d’Égypte, aux yeux des serviteurs du Pharaon et aux yeux du peuple » (Ex. 11. 2 et 3). Dieu est juge de tout : les fils d’Israël recevront une compensation pour tous les mauvais traitements subis injustement. Ne l’avait-il pas annoncé à Abraham ? « Je jugerai, moi, la nation qui les aura asservis ; et après cela ils sortiront avec de grands biens » (Gen. 15. 14).
Concernant le retour de notre Seigneur en gloire, et en délivrance pour Israël, trois évangélistes ont rapporté les paroles du Seigneur Jésus : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point » (Mat. 24. 35). Ce que Dieu avait annoncé à Abraham s’est réalisé, ce qu’il a proclamé pour Son peuple, par les prophètes, s’accomplira bientôt ! La vision d’Ézéchiel, concernant les os secs dispersés, se rassemblant et se recouvrant de nerfs, de chair, et de peau, spécifie : « mais il n’y avait pas de souffle en eux». Dès la reconnaissance d’Israël comme nation, en 1948, et jusqu’à nos jours, nous avons l’accomplissement de cette prophétie (Éz. 37. 1 à 8). La parabole du figuier qui reverdit, nous donne la description du reste fidèle qui sera suscité peu avant la grande tribulation (Marc 13. 28 à 30).
Présentement, Israël existe en tant que nation, mais ne reconnaît pas Jésus-Christ comme son Messie. L’Esprit de Christ a annoncé : « Je mettrai mon Esprit en vous, et vous vivrez » (Éz. 37. 14). Alors, « ils regarderont vers moi, celui qu’ils auront percé » (Zach. 12. 10). Ce sera un miracle semblable à la descente du Saint Esprit en Actes 2. S’il paraissait impossible que le Pharaon laisse aller le peuple hors d’Égypte, il est impensable aujourd’hui, à vue humaine, qu’un résidu fidèle se lève d’entre ce peuple pour reconnaître Jésus-Christ comme leur Sauveur et Seigneur. Ceux qui, en Israël, s’appellent Juifs messianiques, s’ils sont nés de nouveau, appartiennent à l’Église et seront enlevés avec elle. Il est probable que leur ministère prépare le terrain pour que, après l’enlèvement, plusieurs viennent à reconnaître comme « Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié » (Act. 2. 36). Les jugements qui doivent tomber sur Israël et le monde entier seront terribles : « un temps de détresse tel, qu’il n’y en a pas eu depuis qu’il existe une nation » (Dan. 12. 1 ; Mat. 24. 21). Mais « ton peuple Israël, serait comme le sable de la mer, un résidu seulement reviendra » (És. 10. 22). Ce résidu annoncera « l’évangile du royaume… dans la terre habitée tout entière, en témoignage à toutes les nations » et une grande foule que personne ne pourra dénombrer, « de toute nation », sera sauvée, car il est écrit : « ils ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau » (Mat. 24. 14 ; Apoc. 7. 9 à 14).
Le sang de l’Agneau était déjà anticipé lorsque Moïse a reçu les instructions pour que les fils d’Israël soient épargnés de la dernière plaie qui allait s’abattre sur l’Égypte. L’ordonnance était claire : « vous prendrez chacun un agneau par maison de père, un agneau par maison… Vous aurez un agneau sans défaut, mâle, âgé d’un an… et toute la congrégation de l’assemblée d’Israël l’égorgera entre les deux soirs. Et ils prendront de son sang, et en mettront sur les deux poteaux et sur le linteau de la porte, aux maisons dans lesquelles ils le mangeront ; et ils en mangeront la chair cette nuit-là ; ils la mangeront rôtie au feu, avec des pains sans levain, et des herbes amères…, rôti au feu : la tête, et les jambes, et l’intérieur » (Ex. 12. 3 à 11). Cette pâque, mangée à la hâte dans les maisons dont le sang d’un agneau avait été aspergé sur les poteaux et les linteaux des portes, était une bénédiction pour les fils d’Israël. « Par la foi, Moïse a fait la pâque et l’aspersion du sang, afin que le destructeur des premiers-nés ne les touche pas » (Héb. 11. 28). À l’abri du jugement, ils se sont nourris de l’agneau rôti au feu. En paix, ils ont célébré une fête, à l’abri d’une promesse « car l’Éternel passera pour frapper les Égyptiens ; et il verra le sang sur le linteau et sur les deux poteaux, et l’Éternel passera par-dessus la porte, et ne permettra pas au destructeur d’entrer dans vos maisons pour frapper » (Ex. 12. 23).
Est-ce que chaque lecteur a été racheté « par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache ? » (1 Pier. 1. 19). Son sang a coulé pour effacer tous nos péchés ! Si nous sommes devenus, par la grâce et par la foi, des enfants de Dieu, alors, nourrissons-nous de Christ selon cette image : la tête, et les jambes, et l’intérieur. La tête : « Il n’a pas connu le péché » (2 Cor. 5. 21) ; les jambes : Il « n’a pas commis de péché » (1 Pier. 2. 22) ; l’intérieur : « il n’y a point de péché en lui » (1 Jean 3. 5). L’agneau rôti au feu annonçait les souffrances de Christ. Chaque premier jour de la semaine, le pain que nous rompons, est la communion au corps du Christ ; la coupe de bénédiction que nous bénissons, est la communion au sang du Christ (voir 1 Cor. 10. 16). Chérissons le souvenir de Sa mort et célébrons Sa résurrection qui est notre délivrance ! (Rom. 4. 25). Parlons de Lui à notre Dieu et Père qui s’est acquis des adorateurs « qui l’adorent en esprit et en vérité » (Jean 4. 24).