
Ch. 1
Dans cette épître, comme dans la plupart des épîtres, Paul s’associe d’autres disciples. Ici, Silvain et Timothée.
Silvain est probablement la forme latinisée de Silas (Act. 16, 17 et 18).
Il était précieux, pour l’apôtre, de s’adjoindre ces deux frères, fidèles et actifs, et ayant un bon témoignage. Pour l’encouragement des assemblées, il est bon que des frères s’associent, avec prières.
Dans l’adresse, en tête de l’épître, Paul ne rappelle pas sa qualité d’apôtre. Sans doute, les Thessaloniciens, le connaissant bien, ne contestaient pas son apostolat.
Paul, dans la plupart de ses épîtres, souhaite la « grâce et la paix » ; sauf pour Timothée où il dit : « Grâce, miséricorde et paix ». La grâce vient en premier lieu, la paix ensuite ; l’inverse est impossible car, pour jouir de la paix de Dieu, il faut d’abord être au bénéfice de la grâce.
Il faut être sauvés par grâce, par la foi, et non par les œuvres. Les Galates, voulant retourner à la loi en revenant à la circoncision, ne jouissaient plus de la paix. L’apôtre leur dit : « Vous êtes déchus de la grâce » (Gal. 5. 4).
On trouve la première prédication de Paul aux Thessaloniciens, dans le ch. 16 des Actes v. 1 à 4.
Thessalonique était une ville importante de Macédoine. C’est au v. 10 de ce ch. 16, que l’on voit Luc se joindre au groupe qui accompagnait l’apôtre : c’est la première fois que l’écrivain des Actes, dit : « nous cherchâmes à partir ».
Très vite, les Juifs suscitent des persécutions contre l’apôtre (ch. 17. 5 à 9), et elles se poursuivront sur ces nouveaux convertis, après le départ de Paul. Aussi, Paul était-il inquiet à leur sujet, craignant que les Thessaloniciens soient ébranlés (ch. 3. 1 à 5).
Mais ceux-ci ayant tenu ferme, l’apôtre était rassuré (v. 6). Dans nos circonstances adverses, demandons au Seigneur la force de tenir ferme dans notre foi en Lui. « Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la consommation du siècle » (Mat. 28. 20).
L’apôtre rendait toujours grâces pour tous (v. 2) ; il n’en oubliait aucun ; il avait de bonnes raisons pour cela : la fermeté des Thessaloniciens dans les tribulations le remplissait de joie et de reconnaissance envers Dieu (v. 3) ; mais aussi, il rappelle avec émotion leur « œuvre de foi », leur « travail d’amour », leur « patience d’espérance ».
La foi des Thessaloniciens se montrait active et se voyait (Jac. 2. 17 et 18). C’est un exemple pour nous, car les œuvres sont les conséquences de la foi, et le seul moyen de prouver notre foi.
Tite 2. 6 et 7 nous exhorte à être des modèles dans les bonnes œuvres. Rendons toujours grâces à Dieu pour le travail qu’Il produit dans nos frères, et prions instamment les uns pour les autres.
L’apôtre cite en premier leur œuvre de foi, à laquelle s’enchaînent le travail d’amour et la patience d’espérance.
On trouve une « chaîne » similaire et plus complète en 2 Pierre 1. 5 à 7, où l’amour vient en dernier ; mais il est « vu en transparence » dans tous les caractères précédents.
L’amour chrétien est une conséquence de la foi. Comme les Thessaloniciens manifestaient l’amour entre eux, aimons-nous entre nous (1 Jean 3. 18), laissant ainsi « l’amour de Dieu qui a été versé dans nos cœurs », couler librement de Dieu vers nos frères. C’est un témoignage puissant, et cela fait du bien aux assemblées. L’amour est de Dieu et demeure éternellement (1 Cor. 13. 13).
Même les œuvres de la foi, si elles sont faites sans amour, ne portent aucun fruit (1 Cor. 13. 1 à 3).
Les caractères de l’amour sont décrits aux v. 4 à 8 de 1 Corinthiens 13. Si la « patience » est liée à « l’espérance », c’est parce que nous avons besoin de patience pour attendre le retour de notre Seigneur, car c’est cela que nous espérons. Dieu est patient, ressemblons-Lui. « Courons avec patience la course » (Héb. 12. 1 et 2). Dieu veut que nous croissions tous (Éph. 4. 13).
« L’élection » est la conséquence de la « préconnaissance » de Dieu. Il connaissait, avant la fondation du monde, qui, d’entre les hommes, se convertirait ou non (1 Pier. 1. 1 et 2).
Ceux qui viennent à Lui par le Seigneur Jésus, Il les a « prédestinés à être conformes à l’image de son fils ». Puis Il les a « appelés… justifiés… glorifiés » (Rom. 8. 29 et 30).
Sur la croix, le Seigneur Jésus a fait la « propitiation » pour tous les hommes (il a rendu Dieu propice à tous). Mais l’expiation n’est que pour ceux qui ont cru : leurs péchés sont expiés.
C’est dans la puissance de l’Esprit Saint que Paul avait prêché l’évangile aux Thessaloniciens, et pas seulement en paroles. Paul, un vivant exemple pour tous, vivait lui-même ce qu’il prêchait, de sorte que les Thessaloniciens avaient été pleinement convaincus : à travers l’apôtre, ils voyaient Christ.
Si le Seigneur nous appelle à parler de Lui et de la grâce de Dieu, et que nous ne vivions pas ce que nous disons, nous ne convaincrons personne.
Paul se souvenait d’où le Seigneur l’avait tiré : le Seigneur lui avait dit : « Je suis Jésus que tu persécutes ». Aussi, pouvait-il dire : « Je n’ai pas honte de l’évangile » (Rom. 1. 16). Il avait été persuadé, et avait cru ; le souvenir de sa conversion, sur le chemin de Damas, restait vivant dans sa mémoire.
En retour, il était pleinement convaincant, car il avait en vue « Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié » (1 Cor. 2. 1). Paul s’en tenait à ce qui est vital : le Seigneur sur la croix.
A Thessalonique, Paul présentait Jésus Christ dans Ses souffrances, Sa mort et Sa résurrection, discourant, expliquant, disant, d’après les Écritures ; et cela, avec persévérance : « durant trois sabbats » (Act. 17. 2 et 3).
C’était l’habitude de l’apôtre : « j’ai été parmi vous dans la faiblesse, et dans la crainte, et dans un grand tremblement ; et ma parole et ma prédication n’ont pas été en paroles persuasives de sagesse, mais en démonstration de l’Esprit et de puissance, afin que votre foi ne repose pas sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu » (1 Cor. 2. 3 à 5).
Le serviteur doit être un instrument docile dans la main de Dieu. Il y avait, chez Paul, « une grande plénitude d’assurance » (v. 5), dans la hardiesse de l’Esprit Saint ; et l’amour de Dieu pour les Thessaloniciens, en particulier, habitait dans le cœur de l’apôtre.
Pierre aussi, dans les Actes (ch. 2), était animé d’une grande hardiesse et d’une profonde conviction ; et sa première prédication aboutit à la conversion de trois mille âmes (v. 41) ! Vivons les enseignements de l’évangile, et nous serons, dans la main de Dieu, des prédicateurs convaincants. « Je sais qui j’ai cru », disait Paul (2 Tim. 1. 12).
De plus, l’amour de Paul pour ses chers Thessaloniciens était un amour profond et fervent : « Vous nous étiez devenus fort chers » (ch. 2. 8).
Il parle alors des résultats de sa prédication : « Et vous êtes devenus nos imitateurs et ceux du Seigneur » (v. 6). Remarquons la différence de ce qu’il dit aux Thessaloniciens : « vous êtes devenus », et de ce qu’il dit aux Corinthiens : « Soyez mes imitateurs » (1 Cor. 11. 1).
« Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la Parole de Dieu, et, considérant l’issue de leur conduite, imitez leur foi » (Héb. 13. 7). Notre foi, comme celle des Thessaloniciens, doit entrer en activité pour se manifester.
En imitant l’apôtre, les Thessaloniciens imitaient Christ Lui-même, car Paul disait : « Pour moi, vivre, c’est Christ » (Phil. 1. 21). Sa conduite était un modèle, car lui-même imitait le Seigneur.
Il disait aussi : « Je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi » (Gal. 2. 20). Mais sa marche si fidèle s’accompagnait de grandes tribulations ; là encore, il montrait Christ dans Son abaissement (Phil. 2. 5).
Il fixait ses yeux sur le divin modèle, lui-même se considérant « comme un vase de terre, afin que l’excellence de la puissance soit de Dieu » (2 Cor 4. 7 ; 11. 23 à 28).
Toutes ses souffrances le faisaient ressembler au Seigneur. Mais, malgré cela, Paul, ainsi que les Thessaloniciens, goûtaient à « la joie de l’Esprit Saint » (v. 6).
Aux Philippiens parmi lesquels certains annonçaient Christ « par esprit de parti », croyant « susciter des tribulations » pour Paul, il se réjouit, malgré tout, de ce que « Christ est annoncé » (Phil. 1. 28).
Les apôtres, emprisonnés, battus mais relâchés, « se retiraient de devant le sanhédrin en se réjouissant d’avoir été estimés dignes de souffrir des opprobres pour le nom ; et ils ne cessaient tous les jours d’enseigner et d’annoncer Jésus » (Act. 5. 41 et 42). Le Seigneur nous dit : « Vous avez de la tribulation dans le monde ; mais ayez bon courage, moi j’ai vaincu le monde » (Jean 16. 33).
Dans les tribulations, les Thessaloniciens s’étaient montrés joyeux et généreux envers Paul (2 Cor. 8. 2 à 4). Ils étaient devenus des modèles dans la Macédoine, l’Achaïe et en tous lieux (v. 8). « Des fleuves d’aux vives » coulaient de leur ventre (cf. Jean 7. 38).
L’apôtre se réjouit de ce que les Thessaloniciens avaient reçu la Parole de Dieu avec des cœurs simples et fervents ; de telle sorte qu’elle « retentissait » de chez eux, comme une cloche heurtée produit un son qui s’entend au loin (« en tous lieux »).
La Parole courait et était glorifiée (2 Thess. 3. 1), par le témoignage de leur foi qui se répandait autour d’eux. La Parole que nous avons reçue personnellement, en famille et en assemblée, se répand-elle autour de nous ? Chacun doit s’éprouver lui-même à ce sujet.
Les Thessaloniciens s’étaient « tournés des idoles vers le Dieu vivant et vrai ». De nos jours, dans nos pays, les idoles de bois, de pierre ou d’argent et d’or, n’existent plus. Pourtant, nous sommes toujours en danger d’entretenir des « idoles » dans nos cœurs : ce sont les passions auxquelles nous pouvons être soumis ; peut-être des activités qui accaparent tout notre temps ou notre énergie, et qui ne laissent plus de place pour le Seigneur dans notre vie.
Ceux qui sont « nés dans l’Assemblée » ont, en général, reçu une éducation « honorable » ; mais eux aussi ont à se méfier des passions qui peuvent être les leurs. Nous devons abandonner ces « idoles », à notre conversion, afin qu’à notre tour, nous devenions des témoins convaincants, comme l’étaient les Thessaloniciens.
Servons « le Dieu vivant et vrai » et non les idoles. L’amour de l’argent, en particulier, est une terrible idole dont on doit se détourner. Dieu ne nous demande pas de vivre sans argent : c’est impossible ; mais de nous détourner de « l’amour de l’argent » (1 Tim. 6. 6-10). « Nul ne peut servir deux maîtres… vous ne pouvez servir Dieu et les richesses » (Luc 16. 13).
Certains, parmi les Thessaloniciens, pensaient qu’ils n’avaient plus à travailler en attendant le retour du Seigneur. Mais l’apôtre les reprend fortement (2 Thess. 3. 10 et 11). Servir le Seigneur, ce peut être aider nos frères selon leurs besoins. La note du v. 9, renvoie à Col. 3. 23 et 24 : servir comme un esclave, entièrement soumis à son maître, peut-être pour un service obscur, ignoré de tous, mais connu de Dieu.
Les Thessaloniciens s’étaient « tournés… vers Dieu… pour attendre des cieux son Fils » (v. 10). C’est là l’espérance chrétienne : nous attendons le retour du Seigneur pour nous enlever à Sa rencontre et être toujours avec Lui (ch. 4. 13 à 18).
Ressuscité d’entre les morts, le Seigneur nous communique, déjà, la vie éternelle qui se manifestera à Sa venue pour les croyants, afin de nous faire partager Sa gloire de Fils de l’homme, car Sa vie de résurrection est déjà en nous.
Puis, « Il nous délivre de la colère qui vient ». C’est la colère de Dieu qui s’abattra sur le monde incrédule, après l’enlèvement de l’Église.
Le ch. 5 de l’Apocalypse révèle que le Seigneur Jésus, le « lion de la tribu de Juda » (v. 4 et 5), « a vaincu pour ouvrir les sceaux » qui scellent « le petit livre » des jugements. Mais, c’est « l’Agneau immolé » qui ouvrira les sceaux (v. 7 ; ch. 6. 1). Et Il ouvrira ainsi les sept sceaux. C’est de cette colère que nous sommes délivrés par le Seigneur (Jean 3. 36). Soyons dignes de cette apparition, en vivant sobrement quant à nous-mêmes, justement quant aux autres, et pieusement quant à Dieu (Tite 2. 11 à 13).
Le monde qui vit dans l’impiété tout en connaissant la vérité, a, à sa disposition, l’intelligence pour connaître Dieu par les choses créées. Il est donc « inexcusable » de rester dans l’ignorance. Après l’enlèvement des croyants, il sera livré à « une énergie d’erreur » (2 Thess. 2. 1 à 12). Mais à nous qui avons « beaucoup reçu, il nous sera beaucoup redemandé ».
Les v. 9 et 10 sont un résumé de toute la vie chrétienne, depuis la conversion, pour servir et attendre le retour du Seigneur, puis pour être délivrés de la colère de Dieu. En attendant, nous devons continuer nos activités jusqu’à Son retour.
Nous étions « morts » pour Dieu ; mais maintenant, nous sommes « morts au monde », mais « vivants à Dieu, par notre Seigneur Jésus Christ ». Cette merveilleuse espérance nous pousse, avec l’Esprit Saint, à dire : « Viens, Seigneur Jésus » (Apoc. 22. 20).
Ch. 2
Au premier chapitre, Paul s’était attaché à faire l’éloge de la manière dont les Thessaloniciens avaient reçu l’évangile.
Mais ici, Paul prend soin de rappeler aux Thessaloniciens de quelle manière il s’était lui-même comporté au milieu d’eux : il rappelle qu’après avoir « été outragés à Philippes » (Act. 16. 11 à 24), lui et ses compagnons avaient poursuivi leur travail d’évangélisation pour les Thessaloniciens, « avec toute hardiesse en notre Dieu » (v. 2), « avec beaucoup de combats ». Il leur dit : « Notre exhortation n’a eu pour principe ni séduction, ni impureté, et nous n’y avons pas usé de ruse » (v. 3). Ils n’avaient usé d’aucune « flatterie » « ni de prétexte de cupidité » (v. 5).
Les Juifs, rebelles à l’évangile, avaient déclenché des persécutions contre les apôtres (Act. 17. 1 à 5). Puis, quittant la ville, ils évangélisèrent à Bérée, où les Juifs reçurent la Parole avec « toute bonne volonté » (v. 10). Mais les Juifs venus de Macédoine troublèrent la ville. N’ayant pu s’emparer des apôtres (v. 14 et 15), il est probable qu’ils les calomnièrent auprès des Thessaloniciens.
Aussi Paul, inquiet sur l’effet de ces calomnies, s’empresse-t-il de rétablir la vérité dans leur esprit. La calomnie est un mensonge délibéré en vue de discréditer quelqu’un. Discréditer sans cause un serviteur de Dieu est une chose grave.
Sans doute, l’apôtre avait-il appris ces calomnies de la bouche de Timothée, qu’il avait envoyé visiter les Thessaloniciens, et qui, revenu auprès de Paul, lui avait rapporté de bonnes nouvelles. Malgré tout, l’apôtre s’était vu obligé de remettre les choses en ordre dans la pensée des croyants de Thessalonique, qui pouvaient en être troublés – conscient que la calomnie laisse toujours subsister un doute.
Paul n’avait pas « frelaté la Parole », comme il s’en défend déjà auprès des Corinthiens (2 Cor. 2. 17). Il l’annonçait toujours avec droiture, sans esprit de « séduction », qui consiste à édulcorer la Parole de la pensée du péché et de la culpabilité devant le Dieu Saint.
« Approuvés de Dieu », les apôtres répandaient la Parole, selon la volonté de Dieu, ne cherchant pas à plaire aux hommes, mais à Dieu qui éprouve les cœurs (v. 4).
Paul exhorte les Thessaloniciens à continuer, comme au début de leur conversion, à placer toute leur confiance, non dans la parole des hommes, mais dans la vraie Parole de Dieu (v. 13). Nous avons souvent besoin que Dieu nous rappelle les vérités déjà connues.
Si nous devons annoncer l’évangile, demandons-nous devant Dieu si nos motifs sont purs, à l’image de ceux de l’apôtre ; car il peut y avoir « un esprit de parti », opposé à une « bonne volonté » (Phil. 1. 15 à 17).
Comme pour les Corinthiens (2 Cor. 11. 7 à 11), Paul n’avait pas voulu être à charge aux croyants de Thessalonique (v. 6). Mais, dit-il : « Nous avons été doux au milieu de vous. Comme une nourrice chérit ses propres enfants (v. 7)… c’est en travaillant nuit et jour pour n’être à charge à aucun de vous, que nous vous avons prêché l’évangile de Dieu » (v. 9).
« Vous en êtes témoins et Dieu aussi » (v. 10). Le comportement d’un évangéliste doit être pur afin que sa prédication soit convaincante. Dieu peut permettre qu’il reçoive des dons pour sa subsistance, mais il doit rester dépendant du Seigneur.
L’amour pour ses frères se manifestait pleinement envers eux : ils lui étaient « devenus fort chers » (v. 8). Au v. 7, il se compare à une nourrice chérissant ses enfants, et au v. 11, à un père.
Dans une mesure, le cœur de Paul ressemblait à celui du Seigneur. C’est un bel exemple pour nous, dans nos relations fraternelles. Le premier motif nous dirigeant dans le service pour le Seigneur, doit être l’amour. Sans amour, notre service ne vaut rien (1 Cor. 13. 1 à 8).
Nous avons, devant nous, un but merveilleux : « Dieu… nous appelle à son propre royaume et à sa propre gloire ». Aussi, l’apôtre nous exhorte : « Que vous marchiez d’une manière digne de Dieu » (v. 12).
L’apôtre, sûr que sa conduite avait été irréprochable, en prend deux témoins : les Thessaloniciens et Dieu (v. 10). Pour prendre Dieu Lui-même à témoin, il faut être pleinement assuré de la véracité de ce que nous disons. Mais Paul était conscient de n’avoir rien à se reprocher.
La manière de se comporter de l’apôtre avait tourné les cœurs des Thessaloniciens vers Dieu Lui-même. Il s’était conduit : « saintement » (séparé de tout mal devant Dieu) ; « justement » (sa marche pratique devant les hommes : il avait revêtu « la cuirasse de la justice » (Éph. 6. 14) ; « irréprochablement » (Paul n’avait rien à se reprocher). La conduite de Paul, serviteur de Christ, était vraiment « approuvée de Dieu ». Quel modèle pour nous !
Marchons ainsi, et selon les exhortations de Tite 2. 12, afin que nous ne nous attirions aucune critique de la part du monde, et aucune réprobation de la part de Dieu.
Au ch. 1, l’apôtre dit aux Thessaloniciens : « Vous êtes devenus nos imitateurs et ceux du Seigneur » (v. 6). Quant aux Corinthiens, il les exhorte à devenir ses imitateurs (1 Cor. 11. 1).
Dans le ch. 20 des Actes, l’apôtre affirme n’avoir « mis aucune réserve à… annoncer tout le conseil de Dieu » (v. 26). Les persécutions que Paul avait subies ne l’avaient nullement arrêté dans son service, et sa prédication avait été pleinement reçue.
Les Thessaloniciens étaient aussi devenus « les imitateurs des assemblées de Dieu qui sont dans la Judée dans le Christ Jésus » (v. 14). Ils avaient été profondément touchés par la prédication de l’apôtre, de sorte que « la Parole du Seigneur avait retenti » de chez eux, et s’était propagée plus loin (ch. 1. 8), car ils la mettaient en pratique. D’imitateurs, ils étaient devenus des modèles.
Christ est notre modèle : nous devons le contempler dans Sa marche sur la terre, marchant dans la vérité et dans l’amour, afin de L’imiter. Sommes-nous des « modèles du troupeau » ? (1 Pier. 5. 3)
Le v. 10 du ch. 2 s’adresse à chaque croyant. Soyons conscients que Dieu n’abaisse jamais le niveau de ce qu’Il attend de nous.
Au v. 7, Paul s’était conduit comme « une nourrice qui chérit ses propres enfants » (une nourrice est poussée par sa nature à l’amour, à l’affection pour ses enfants, dont elle prend soin, qu’elle nourrit et qu’elle soigne lorsqu’ils sont malades).
Au v. 11 et 12, il s’identifiait à un père qui exhorte et console « ses propres enfants », témoignant qu’ils devaient marcher « d’une manière digne de Dieu qui vous appelle à son propre royaume et à sa propre gloire ».
Ayant ce but devant nous, devenons vraiment des imitateurs du Seigneur, notre modèle.
La composition de la famille – un père, une mère – assure aux enfants, soins, affection, protection et direction pour leur marche devant Dieu et devant les hommes. Nous avons tout cela en Christ. Le but que Dieu place devant nous, c’est que notre marche soit « digne de Dieu » (v. 12 ; Éph. 4. 1 ; Phil. 1. 27 ; Col. 1. 10 ; Apoc. 3. 4).
Notons que le Saint Esprit parle à chacun d’entre nous, personnellement (v. 11). Ayons ces relations d’affection entre nous.
L’apôtre trouvait une consolation, au milieu des persécutions, dans les Thessaloniciens qui étaient son espérance, sa joie, sa couronne devant le Seigneur Jésus « à sa venue » (v. 19 et 20). La venue du Seigneur est mentionnée dans tous les chapitres (1. 10 ; 2. 19 ; 3. 13 ; 4. 15 et 5. 23).
La manière dont les Thessaloniciens avaient reçu « non la parole des hommes mais (ainsi qu’elle l’est véritablement) la Parole de Dieu », poussait Paul à rendre sans cesse grâces à Dieu (v. 13).
Si Dieu utilise tel frère pour nous parler : sachons Le voir, derrière le frère qui présente la Parole ; la Parole « opère en vous qui croyez » (v. 13). Elle « est vivante et opérante » (Héb. 4. 12). Elle opère des conversions, mais elle opère aussi, continuellement en nous, nous conduisant dans nos circonstances, et nous faisant faire des progrès spirituels.
Écrite par des hommes, elle est entièrement inspirée de Dieu. Lorsque la Parole nous est présentée, nous devons chercher ce que Dieu veut nous dire (Act. 17. 11). Et le frère qui parle, doit le faire comme « oracle de Dieu », mais humblement, à cause de ses propres infirmités.
Paul, comme les autres apôtres, tout infirmes qu’ils aient été, ont été des « écrivains inspirés » de Dieu. Leurs écrits sont entièrement sûrs (2 Pier. 1. 21).
La Parole de Dieu avait si bien pénétré dans le cœur des Thessaloniciens qu’ils étaient devenus les imitateurs de Paul et du Seigneur (ch. 1. 6). Mais, dans les persécutions qui s’en étaient suivies, ils étaient devenus les imitateurs des assemblées de la Judée, première assemblée du Seigneur, et première à avoir connu la persécution (Act. 8. 1 à 3). Comme les chrétiens de Judée, les Thessaloniciens avaient tenu ferme leur foi, sous la violence de leurs « compatriotes » (ch. 2. 14).
Saul, l’ancien persécuteur des assemblées du Seigneur, étant devenu l’apôtre Paul, était persécuté à son tour par les Juifs. Le Seigneur dit de lui, à Ananias : « Je lui montrerai combien il doit souffrir pour mon nom » (Act. 9. 16). Et les persécutions personnelles éclatent au ch. 17.
L’évangile de la grâce n’est pas accepté par le monde, car Satan (l’adversaire), en est le chef. Mais les Juifs religieux ne l’acceptent pas non plus, car la grâce de Dieu pour tous les hommes est incompatible avec la loi qui avait été donnée aux Juifs par Moïse. En n’acceptant pas que le pardon divin s’étende à tous les hommes (És. 49. 6 ; 56. 6 à 8 ; Act. 13. 6 à 8), ils s’opposaient à l’ordre divin (Act. 17. 30 et 31).
Dieu est souverain, et personne ne peut L’empêcher de sauver ceux qui s’approchent de Lui, mais quelle responsabilité pour ceux qui s’y opposent !
Même les apôtres, tous Juifs, ont eu quelque difficulté à accepter que Dieu étende Sa grâce à toutes les nations (Act. 11. 17 et 18).
Le Seigneur Lui-même, apportant « la grâce et la vérité », avait été rejeté par Son peuple (Jean 1. 10 et 11). Il avait été également rejeté par Ses propres frères qui « ne croyaient pas en Lui non plus » (Jean 7. 5). Le monde a haï et hait encore le Seigneur. Si nous sommes fidèles, le monde ne peut que nous haïr aussi. Lorsqu’un croyant souffre de la part du monde, pour le Seigneur, il participe à Ses souffrances (1 Pier. 4. 12 à 14).
Ce sont les Juifs qui ont mis à mort le Seigneur et les prophètes (v. 15) et, de ce fait, « ne plaisent pas à Dieu » : « Jérusalem, Jérusalem, la ville qui tue les prophètes et qui lapide ceux qui lui sont envoyés, que de fois j’ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! » (Mat. 23. 37).
Cherchons, quant à nous, à « plaire à Dieu » en marchant dans l’obéissance à Sa volonté. Le Seigneur Jésus, le modèle parfait, nous en montre le chemin : « Je fais toujours les choses qui lui plaisent ».
Au v. 16, l’apôtre annonce, prophétiquement, que la colère de Dieu va se déchaîner sur ce peuple rebelle. Soixante-dix ans après la mort du Seigneur, Jérusalem a été détruite par les Romains, et le peuple chassé parmi les nations.
Mais elle parle aussi de la colère qui se manifestera de nouveau, durant la « grande tribulation » que traversera ce peuple dans un temps encore à venir. Si nous lassons la patience de Dieu, il nous « discipline pour notre profit » (Héb. 12. 10).
Paul avait été un terrible persécuteur des assemblées. Mais converti et rempli de zèle pour le Seigneur, il pouvait stigmatiser la méchanceté des Juifs. De même que Pierre ayant renié le Seigneur, mais restauré dans la repentance, pouvait reprocher aux Juifs d’avoir « renié le Saint et le Juste » (Act. 3. 13 et 14).
Paul apprend aux Thessaloniciens qu’il avait eu l’intention de se rendre auprès d’eux par deux fois, mais que Satan l’en avait empêché (v. 17 et 18). L’adversaire s’oppose toujours à ce que nous fassions la volonté de Dieu : il barre le chemin et nous laisse dans le désarroi.
Le Saint-Esprit, et le Seigneur aussi, peuvent nous empêcher de faire ce que nous croyons utile pour Son service (Act. 16. 6 et 7). Mais dans ce cas, Il nous ouvre toujours Son chemin à Lui (v. 10 à 12). Si Paul avait été empêché de visiter ses chers Thessaloniciens, il leur a écrit, pour notre plus grand profit à nous – qui avons ses épîtres.
Paul manifeste son amour pour ces croyants de Thessalonique, comme il le dit au v. 8 : « vous nous étiez devenus fort chers ». Qu’il y ait, dans nos cœurs, une place particulière pour tous les frères, et pour toutes les assemblées.
Ch. 3
Aux Philippiens, l’apôtre dit : « mes frères bien-aimés et ardemment désirés, ma joie et ma couronne, demeurez ainsi fermes » (ch. 4. 1). Aux Thessaloniciens, il dit : « vous êtes notre gloire et notre joie » (ch. 2. 20).
Paul était un « gagneur d’âmes » ; il se réjouissait déjà de ce qu’il amenait à Dieu, ses chers convertis de Philippe et de Thessalonique, et qui constituaient pour lui comme une couronne de gloire que le Seigneur lui donnerait à Sa venue.
Désirons, nous aussi, ces glorieuses couronnes, en amenant des âmes au Seigneur, et en étant utiles à nos frères et sœurs, avec amour. Paul venait de parler des tribulations et, dans cette perspective, il place devant eux la venue du Seigneur ; c’est seulement à ce moment-là que les croyants seront définitivement délivrés de toutes les peines qui les accablent sur la terre.
Mais Paul place surtout la présence de Christ devant eux : « Être avec Christ… est de beaucoup meilleur » (Phil. 1. 23). Paul espérait avec patience la venue du Seigneur : « Quelle est notre espérance… N’est-ce pas bien vous devant notre Seigneur Jésus, à sa venue ? » (v. 19). L’espérance de Sa venue nous rend patients. Mais nous devons « hâter » Sa venue en travaillant à gagner des âmes, car le Seigneur ne viendra pas tant qu’une seule âme qui doit venir à Lui, ne sera pas venue.
Prophétiquement, le Seigneur dit : « Me voici, moi, et les enfants que Dieu m’a donnés » (És. 8. 18 ; Héb. 2. 13). Aucun ne manquera.
Paul rappelle « l’œuvre de foi, le travail d’amour et la patience d’espérance » des Thessaloniciens (ch. 1. 3).
Lui-même réalisait ces caractères dans sa propre activité. Au ch. 2. 2, il avait persévéré avec hardiesse à prêcher l’évangile, malgré les combats et les persécutions qui ne l’avaient pas fait reculer. C’était son « œuvre de foi ». Au v. 7 et 8, l’amour du Seigneur se manifestait en lui et à travers lui, pour ses chers convertis : c’était son « travail d’amour ». Enfin, au ch. 3. 19, Paul attendait avec patience la venue du Seigneur : c’était sa « patience d’espérance ».
Le Seigneur prend patience en attendant l’heure de Son retour, et Il nous associe à Sa patience (Apoc. 3. 10). Bientôt, le Seigneur, qui a beaucoup travaillé, « verra du fruit du travail de son âme » (És. 53. 11). L’exhortation de Paul aux Thessaloniciens reposait sur sa propre expérience. Ces exhortations sont aussi pour nous, pour « une riche entrée » dans le royaume.
Au tribunal de Christ, il ne sera retenu de notre vie que ce qu’Il aura Lui-même produit pour Sa gloire. Si notre mobile est l’amour pour le Seigneur, Il nous récompensera.
Sept couronnes sont mentionnées dans le Nouveau Testament (1 Cor. 9. 25 ; 2 Tim. 4. 8 ; Jac. 1. 12 ; 1 Pier. 5. 4 ; Apoc. 2. 10 et 3. 11). Ces couronnes seront jetées aux pieds du Seigneur (Apoc. 4. 4).
L’apôtre voit d’abord la gloire revenant au Seigneur avant Sa joie (v. 20 de notre chapitre). Cette gloire du « Fils de l’homme », rayonnera sur nous dans le ciel ; et nous partagerons Sa joie dont nous pouvons jouir déjà, sur la terre (Jean 15. 11). « Nous lui serons semblables » (1 Jean 3. 11).
Au ch. 3, Paul manifeste son amour pour les Thessaloniciens en désirant recevoir de leurs nouvelles quant à leur état et à leur fermeté. Il était inquiet, craignant que ces nouveaux convertis n’aient pas tenu ferme dans les souffrances. Dans son amour pour eux, il avait préféré rester seul à Athènes où il s’était enfui, et leur avait envoyé Timothée et Silas : « pour vous affermir et vous encourager » (v. 2). « L’amour ne cherche pas son propre intérêt » (1 Cor. 13. 5).
Nous-mêmes, mesurons bien nos motifs, dans nos activités pour le Seigneur. Soyons affectueux envers nos frères pour les aider, et non les juger (2 Thess. 2. 17 ; 3. 3). Timothée devait faire l’œuvre d’un docteur (affermir leur foi) ; et l’œuvre d’un berger (consoler et encourager).
Ces versets parlent de foi et d’amour (v. 2, 6 et 7). La fermeté est difficile dans les persécutions ; mais c’est dans de telles souffrances que le Seigneur affermit la foi (Héb. 11. 34). Il nous avertit que nous aurons des persécutions (Jean 15. 20), et nous encourage au ch. 16. 33 : « Ayez bon courage, moi j’ai vaincu le monde ». Rien ne nous ôte notre joie, car le Seigneur nous a placés sur le terrain de Sa victoire.
Paul avait soigneusement averti les croyants de Thessalonique qu’ils auraient des tribulations. Dans le monde païen d’alors, la foi chrétienne nouvelle s’opposait au paganisme, et était rejetée, et violemment combattue par les Juifs sous la loi.
L’ennemi s’oppose toujours à la vérité divine, et notamment au christianisme, cherchant à faire reculer les croyants afin de les décourager, et de leur faire abandonner la foi. Lorsque le Seigneur nous amène à présenter le salut par la foi, nous devons toujours avertir les nouveaux convertis qu’ils connaîtront des difficultés du fait de l’opposition des hommes du monde.
Paul s’inquiète au sujet de la foi des croyants de Thessalonique (v. 5), car les persécutions sont une « épreuve de la foi », et notre nature rejette volontiers les souffrances. Cependant, il nous faut tenir ferme, en nous confiant dans la force du Seigneur.
Paul, ce « gagneur d’âmes », était animé d’une grande sollicitude pour les nouveaux croyants, désirant que chacun grandisse dans la foi et dans la connaissance de l’amour du Seigneur. La foi chrétienne, dans la Parole de Dieu, a trois sens: la foi initiale dans l’œuvre du Seigneur qui nous donne le salut – la foi pratique qui trouve sa force dans notre confiance en Dieu, et se manifeste par une marche fidèle dans l’obéissance à la Parole – enfin, c’est aussi l’ensemble de la doctrine chrétienne que nous croyons et que nous recevons, par la foi en la vérité divine, et que nous voyons évoquée au v. 10 (les Thessaloniciens avaient encore besoin d’être enseignés dans la connaissance de la Parole).
La foi pratique possède une grande puissance, car Dieu se plaît à exaucer une foi qui ne doute nullement (Jac. 1. 5 à 8). « Jésus leur dit : si vous aviez de la foi comme un grain de moutarde, vous diriez à cette montagne : Transporte-toi d’ici là, et elle se transporterait ; et rien ne vous serait impossible » (Mat. 17. 20). Bien sûr, il faut que nous discernions la volonté de Dieu, avant de demander quoi que ce soit.
Dans nos pays tolérants, nous ne connaissons pas les persécutions, qui sévissent encore dans différentes régions du monde pour les chrétiens. Mais, si nous sommes fidèles dans le milieu où nous vivons ordinairement, nous connaîtrons, malgré tout, des difficultés relationnelles avec notre entourage. Malgré tout, restons fidèles afin de discerner ce qui est selon Dieu ou non, mais sans fanatisme qui conduit à la violence religieuse.
Outre les persécutions que subissait Paul, il connaissait aussi des « afflictions » (2 Cor. 1. 3) ; mais il savait que toutes ces souffrances produiraient « un poids éternel de gloire » (2 Cor. 4. 16 à 18). Mais lui-même étant consolé de Dieu, il pouvait, à son tour, consoler les Thessaloniciens (2 Cor. 7. 5 à 7). Les bonnes nouvelles de leur foi et de leur amour que Timothée avait apportées à Paul, l’avaient consolé (v. 6 et 7) ; l’avaient fait « revivre » (v. 8 ; 2 Cor. 6. 9). « Les bonnes nouvelles d’un pays éloigné sont de l’eau fraîche pour une âme altérée » (Prov. 25. 25).
Peut-être, malgré tout, avaient-ils besoin d’être encouragés dans l’espérance du retour du Seigneur, car Paul en parle dans chaque chapitre.
Dans sa seconde épître, il rectifie l’erreur doctrinale qui se faisait jour parmi eux, selon laquelle la venue du Seigneur avait déjà eu lieu. Le ch. 4 de sa première épître nous enseigne de façon précise quant à la venue du Seigneur pour enlever Son Église.
Consolé, Paul redouble d’actions de grâces à leur sujet. Rendons toujours grâces à Dieu quand nous apprenons de bonnes nouvelles de nos frères.
L’amour de Paul pour ces croyants entretenait en lui un grand désir de les revoir (ch. 2. 17 ; 3. 6 ; v. 10). Il les reverra plusieurs années plus tard.
Humble, Paul avait besoin de consolations et les recherchait auprès des croyants (Rom. 1. 11 et 12). Il avait des « nécessités » (peut-être des difficultés matérielles) (2 Cor. 11. 27). Et des tribulations de toutes sortes (2 Cor. 11. 14 et 25), et de la « sollicitude pour toutes les assemblées » (v. 28). Mais il acceptait toutes ces souffrances (Phil. 4. 12 et 13).
Le niveau spirituel que Dieu place devant nous est très élevé, et il ne l’abaisse jamais. « Ainsi donc, frères, demeurez fermes, et retenez les enseignements » (2 Thess. 2. 15).
Au ch. 2. 13, l’apôtre rendait grâces à Dieu parce que les Thessaloniciens avaient reçu l’évangile comme étant « véritablement la Parole de Dieu ».
Mais au ch. 3. 9, il redoublait d’actions de grâces, car ils avaient tenu ferme dans les persécutions. Ces persécutions, parfois violentes, toujours pénibles à supporter, conduisant souvent à la mort, s’accompagnaient de peur ; mais ces souffrances ne les avaient pas détournés de la foi et de l’amour (v. 6) ; et leur fermeté réjouissait l’apôtre. « Réjouissez-vous toujours. Priez sans cesse » (ch. 5. 16).
Paul pouvait exhorter ces nouveaux convertis, car il vivait lui-même ce qu’il leur prêchait. Il rend grâces à Dieu ; il se réjouit et il prie « nuit et jour » (v. 10). Cet amour de l’apôtre est à l’image de celui du Seigneur, et est un exemple pour nous. « Je vous donne un commandement nouveau, que vous vous aimiez l’un l’autre ; comme je vous ai aimés, que vous aussi vous vous aimiez l’un l’autre » (Jean 13. 34).
Cette mesure divine de l’expression de l’amour, Paul la réalisait dans sa vie, et elle est à notre portée à nous aussi.
Paul pouvait ajouter : « Ne vous inquiétez de rien » (Phil. 4. 6) : c’est cela, la foi. Nous sommes exhortés à « combattre le bon combat » et à « garder la foi » (1 Tim. 1. 18). Mais aussi « avant toutes choses, à faire des supplications, des prières, des actions de grâces pour tous les hommes » (1 Tim. 2. 1) ; et « que tous les hommes prient en tout lieu, élevant des mains saintes, sans colère et sans raisonnement » (1 Tim. 2. 8) ; ce que l’on retrouve au v. 12 de notre chapitre : « envers tous ».
Le Seigneur nous dit d’aimer même nos ennemis (Mat. 5. 43 à 48). Le Seigneur seul peut nous donner la force de porter ces caractères (Jean 3. 16). « Faisons du bien à tous, mais surtout à ceux de la maison de la foi » (Gal. 6. 10).
Paul, dépendant de Dieu dans ses circonstances, priait « très instamment » afin de revoir les Thessaloniciens pour compléter leur foi, (leur connaissance de la Parole) (v. 10). Il avait la même attitude pour Timothée (2 Tim. 1. 3).
Bien qu’ils s’aimaient déjà les uns les autres, Paul exhorte les Thessaloniciens à « abonder et à surabonder en amour les uns envers les autres et envers tous » (v. 12). Cette exhortation est aussi pour nous.
Il semble que ce qui manquait principalement à « leur foi », c’était la question du retour du Seigneur, car il en parle dans tous les chapitres, et il développe les caractères de cet événement encore futur, au ch. 4. 13 à 18. La note du ch. 3. 2, assimile « encourager » à : exhorter, consoler. Jude aussi, nous exhorte à nous « édifier nous-mêmes sur notre très sainte foi » (v. 20).
La « sollicitude » de Paul pour « toutes les assemblées » (2 Cor. 11. 28), se manifestait par des soins adaptés aux besoins de chacune, et non par des critiques stériles. C’est un exemple solennel pour nous. Prions, nous aussi, pour toutes les assemblées où surgissent des difficultés.
Comme le Seigneur aime Son Assemblée, aimons-la d’un amour ardent. C’est « l’amour de Dieu qui est versé dans nos cœurs » (Rom. 5. 5) qui doit présider à toutes nos relations entre nous (1 Jean 3. 14 à 16 ; 4. 7 ; v. 20 et 21).
Paul s’effaçait devant Christ : « Pour moi, vivre, c’est Christ ». « Je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi » (Phil. 1. 21 ; Gal. 2. 20). C’est la mesure que Dieu, qui est amour et lumière, place devant nous. Paul met l’accent sur « le travail d’amour » des Thessaloniciens, des bonnes nouvelles de leur amour, et leur commande de surabonder en amour, mais aussi, en sainteté (v. 13). Que Dieu nous donne la force de porter ces caractères divins. Notre position de sainteté doit se vivre pratiquement (ch. 4. 3). Maintenant, notre vie « est cachée avec le Christ en Dieu ». Mais quand Il sera manifesté aux yeux du monde, nous serons manifestés avec Lui (Col. 3. 3 ; 2 Thess. 1. 10).
Il s’agit, là, de l’apparition glorieuse du Seigneur avec tous Ses saints, comme dans notre chapitre v. 13 ; et Tite 2. 12 et 13. Sa venue en gloire nous rappelle notre responsabilité, en amour et en sainteté.
Au v. 11, Paul met l’accent sur l’unité des Personnes divines : il prie « notre Dieu et Père (premier sujet) et le Seigneur Jésus (second sujet) pour qu’il nous fraye (verbe au singulier) le chemin.
Ch. 4
Le ch. 4 se divise en deux parties : la première, du v. 1 au v. 12, nous parle de notre marche chrétienne, selon Dieu.
La seconde, du v. 13 au v. 18, nous entretient de la première phase de la seconde venue du Seigneur, pour enlever à Lui Son Église.
La première partie, elle-même (notre marche), se divise en trois cercles relatifs à notre témoignage : 1) quant à Dieu (v. 1 à 8) ; 2) quant à nos frères (v. 9 et 10) ; 3) quant au monde (v. 11 et 12).
Paul leur avait déjà donné des instructions à ce sujet (v. 2). Et ils marchaient de telle manière qu’ils plaisaient ainsi au Dieu saint. Mais l’apôtre les exhorte à y abonder « de plus en plus » (v. 1 et 2).
En Genèse 5. 21 à 24, Hénoc avait marché « trois cents ans avec Dieu », et avait été enlevé sans passer par la mort, parce qu’il avait reçu le témoignage « d’avoir plu à Dieu » (Héb. 11. 5).
La foi des Thessaloniciens n’avait pas fléchi, et leur amour ne s’était pas refroidi. Paul les exhorte, malgré tout, à surabonder en amour, comme lui-même envers eux (ch. 3. 12) : il était un modèle qu’il fallait suivre. « Au reste donc, frères… comme vous avez reçu de nous de quelle manière il faut que vous marchiez et plaisiez à Dieu » (v. 1).
Serviteur fidèle de Dieu et rempli de zèle en amour (ch. 2. 10 à 12), Paul était plus convaincant (Phil. 4. 9) qu’un chrétien infidèle. Il était un imitateur de Christ, et on pouvait l’imiter (1 Cor. 11. 33). Et, à travers ces croyants d’autrefois, nous sommes appelés à nous réveiller, pour « plaire à Dieu ».
Ailleurs, nous sommes exhortés à « marcher d’une manière digne de Dieu », « du Seigneur », « de l’évangile ». La mesure est très haute, et répond à la sainteté de Dieu, et Il ne la rabaissera pas. Ces exhortations revêtent l’autorité du Seigneur, et nous font obligation d’y répondre : « nous vous exhortons par le Seigneur Jésus… de quelle manière il faut que vous marchiez et plaisiez à Dieu (v. 1).
Resté peu de temps à Thessalonique, Paul leur rappelle ce qu’il leur avait dit, et qu’ils avaient pleinement reçu. Mais il leur montre qu’il n’était, lui, qu’un canal entre les mains de Dieu. Prenons garde que les commandements du Seigneur ne remplissent pas que notre tête, ne produisant aucun effet.
Avant de donner la doctrine sur la venue du Seigneur, l’apôtre insiste sur la manière dont nous devons marcher, en sainteté et en amour. Le Seigneur, notre modèle « n’a point cherché à plaire à Lui-même » (Rom. 15. 3), mais à Dieu : « Je fais toujours les choses qui lui plaisent » (Jean 8. 29). « Christ nous a laissé un modèle afin que nous suivions ses traces » (1 Pier. 2. 21).
Nous avons été « régénérés » afin que nous soyons « intelligents » quant à Dieu (Éph. 5. 17), et que nous comprenions que « c’est ici la volonté de Dieu, votre sainteté » (v. 3). Notre corps, notre esprit, notre âme appartiennent à Dieu seul, et le Saint Esprit est venu habiter en nous. Une marche selon la chair attriste le Saint Esprit.
Les apôtres avaient écrit aux croyants des nations : « Il a semblé bon au Saint Esprit et à nous… qu’on s’abstienne des choses sacrifiées aux idoles, et du sang, et de ce qui est étouffé, et de la fornication » (Act. 15. 28 et 29). Le monde païen avait des mœurs dissolues : la fornication ainsi que l’adultère se pratiquaient sans vergogne : les Thessaloniciens sortaient du paganisme, et avaient besoin d’être fortifiés.
Le Seigneur nous a avertis : « Aux jours de Noé… on se mariait ». Mais, « aux jours de Lot », on ne se mariait plus ; mais les débordements sexuels se pratiquaient au grand jour ! Et notre monde actuel lui ressemble de plus en plus, et sera jugé à son heure. La fornication et l’adultère sont condamnés en tout temps (v. 3 à 6). « Quelque péché que l’homme commette, il est hors du corps, mais le fornicateur pèche contre son propre corps ». « Ne savez-vous pas que vos corps sont des membres de Christ ? » – « que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous ? » (1 Cor. 6. 13 à 20). Nous ne sommes plus à nous-mêmes. La fornication est un fruit de la chair (Gal. 5. 19).
Notre marche doit être sainte, car Dieu est saint (1 Pier. 1. 14 à 16). Veillons sur nos pensées, car ce sont elles qui nous poussent au péché (Phil. 4. 8). « Affranchis du péché », livrons-nous tout entiers à Dieu (Rom. 6. 14 à 19). Seule, la puissance de Dieu peut nous donner la force d’avoir de saines pensées, et de marcher « dans la sainteté ». Mépriser ces exhortations, c’est mépriser Dieu (v. 8).
Les Thessaloniciens étaient enseignés de Dieu à s’aimer les uns les autres (v. 9 et 10), et ils manifestaient cet amour qui vient de Dieu – amour « qui est versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rom. 5. 5). Dieu Lui-même se sert de chacun de nous pour manifester Son amour de façon pratique, envers tous ses rachetés, car maintenant, enfants de Dieu, nous avons reçu Sa propre nature ; et : « Dieu est amour » (1 Jean 4. 8 ; 16). Les croyants de Thessalonique le réalisaient pratiquement (v. 10). C’était un beau témoignage que l’apôtre rendait à ces enfants de Dieu !
Que le Seigneur nous accorde un tel empressement à nous aimer les uns les autres, laissant Dieu aimer nos frères, à travers chacun de nous. Cet amour ne nous est pas naturel, car, de nous-mêmes, nous étions « haïssables et nous haïssant l’un l’autre » (Tite 3. 3). Ce qu’il y avait en nous, c’était : « Venez, tuons-le, et possédons son héritage » (Mat. 21. 38). Mais, maintenant : « Nous, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères » – mais de façon pratique (1 Jean 3. 14 et 18).
Cependant, si les Thessaloniciens s’étaient « tournés des idoles vers Dieu », ils s’aimaient entre eux ; mais l’apôtre les exhorte à « y abonder de plus en plus ». Nous ne parviendrons jamais à la perfection pratique, ici-bas ; nous aurons toujours des progrès à faire. L’amour que nous manifestons reste souvent très faible, entaché d’égoïsme.
Mais le Seigneur nous dit : « Je vous donne un commandement nouveau, que vous vous aimiez l’un l’autre ; comme je vous ai aimés, que vous vous aimiez l’un l’autre. A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour entre vous » (Jean 13. 34 et 35). Notre amour pour les frères doit porter le caractère de celui du Seigneur : « comme je vous ai aimés » ; et Lui, Il est allé jusqu’à la mort pour nous ! Il y va du témoignage convaincant que nous sommes Ses « disciples ».
Les caractères de l’amour chrétien sont décrits en 1 Corinthiens 13. 4 à 8 : « L’amour ne périt jamais », car il est un caractère de Dieu, et Dieu est éternel. L’amour peut aller, selon les circonstances, jusqu’à « donner nos vies pour nos frères » (1 Jean 3. 16 ; 1 Thess. 2. 8 ; Héb. 10. 32 à 34).
« Que l’amour fraternel demeure » (Héb. 13. 1). L’amour est le couronnement de l’enchaînement des vertus chrétiennes (2 Pier. 1. 5 à 7). Mais il doit se manifester de façon plus divine envers « ceux qui travaillent parmi vous, sont à la tête dans le Seigneur, et vous avertissent, et de les estimer très haut en amour à cause de leur œuvre » (1 Thess. 5. 12 et 13).
Élargissons-nous, dans nos cœurs, afin d’aimer tous nos frères dans la foi, comme le faisaient les Thessaloniciens (v. 10). « Celui qui aime son frère demeure dans la lumière » (1 Jean 2. 10). L’amour fraternel s’exerce dans la lumière.
Jean, dans sa deuxième et troisième épître, déclare : « que j’aime dans la vérité ». Cet amour est lié à la grâce et à la miséricorde divine, pour nous rendre « intelligents » et nous donner le discernement spirituel (Phil. 1. 9 et 10).
A Thessalonique, certains frères, dans l’attente du retour du Seigneur, pensaient qu’il n’était plus nécessaire de travailler : cela créait du désordre (2 Thess. 3. 11). C’est pourquoi l’apôtre les exhorte à « faire leurs propres affaires, à travailler de leurs propres mains » (v. 11) et ainsi : « à manger leur propre pain », sans se mêler des affaires des autres (2 Thess. 3. 11 et 12). « Pour autant que cela dépend de vous, vivez en paix avec tous les hommes » (Rom. 12. 18 ; Héb. 12. 14) ; et cela afin d’avoir de quoi donner à ceux qui sont dans le besoin (Éph. 4. 28 ; 1 Tim. 6. 17 et 18). Le témoignage pratique doit appuyer le témoignage oral (v. 12).
Paul était un exemple à ce sujet. « Vous appliquant à vivre paisiblement » (v. 11), veut dire : vous fixant pour ambition de… Le monde tourmenté dans lequel nous vivons ne facilite pas une vie paisible ; le Seigneur seul nous « donne et nous laisse la paix » (Jean 14. 27).
Le travail, pour nous, est un fruit de l’amour pour les frères (v. 11), et un témoignage « envers ceux de dehors » (v. 12). Refuser le travail, pour un croyant, c’est se déshonorer, et le déshonneur rejaillit sur le Seigneur.
Comme les Thessaloniciens, nous devons aimer tous les frères (v. 9 et 10), même ceux avec lesquels nous ne pouvons pas marcher, en l’absence de communion.
Le principe de la résurrection était déjà dévoilé par le Seigneur Lui-même (Jean 5. 25 à 28 ; et Jean 14. 2 et 3).
Et les Thessaloniciens avaient été enseignés sur ce sujet par l’apôtre Paul. Mais ils ignoraient encore les modalités de cet événement, qui se déroulera en deux temps, et pour deux catégories de personnes : les croyants de l’Ancien Testament et ceux du Nouveau Testament, ressusciteront en premier lieu, pour être toujours avec Christ. Puis, mille ans plus tard, le Fils de Dieu « qui a la vie en lui-même » et qui a l’autorité pour cela, jugera et condamnera les incrédules de tous les temps. « Tout œil le verra » (Apoc. 1. 7).
Les Thessaloniciens, victimes des persécutions, étaient en souci pour ceux des leurs qui étaient morts : ils craignaient que ceux-là n’aient pas de part à la résurrection, lorsque le Seigneur viendrait pour enlever les Siens. Peut-être pensaient-ils que ces derniers ressusciteraient « au dernier jour » (Jean 11. 24). C’est pourquoi l’apôtre donne cet enseignement (1 Thess. 4. 15 à 18).
Le v. 14, rappelle Sa venue « en gloire » avec tous les Siens (2 Thess. 1. 10), pour établir Son royaume, après les jugements sur le monde (ch. 5).
Ces versets sont une profonde consolation pour les croyants dans le deuil, et entretiennent notre espérance de la venue du Seigneur, en grâce d’abord, pour les croyants de tous les temps ; puis en gloire, dans leur compagnie.
Le Seigneur distingue toujours entre « les siens et « les autres » (v. 13 ; ch. 5. 6). Pour Lui et pour nous, il y a un « dedans » et un « dehors ». « Ceux qui dorment » et ceux « qui se sont endormis par Jésus » (v. 13), sont tous les croyants qui sont morts dans la foi, quel que soit le degré de révélation qu’ils avaient. Tant qu’un homme vit, il peut se convertir ; mais s’il meurt dans l’incrédulité, il est éternellement perdu.
Quand le Seigneur prendra les Siens avec Lui, tout sera définitivement réglé. Et, l’ignorance de ces vérités peut être volontaire (2 Pier. 3. 5), par négligence ou indifférence. Même des croyants peuvent être « devenus paresseux à écouter » (Héb. 5. 11), et ne retenir que les « premiers rudiments » de la foi. C’est une grâce que Dieu nous ait révélé de si glorieuses vérités !
L’espérance de notre résurrection repose sur le sûr fondement de la résurrection du Seigneur Lui-même (v. 14) : « Car si nous croyons que Jésus mourut et qu’il est ressuscité » signifie : parce que nous croyons. Comme Christ est mort, nous le sommes aussi avec Lui ; et comme Il est ressuscité, nous le serons aussi. Par la foi en Lui, Il nous a déjà donné (comme en germe), Sa propre vie de résurrection. Mais nous sommes encore au temps de l’espérance de la réalisation de ce grand événement.
L’amour du Seigneur pour Ses rachetés est tel qu’Il viendra les chercher « Lui-même » (v. 16).
Le monde, lui, ne verra rien, sinon qu’il comptera les disparitions inexplicables. Mais nous, nous entendrons son « cri de commandement avec une voix d’archange, et avec la trompette de Dieu » (v. 16). C’est la trompette du « grand rassemblement » et du « départ » pour le ciel, des croyants de tous les temps, de l’Ancien et du Nouveau Testament (Nomb. 10. 1 à 6 ; 1 Cor. 15. 51).
Dans une partie de la chrétienté, on mêle les deux venues du Seigneur : la première pour enlever les Siens (vivants et ou endormis), ainsi que ceux qui, par la suite, persécutés pour leur foi, durant la « grande tribulation » seront mis à mort. Puis, Son apparition « avec les nuées », mille ans plus tard, pour le jugement des incrédules, devant « le grand trône blanc » (Apoc. 20. 11 à 15). Les croyants endormis, ne sont pas encore « dans la maison du Père » (Jean 14. 2), mais « dans le paradis » (Luc 23. 42 et 43). Quant au Seigneur, il n’est jamais dit qu’Il s’est « endormi », mais qu’Il est mort, ayant porté nos péchés. Les v. 15 à 18 nous parlent du Seigneur et non du Sauveur : c’est Lui qui a autorité sur ces choses.
Dans notre chapitre, tout est douceur et grâce pour nous, Ses rachetés : c’est Lui-même qui vient nous prendre pour nous introduire dans Sa gloire.
Par cette expression : « Nous, les vivants, qui demeurons jusqu’à la venue du Seigneur » (v. 15), l’apôtre invite les chrétiens de tous les temps à attendre le retour du Seigneur de leur vivant : « nous ne nous endormirons pas tous ». Cet enlèvement des croyants par le Seigneur, est un « mystère » (1 Cor. 15. 51).
Le point important de ce verset, c’est que nous serons « tous changés : en un instant, en un clin d’œil ». Ceux qui sont morts dans la foi, ressusciteront premièrement, et ceux qui seront encore vivants à la venue du Seigneur ne les devanceront aucunement, mais seront changés : car « les corps mortels et corruptibles revêtiront l’immortalité et l’incorruptibilité » (1 Cor. 15. 52 et 53). Devant la révélation de cette vérité bénie, l’apôtre éclate en louanges : « La mort a été engloutie en victoire… Où est ô mort, ta victoire ? » (1 Cor. 15. 54 et 55).
Ceux qui se sont endormis en Christ goûtent déjà la présence du Seigneur, dans le paradis – même si ce n’est pas encore « la maison du Père ». La résurrection réunira l’âme au corps, devenu « spirituel » (1 Cor. 15. 44). « Ainsi, nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Thess. 4. 17).
L’âme, immortelle, ne peut être détruite : le sort éternel de chacun est définitivement scellé, à l’instant de la mort, ou à la venue du Seigneur. Il est donc inutile de prier pour les morts.
Les croyants morts ressusciteront donc, suivant ainsi le même chemin qu’a suivi le Seigneur, qui est passé par la mort avant de ressusciter. « Dans l’Adam, tous meurent… dans le Christ tous seront rendus vivants » (1 Cor. 15. 22). La première résurrection doit se dérouler en trois étapes : premièrement, « Christ ; puis ceux qui sont du Christ, à sa venue » (v. 23). Mais ces derniers concernent les croyants de l’Ancien Testament en même temps que ceux de l’Église ; puis, les martyrs de la période pré-milléniale. Les croyants de l’ancienne alliance ne font pas partie de l’Épouse de Christ, mais sont « les amis de l’Époux » qui se réjouissent en sa présence (Jean 3. 29).
La seconde résurrection ne concerne que les incrédules qui paraîtront devant le grand trône blanc, pour le jugement.
Le Seigneur reviendra en personne pour chercher ceux qui sont les fruits de Ses souffrances à la croix ; et cela concerne tous ceux qui, dans l’ancienne ou dans la nouvelle alliance, sont morts dans la foi. Il y aura, pour eux, des récompenses célestes, des couronnes, après qu’ils auront comparu, en grâce, devant le tribunal de Christ.
Mais pour les incrédules… le jugement (Mat. 25. 41 à 46) !
Chronologiquement, les versets 15 à 18 se dérouleront avant le v. 14 : l’enlèvement de l’Église (v. 15 à 18), se réalisant avant l’apparition en gloire du Seigneur, avec tous les saints, ce qu’évoque le v. 14.
« La trompette de Dieu » (v. 16), n’a rien à voir avec les « sept trompettes » de l’Apocalypse qui déclencheront une succession de jugements sur la terre. Ici, cette trompette évoque le départ des troupes de l’armée romaine ; mais elle évoque aussi la trompette qui sonnait pour le départ des camps d’Israël, dans le désert (Nomb. 10).
Au tombeau de Lazare, le Seigneur a pleuré de compassion ; mais il a crié : « Lazare, sors dehors » (Jean 11. 43). S’Il ne l’avait pas appelé par son nom, tous les morts auraient repris vie. Le v. 16, parle aussi de la « voix de l’archange » : seul l’archange Michel nous est connu.
Ces paroles sont une consolation pour les croyants en deuil.
Apocalypse 4. 1 nous rapporte un commandement : « Monte ici ». Jean, en esprit, a vu ce qui se passera dans le ciel, à la venue du Seigneur. Ce commandement émane de la même voix du ch. 1. 10 à 13 : C’est la voix du Fils de l’homme, le Seigneur.
Peut-être est-ce ce même commandement que nous entendrons ! Comme le Seigneur a été élevé sur une nuée, notre rencontre avec Lui se fera « en l’air » (1 Thess. 4. 17), et le monde ne Le verra que lorsqu’Il viendra pour régner.
Nous serons transformés pour être comme Lui (Phil. 3. 20 et 21 ; 1 Jean 3. 2). Alors, rassasiés de joie dans la contemplation de Sa face (Ps. 16. 11), nous ne serons « que joyeux » (Deut. 16. 15), délivrés de toutes nos souffrances, physiques et morales.
« Consolez-vous (exhortez-vous) donc l’un l’autre par ces paroles » (1 Thess. 4. 18).
Ch. 5
A partir du v. 4 du ch. 5 commencent des exhortations, basées sur les instructions qui s’achèvent au v. 3, comme la conclusion de la parenthèse du ch. 4. 15 à 18.
Cet enseignement concerne « le jour du Seigneur » dont la Parole parle plus d’une centaine de fois.
Les disciples interrogèrent le Seigneur, déjà en Actes 1. 6 et 7, sur ce « temps » où Il rétablira le royaume pour Israël. Pour le monde incrédule, ce jour viendra « comme un voleur » (1 Thess. 5. 2 ; 2 Pier. 3. 10), car les incrédules ne l’attendent pas : ce jour, pour eux, surviendra de façon inopinée. Ce jour, de gloire pour le Seigneur, mais de jugement pour le monde, est évoqué comme « le jour de l’Éternel » (Joël 2. 1) ; comme « le jour de Dieu » (2 Pier. 3. 11) ; et comme « le jour de Christ » (Phil. 2. 16). Ce « jour » représente une longue période qui s’étendra de l’enlèvement de l’Église jusqu’après le royaume millénial de Christ, aux « temps éternels ».
Les hommes incrédules quant à Dieu, cherchent de façon effrénée à établir « la paix et la sûreté » sur la terre, par leurs arrangements. Et, au moment où ils croiront parvenir à leurs fins, après l’enlèvement des saints, « une subite destruction viendra sur eux… et ils n’échapperont pas » (v. 3). Dans leur inconscience des jugements suspendus sur eux, les hommes diront, comme du temps de Malachie : « Où est le Dieu de jugement ? » (Mal. 2. 17) appelant, à leur insu, ce terrible « jour » qui sera insupportable pour eux (ch. 3. 2 ; És. 34. 2 ; Mat. 24. 43).
Après l’enlèvement de l’Église, il y aura une période de prospérité pour ceux qui se mettront à la suite de « la bête ». Mais les croyants de cette époque-là, refusant de s’y soumettre, ne pourront ni acheter ni vendre (Apoc. 13. 16 et 17). Dans ce dénuement complet qui sera leur part, quiconque leur donnera une simple « coupe d’eau froide » par compassion, ne perdra point sa récompense (Mat. 10. 42).
Mais l’apôtre s’adresse à des « frères » (v. 1 et 4) ; c’est-à-dire à des croyants qui ont cette part bénie d’être informés de ce que Dieu va faire, et d’entrer dans l’intimité des plans divins.
Ces jugements annoncés ne nous concernent pas autrement que parce qu’ils seront liés à l’apparition en gloire du Seigneur, aux yeux du monde qui Le rejette et Le méprise, comme lorsqu’Il était sur la terre : on L’a frappé et injurié ; on a craché sur Lui et on L’a couronné d’épines, puis crucifié !
Mais Il apparaîtra, aux yeux du monde, dans tout l’éclat de Sa gloire et de Sa puissance, et nous Lui serons associés, apparaissant en gloire avec Lui. Cela doit nous inciter à dire : « Viens, Seigneur Jésus ! ».
En Apocalypse 3. 3, Sardes est invitée à « veiller », car le Seigneur dit : « Je viendrai sur toi comme un voleur » ; comme pour le monde. Cette exhortation s’adresse à l’assemblée de Sardes, ayant « le nom de vivre » mais qui, en réalité, est morte (v. 1). Cependant, le Seigneur appelle ceux qui, dans cette assemblée, ont vraiment la vie (v. 4), et qui seront avec le Seigneur lorsqu’Il viendra.
On a souvent pensé que l’Église sera enlevée, in extrémis, avant la grande tribulation. Que le Seigneur nous accorde de L’attendre vraiment, chaque jour ! Nous avons cette promesse de Sa grâce : « Je te garderai de l’heure de l’épreuve » (Apoc. 3. 10). « Ne dormons pas comme les autres » (1 Thess. 5. 6). « Réveille-toi, toi qui dors, et relève-toi d’entre les morts, et le Christ luira sur toi » (Éph. 5. 14). Ces jugements annoncés font partie de la gloire du Seigneur.
Le contraste est clairement établi entre les ténèbres et la lumière : « Veillons et soyons sobres » (v. 6). La sobriété consiste à ne pas se laisser aller aux fausses joies de ce monde, même si nous ne sommes pas « destinés à la colère » (v. 9). Étant dans le monde, nous sommes en danger d’imiter les agissements de ce monde voué au jugement.
Le Seigneur nous a communiqué Sa ressemblance spirituelle et morale : Lui-même est « lumière » ; et Il nous dit : « Vous êtes lumière dans le Seigneur » ; avec cette conséquence : « Marchez comme des enfants de lumière » (Éph. 5. 7 et 8).
« Le jour du Seigneur » (v. 2), correspond au « jour de l’Éternel », dans l’Ancien Testament « Le jour de Dieu » désigne l’état éternel. « Le jour de Christ », parle de la venue en grâce du Seigneur, et de Son apparition en gloire.
« Ceux qui s’enivrent, s’enivrent la nuit » (v. 7). Ce verset doit être pris littéralement, mais aussi moralement. Le monde offre beaucoup d’occasions d’exciter la chair qui s’enivre , alors, de fausses joies.
Les descendants de Caïn, déjà, ont voulu « arranger » leur vie de façon agréable (Gen. 4. 21), en bâtissant des villes, dans l’éloignement de Dieu, et en introduisant des activités pour leur propre plaisir, afin de rendre le monde plus attrayant.
Notre position de croyants doit refléter d’autres caractères que ceux du monde : lumière morale – la veille, au lieu du sommeil spirituel – et la sobriété morale (Tite 2. 12).
« La nuit » dont il est question au v. 7, caractérise la manière ténébreuse dont marche le monde, ne connaissant pas Celui qui a dit : « Moi, je suis la lumière du monde » (Jean 8. 12).
Nous sommes « tous des fils de la lumière » (v. 5) ; appelés à manifester la lumière dont le Seigneur nous a remplis, en mettant Sa propre vie de résurrection en nous. « Celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie » : on ne peut avoir la vie sans avoir la lumière, morale et spirituelle, qui s’y rattache. Laissons le Seigneur manifester Sa lumière en nous et à travers nous.
« Ceux qui usent du monde comme n’en usant pas à leur gré » (1 Cor. 7. 31). Ce comportement des croyants, n’est ni facile, ni sans dangers de la part du monde qui les entoure, car c’est volontairement, qu’ils pratiquent cette séparation morale, conscients d’être des « forains et des étrangers ». Sans doute, Dieu ne nous interdit pas d’user des « progrès techniques » mis à notre disposition, par exemple pour Le servir, ; mais quel usage en faisons-nous ?
Nous devons « revêtir l’armure complète de Dieu » (Éph. 6. 13 à 18), dont quelques éléments sont rappelés en Thessaloniciens ch. 5. 8 et És. 59. 16 et 17 : « la cuirasse de la foi » nous protège des « dards enflammés du méchant ».
David combattit Goliath avec les seules armes de sa foi en Dieu. La cuirasse dont Saül l’avait d’abord revêtu, l’empêchait de marcher (1 Sam. 17. 38 et 39).
Le « casque du salut », protégeant nos pensées, nous maintient dans l’espérance de l’acquisition complète du salut. Le salut initial (acquis par la foi en Christ), nous est assuré. Chaque jour, nous avons besoin de délivrances pratiques : « travaillez à votre propre salut » (Phil. 2. 12).
Enfin, lorsque le Seigneur viendra nous enlever au ciel, nous obtiendrons le salut de notre corps, car ce corps aura été « le temple du Saint Esprit » (1 Cor. 6. 19). Du croyant, tout sera arraché à la mort ! (2 Thess. 2. 13 et 14). Nos affections et nos pensées doivent être soumises à l’approbation du Seigneur (Jean 14. 23). « Pensez aux choses qui sont en haut » (Col. 3. 2) ; on peut relier cela à 1 Corinthiens 13. 13 : « ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance, l’amour ».
Les ressources humaines ne nous sont d’aucune utilité dans les combats de la foi. C’est la seule puissance de Dieu qui nous donne la victoire sur l’ennemi ! Le salut complet nous est acquis par le Seigneur, « soit que nous veillions soit que nous dormions » (du sommeil de la mort) (1 Thess. 5. 10 ; Phil. 1. 20), si nous sommes « endormis par Jésus » (ch. 4. 14).
« Dieu ne nous a pas destinés à la colère, mais à l’acquisition du salut » (v. 9), car Sa colère est tombée sur le Seigneur, notre substitut.
Si un croyant marche mal, Dieu le discipline pour le ramener à Lui, avec amour. Mais Dieu réserve Sa colère contre le monde incrédule ; Dieu est patient, mais Sa patience prendra fin devant l’obstination des incrédules de refuser le salut qu’Il offre gratuitement à tous les hommes (2 Thess. 2. 11).
Apoc. 16. 9 et 11 nous montre que, dans les jugements les plus terribles, les réactions des hommes se traduiront par le blasphème contre Dieu !
Quant aux croyants, même ceux qui sont « délogés », ils auront part à la gloire avec le Seigneur.
Nous avons à nous « édifier » et à nous « consoler l’un l’autre » (ch. 4. 18 ; 5. 11), sur la base du retour du Seigneur dont parlent tous ces chapitres. Disposons nos cœurs à recevoir la parole d’exhortation (Héb. 13. 22).
Les versets 12 à 22 sont des exhortations : v. 12 et 13, en rapport avec ceux qui « travaillent » dans l’Assemblée ; v. 14 et 15, concernant les relations fraternelles ; v. 16 à 18, pour notre conduite personnelle ; v. 19 à 22, notre comportement par rapport au Saint Esprit et au mal.
Le verset 12 nous enjoint d’observer un comportement d’amour envers « ceux qui travaillent » parmi nous : « de les estimer très haut en amour » (v. 13).
Cette expression s’oppose au comportement de Diotrèphe qui, dans l’assemblée, s’opposait et chassait ceux qui le gênaient, car il aimait « à être le premier » (3 Jean 9).
Ces frères qui travaillaient se reconnaissaient à deux autres caractères : Ils étaient « à la tête », car l’Assemblée a besoin de direction, le Saint Esprit édifiant des frères pour cela. Enfin, ces frères avertissaient les autres.
Œuvrant dans l’Assemblée, ils devaient être reconnus de tous, mais devaient agir avec douceur et humilité (Gal. 6. 1), et être les serviteurs de leurs frères. Car, « qu’as-tu, que tu n’aies reçu ? Et si aussi tu l’as reçu, pourquoi te glorifies-tu ? » (1 Cor. 4. 7).
Eux-mêmes devaient faire des « sentiers droits à leurs pieds » (Héb. 12. 12 et 13). Considérons nos propres faux-pas, comme Sem et Japhet, marchant à reculons.
Peut-être, à Thessalonique, ceux qui s’étaient habitués à ne pas travailler, supportaient-ils mal ces frères qui étaient à la tête. Mais, à travers ces ouvriers, dans les assemblées, c’est le Seigneur qui nous conduit et nous parle. « Vous qui êtes spirituels » : ce verset de Galates 6. 1, parle à nos consciences : sommes-nous dans l’état convenable pour « avertir » nos frères ? Ce qui convient à chacun, mais plus encore à ceux qui conduisent, c’est une profonde humilité.
Le Seigneur, Lui, était « débonnaire et humble de cœur » ; et, avant de laver les pieds des disciples, Il s’est dépouillé de Ses vêtements et s’est ceint du linge du serviteur. Nous devons devenir très humbles avant de pouvoir « laver les pieds » des autres.
Si le Seigneur place des frères « à la tête », nous devons les reconnaître et leur être soumis, afin qu’ils agissent « avec joie » (Héb. 13. 17). « Car ce n’est pas celui qui se recommande lui-même qui est approuvé, mais celui que le Seigneur recommande » (2 Cor. 10. 18). Honorons les « anciens d’un double honneur » (1 Tim. 5. 17). Peut-être que, appréciant bien l’apôtre et Timothée, les Thessaloniciens méprisaient ceux qui conduisaient parmi eux. D’où les exhortations de Paul.
Les désordres, dans nos assemblées, viennent de notre méconnaissance de nos conducteurs, et de ce que nous ne les avons pas écoutés. Même si, autrefois, l’Assemblée a connu des frères richement doués, ces exhortations demeurent pour nous qui sommes au temps « des petites choses ».
« Celui qui exhorte… celui qui distribue… celui qui est à la tête… celui qui exerce la miséricorde… » ont toujours leur utilité dans les rassemblements. « Nous vous prions, frères, de connaître ceux qui travaillent parmi vous » (v. 12). L’apôtre parle de plusieurs, afin que nous soyons tous encouragés.
En Juges 8. 4 à 7, Gédéon n’est pas « reconnu » comme conducteur du peuple, par les hommes de Succoth ; et il réagit dans un esprit de vengeance.
Si ces v. 12 et 13 ne sont pas mis en pratique, c’est souvent que les frères qui sont à la tête ne sont ni doux ni humbles, et provoquent jalousie et rancœur.
1 Timothée 5. 1 et 2, montre la bonne attitude à avoir envers ces frères.
L’apôtre avait envoyé Épaphrodite aux Philippiens afin qu’ils en aient de « la joie » (ch. 2. 25 à 30). Accueillons avec une vraie joie de cœur les frères qui nous visitent. Si un frère est appelé par le Seigneur, il doit s’avancer dans son service. Mais il ne faut pas que les autres se reposent sur lui, et n’agissent plus.
Appliquons ces choses dans les rassemblements, pour goûter la paix (Act. 9. 31 ; Rom. 12. 18). Soyons humbles et soumis à la Parole, afin de ne pas mettre en avant les faiblesses de nos frères. Le v. 14 trace la voie à différents frères – mais : « usez de patience envers tous » s’adresse à chacun.
« Les déréglés » sont ceux qui n’obéissent pas à la Parole, et ils doivent être avertis.
Chacun peut être découragé. :Élie le fut, devant les menaces de Jézabel, après avoir triomphé de quatre cent cinquante sacrificateurs de Baal. « Paul prit courage en voyant les frères » venir à sa rencontre (Act. 28. 15). Et il demande les prières des Thessaloniciens au ch. 5. 25.
Le v. 15 nous met en garde contre notre nature, qui est encline à rendre « mal pour mal », ce qui déshonore Dieu et n’apporte pas la paix.
Laissons le nouvel homme développer les caractères du Seigneur « qui, lorsqu’on l’outrageait, ne rendait pas d’outrage » (1 Pier. 2. 22 et 23 ; Lév. 19. 18 ; Prov. 20. 22). Paul et Silas, persécutés à cause de leur fidélité, ne cherchèrent pas à se venger (Act. 17. 10 et 11).
Ici, l’apôtre leur rappelle qu’ils étaient devenus ses « imitateurs » (ch. 1. 6). L’exhortation est aussi pour nous.
Dieu arrêta David sur le chemin de la vengeance contre le méchant Nabal, par la sagesse d’Abigaïl (1 Sam. 25. 26, 32, 33 et 35). Et cela a tourné en bien pour David, devenu roi (v. 30 et 31).
Ayons, nous aussi, cette attitude de paix, témoignage dans l’Assemblée et pour le monde (Mat. 5. 39 et 40 ; Rom. 12. 17). « Laissez agir la colère » (Rom. 12. 19), veut dire que c’est le Seigneur qui prend notre cause en main ; car Il ne reste jamais indifférent à ce que l’on fait aux Siens (2 Tim. 4. 14).
Devant le grand trône blanc d’Apocalypse 20. 12, les incrédules seront jugés selon leurs œuvres.
« Que votre douceur soit connue de tous les hommes » (Phil. 4. 5). Soyons de ceux « qui procurent la paix », et « qui seront appelés fils de Dieu » (Mat. 5. 9).
« Cherchez les choses qui sont en haut » (Col. 3. 1 et 2), en ayant jugé la chair (v. 5 à 9). Puis, revêtir les caractères du Seigneur : « miséricorde, bonté, humilité, douceur, longanimité, support et pardon » – et cela, dans « l’amour qui est le lien de la perfection » (v. 12 à 14).
Phil. 4. 8 et 9 montre ce qui doit occuper nos pensées. Enfin, 1 Thessaloniciens 5. 15 nous dit : « poursuivez ce qui est bon », car ce qui plaît à Dieu tend à nous échapper. « Poursuis la justice, la piété, la foi, l’amour, la patience, la douceur d’esprit » (1 Tim. 6. 11) ; ces vertus doivent se poursuivre avec « ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur » (2 Tim. 2. 22), et conditionnent une vie de communion avec le Seigneur, conduisant à la paix qu’Il nous laisse, et à la joie qu’Il nous donne, Sa propre joie (Jean 14. 27 ; 15. 11).
La joie du Seigneur peut se goûter même dans les circonstances difficiles : « Réjouissez-vous toujours » (v. 16). La joie du Seigneur était inaltérable en Lui, même dans ces moments où « son âme était saisie de tristesse jusqu’à la mort » (Mat. 26. 38).
Il n’est pas dit que Dieu soit un Dieu de joie, mais « de paix » (Phil. 4. 9). La paix émane de la nature même de Dieu ; la joie est liée aux circonstances vécues avec le Seigneur. « Personne ne vous ôte votre joie » (Jean 16. 22). Que le Seigneur nous aide à nous réjouir en toutes occasions, afin que nous traversions les difficultés paisiblement : « La joie de l’Éternel est votre force » (Néh. 8. 10).
Paul savait trouver de la joie au milieu des tristesses (Phil. 2. 26 à 28) ; et il se réjouissait de la puissance du Seigneur, s’exerçant dans son infirmité (2 Cor. 12. 8 à 10). S’il souffrait (Act. 9. 16), il goûtait pleinement la joie du Seigneur ; et il l’exprime dans son isolement (2 Tim. 4. 16). Toute la bonté que Dieu nous manifeste doit se traduire en joie et reconnaissance, dans nos cœurs. Appuyons-nous sur Lui, et non sur les circonstances. « Rejetant sur lui tout votre souci car il a soin de vous » (1 Pier. 5. 6 ; Héb. 12. 1).
Les v. 16, 17 et 18 de notre chapitre, sont intimement liés : c’est « la volonté de Dieu ». La prière et les actions de grâces rendent plus facile la traversée des épreuves. Le Seigneur priait beaucoup et, dans les moments les plus difficiles, « il priait plus instamment » (Luc 22. 44). Nous devons réserver, chaque jour, des moments d’intimité avec le Seigneur, pour prier et rendre grâces. Mais un esprit de prière doit aussi nous animer constamment, par de courtes prières muettes, sans interrompre nos activités (Néh. 2. 5). N’oublions pas que l’accès du sanctuaire nous est largement ouvert, jour et nuit.
« Priez sans cesse » (v. 17) « par toutes sortes de prières et de supplications… en tous temps » (Éph. 6. 18). « En toutes choses, exposez vos requêtes à Dieu, par des prières des supplications avec des actions de grâces » (Phil. 4. 6) « en tous lieux » (1 Tim. 2. 8).
Dieu connaît parfaitement nos besoins sans que nous les Lui exprimions ; mais Il veut que nous en prenions conscience nous-mêmes, et que, étant sans force, nous nous tenions dans Sa dépendance, pour recevoir de Lui ce qui nous est nécessaire.
Le Seigneur Jésus, par Sa mort et Sa résurrection, nous a ouvert le chemin, afin que nos prières montent vers Dieu en tout temps. Lui-même, dans Sa vie d’homme parfait, a eu une vie de prière et de dépendance envers Son Dieu ; notamment lorsqu’Il choisit Ses disciples, et à Gethsémané.
Rendons toujours grâces pour tout ce que Dieu nous accorde, dans Sa bonté, Sa miséricorde, Son amour, afin de Lui exprimer notre reconnaissance. Dans toutes nos circonstances, heureuses ou non, rendons grâces, car « toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu » (Rom. 8. 28) : c’est la volonté de Dieu « bonne et agréable et parfaite » (Rom. 12. 2). Nos vies sont faites de moments faciles et de moments difficiles. Mais, au ciel, nous verrons toute la beauté du travail divin dans nos vies ; alors, nous serons émerveillés !
Le Seigneur étant rejeté (Mat. 11. 20), Il loue son Dieu (v. 25), voyant les pensées de Son Père se réaliser. Prions pour nous-mêmes et pour tous les hommes. Dans la prière, recherchons d’abord la gloire de Dieu, avant d’exprimer nos propres besoins (Mat. 6. 9 et 10).
Au verset 19, le Saint Esprit est comparé à un feu, qui peut être éteint si on ne le laisse pas se manifester librement dans l’Assemblée.
Dans l’ancienne alliance, le Saint Esprit survenait sur un homme choisi de Dieu, et le poussait à parler de Sa part. Élihu, par exemple, est une image du Saint Esprit (Job 32. 8 et 18).
Dans le christianisme, le Saint Esprit habite dans les croyants, et Il est comparé à « un fleuve tranquille » (1 Cor. 14. 26 à 31) : Et : « les esprits des prophètes sont assujettis aux prophètes » (v. 32).
L’Esprit peut être éteint, dans l’Assemblée, s’il y a une organisation humaine qui ne Lui laisse pas la liberté d’agir – si un frère prend trop de place – si d’autres restent toujours passifs, contre la volonté de Dieu – si on méprise les prophètes qui, par l’Esprit, nous édifient, nous exhortent et nous consolent (1 Cor. 14. 3), dans le but d’édifier l’Assemblée (v. 5) – et si, dans l’assemblée locale, quelqu’un marche dans le péché , alors, l’Esprit peut être empêché d’agir.
Mépriser les prophètes, c’est mépriser le Saint Esprit, mépriser Dieu qui nous parle.
En Actes 11. 28 et 29, Agabus, un prophète, annonça une grande famine ; et les disciples d’Antioche écoutèrent et agirent en conséquence. Prenons garde à ne pas « attrister le Saint Esprit », dans notre vie personnelle, en marchant selon notre propre volonté. Nous devons laisser le Saint Esprit agir en nous, pour réaliser ce que nous chantons dans le cantique 20 : « où l’Esprit Saint est notre directeur ».
« Éprouvez toutes choses » (v. 21). Il faut être attentifs à ce qui est dit dans les réunions : nous devons nous assurer, par la Parole, que ce qui est présenté est juste, comme le faisaient les Béréens (Act. 17. 11).
Apollos, insuffisamment instruit de la vérité, a humblement accepté d’être enseigné plus exactement par Aquilas et Priscilla (Act. 18. 24 et 25). A son tour, il a été utile pour « l’avancement » des autres (v. 27).
En toutes choses, retenons ce qui est spirituellement « avantageux » pour nous : « Toutes choses me sont permises, mais toutes choses ne sont pas avantageuses ; toutes choses me sont permises, mais je ne me laisserai, moi, asservir par aucune » (1 Cor. 6. 12). « Toutes choses sont permises, mais toutes choses ne sont pas avantageuses ; toutes choses sont permises, mais toutes choses n’édifient pas » (1 Cor. 10. 23).
Enfants de Dieu (Jean 20. 17), veillons à porter les caractères de notre Père céleste : « Vous serez saints, car moi… je suis saint » (Lév. 19. 2). Ne nous associons pas (dans le domaine physique, moral ou intellectuel), à ce qui est incompatible avec la sainteté de Dieu : nous en serions souillés.
En tout premier lieu, veillons sur nos propres pensées (Phil. 4. 8 et 9). Que la connaissance de la Parole amène « toute pensée captive à l’obéissance du Christ » (2 Cor. 10. 5). Avec l’aide du Seigneur, chassons les mauvaises pensées qui se forment dans notre esprit, afin qu’elles ne nous souillent pas. Tout notre être doit être gardé dans la sainteté pratique (ch. 4. 7 ; 5. 23).
Notre corps même, qui est le temple du Saint Esprit, doit être gardé de toute forme de mal. « Que vous soyez sages quant au bien, et simples quant au mal » (Rom. 16. 19).
Ne cherchons pas à connaître « les profondeurs de Satan » (Apoc. 2. 24), sous prétexte de les éviter : nous nous mettrions en danger d’y tomber.
« Abstenez-vous de toute forme de mal » : du mal moral et aussi doctrinal. S’abstenir (se priver totalement) des convoitises charnelles (1 Pier. 2. 11).
Abraham et Lot étaient tous deux « étrangers », mais seul, Abraham portait ce caractère de « forain ». Lot s’était installé dans ce monde corrompu.
Paul nous parle de la sainteté des apôtres (ch. 2. 10), de la sainteté fraternelle (3. 13), de la sainteté de notre marche (4. 3) et de la sainteté journalière (5. 23). C’est la volonté de Dieu. « Sanctifie-les par la vérité » (Jean 17. 17).
Confessons soigneusement nos fautes afin de garder la communion avec Dieu, notre Père.
L’esprit (siège des pensées et de nos relations avec Dieu), l’âme (où se forment les sentiments), et le corps doivent être maintenus dans la sainteté. Les animaux mêmes ont une âme, mais sont dépourvus de l’esprit. Le Seigneur Lui-même dit : « Reçois mon esprit » (Luc 23. 46) « Mon âme est troublée » (Jean 12. 27). Et Il avait pris un corps.
Pour que nous réalisions cette sainteté pratique, l’apôtre nous place devant « la venue de notre Seigneur Jésus Christ » (v. 23). Si nous attendons vraiment la venue du Seigneur, cette pensée consolante nous sanctifiera aussi.
Cette épître ne nous place pas devant la mort : « Nous les vivants qui demeurons » (ch. 4. 17), mais devant le retour du Seigneur : soit pour enlever l’Église au ciel, soit pour établir Son royaume sur la terre. Il s’agit surtout de la vie éternelle dans laquelle « nous lui serons semblables car nous le verrons comme Il est » (1 Jean 3. 2 et 3). Lui seul peut nous conserver dans la sainteté (1 Cor. 1. 7 et 8 ; Jude 24). Comment nous trouvera-t-Il à Sa venue ? Pensons à la parabole de l’esclave qui n’attend pas le retour de son maître.
« Priez pour nous » (v. 25). Si Paul priait lui-même pour les Thessaloniciens, il éprouvait aussi la nécessité que l’on prie pour lui (Éph. 6. 18 ; 2 Thess. 3. 1), afin que son ministère soit efficace (Col. 4. 2 et 3), et qu’il soit délivré des ennemis (Rom. 15. 30). Paul était, comme chacun de nous, un membre du corps de Christ et, à ce titre, il avait besoin du soutien des prières des saints. La prière de la foi est une puissance agissante qui vient de Dieu.
« Saluez tous les frères par un saint baiser » (v. 25), nous enjoint de veiller sur nos sentiments et nos pensées, vis à vis de nos frères, afin qu’il n’y ait pas d’hypocrisie entre nous : « Les baisers de celui qui hait sont fréquents » (Prov. 27. 6) ; car ce « saint baiser » doit être une vraie manifestation de l’amour fraternel.
« Je vous adjure par le Seigneur que la lettre soit lue à tous les saints frères » (v. 26 et 27). L’adjuration place ceux à qui elle est adressée dans une position solennelle devant le Seigneur (2 Tim. 4. 1). Les épîtres d’édification et d’exhortation que Paul écrivait aux saints frères, étaient si importantes pour tous, (et pour nous), qu’il fallait qu’elles soient lues d’une assemblée à l’autre (Col. 4. 16).
« Que la grâce de notre Seigneur Jésus Christ soit avec vous » (v. 28). Personnellement, en famille et en assemblée, nous avons besoin de toute la grâce de Dieu, pour mettre en pratique les enseignements de cette épître.
D’après Réunion d’étude à Bordeaux-Lac