BERACA 20 : LES CONFIDENTS DE DIEU

Moïse, à 80 ans,est appelé par l’Éternel, qui l’envoie délivrer les fils d’Israël, esclaves en Égypte. La vision d’un buisson enflammé, qui ne se consume pas, lui fait savoir que Dieu va s’occuper de Son peuple. Mais Moïse se trouve sans force devant une telle mission. L’Éternel va le réconforter en lui montrant Sa puissance par des signes. Le premier est son bâton devenu serpent, un serpent qui lui fait peur mais qui, au commandement de l’Éternel, redevient un bâton dans la main de Moïse. De même Satan, le serpent ancien, est sous le contrôle de Dieu, et le Pharaon aussi. Le second signe est la lèpre, image du péché, qui s’est attachée à la main de Moïse, et qui va disparaître au commandement de l’Éternel. Moïse devait connaître son état de pécheur et la puissance de Dieu pour ôter la souillure du péché.

Le premier signe, donné en Exode 4. 2 à 7, est opéré par Moïse et Aaron devant le Pharaon et une partie de ses serviteurs. Le Pharaon appela les magiciens qui, eux aussi, « jetèrent chacun son bâton, et ils devinrent des serpents ; mais le bâton d’Aaron engloutit leurs bâtons » (Ex. 7. 12). C’est une image forte du jour dans lequel les puissances de méchanceté seront jetées « dans le feu éternel » (Mat. 25. 41). À la croix, Jésus a vaincu Satan (cf. Héb. 2. 14). Dieu demandait au Pharaon de laisser partir les fils d’Israël afin qu’ils servent l’Éternel. Comme ce roi impie s’y opposa, dix jugements successifs sont tombés sur l’Égypte. Jetons un regard sur les signes opérés par Moïse et Aaron avec la puissance de Dieu.

  1. L’eau devient du sang : l’eau parle de ce qui donne la vie, mais le sang répandu signifie la mort. Dans la Bible, parfois, l’eau symbolise la Parole de Dieu : « en elle était la vie » ; « la Parole devint chair et habita au milieu de nous » (Jean 1. 4 et 14). Dans ce contexte, la Parole, c’est le Seigneur Jésus ! Celui qui Le reçoit dans son cœur a la vie éternelle, celui qui Le rejette, « la colère de Dieu demeure sur lui » (Jean 3. 36). Les paroles qui donnent la vie au croyant seront, pour l’incrédule, le jugement et la mort. Jésus a dit : « C’est la parole que j’ai dite qui le jugera au dernier jour » (Jean 12. 48).

2. Les grenouilles : sur l’ordre de l’Éternel, Aaron étend sa main et ce sont des grenouilles qui montent et envahissent le pays. Dans un temps futur, quand l’Église aura été recueillie auprès de son Seigneur, au temps de la grande tribulation, sortira de la bouche du dragon (Satan), de la bête (le chef de l’empire romain) et du faux prophète (l’Antichrist), « trois esprits impurs, comme des grenouilles » (Apoc. 16. 13 et 14). Sans l’intervention de Dieu, les grenouilles ne pouvaient pas quitter l’Égypte. Il faudra l’apparition de notre Seigneur, en gloire, pour que toute la corruption qui règne dans le monde soit abolie ; alors seulement, après les jugements, le règne de Christ s’établira sur la terre : « un matin sans nuages » (2 Sam. 23. 4).

3. Les moustiques : « ils remplissent l’Égypte. Les devins qui, à trois reprises, avaient imité Aaron, cette fois-ci se trouvent arrêtés. Leur folie est rendue manifeste. L’apôtre Paul nous apprend leurs noms : Jannès et Jambrès (2 Tim. 3. 8) ; ils sont obligés de dire au Pharaon : « C’est le doigt de Dieu » (8. 19). Ils représentent les chrétiens de nom, ceux qui ont la forme de la piété, sans la foi véritable. Pour être chrétien, il ne suffit pas d’imiter ce que font les véritables enfants de Dieu. On peut assister aux réunions, lire la Bible, faire beaucoup de bonnes œuvres… et ne pas être du tout un chrétien. Rien n’est plus facile que de faire croire qu’on est au Seigneur en trompant les autres – et peut-être en se trompant soi-même. Amis, avez-vous la foi véritable ou bien seulement son apparence ? Votre sort éternel en dépend » (J.K.).

4. Les mouches venimeuses : pour la quatrième plaie, Dieu envoie d’abondantes mouches venimeuses.

« Elles pénètrent dans les maisons et ruinent l’Égypte, à l’exception du pays de Goshen. Moralement ces mouches venimeuses nous font penser aux médisances, aux jalousies et à toutes les sources d’irritation qui enveniment les relations domestiques et sociales des gens du monde, mais qui ne doivent pas trouver place dans les maisons des enfants de Dieu. Ce jugement amène le Pharaon à faire certaines concessions : « Allez, dit-il, et sacrifiez à votre Dieu dans le pays ! » (Ex. 8. 25). Mais cela ne pouvait se faire. L’Éternel avait commandé d’aller le chemin de trois jours dans le désert (Ex. 3. 18). Trois jours : c’est le temps que Jésus a passé dans le tombeau entre Sa mort sur la croix et le matin de Sa résurrection. Or l’Ennemi voudrait nous enlever ces vérités, qui rappellent sa défaite. Au contraire, un culte sans le souvenir de la croix et de la résurrection ne le gêne pas du tout. Le monde admire la vie de Jésus et honore les gens de bien. Il a sa propre religion et verra d’un bon œil que nous ayons aussi la nôtre. Mais la croix et la présence dans le ciel d’un Christ vivant, bases de notre culte, condamnent le monde et nous séparent absolument de lui (Gal. 6. 14) » (J.K.).

5. La peste : par Moïse, l’Éternel parle très fort au Pharaon : « Si tu refuses de les laisser aller, et que tu les retiennes encore, voici, la main de l’Éternel sera sur tes troupeaux… il y aura une peste très-grande ; et l’Éternel distinguera entre les troupeaux des Israélites et les troupeaux des Égyptiens… Et l’Éternel assigna un temps, disant : demain l’Éternel fera cela dans le pays » (Ex. 9. 1 à 7). La grâce de Dieu est encore présente en ce qu’un jour de réflexion est donné. Le Pharaon va-t-il plier ? Un délai est assigné à ce monde mais, combien de jours reste-t-il avant l’enlèvement, avant les grands jugements qui suivront et qui tomberont sur ceux qui refusent l’amour de la vérité pour être sauvés ? Prenons ce délai au sérieux et profitons-en pour annoncer la Bonne Nouvelle et avertir ceux ou celles que Dieu place sur notre route.

6. La poussière : la cendre de la fournaise « devenue fine poussière », élevée et répandue « vers les cieux » provoque des ulcères infectieux.

« Il y a encore quelque chose de frappant dans ces plaies sur les Égyptiens : c’est qu’ils avaient une déesse spéciale pour les grenouilles ; mais toutes les prières qu’on lui adresse ne peuvent les écarter ; dans d’autres parties de l’Égypte, on les adorait, et voilà que l’objet de leur culte devient un fléau : tout cela aurait dû leur parler. Ensuite, le bœuf qu’ils adorent est frappé de la peste. Ils doivent voir que leurs divinités sont impuissantes, tandis que l’Éternel Dieu tient tout entre ses mains. Maintenant, les devins mêmes sont frappés, malgré tous leurs enchantements » (A. L.).

7. La grêle : Dieu parle encore plus fort en s’adressant au Pharaon. Jusqu’ici il n’a pas été frappé directement dans sa chair ; mais, il lui est dit : « J’envoie toutes mes plaies dans ton cœur » (Ex. 9. 14).

« Quoiqu’il l’eût, sans doute, peu manifesté, il devait sentir tous ces fléaux, pour ses serviteurs, pour son peuple, pour tout ce qui lui appartenait. Nous voyons quelquefois que Dieu frappe des pécheurs pour les amener à Lui, Il les frappe dans leurs biens ou dans ceux qui leur sont chers ; et s’il en est qui se soumettent, d’autres se raidissent pour ne pas se convertir. À ces derniers, il est bon de présenter l’exemple du Pharaon, pour leur montrer à quels dangers ils s’exposent : « … afin que tu saches que nul n’est comme moi, sur toute la terre » ; Dieu affirme sa gloire et sa majesté, et fait tout passer devant le Pharaon » (A. L.).

Dernièrement, combien de tremblements de terre et d’ouragans dévastateurs ? En septembre 2023, en l’espace d’une semaine, le Maroc est frappé par l’un, et la Libye par l’autre. Que de dévastations, de morts, de blessés ! Des hommes, des femmes et des enfants pleurent des proches, des orphelins cherchent refuge. Dans tous les temps, Dieu parle. Il appelle pour le salut, Il appelle pour le service. Sachons Lui rendre grâces et Lui dire : « Me voici » (És. 6. 8).