BERACA 16 : LES CONFIDENTS DE DIEU

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BERACA 16 : LES CONFIDENTS DE DIEU

 

Plusieurs hommes, au cours des âges, ont connu une relation intime avec Dieu ; des femmes aussi. Ce qui caractérisa nombre d’entre eux fut que Dieu leur révéla « l’avenir » (Héb. 11. 20). Nous avons considéré Noé, Abraham, et Isaac : examinons Jacob.
Son père, Isaac, désespérant de recevoir un fils « pria instamment l’Éternel… et l’Éternel se rendit à ses prières, et Rebecca sa femme conçut ». Comme elle éprouvait des difficultés pendant sa grossesse, elle dit : « S’il en est ainsi, pourquoi suis-je là ? Et elle alla consulter l’Éternel. Et l’Éternel lui dit : Deux nations sont dans ton ventre, et deux peuples se sépareront en sortant de tes entrailles ; et un peuple sera plus fort que l’autre peuple, et le plus grand sera asservi au plus petit. Et les jours où elle devait enfanter s’accomplirent, et voici, il y avait des jumeaux dans son ventre. Et le premier sortit, roux, tout entier comme un manteau de poil ; et ils appelèrent son nom Ésaü. Et ensuite sortit son frère, et sa main tenait le talon d’Ésaü ; et on appela son nom Jacob » (Gen. 25. 21 à 25).
En considérant la vie de ces deux frères, nous voyons qu’Ésaü n’attache aucun prix à son droit d’aînesse et le vend pour un plat de lentilles ; « Ésaü méprisa son droit d’aînesse » (Gen. 25. 34). Considéré comme profane, il apparaît attaché à sa vie sur terre et sans espérance (Héb. 12. 16). Ensuite il perd aussi la bénédiction de premier-né que son père, ayant été trompé, donna à Jacob. Les promesses faites par l’Éternel à Abraham et Isaac ne sont d’aucune importance pour lui. Par contre, on est choqué en voyant par quels moyens Jacob s’approprie les droits qui appartenaient à Ésaü. S’il en fut ainsi, cela était de Dieu et la réalisation de la prophétie donnée à Rebecca par l’Éternel. Dieu est au-dessus de nous, comme il est écrit : « Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l’Éternel » (És. 55. 8).
Quant à Jacob, son nom veut dire : qui supplante ou qui prend à l’autre. Il profite du manque de relations de son frère avec Dieu pour lui ravir le droit d’aînesse et la bénédiction paternelle. Jacob a connu une vie de contrastes. Tantôt en relation avec Dieu, tantôt en ne comptant que sur lui-même. En trompant son père, en dépouillant son frère, il engendre la colère d’Ésaü qui veut le tuer. Il doit quitter la maison pour échapper à la mort. Seul, il entreprend le long chemin qui le mène vers Laban, le frère de sa mère. De nuit, dans un songe, il est visité par l’Éternel qui est entouré d’anges, « ses esprits administrateurs, envoyés pour servir en faveur de ceux qui vont hériter du salut » (Héb. 1. 14). Son rêve le remplit de crainte, « et il eut peur, et dit : Que ce lieu-ci est terrible ! Ce n’est autre chose que la maison de Dieu, et c’est ici la porte des cieux ! » (Gen. 28. 17).
Mais que pouvait bien signifier cette échelle sur laquelle des anges montent et descendent ? Elle parle des relations entre le ciel et la terre, et nous pensons au Seigneur Jésus qui les a établies pour nous. Avant de quitter Ses disciples, Jésus dit : « Je suis sorti d’auprès du Père et je suis venu dans le monde ; et de nouveau je laisse le monde et je m’en vais au Père ». Il est descendu ici-bas puis est remonté dans la gloire (Jean 16. 28 ; 3. 13, 31 ; Éph. 4. 10).
Au pauvre Jacob fatigué, la grâce de Dieu montre la porte du ciel et lui fait part de Ses glorieuses promesses. Ce qu’Isaac, son père, venait d’invoquer sur lui est confirmé par l’Éternel : « que le Dieu Tout-puissant te bénisse, et te fasse fructifier et te multiplie… et qu’il te donne la bénédiction d’Abraham, à toi et à ta semence avec toi, afin que tu possèdes le pays où tu as séjourné, lequel Dieu a donné à Abraham » (comparez : Gen. 28. 3 et 4 avec verset 15). « Et voici, je suis avec toi ; et je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai dans cette terre-ci, car je ne t’abandonnerai pas jusqu’à ce que j’aie fait ce que je t’ai dit ». Jacob a reçu des promesses concernant sa descendance, une vision lointaine – mais pour le présent il peut compter sur l’intervention et la protection de son Dieu.
Trompeur, il sera trompé par son oncle et devra servir deux fois sept ans pour pouvoir épouser celle qu’il aime. Il continue à servir Laban et lui demande son salaire. Une entente est faite entre eux, elle tournera en faveur de Jacob. Plusieurs enfants sont nés, ses troupeaux se sont multipliés et le moment est venu de quitter la Mésopotamie. L’Éternel a veillé sur lui ; il est venu seul et retourne vers son père avec deux femmes et des enfants. Il eut aussi « un bétail nombreux, et des servantes et des serviteurs, et des chameaux et des ânes » (30. 43). Bien que « l’Éternel dit à Jacob : Retourne au pays de tes pères et vers ta parenté, et je serai avec toi » (Gen. 31. 3), malgré les promesses réitérées, Jacob a peur de rencontrer son frère. En chemin, « les anges de Dieu le rencontrèrent ; et Jacob dit, quand il les vit : c’est l’armée de Dieu » (32. 1). Mais le rappel du secours d’En-Haut ne suffit pas pour calmer son angoisse. Il prépare un plan pour aller au-devant d’Ésaü, prêt à sacrifier de ses biens.
Lorsqu’il est arrivé près du torrent de Jabbok, « un homme lutta avec lui jusqu’au lever de l’aurore » (v. 24). Cet homme représente Dieu, probablement notre Seigneur, car Jacob « a lutté avec Dieu » (v. 28). Comme il n’arrive pas au bout de ce combat, cet homme lui dit : « Laisse-moi aller, car l’aurore se lève ».
Et c’est à ce moment-là qu’il triomphe en déclarant par la foi : « Je ne te laisserai point aller sans que tu m’aies béni » (v 26 ; Osée 12. 5). Victoire de la prière ! Il obtient la bénédiction sous la forme de ce nom d’Israël, si grand dans les conseils de Dieu, dans l’Écriture et dans l’histoire, ce nom qui nous parle de Christ, le Vainqueur, le Prince, le vrai Israël de Dieu » (J.K.).
La hanche de Jacob fut luxée, il continua boitant sur sa cuisse, en portant le nom d’Israël qui se traduit par « prince de Dieu ». Il a dû apprendre, comme l’apôtre Paul, cette grande vérité pour tout croyant que : « quand je suis faible, alors je suis fort » (2 Cor. 12. 10).
Ensuite Ésaü ne lui fera aucun mal, et même il « l’étreignit… et l’embrassa ; et ils pleurèrent ». Plus tard, ensemble ils portent en terre le corps de leur père Isaac, qui mourut « âgé et rassasié de jours ». La grâce de Dieu a été en action constante envers un homme si souvent en dehors des pensées de Dieu. Cette grâce le ramène à Béthel quand Dieu lui dit : « Habite là, et fais-y un autel au Dieu qui t’apparut comme tu t’enfuyais de devant la face d’Ésaü » (Gen. 35. 1). Le culte est restauré, témoignage d’une communion active avec Dieu. Qu’il en soit ainsi pour nous !

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