
Moïse fait partie des plusieurs qui ont eu une relation particulière avec Dieu. Précédemment, nous avons considéré les patriarches, Abraham, Isaac et Jacob. À leur suite, Joseph fut un merveilleux type de notre Seigneur : premièrement rejeté par ses frères, vendu pour être esclave, considéré mort par son père, puis retrouvé vivant. Entre sa disparition et le moment où ses frères doivent le reconnaître, il est placé par Dieu en Égypte « pour la conservation de la vie » d’un grand peuple (Gen. 45. 7 ; 50. 20). Joseph, élevé en dignité et second sur le trône d’Égypte, reçoit, par le Pharaon, un nouveau nom : « Tsaphnath-Pahnéakh » ce qui veut dire révélateur de secrets, sauveur du monde ou soutien de la vie. Devant lui on devait crier « Abrec », qu’on s’agenouille ! Le jour vient en lequel notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ, qui porte le nom qui est « au-dessus de tout nom », apparaîtra en gloire «afin qu’au nom de Jésus se plie tout genou des êtres célestes, terrestres et infernaux, et que toute langue reconnaisse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père » (Phil. 2. 10 et 11).
Il y a une différence incalculable entre Joseph et notre Sauveur, entre Moïse et notre Seigneur qui « nous a amenés à Dieu » (1 Pier. 3. 18). Il n’y a aucune commune mesure entre les types et Celui dont ils manifestaient, par l’Esprit de Christ en eux, quelques aspects de Sa glorieuse Personne. Ils étaient pécheurs, dans leur nature et dans certaines de leurs actions ; en contraste, Christ est sans péché (1 Jean 3. 5 et 6), il ne l’a pas connu (2 Cor. 5. 21), il ne l’a pas commis (1 Pier. 2. 22).
Si Joseph nous amène à voir le Sauveur abondant en sagesse et plein de grâce pour pardonner à ses frères, en Moïse nous voyons le Berger et le conducteur. Il a été celui que Dieu a utilisé pour délivrer Son peuple de la servitude et le conduire aux portes du pays promis. Moïse veut dire : « tiré des eaux » (Ex. 2. 10). À sa naissance, « il était divinement beau » (Act. 7. 20). Conduits par Dieu, ses parents, défiant les ordonnances d’un roi impie, le cachèrent chez eux trois mois puis, par un geste de foi, l’ont déposé sur le fleuve dans un coffret de joncs.
« Il n’y avait pas de place dans ce monde pour celui que Dieu avait marqué dès sa naissance comme lui appartenant d’une façon particulière. Il n’y aura pas de place à Bethléem pour l’enfant Jésus ; le roi Hérode cherchera à le massacrer, comme le Pharaon avait voulu détruire le petit Moïse. Aujourd’hui comme alors, la foi s’attache à Celui que le monde méprise, qui, pour elle, est « plus beau que les fils des hommes » (Ps. 45. 2) » – G. André.
« Quand il fut exposé, la fille du Pharaon le recueillit et l’éleva pour elle, afin qu’il soit son fils. Ainsi Moïse fut instruit dans toute la sagesse des Égyptiens ; il était puissant dans ses paroles et dans ses actions » (Act. 7. 21 et 22). Quand la main de Dieu opère, rien ne peut y faire obstacle ! L’enfant prédestiné, malgré l’ignoble décret, est amené dans la maison de celui qui voulait le tuer.
« Par la foi, Moïse, devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille du Pharaon, choisissant d’être dans l’affliction avec le peuple de Dieu… il estima l’opprobre du Christ un plus grand trésor que les richesses de l’Égypte ; car il regardait à la récompense » (Héb. 11. 24 à 26). « À l’âge de quarante ans, il eut à cœur de visiter ses frères, les fils d’Israël ; comme il voyait l’un d’eux maltraité, il prit sa défense, et vengea l’opprimé, en frappant l’Égyptien. Il croyait que ses frères comprendraient que Dieu leur donnerait la délivrance par sa main, mais ils ne le comprirent point » (voir : Act. 7. 23 à 29).
Moïse, voyant sa vie en danger de mort, s’enfuit de l’Égypte « et vécu en étranger dans le pays de Madian, où il engendra deux fils. Au bout de quarante ans, un ange lui apparut au désert de la montagne de Sinaï, dans la flamme de feu d’un buisson. En voyant cela, Moïse étonnait de la vision ; comme il approchait pour observer, une voix du Seigneur se fit entendre : Moi, je suis le Dieu de tes pères, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Et Moïse, tout tremblant, n’osait pas regarder. Alors le Seigneur lui dit : Délie les sandales de tes pieds ; car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte. J’ai vu, j’ai vu comment on opprime mon peuple qui est en Égypte, j’ai entendu leur gémissement et je suis descendu pour les délivrer ; et maintenant viens, je t’enverrai en Égypte. Ce Moïse qu’ils avaient rejeté, en disant : Qui t’a établi chef et juge ? c’est lui que Dieu a envoyé comme chef et comme libérateur, par la main de l’ange qui lui était apparu dans le buisson. C’est lui qui les fit sortir, après avoir accompli des prodiges et des miracles dans le pays d’Égypte, à la mer Rouge et au désert pendant quarante ans » (Act.7. 31 à 36).
Dans ce condensé de la vie de Moïse, exposé par Étienne à l’heure de son martyre, nous relevons quelques points principaux, qui sont pleins d’instructions pour nous :
– La présence de Dieu, même voilée, veillant sur son peuple et sur ceux qu’Il choisit, malgré le temps qui s’écoule ! Sachons Lui faire confiance !
– La foi des parents de Moïse : ils gardent l’enfant trois mois, préparent le coffret de joncs « l’enduisent de bitume et de poix », déposent l’enfant et l’abandonnent aux soins de leur Dieu, qu’ils estiment puissant pour sauver. Ils ne savent pas comment cela va se passer, mais comme ils avaient fait cela « par la foi », leurs cœurs devaient être en paix. Imitons leur foi !
– L’attachement et l’intelligence de Marie, la sœur encore jeune de l’enfant, qui veille sur lui et sait le référer à sa propre mère pour être la nourrice demandée par la fille du Pharaon. Demandons cette sagesse qui « descend d’en haut, du Père des lumières » (Jac. 1. 17).
– Le choix de Moïse à l’âge de quarante ans. Toutes les richesses de l’Égypte étaient à sa portée. Un jour il a dû choisir, et qu’a-t-il choisi ? Il choisit « d’être dans l’affliction avec le peuple de Dieu ». Il ne pouvait supporter que ses frères soient opprimés, mais il a aussi fait ce choix parce qu’il avait connaissance du seul vrai Dieu ! – certainement un dépôt acquis dans le peu de temps passé avec ses parents lorsqu’il était un petit enfant, avant d’être instruit « dans toute la sagesse des Égyptiens ». Aussi, il considéra qu’à la cour du Pharaon c’était « vivre pour un temps dans les délices du péché ».
– Il fit un calcul qui paraît irraisonnable aux yeux du monde, en « estimant l’opprobre du Christ un plus grand trésor que les richesses de l’Égypte ». Par l’Esprit de Christ en lui, il s’est approché de Dieu en croyant que Dieu existe, « et qu’il récompense ceux qui le recherchent » (Héb. 11. 6). Moïse voyait plus loin que le temps passé sur cette terre, il avait conscience qu’il se trouverait dans la présence de Dieu après cette vie, parce « qu’il regardait à la récompense » (v. 26).
Une fois ce calcul fait et cette prise de position radicale, il intervient dans la force de la jeunesse pour délivrer ses frères. Ce n’était pas à lui de tuer l’Égyptien ! Cela appartenait à Dieu : « À moi la vengeance ; moi je rendrai, dit le Seigneur » (Rom. 12 v. 19). Ensuite, Moïse a dû être à l’école de Dieu et pour cela il passa quarante années à garder les troupeaux de son beau-père. Nous le verrons plus tard, mais en attendant, sachons faire les bons choix. Regardons au Seigneur Jésus qui a dit à Dieu, son Père : « Voici, je viens pour faire ta volonté » (Héb. 10. 9).