SONDEZ LES ÉCRITURES (2) LES SAINTES ÉCRITURES ET LES ENFANTS

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SONDEZ LES ÉCRITURES (2) LES SAINTES ÉCRITURES ET LES ENFANTS

Les Saintes Écritures et les enfants.

C’est bien par la Parole de Dieu que vous avez appris à connaître Jésus comme votre précieux et divin Sauveur, venu du ciel pour chercher et sauver ce qui était perdu.
Vous avez de multiples occasions de lire la Parole : en famille, dans l’assemblée aux différentes réunions, mais aussi lors de votre méditation personnelle. Nous ne saurions assez insister, en ce début d’une nouvelle année, sur cette lecture individuelle : lisez et relisez attentivement, une portion après l’autre, du saint Livre dans lequel Dieu s’adresse à notre cœur et à notre conscience. Il nous parle de Jésus, Son Fils bien-aimé, et de l’œuvre accomplie par Lui à la croix pour le salut de nos âmes.

Vous avez tous un maître ou une maîtresse, puis des professeurs, pour acquérir les connaissances humaines ; mais ici, vous êtes à l’école de Dieu pour être instruits, dirigés, avertis, corrigés, consolés dans vos âmes. Puissiez-vous, dans la présence de Dieu, être dans la disposition de cœur du jeune Samuel qui s’approchait de Dieu avec ces paroles enseignées par le sacrificateur Éli : « Parle, Éternel, car ton serviteur écoute » (1 Sam. 3. 9). Et le jeune garçon, devenu un homme de Dieu, ne laissa tomber en terre aucune des paroles de l’Éternel. « L’Éternel se révélait à Samuel, à Silo, par la parole de l’Éternel » (1 Sam. 3. 21). Il est beau de voir ce jeune homme grandir dans la connaissance de Dieu et de Sa Parole.

La Parole écrite est la révélation que Dieu a donnée de Lui-même et de Ses voies envers les hommes. Par la foi, nous saisissons Sa grandeur, Sa majesté, Son amour, Sa sagesse, Sa fidélité. Nous apprenons à connaître les desseins de Dieu, Son conseil glorieux à l’égard de Son Fils bien-aimé ; l’état de totale perdition de l’homme pécheur, et le plan divin formé pour son salut ; les voies de Dieu envers son peuple Israël ; le mystère caché dès les siècles en Dieu, révélé maintenant, de l’Assemblée, Épouse de Son Fils, le Corps dont Christ est la tête glorifiée dans le ciel.

Jésus peut et veut sauver quiconque vient à Lui par la foi. Mais alors, cette âme sauvée a besoin pour sa croissance d’une nourriture appropriée. L’enfant nouveau-né exprime très tôt et très fort, bien souvent avec des cris et des pleurs, son besoin de nourriture.

Après notre conversion, Dieu nous laisse sur cette terre pour y être Ses témoins dans ce long et éprouvant voyage de la vie. Les forces nécessaires nous sont communiquées par une nourriture adaptée aux besoins de la nouvelle nature, depuis le « pur lait intellectuel » (1 Pier. 2. 2) jusqu’à « la viande », « la nourriture solide » (Héb. 5. 14). C’est la Parole de Dieu, appliquée à notre âme par le Saint Esprit, qui constitue cette nourriture spirituelle. « Désirez ardemment, comme des enfants nouveau-nés, le pur lait intellectuel, afin que vous croissiez par lui à salut » (1 Pier. 2. 2 et 3).

Et « il t’a fait manger la manne… afin de te faire connaître que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais que l’homme vivra de tout ce qui sort de la bouche de l’Éternel » (Deut. 8. 3). Le Seigneur déclarait : « Mon Père vous donne le véritable pain qui vient du ciel… Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim » (Jean 6. 32 et 35). Vous comprenez, par ce passage, que Christ est notre nourriture.

Les fils d’Israël entrés dans le pays de Canaan, en Josué 5, célèbrent la Pâque. Elle est un type de Christ mourant pour nous sur la croix, l’Agneau que nous verrons au milieu du trône comme immolé. De plus, ils mangent « du vieux blé du pays », qui nous parle d’un Christ glorieux et céleste, et « du pain sans levain », c’est-à-dire l’humanité sans tache de Christ qui a traversé ce monde souillé. Enfin ils mangent « du grain rôti », évoquant par avance Celui qui, dans cette humanité, a traversé le feu du jugement divin.

Quant à la manne, elle est la nourriture du désert, Christ descendu du ciel au sein des circonstances du voyage terrestre. Nous récoltons la manne pour nos besoins quotidiens en lisant les évangiles et les épîtres qui nous présentent Jésus, venu en chair, s’abaissant toujours plus dans une obéissance parfaite jusqu’à la mort de la croix (Phil. 2. 7 à 9).

D’autres passages Le révèlent à nos âmes comme le Christ glorifié, par exemple : Colossiens 3 et Philippiens 3. Les Saintes Écritures sont les verts pâturages où le bon Berger fortifie et fait reposer Ses brebis.

Si nous privons notre corps de nourriture un jour ou deux, il s’affaiblit. Il en est de même de notre âme lorsqu’elle n’est pas nourrie de Christ par Sa Parole. N’oublions pas cette parole de Jésus : « Moi, je suis le pain de vie ». Soyons occupés de Lui, marchant et vivant avec Lui en vaquant à nos devoirs quotidiens ! Lui seul peut remplir nos cœurs et les satisfaire complètement.

 

Les Saintes Écritures et les enfants.

Si la Parole est une source de force pour notre âme, elle est aussi un guide infaillible, la règle efficace pour notre marche ici-bas. Retenez ce beau verset 105 du Psaume 119 : « Ta parole est une lampe à mon pied et une lumière à mon sentier ». Pour éviter une chute, une voie de chagrin, un écart douloureux, projetons la lumière émanant de la Parole sur notre sentier car « le commandement est une lampe et l’enseignement une lumière » (Prov. 6. 23).

Considérons avec attention l’exhortation que Dieu adresse à Josué sur le point d’entrer en Canaan avec Israël : « Que ce livre de la loi ne s’éloigne pas de ta bouche, et médite-le jour et nuit, afin que tu prennes garde à faire selon tout ce qui y est écrit ; car alors tu feras réussir tes voies, et alors tu prospéreras » (Josué 1. 8). Rappelez-vous aussi que « toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et parfaitement accompli pour toute bonne œuvre » (2 Tim. 3. 16 et 17).

Avez-vous noté aussi en Éph. 6. 17 que la Parole de Dieu est appelée l’épée de l’Esprit ? Arme invincible contre les attaques subtiles de Satan, elle peut être utilisée aussi bien pour nous défendre que pour attaquer cet ennemi redoutable et le vaincre au temps de la tentation.
Comment Jésus, tenté par le diable dans le désert, après un jeûne de quarante jours, a-t-il remporté la victoire sur notre puissant adversaire ? Avec ces simples mots répétés trois fois : « Il est écrit » (Mat. 4. 4, 7 et 10). Avec quelle promptitude, il a manié l’épée de l’Esprit, se plaçant sur le fondement inébranlable des Saintes Écritures. Satan vaincu doit se retirer. Quel exemple parfait le Seigneur nous donne !

Sachez que l’ennemi de nos âmes est impuissant si nous le rencontrons, comme le Seigneur l’a fait, en nous appuyant sur la Parole avec un cœur dépendant et soumis à sa divine autorité. Méditons et gardons dans notre cœur cette précieuse Parole pour vaincre Satan comme ces jeunes gens dont l’apôtre déclare : « Vous êtes forts, et… la Parole de Dieu demeure en vous, et… vous avez vaincu le Méchant » (1 Jean 2. 14).

C’est par la Parole de Dieu que nous sommes sanctifiés pratiquement. Selon ce qu’exprime le Seigneur en présentant les Siens au Père : « Sanctifie-les par la vérité ; ta Parole est la vérité » (Jean 17. 17). Le Seigneur, à qui nous appartenons, veut nous préserver du mal, nous séparer du monde par le moyen de Sa Parole qu’Il applique à nos âmes. « La Parole de Dieu est vivante et opérante, plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants ». Elle atteint jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, atteignant jusqu’aux parties les plus intimes de notre être moral, jugeant les pensées les plus cachées et les intentions du cœur. C’est l’œil de Dieu qui sonde tout et devant lequel tout est à nu et découvert (Héb. 4. 12 et 13).

Nous abordons ici un point essentiel dans la vie de tout croyant : le jugement de nous-mêmes et de nos voies dans la présence de Dieu. C’est le Seigneur Lui-même qui le produit en nous lavant les pieds, nous appliquant la Parole par Son Esprit pour nous purifier de toute souillure. Connaissez-vous ce verset qui nous concerne tous : « Comment un jeune homme rendra-t-il pure sa voie ? Ce sera en y prenant garde selon ta Parole » (Ps. 119. 9).
Rendons grâces à notre Dieu pour ce don inestimable qu’est Sa Parole. Que nous soyons de ces bienheureux « qui écoutent la Parole de Dieu et qui la gardent » (Luc 11. 28). Puissions-nous prouver notre amour pour le Seigneur en obéissant à Sa Parole : « Si vous m’aimez, gardez mes commandements » (Jean 14. 15). Chers jeunes amis, « Sondez les Écritures » !

Les Saintes Écritures et les enfants.

Au cours des fois précédentes, notre attention a été fixée sur toute l’importance que présente la Parole de Dieu pour chacune de nos âmes. Nous avons pu évoquer plusieurs aspects de cette Parole, comme notre nourriture, notre guide, notre épée et aussi notre moyen de sanctification.

Avez-vous pu expérimenter, chers jeunes amis, un ou plusieurs effets de cette divine Parole tout au long de ces semaines passées ? Quelle joie pour le Seigneur et pour votre cœur si vous avez pu ainsi apprécier par grâce ce Saint Livre en le mettant en pratique.

Considérons, à l’aide de quelques passages, la place essentielle que tient, dans la vie du prophète Jérémie, la Parole de Dieu, afin d’être stimulés et encouragés par un tel exemple. Que nous soyons marqués par cet attachement et ce respect profonds pour la Parole, avec la séparation pratique du mal dans le désir soutenu de servir notre Dieu plus fidèlement dans les temps fâcheux auxquels nous sommes parvenus, comme le cœur sensible et aimant de Jérémie se lamentait sur la ruine et l’infidélité de son peuple. Quand il avoue son incapacité à parler, étant un enfant, l’Éternel lui déclare : « Ne… crains point ; car je suis avec toi… » « Voici, j’ai mis mes paroles dans ta bouche » et de plus « Je veille sur ma parole pour l’exécuter » (Jér. 1. 6, 8, 9 et 12).

Dieu veille sur Sa Parole, que ce soit une parole de grâce ou de jugement, qu’elle soit pour le croyant ou pour l’incrédule. « Aura-t-il dit, et ne fera-t-il pas ? aura-t-il parlé, et ne l’accomplira-t-il pas ?» (Nomb. 23. 19). Jérémie devait annoncer le jugement de Jérusalem par Babylone, aussi reçoit-il de Dieu la grâce et la puissance pour accomplir cette dangereuse mission, avec cette précieuse promesse : « Moi je suis avec toi, dit l’Éternel » (ch. 1. 18 et 19).

Le témoin fidèle, mais craintif, a besoin d’être fortifié en se nourrissant de la Parole. C’est pourquoi Jérémie affirme : « Tes paroles se sont-elles trouvées, je les ai mangées ; et tes paroles ont été pour moi l’allégresse et la joie de mon cœur » (ch. 15. 16). Trouvons-nous chaque jour dans les Saintes Écritures la nourriture de notre âme et la joie de notre cœur ? Le bon serviteur du Christ Jésus n’est-il pas nourri par les paroles de la foi et de la bonne doctrine et ne doit-il pas s’attacher à la lecture (1 Tim. 4. 6 et 13) ?

Et l’Éternel ajoute à Jérémie : « Si tu sépares ce qui est précieux de ce qui est vil, tu seras comme ma bouche » (ch. 15. 19). Voilà une condition importante à réaliser pour tout vrai témoin du Seigneur : séparer ce qui est précieux aux yeux de Dieu de ce qui est vil selon ce que la Parole nous révèle. Que le Seigneur, dès votre jeune âge, vous fasse découvrir le prix d’une telle attitude que l’amour pour Lui dictera toujours à celui qui est disposé à obéir I

 

Les Saintes Écritures et les enfants.

Continuons ce mois-ci à considérer le rôle que joue la Parole de Dieu dans la vie du prophète Jérémie.
Jérémie est seul à proclamer la vérité au milieu d’un peuple qui ne veut pas écouter. Il est l’objet de l’inimitié des conducteurs spirituels. Au chapitre 20, un sacrificateur le frappe ; objet de dérision tout le jour, chacun se moque de lui (v. 2 et 7). Cependant la Parole de son Dieu est dans son cœur comme un feu brûlant (v. 9). Il ne peut la retenir. Elle doit être proclamée. Il est étreint par l’amour qu’il porte à l’Éternel et à son peuple. Il peut alors déclarer « Mais l’Éternel est avec moi comme un homme puissant » (v. 11). Pieuse expérience lorsque l’âme s’appuie vraiment sur Dieu seul au sein de toutes ses angoisses ! Ne permettons pas à l’incrédulité d’opposer quelque résistance à Dieu, mais que Lui nous entraîne, nous saisisse et soit le plus fort (v. 7).

« Ma parole n’est-elle pas comme un feu, dit l’Éternel, et comme un marteau qui brise le roc ? » (ch. 23. 29). C’est par l’épreuve du feu que les scories sont éliminées du métal précieux – de même la Parole purifie notre âme des impuretés, et consume tout lien qui pourrait paralyser notre vie spirituelle. De plus, cette Parole est comme un marteau capable de briser notre cœur plus dur qu’une pierre et notre propre volonté plus résistante que le roc. Ce sont là les merveilleux effets de l’Écriture appliquée par la puissance du Saint Esprit.

Sommes-nous d’accord avec cette déclaration divine : « Le cœur est trompeur par-dessus tout, et incurable ; qui le connaît ? Moi, l’Éternel, je sonde le cœur, j’éprouve les reins » (ch. 17. 9 et 10) ? Cela met de côté nos bonnes intentions, tous nos efforts pour mieux faire. Dieu doit briser notre orgueil, notre cœur rebelle et nous amener à reconnaître que nous sommes des pécheurs perdus sans ressource – hormis la croix du Seigneur Jésus – , mort pour nos péchés, ressuscité pour notre justification. Chacun de nos jeunes lecteurs peut-il dire franchement : – Jésus est mon Sauveur, Il est mort pour moi ? Ensuite, lorsque notre cœur naturel a été brisé sous l’effet de la Parole, Dieu poursuit son travail en nous et emploie cette même Parole à nous former pour la gloire céleste où nous serons montrés comme les monuments de Sa grâce.

Dieu nous enseigne, nous corrige, nous éduque, nous façonne pour Lui-même ici-bas. Ce travail ne sera plus nécessaire dans la maison céleste, chaque pierre étant entièrement préparée avant d’être transportée (1 Rois 6. 7). Vous comprenez alors combien il importe de lire et de méditer avec soin la Parole de Dieu. C’est à cette condition que notre âme prospérera et que nous porterons du fruit pour la gloire de Dieu. Mais comment lisons-nous cette Parole : par devoir, ou superficiellement, ou trop rarement, ou pour accroître notre connaissance sans que notre cœur soit atteint aussi bien que notre conscience ?

Dieu parle. Prenons garde à ce que nous entendons (Marc 4. 24) ! Prenons garde comment nous entendons (Luc 8. 18).
Prenons garde aussi à ne pas mépriser la Parole de Dieu, si même nous n’agissons pas d’une manière aussi téméraire que le roi Jéhoïakim, fils du pieux roi Josias ! (Jér. 36).
Après avoir entendu la lecture de trois ou quatre colonnes du rouleau où étaient inscrites les paroles de l’Éternel dictées par Jérémie, ne contenant plus sa colère et d’un geste sacrilège, le roi prend le canif du scribe, découpe ce rouleau et le jette au feu qui est dans le brasier, jusqu’à ce que tout soit consumé. Est-ce que ce roi impie pensait ainsi pouvoir détruire les paroles immuables de Dieu ? N’aurait-il pas affaire un jour au jugement solennel de Dieu (v. 30 et 31) ? Rappelons-nous ce que le Seigneur disait : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point » (Mat. 24. 35). Sur l’ordre de l’Éternel, un autre rouleau vient remplacer celui que le roi a brûlé « et il y fut ajouté plusieurs paroles semblables » (Jér. 36. 32).

Ne soyons pas désobéissants comme le roi Sédécias qui refusa d’écouter cette parole de salut de Jérémie : « Écoute, je te prie, la voix de l’Éternel dans ce que je te dis, et tout ira bien pour toi, et ton âme vivra » (ch. 38. 20). Que notre demande à Dieu soit celle de Salomon : « Donne donc à ton serviteur un cœur qui écoute » (1 Rois 3. 9) et celle du psalmiste : « Ouvre mes yeux, et je verrai les merveilles qui sont dans ta loi » (Ps. 119. 18). Puissions-nous ajouter en vérité : « J’ai de la joie en ta parole, comme un homme qui trouve un grand butin » (Ps. 119. 162).

 

La prière et les enfants.

Après avoir insisté sur l’importance de la lecture et de la méditation attentives des Saintes Écritures nous désirons vous entretenir d’une activité de l’âme tout aussi essentielle : la vie de prière. Connaissez-vous ce verset : « Priez sans cesse » (1 Thess. 5. 17) ? Quel rôle accordez-vous à la prière, jour après jour, dans votre vie ? Un homme de foi a déclaré : « On ne prie bien qu’après avoir lu la Parole de Dieu ». Si nous avons l’intelligence des pensées de Dieu par Sa parole, nos désirs et nos prières ne pourront-ils pas s’exprimer selon Sa volonté, sous l’influence d’une communion intime avec le Seigneur et par la puissance du Saint Esprit ? La prière, « respiration de l’âme », n’est-elle pas un privilège merveilleux et comme une clé qui nous donne accès aux trésors divins ?

Par la prière, en reconnaissant notre faiblesse, nous éprouvons le besoin d’entrer en relation avec Dieu, de Lui parler, de Lui confier nos peines, nos joies, nos difficultés, nos besoins, tout ce qui nous préoccupe, sachant qu’Il est tout-puissant et que Son amour est illimité. Lorsque Saul de Tarse est converti, le Seigneur en donne la preuve (selon Rom. 10. 13) au pieux disciple Ananias en lui déclarant : « Voici, il prie » (Act. 9. 11). Et quelle place la prière fervente tiendra-t-elle au cours de la vie de ce fidèle serviteur du Seigneur ! Nous le voyons continuellement dans ses épîtres.

Ainsi, dès que nous avons fait la connaissance personnelle de notre cher Sauveur qui est aussi notre Ami, nous pouvons tout partager avec Lui dans notre vie journalière, dès le matin, quand nous nous éveillons, jusqu’au soir quand nous nous endormons.
Parler au Seigneur Jésus, n’est-ce pas prier ? Pensez aux longs entretiens qu’Hénoc devait avoir avec Dieu alors qu’il marcha trois cents ans avec Lui, recevant le témoignage de Lui avoir plu (Héb. 11. 5). Le secret d’une telle marche n’était-il pas la prière ? Par la pensée, nous pouvons nous tenir à tout instant bien près de notre Ami divin, quel que soit le lieu où nous nous trouvons.

Rappelez-vous la prière très courte de Pierre. Ce fut juste trois mots qui sont plutôt un cri jeté dans la détresse : « Seigneur, sauve-moi » (Mat. 14. 30). Voilà un exemple bien précis d’un appel au secours. Quelle est l’attitude du Seigneur ? « Aussitôt, Jésus, étendant la main, le prit ».
Malgré sa petite foi, le Seigneur ne l’abandonne pas. Quelles compassions n’y a-t-il pas dans le cœur du Seigneur qui ne laisse pas un tel cri sans réponse ! Sa puissante main peut aujourd’hui nous délivrer ainsi devant les tentations subtiles de l’ennemi, dans un monde où il y a toutes sortes de pièges. N’est-il pas écrit : « Invoque-moi au jour de la détresse : je te délivrerai, et tu me glorifieras » ? (Ps. 50. 15)
Apportons au Seigneur toutes nos craintes, parlons-Lui aussi de l’indifférence ou de la tiédeur de nos cœurs. Exerçons-nous à ne rien Lui cacher, bien qu’Il connaisse toutes choses. Il désire se tenir tout près de ceux qui Lui appartiennent, en chemin, à l’école, au bureau, à l’atelier, à la maison. Il veut et peut nous aider, nous conseiller.

Alors, si nous Le faisons intervenir dans notre vie, si nous dépendons de Lui, si nous avons confiance en Lui, pourrons-nous dire ou faire ce qu’Il désapprouve ? Irons-nous dans un lieu où Il ne pourra pas nous accompagner ? Aurons-nous la liberté de fréquenter un camarade qui nous éloignera de Lui ? Préférerons-nous le monde et ce qu’il nous offre au Seigneur Jésus et à la vie de communion avec Lui ? Lisons attentivement 1 Jean 2. 14 à 17.

Puissions-nous apprécier ces paroles :

« Seigneur, tu tiens toujours les yeux sur moi,
Ah ! dirige les miens sur Toi ».

Le Seigneur Jésus est toujours avec nous, mais réaliser Sa présence dépend de nous. Que nos yeux soient fixés sur Lui !

Il se peut que l’un ou l’autre de nos jeunes lecteurs se préoccupe de savoir comment prier ? Nous vous suggérons de lire le passage de Luc 11. 1 à 13, en réponse à la demande des disciples : « Seigneur, enseigne-nous à prier ». Il ne s’agit pas de répéter en vaine redite une formule immuable. Mais le Seigneur incite Ses disciples à prier d’une façon simple, directe, intelligente et avec sincérité de cœur. Il donne alors, à partir du verset 5, une parabole faisant ressortir quelques aspects importants de toute vraie prière suscitée par un besoin particulier. Il n’y a pas à craindre d’être importun, même si l’heure est tardive : « minuit » ! On a confiance dans un ami. L’expression du besoin est marquée de simplicité : « prête-moi… » ; la demande est précise : « trois pains ». De plus, il y a l’aveu d’une totale incapacité à répondre soi-même au besoin du moment : « Mon ami est arrivé de voyage chez moi, et je n’ai rien à lui présenter ».
Mais la persévérance dans l’insistance triomphe de tous les obstacles. Retenons bien la manière dont Dieu attend que nous nous adressions à Lui : avec toute hardiesse et dans la confiance de la foi ! Mais nous avons aussi la manière dont Dieu veut répondre : « il lui donne autant qu’il en a besoin ». Il donne richement ce qui est pour le bien de Ses enfants, « des choses bonnes », suggérées par du pain, un poisson ou un œuf. Si Dieu ne répond pas selon nos désirs, II répond toujours selon Son amour. Ce que Dieu nous donne est bon et en rapport avec nos intérêts spirituels et éternels.

Savez-vous que Satan ne peut rien contre un homme, une femme, un enfant qui prie ? Notre grand ennemi le sait très bien, car il essaie par toutes sortes de ruses de nous empêcher de prier.
Que de fois, lorsque nous voulons le faire, il occupe nos esprits et nos cœurs de pensées étrangères ! Ne parvient-il pas trop facilement à nous vaincre par la distraction, ce fléau de la vie actuelle ? Nos lèvres peuvent bien remuer, mais ce n’est plus la prière du cœur. De telles prières ne dépassent pas le plafond de la salle où nous nous trouvons.
Que nous soyons gardés de répéter des prières plus ou moins préparées, sans qu’il y ait un exercice de cœur, une vraie ferveur de nos esprits pour les présenter ! Notre Père sait de quoi nous avons besoin, avant que nous le lui demandions (Mat. 6. 8). Aussi, pourquoi ne pas lui exposer nos demandes en toute simplicité, sachant à l’avance qu’Il est tout disposé à y répondre selon Sa sagesse, Son amour et Sa toute-puissance ?

N’oubliez-pas que Daniel, cet homme bien-aimé qui avait l’intelligence des pensées de Dieu et auquel Dieu se plaisait à révéler Ses secrets. Il s’agenouillait sur ses genoux trois fois le jour et priait et rendait grâce devant son Dieu, les fenêtres de sa maison étant ouvertes, malgré la défense écrite du roi Darius (Daniel 6). Il vivait ce que David exprime au Psaume 109. 4 : « Mais moi je me suis adonné à la prière ».
Réalisons que par la prière, nous agissons sur le bras qui fait mouvoir le monde. Lequel d’entre nous, chers jeunes amis, peut-il dire : « Je connais Dieu comme Celui qui répond à mes prières ? »
Que la prière de la foi, fervente, quotidienne, persévérante, fasse partie de notre vie ! Confions-nous en Dieu en tout temps, répandons notre cœur devant Lui (Ps. 62. 8).

 

La prière et les enfants.

Le mois passé vous avez été rendus attentifs au rôle essentiel de la prière pour le croyant, qui exprime ainsi sa dépendance et sa confiance en Dieu. Puissions-nous exposer à notre Dieu bon et fidèle nos demandes en toute simplicité et avec la hardiesse de la foi !

Il y a une promesse bien encourageante pour chacun de nos cœurs « Ne vous inquiétez de rien, mais, en toutes choses, exposez vos requêtes à Dieu par des prières et des supplications avec des actions de grâces ; et la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées dans le christ Jésus » (Phil. 4. 6 et 7). N’aimeriez-vous pas apprendre par cœur ce beau passage qui peut vous être très utile tout au long de votre vie, pour vous et pour d’autres ?

Nous pouvons tout dire au Seigneur. Ne veut-Il pas que Ses enfants, si jeunes soient-ils, montrent sur leur visage qu’ils sont heureux ? Si nous sommes tristes, les personnes qui nous entourent peuvent dire : Ils ont un Père dans le ciel, mais s’occupe-t-il vraiment d’eux puisqu’ils portent un si lourd fardeau ? Oui, un enfant qui appartient au Seigneur peut manifester, par sa vie, qu’il ne s’inquiète de rien car Dieu prend tout en charge. Cependant n’y a-t-il pas bien des « petites choses », soucis, difficultés, contrariétés, qui suffisent tout à coup à vous faire perdre votre joie ?
Même si ces obstacles sont à votre mesure, ils n’en existent pas moins. Que faire ? Que dire ? Pourrez-vous les oublier ? – Non, apportez toutes ces choses au Seigneur Jésus dans une prière fervente, courte et précise. N’hésitez pas à pousser un cri, un soupir même, sachant que nous pouvons « toujours prier et ne pas nous lasser » (Luc 18. 1).

Pensez-vous que le Seigneur ne s’intéresse pas à vos leçons et à vos devoirs d’école ? Bien au contraire, il désire enlever de votre esprit le souci, le tourment. Puissiez-vous expérimenter la force de cette expression : « Ne vous inquiétez de rien » dans votre travail de tous les jours, en lui exposant toutes choses ! Mais si vous avez été paresseux, croyez-vous que vous puissiez espérer Son secours ?
Au-delà du cercle étroit de vous-même et de votre famille, pensez à prier pour un camarade inconverti, pour des malheureux ou des malades de votre connaissance, sans oublier les serviteurs du Seigneur. Cela ne fait-il pas partie de ces « toutes choses » ?

Maintenant, il n’est pas dit que toutes nos demandes seront exaucées selon nos pensées. Quelquefois la réponse divine semble tarder ou même certaines prières paraissent ne pas avoir de réponse. Dieu n’attend-il pas qu’un fruit soit porté à maturité ? Les choses demandées ne seraient-elles pas nuisibles à l’âme, en satisfaisant nos goûts, nos fantaisies, nos convoitises ? Dieu ne répond pas aux prières qui ont le moi égoïste pour objet.

Savez-vous que nous adressons nos prières à Dieu au nom du Seigneur Jésus selon Sa parole : « Toutes les choses que vous demanderez au Père en mon nom, il vous les donnera » (Jean 16. 23) ? Gardons-nous d’utiliser seulement une vaine formule. Se prévaloir de l’excellence de ce nom suppose que le Seigneur Lui-même approuve et sanctionne la demande. C’est donc prier à Sa place, cette prière devenant la Sienne. Dieu répondra en amour et en sagesse, parce que Sa gloire est en jeu. Comme notre âme devrait être amenée à une vraie dépendance, nos demandes ayant pour but la gloire de Dieu, en plein accord avec Sa volonté !

Quelqu’un pourra demander : notre cœur peut-il être sûr d’avoir l’exaucement de nos prières ? C’est la Parole de Dieu qui répond d’une manière très précieuse, outre le passage déjà cité en Jean 16. 23. Tout d’abord rappelons que Jésus a déclaré : « Le Père lui-même vous aime » (Jean 16. 26). N’est-ce pas heureux de faire l’expérience personnelle de l’amour du Père avec Lequel le Seigneur Jésus nous a mis en relation ?
De plus, « si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui » ?
Toutes choses nous étant données librement avec Jésus, « son don inexprimable », « son unique Fils bien-aimé » ! Avec quelle assurance nous devrions exposer nos requêtes à Dieu, sachant quelle puissance il y a dans la prière ! Persévérons dans la prière, veillant en elle avec des actions de grâces (Col. 4. 2). Ayons toute confiance en ce Dieu qui nous aime, en ce Dieu tout-puissant qui est pour nous. Et cette parole du Seigneur Jésus n’a-t-elle pas un puissant écho dans chacun de nos cœurs : « Quoi que vous demandiez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils » (Jean 14. 13 et 14) ? Une telle promesse ne permet aucune restriction et n’autorise aucun doute.

Peut-être que l’un ou l’autre de nos jeunes lecteurs éprouve quelques difficultés à prier avec persévérance jour après jour, ou bien est-il trop facilement distrait ? Considérez alors la vie de prière du Seigneur Jésus, en particulier dans l’évangile de Luc. Admirez la perfection de Sa dépendance, Lui le Fils de l’homme qui se confiait en Dieu dès Sa naissance.
Vous pouvez noter les circonstances où le Seigneur est en prière dans cet évangile (3. 21 ; 5. 16 ; 6. 12 ; 9. 18 et 29 ; 11. 1 ; 22. 41 ; 23. 34). A deux reprises, Dieu rend témoignage à Son Fils bien-aimé alors qu’Il priait. Au moment de choisir Ses disciples, Jésus « passa toute la nuit à prier Dieu ». C’est le modèle parfait d’une vraie dépendance. A Gethsémané « étant dans l’angoisse du combat, il priait plus instamment ». C’est dans la prière fervente qu’Il livre ce combat où Il est saisi d’horreur et d’effroi à la pensée de porter « nos péchés en son corps sur le bois ». Il triomphe par ces paroles : « Que ta volonté soit faite ».
Et sur la croix, Sa première parole est une intercession pour Ses bourreaux, à laquelle Dieu donne une merveilleuse réponse en Act. 2. 41, où environ trois mille âmes sont ajoutées, c’est-à-dire sauvées.
Écoutons cette parole du Seigneur prononcée au tombeau de Lazare : « Or moi je savais que tu m’entends toujours » (Jean 11. 42). Et dans le chapitre où Sa parole est rejetée des Juifs qui cherchent à Le faire mourir, Il ajoute : « Moi, je fais toujours les choses qui lui plaisent » (Jean 8. 29).
Dieu ne pouvait que répondre parfaitement à chacune de Ses prières. Chaque demande était selon Sa volonté, ayant en vue Sa seule gloire et rien d’autre.
Seigneur Jésus, sois notre modèle dans Ta vie de prière et que nos requêtes montent sans cesse devant Dieu dans l’assurance que nous serons exaucés !

 

La prière et les enfants.

Vous qui appartenez au Seigneur Jésus, l’ayant accepté pour votre Sauveur personnel, nous souhaitons ardemment que vous preniez conscience de la valeur de la prière de la foi dans votre vie, privilège extraordinaire, service inestimable, d’autant plus précieux qu’il est caché. Il est impossible de vivre à la gloire de Dieu dans tous les détails de notre marche sans Son secours tout-puissant, imploré par des prières et des supplications. Priez-vous ? Aimez-vous prier ? Éprouvez-vous le besoin de prier, seuls, avec un ami, ou en famille ? Recevez-vous des réponses à vos requêtes ? Persévérez-vous dans l’intercession ? Ne peut-on pas dire que Dieu attend la prière de Ses enfants, car Il aime à S’entretenir avec eux ?

Dans une station missionnaire d’Afrique, une hutte avait été construite pour que les païens convertis puissent aller se recueillir et prier. Chacun, de sa demeure, avait un sentier qui l’y conduisait. Un jour, un jeune homme, rentrant chez lui, alla frapper à la porte de son voisin et lui dit : Frère, tu négliges la prière, l’herbe croît sur ton sentier ! L’herbe croît-elle sur votre sentier, ou bien le sentier qui vous conduit à Dieu est-il régulièrement fréquenté ?
Signe évident de leur bon état spirituel, ceux qui étaient sauvés, en Actes 2. 42, persévéraient dans les prières. Puissions-nous nous adonner à cette sainte activité de l’âme, élargissant toujours plus l’horizon de nos prières ! Souvenons-nous de l’exhortation de l’apôtre Paul « à faire des supplications, des prières, des intercessions, des actions de grâces pour tous les hommes » (1 Tim. 2. 1). Ces différents aspects de la prière ne font-ils pas ressortir quel vaste champ d’activité est réservé à nos âmes ?
De telles intercessions ont pour but « que nous puissions mener une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté ; car cela est bon et agréable devant notre Dieu Sauveur, qui veut que tous les hommes soient sauvés et viennent à la connaissance de la vérité » (v. 2 à 5).

Où prier ? « Que les hommes prient en tout lieu » (1 Tim. 2. 8).
Quand prier ? « Priant par toutes sortes de prières et de supplications, en tout temps, par l’Esprit, et veillant à cela avec toute persévérance » (Éph. 6. 18). « Veillez donc, priant en tout temps » (Luc 21. 36).
Comment prier ? « Approchons-nous donc avec confiance du trône de la grâce, afin que nous recevions miséricorde et que nous trouvions grâce pour avoir du secours au moment opportun » (Héb. 4. 16). « Quoi que vous demandiez en priant, si vous croyez, vous le recevrez » (Mat. 21. 22).

Outre cette confiance de la foi pour s’approcher de Dieu et lui exposer nos besoins, il y a une condition de toute importance : la communion avec Jésus et la connaissance de Sa volonté. « Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez, et il vous sera fait » (Jean 15. 7). Il s’agit donc de ne vouloir que ce que le Seigneur désire, et l’exaucement est assuré. Mais vivons-nous assez près de Lui, pour éprouver ce besoin de nous confier en Lui en tout temps et en tout lieu ? Savez-vous aussi que l’apôtre Pierre, connaissant par expérience notre disposition naturelle à nous laisser gagner par le sommeil, nous adresse une courte exhortation : « Veillez pour prier » ? (1 Pier. 4. 7) Veillons sur l’état de nos cœurs, c’est-à-dire sur nos affections pour le Seigneur, et occupons nos pensées de Sa Personne et de Son œuvre. Alors nous nous rendrons compte combien sont nombreux les besoins pressants autour de nous et nous serons bien exercés en les présentant au Seigneur.

Mais n’oublions pas que la Parole de Dieu nous signale plusieurs obstacles à l’exaucement de la prière. Il y a d’abord le péché, comme l’exprime David au Psaume 66. 18 : « Si j’avais regardé l’iniquité dans mon cœur, le Seigneur ne m’aurait pas écouté ». Et Ésaïe ajoute : « Vos iniquités ont fait séparation entre vous et votre Dieu, et vos péchés ont fait qu’il a caché de vous sa face, pour ne pas écouter » (ch. 59. 2).
Quant à l’aveugle-né, il peut déclarer : « Dieu n’écoute pas les pécheurs ; mais si quelqu’un est pieux envers Dieu et fait sa volonté, celui-là, il l’écoute » (Jean 9. 31). Un autre obstacle est souligné par Jacques : « Vous n’avez pas… parce que vous demandez mal, afin de le dépenser pour vos voluptés » (ch. 4. 3). Dieu pourrait-il donner satisfaction aux passions et aux convoitises de nos cœurs, aux désirs de la chair ?
Jacques indique encore un autre obstacle très fréquent : le doute « Celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et jeté ça et là; or que cet homme-là ne pense pas qu’il recevra quoi que ce soit du Seigneur » (ch. 1. 6 et 7). Le Seigneur, en Marc 11. 25, rappelle que Dieu ne peut pas nous pardonner ni exaucer nos prières si nous ne nous pardonnons pas les uns aux autres. Habituez-vous dès votre plus tendre enfance à pardonner à ceux qui vous font du tort et à demander pardon dans une vraie confession du mal à ceux que vous avez offensés, « vous pardonnant les uns aux autres comme Dieu aussi, en Christ, vous a pardonné » (Éph. 4. 32).

Enfin, retenons que Dieu peut permettre une réponse différée à nos prières, pour que notre foi et notre patience soient mises à l’épreuve. Nous voyons dans le cas de Daniel 10. 13 qu’un délai de vingt et un jours a été nécessaire avant que le prophète reçoive la réponse et les consolations dont il avait besoin. Nous apprenons qu’un combat contre une autorité satanique en était la cause. Et pourtant la prière de Daniel avait été entendue dès le premier jour.

Seriez-vous étonnés d’apprendre qu’il y a dans l’Écriture des prières que Dieu n’a pas exaucées, et pourtant elles étaient formulées par des hommes pieux ?
Dieu, au lieu de répondre à ces prières, avait en réserve pour ces hommes des bénédictions plus excellentes en accord avec Ses desseins et Sa sagesse.
En Deutéronome 3. 24 à 27, Moïse demande avec insistance à Dieu qu’il puisse entrer dans le bon pays de Canaan et Dieu lui refuse cet accès à cause de sa désobéissance à Kadès en Nombres 20, où il aurait dû parler au rocher (belle figure de la prière) et non pas le frapper deux fois. Mais Dieu l’a placé sur la sainte montagne avec Élie, où il a été en présence des gloires de la transfiguration. En 1 Rois 19, Élie demande la mort pour son âme dans le moment où, découragé, il fuit sous les menaces de l’impie Jézabel. Mais Dieu le fait monter aux cieux dans un char de feu tiré par des chevaux de feu, sans passer par la mort. Cet homme apparaît aussi sur la sainte montagne, parlant de la mort de Jésus à Jérusalem pour l’accomplissement des desseins de Dieu.

En Marc 14. 36 nous entendons la prière de l’Homme parfait en Gethsémané : « Abba Père, toutes choses te sont possibles ; fais passer cette coupe loin de moi ». Point de réponse à ce désir. Ne pouvons-nous pas rendre grâces, car Dieu n’a pas épargné Son propre Fils, qui bu pour nous, en Golgotha, la coupe amère ? Au-delà de Sa mort expiatoire, il y a pour le Serviteur obéissant les joies de la résurrection et des plaisirs à la droite de Dieu pour toujours. « Il verra du fruit du travail de son âme, et sera satisfait » (És. 53. 11).
Un autre exemple de prière inexaucée est celui de Paul en 2 Corinthiens 12 quand il supplie trois fois le Seigneur que son écharde douloureuse lui soit retirée. Le Seigneur n’accède pas à cette requête, mais déclare : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans l’infirmité ». L’écharde reste, mais le vase est rempli de la puissance de Christ. Quelle gloire pour Dieu et quelle joie secrète pour le serviteur soumis à la volonté du Maître !

Souvenez-vous des paroles du Seigneur Jésus : « Demandez, et il vous sera donné ; cherchez, et vous trouverez ;heurtez, et il vous sera ouvert » (Mat. 7. 7) ; et puissiez-vous expérimenter les paroles de David, alors qu’il fuyait devant Saül, son ennemi, dans la caverne : « Je crierai… à Dieu qui mène tout à bonne fin pour moi » (Ps. 57. 2).

 

La prière et les enfants.

Nous souhaitons évoquer ce mois-ci quelques exemples de l’Écriture faisant ressortir toute l’importance de la prière de la foi.
Le premier cas est celui de Jacob au chapitre 32 de la Genèse. A la lumière du passage d’Osée 12. 5, Jacob a recours à la prière à deux reprises. Mais que penser de la première prière dont les termes sont donnés aux versets 9 à 12 ? Jacob a devant lui la perspective d’une rencontre avec Ésaü, son frère, auquel il a usurpé par ruse la bénédiction de son père. « Et Jacob craignit beaucoup, et fut dans l’angoisse » (v. 7).
On comprend que Jacob s’adresse à Dieu dans une circonstance aussi éprouvante ; mais en même temps, il prépare activement, avec beaucoup de précautions, un plan d’approche de son frère. Si, par sa prière, il semblait montrer une certaine confiance en Dieu, ses calculs habiles démontrent, bien qu’il n’a pas perdu confiance en sa propre sagesse et en sa propre force.
Pensez-vous qu’il aurait dû élaborer tous ces arrangements s’il avait eu toute assurance en Dieu pour qu’Il le délivre ?
Quelle ressemblance fidèle avec notre propre cœur naturel, toujours porté à faire des plans et à demander à Dieu de les bénir ! Est-ce que la foi ne laisse pas Dieu seul agir, sachant bien que toutes choses Le servent ?
Dieu peut utiliser un simple ver pour accomplir ses voies à l’égard de Jonas. Quel tourment pour Jacob qui a une mauvaise conscience : « Je l’apaiserai par le présent… peut-être qu’il m’accueillera favorablement » (v. 20) ! Pauvre Jacob non affranchi de la crainte de l’homme, il ne se connaît pas lui-même et il ne connaît pas encore Dieu dans son cœur. Faire des plans et prier Dieu, cela ne va pas ensemble. Qu’aurait donc dû faire Jacob ? – S’appuyer entièrement sur Dieu et aller au-devant de son frère en lui confessant sa faute.

Ayant tout ordonné selon la sagesse humaine, Jacob reste seul. C’est alors que Dieu le rencontre pour lutter avec lui au cours d’une nuit inoubliable. Dans cette lutte acharnée, Jacob, le supplanteur, n’a-t-il pas sondé tout son passé, lui qui avait toujours essayé d’obtenir ses bénédictions par ses propres efforts ? Jacob doit apprendre combien est vaine la force de l’homme et combien la volonté de la chair est opposée à Dieu. Dieu lui-même ne peut améliorer cette mauvaise nature. Il doit l’anéantir. « Lorsqu’il vit qu’il ne prévalait pas sur lui, l’Ange toucha l’emboîture de sa hanche ; et l’emboiture de la hanche de Jacob fut luxée, comme il luttait avec lui » (v. 25). Il est réduit à une impuissance totale. Par la foi, il apprend alors la valeur de cette vérité essentielle «Quand je suis faible, alors je suis fort » (2 Cor. 12. 10). Osée montre comment cette foi s’affirme : « Il lutta avec l’Ange et prévalut : il pleura et le supplia » (12. 4 et 5). Cet élan de foi dans les larmes et les supplications, Dieu le reconnaît comme une victoire. Jacob déclare : « Je ne te laisserai point aller sans que tu m’aies béni » (v. 26). Ce triomphe est confirmé dans le nouveau nom que Dieu lui donne : Israël, vainqueur ou prince de Dieu.

Péniel, quelle nuit mémorable pour Jacob ! Son bâton, sur lequel il s’appuie toute sa vie jusqu’à la fin où il adore, le lui rappellera constamment. Israël, le vainqueur, ajoute : « J’ai vu Dieu face à face, et mon âme a été délivrée ». Voilà l’aurore d’un nouveau jour. « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans l’infirmité ». Puissiez-vous connaître cette délivrance, cette victoire, une des plus importantes de notre vie chrétienne : Dieu brisant notre volonté propre pour nous communiquer la puissance du Saint-Esprit !

L’Écriture ne mentionne pas moins de sept hommes ayant fléchi leurs genoux dans la présence de Dieu pour Lui exposer leurs prières.
N’est-ce pas l’attitude convenable pour une créature ? Vous est-elle familière ? Parlez à Dieu, dans votre chambre, à genoux, à haute voix si possible, « avec la liberté d’un fils devant son père et le saint tremblement d’un mortel devant Dieu ». Puissiez-vous expérimenter combien cela est précieux et efficace ! Relisez le passage de Matthieu 6. 5 à 8.

Daniel, cet homme bien-aimé de Dieu, « s’agenouillait sur ses genoux trois fois le jour, et priait, et rendait grâce devant son Dieu » (6. 10). Va-t-il modifier son attitude à cause de l’interdit redoutable du roi ? Malgré la menace d’être jeté dans la fosse aux lions, Daniel persévère dans la prière, « ses fenêtres étant ouvertes, dans sa chambre haute, du côté de Jérusalem ». Il ne peut pas se passer de cette sainte habitude, car il a besoin chaque jour de la force et de la sagesse que Dieu communique à ceux qui dépendent de Lui. L’épreuve ne lui a pas été épargnée, mais son Dieu a fermé la gueule des lions et ils ne lui ont fait aucun mal. A l’exemple de Daniel, sachons nous confier vraiment, jour après jour, en notre Dieu qui est fidèle.

En 2 Chroniques 6. 13, le roi Salomon, au moment de la dédicace du temple, se tenant sur l’estrade d’airain en face de toute la congrégation d’Israël, fléchit les genoux et, étendant les mains vers les cieux, présente son intercession à Dieu pour le peuple.
Son désir n’est-il pas que ce peuple tourne son cœur vers l’Éternel, car il sait de quoi le peuple est capable et quelles peuvent être les multiples conséquences de ses fautes ?

Sur la base de Son parfait sacrifice, pleinement agréé de Dieu, le Seigneur Jésus exerce maintenant dans le ciel pour Ses rachetés Son double office de sacrificateur et d’avocat auprès du Père.
Pourquoi cette intercession permanente et efficace est-elle nécessaire ? N’est-ce pas parce que le Seigneur connaît la faiblesse de nos cœurs, nos infirmités, mais aussi les compassions du cœur de Dieu ? (Héb. 4. 14 et 15).
L’avocat intervient quand nous avons péché. « Si nous confessons nos péchés, Dieu est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1. 9). Ainsi Dieu peut tout pardonner, car Jésus a tout expié.

Écoutons attentivement ce que déclare Esdras : « Je me levai de mon humiliation, et, mon manteau et ma robe déchirés, je m’agenouillai, et j’étendis mes mains vers l’Éternel, mon Dieu » (Esd. 9. 5). Il fait alors la confession des péchés de son peuple. C’est une prière d’humiliation. Cet homme de Dieu, qui avait disposé son cœur à rechercher la loi de l’Éternel et à la faire, discerne tout de suite ce qui déshonore Dieu au milieu de Son peuple. Et, au lieu d’accuser ceux qui avaient péché, il s’humilie lui-même devant Dieu, sans être coupable personnellement.
L’un ou l’autre de nos jeunes lecteurs a-t-il vécu cette grande leçon qu’Esdras nous enseigne : Être affligé et confus devant le Seigneur pour des fautes commises par d’autres qui nous sont proches ?

 

Voici maintenant, dans le Nouveau Testament, l’homme parfaitement dépendant de Son Père, en Gethsémané.
C’est le Seigneur Jésus. « S’étant mis à genoux, il priait, disant : Père, si tu voulais faire passer cette coupe loin de moi ! Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui soit faite… Étant dans l’angoisse du combat, il priait plus instamment ; et sa sueur devint comme des grumeaux de sang découlant sur la terre » (Luc 22. 41 à 45).
Son âme est saisie de tristesse jusqu’à la mort. Il accepte la coupe amère du courroux de Dieu contre le péché. Il a devant Lui la croix sur laquelle, durant les trois heures d’expiation, Il portera nos péchés en son corps (1 Pier. 2. 24) et Il entrera dans la mort pour nous délivrer. Il sortira vainqueur de ce douloureux combat livré dans de ferventes supplications. Il peut alors s’avancer vers Golgotha dans une paix parfaite.

Seigneur Jésus, que le spectacle de ta souffrance infinie pénètre nos cœurs et nous engage à vivre pour Toi : « près de toi je veux vivre, cœur qui souffris pour moi » !
Ensuite, c’est le premier martyr de l’Église, Étienne, que nous voyons à genoux au moment où ses bourreaux le lapident alors qu’il vient de présenter l’histoire d’Israël, faisant ressortir les voies de Dieu et sa fidélité en contraste avec la constante infidélité du peuple. Ce fidèle témoin suit les traces de son Maître.
Comme il Lui ressemble, étant absorbé par la contemplation de Jésus glorifié, debout à la droite de Dieu ! « Il priait et disait : Seigneur Jésus, reçois mon esprit. Et s’étant mis à genoux, il cria à haute voix : Seigneur, ne leur impute point ce péché » (Act. 7. 59 et 60, à rapprocher de Luc 23. 34 et 46).
A la mort d’Étienne, Jésus est définitivement rejeté, ce qui entraîne le rejet des Juifs comme nation pendant de nombreux siècles et leur dispersion dans la mer des peuples. N’oublions pas toutefois que la conversion de l’apôtre Paul a été, en particulier, l’un des fruits bénis de la prière d’Étienne.

Puis c’est Pierre qui est appelé par les disciples de Joppé. Dorcas, qui était pleine de bonnes œuvres et d’aumônes, auprès des veuves spécialement, vient de mourir. Pierre fait sortir de la chambre où reposait le corps de Dorcas tous ceux qui s’y trouvaient. « Et s’étant mis à genoux, et se tournant vers le corps il dit : Tabitha, lève-toi. Elle ouvrit ses yeux, et voyant Pierre, elle se mit sur son séant ; et lui ayant donné la main, il la leva ; et ayant appelé les saints et les veuves, il la leur présenta vivante » (Act. 9. 40 et 41). Ce fut le moyen d’amener des âmes au Seigneur.
Comme Pierre, ne permettons pas à quoi que ce soit de nous entraver dans nos intercessions, pour que la puissance de Dieu puisse s’exercer pleinement pour Sa propre gloire dans nos vies.

Enfin c’est Paul qui se sépare des anciens d’Éphèse venus à sa rencontre à Milet. C’est la dernière fois qu’ils voient son visage et il les recommande à la grâce de Dieu. « Il se mit à genoux et pria avec eux tous » (Act. 20. 36). Vous voyez la place que tenait la prière dans la vie de ce cher serviteur de Dieu en toutes circonstances. Vous pouvez constater aussi que, à Tyr, au chapitre suivant, lorsqu’il quitte les frères, Paul prie avec eux à genoux sur le rivage où sont présents femmes et enfants. Ne négligez pas les réunions de prières où vous pouvez chaque fois recueillir une vraie bénédiction.

De plus, nous tenons à souligner un élément important que vous devriez toujours inclure dans vos prières : la reconnaissance envers Dieu, les actions de grâces. Dieu ne nous comble-t-il pas de nombreux bienfaits ? Appliquez-vous à les compter pour que s’entretienne et se développe cette gratitude du cœur ! Notez ces beaux versets : « En toutes choses rendez grâces, car telle est la volonté de Dieu dans le Christ Jésus à votre égard » (1 Thess. 5. 18). « Rendant toujours grâces pour toutes choses, au nom de notre Seigneur Jésus Christ, à Dieu le Père» (Éph. 5. 20). Cette expression « pour toutes choses » est à retenir. Elle comprend aussi les épreuves, les difficultés du chemin. Il ne suffit pas de vous joindre à vos parents rendant grâces à Dieu pour la nourriture et le vêtement, pour le don du Seigneur Jésus et de la Parole. Mais il est bon que vous le fassiez vous-mêmes, directement à Dieu, en toute simplicité. Vous découvrirez combien est longue la liste de tous les bienfaits que Dieu nous dispense si richement. Considérez la chaîne des passages sur les actions de grâces de l’épître aux Colossiens : 1. 3, 12 ; 2. 7 ; 3. 15 et 17 ; 4. 2. Persévérez dans la prière, veillant en elle avec des actions de grâces.

 

Vous n’ignorez pas que « toutes les choses qui ont été écrites auparavant ont été écrites pour notre instruction afin que, par la patience et par la consolation des écritures, nous ayons espérance » (Rom. 15. 4). En lisant avec un cœur rendu attentif par le Saint Esprit, nous comprenons quelque chose de ce que nous enseigne la Parole de Dieu. Cette Parole n’a pas été écrite pour les grandes personnes seulement, mais aussi pour les enfants et même les petits enfants. Quelle place la Bible tient-elle dans vos vies, dans vos cœurs, dans vos lectures journalières ?

N’y a-t-il pas beaucoup d’enfants qui s’intéressent à toutes sortes d’activités, à toutes sortes de livres ou de publications périodiques et qui s’occupent bien peu de leur Bible ? Et pourtant Dieu ne nous a-t-il pas conservé ce livre merveilleux d’une façon miraculeuse et malgré tous les efforts de Satan pour l’anéantir ? Le Seigneur Jésus n’a-t-il pas déclaré à son Père : « Ta Parole est la vérité » ? (Jean 17. 17) N’est-il pas juste alors que nous en prenions connaissance dès notre jeune âge ?

L’apôtre Paul pouvait écrire à Timothée, son enfant bien-aimé dans la foi : « dès l’enfance, tu connais les Saintes Lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi qui est dans le Christ Jésus » (2 Tim. 3. 15), ajoutant que « toute écriture est… utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice ». Chacun de nos jeunes lecteurs ne désire-t-il pas être rendu « sage à salut » ? Alors, qu’à l’exemple de Timothée, il lise et relise jour après jour cette précieuse Parole de Dieu qui peut opérer profondément dans son cœur.
C’est par cette Parole que la Sagesse fait entendre sa voix : « Écoute, mon fils, et reçois mes paroles… Mon fils, garde mes paroles… Mon fils, donne-moi ton cœur » (Prov. 4. 10 ; 7. 1 ; 23. 26).
Jésus demande nos affections, et pas seulement une part de nos biens ou de notre temps : « Qui est celui qui engage son cœur pour venir à moi ? dit l’Éternel » (Jér. 30. 21). Laisseriez-vous une telle demande sans réponse ?
Nous nous proposons de considérer avec vous comment la Bible nous instruit, en nous occupant des enfants dont elle nous parle et dont la naissance mérite parfois une mention particulière.

Chassé du paradis à cause de sa désobéissance, Adam engendre deux fils : Caïn, premier enfant né sur la terre et Abel dont le nom signifie « vanité ». Abel paissait le menu bétail, et Caïn labourait la terre.
Ces deux enfants ont hérité de la nature pécheresse de leurs parents. « Ce qui est né de la chair est chair » (Jean 3. 6). Par la naissance selon la chair, nous avons une nature déchue, selon la volonté de l’homme et, à la nouvelle naissance, Dieu nous communique une nature selon Sa volonté (Jean 1. 13).
Quant à sa nature et aux circonstances vécues, Abel ne différait pas de Caïn. « Il n’y a pas de différence, car tous ont péché » (Rom. 3. 22). Mais ces fils, tous deux religieux, se sont complètement différenciés l’un de l’autre par leurs sacrifices.

« Caïn apporta, du fruit du sol, une offrande à l’Éternel » (Gen. 4. 3). Or Dieu avait déjà déclaré après la chute d’Adam : « Maudit est le sol à cause de toi ». Caïn offre donc les fruits d’une terre maudite, le produit de son propre travail, au mépris de la parole de Dieu, oubliant ce qui s’était passé en Éden lors de la désobéissance de ses parents, ne tenant pas compte de ses propres péchés et de la sainteté de Dieu. Le pécheur non pardonné peut-il se présenter devant Dieu avec un sacrifice non sanglant comme si tout allait bien ? Caïn est le type des propres-justes. Et la Parole déclare : « mais à Caïn et à son offrande, l’Éternel n’eut pas égard » : Dieu ne peut que rejeter ce que l’homme religieux apporte, comme l’a fait Caïn.

Par contre « Abel apporta, lui aussi, les premiers-nés de son troupeau, et de leur graisse. Et l’Éternel eut égard à Abel et à son offrande » (Gen. 4. 4). Le sacrifice d’Abel est plus excellent que celui de Caïn (Héb. 11. 4), car il l’offre par la foi. Ces deux fils n’avaient-ils pas été instruits de la même manière par leurs parents de ce qui s’était passé au jardin d’Éden ? Et pourtant, seul Abel saisit par la foi que l’homme coupable ne peut s’approcher de Dieu qu’au moyen d’un sacrifice sanglant. La mort d’un autre est nécessaire. Il faut une victime immolée, sans tache, pour répondre à la fois aux justes exigences de la nature de Dieu et aux profonds besoins du pécheur. A l’avance, le sang des premiers-nés de son troupeau répandu par Abel, parlait du sang précieux de Jésus Christ qui purifie de tout péché (1 Jean 1. 7).

Dieu pouvait dire d’Abel : voilà un homme juste à cause de son sacrifice. Étant mort, Abel nous parle encore de la manière dont nous pouvons être justes devant un Dieu saint. « Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ » (Rom. 5. 1). Abel est le chef de la lignée de la foi.

Les deux premiers enfants nés dans ce monde ouvrent la voie à deux classes de personnes, deux familles composant l’humanité : avec Caïn, ceux qui sont perdus ayant méprisé la grâce de Dieu et, avec Abel, ceux qui sont sauvés par la grâce et par la foi au sang rédempteur. Dans quelle famille te trouves-tu ? Sais-tu, comme Abel, que tu es pécheur, méritant la mort et le jugement de Dieu ? Acceptes-tu le témoignage de Dieu ? « Il n’y a pas de juste, non pas même un seul… car tous ont péché » (Rom. 3. 10 et 23). La voix de ta conscience ne t’accuse-t-elle pas d’avoir commis des péchés ?
Ne te suffit-il pas de lire les dix commandements, réglant les justes rapports de l’homme avec Dieu, avec son prochain, et condamnant les convoitises du cœur ? (Ex. 20) Il est bien humiliant de se reconnaître pécheur devant Dieu, mais Dieu ne veut-il pas la vérité dans l’homme intérieur ?

Par le moyen du sang de Jésus répandu à la croix, et par ce seul moyen, quiconque croit peut s’approcher de Dieu. Jésus déclare : « Celui qui croit en moi a la vie éternelle » (Jean 6. 47). « Quiconque croit est justifié par Lui » (Act. 13. 39). « Mais maintenant, dans le Christ Jésus, vous qui étiez autrefois loin, vous avez été approchés par le sang du Christ » (Éph. 2. 13). « Sans effusion de sang il n’y a pas de rémission de péchés » (Héb. 9. 22). Dieu proclame toute la valeur de ce sang et Il vous invite à vous placer par la foi sous l’efficace de ce sang pour avoir la vie éternelle.
Qu’aucun de nos jeunes lecteurs ne s’engage dans le chemin de Caïn, mais que plutôt il imite la foi d’Abel qui, étant mort, parle encore !

 

Caïn et Abel.

La dernière fois nous avons évoqué comment un adorateur peut être agréé de Dieu comme le fut Abel lorsqu’il « apporta des premiers-nés de son troupeau, et de leur graisse » (Gen. 4. 4).
N’avait-il pas prêté attention au récit de ses parents qui, avant même d’être chassés du jardin d’Éden après leur désobéissance, avaient été revêtus par l’Éternel Dieu de peaux de bêtes tuées ? Ces vêtements avaient nécessité la mort d’une victime.
La parole qu’Abel entendit avait été mêlée avec de la foi dans son cœur. Et il fut reçu en grâce et par la foi en l’efficace du sang et en l’excellence de la victime. Car la graisse des sacrifices appartenait à l’Éternel (Lév. 3. 16). Le sacrificateur la faisait fumer sur l’autel, en odeur agréable à l’Éternel.
Avant que Dieu ait institué l’ordonnance des sacrifices, Abel fait preuve d’une intelligence remarquable quant aux pensées de Dieu par son acte de foi. Il prend sa vraie place devant Dieu, conscient qu’une victime doit être offerte et son sang répandu pour que le pécheur coupable et souillé, mais repentant, puisse s’approcher d’un Dieu juste et saint.

Pour nous aussi, le sang de Christ fait propitiation pour nos âmes. La vie de la sainte Victime a été offerte sur la croix. Dieu a pleinement apprécié l’excellence de la Personne de Christ qui, par l’Esprit éternel, S’est offert lui-même à Dieu sans tache (Héb. 9. 14).
« L’Éternel eut égard à Abel et à son offrande ». Abel reçut « le témoignage d’être juste, Dieu rendant témoignage à ses dons » (Héb. 11. 4).

Mais Dieu n’eut pas égard à Caïn et à son offrande. « Et Caïn fut très irrité, et son visage fut abattu » (Gen. 4. 5). Dans sa bonté qui pousse à la repentance (Rom. 2. 4), l’Éternel interpelle Caïn pour lui déclarer qu’il pouvait être agréé comme son frère s’il s’approchait dans les mêmes conditions. Dieu cherche à l’arrêter dans son chemin.
Au lieu de se soumettre avec un cœur pénétré par une telle grâce, Caïn nourrit une jalousie amère à l’égard de son frère et une haine implacable jusqu’à ce que, « comme ils étaient aux champs, Caïn se leva contre Abel, son frère, et le tua ». Voilà le premier enfant né sur la terre devenu un meurtrier, et son frère est le premier de la longue liste des martyrs. Le premier homme qui subit par la violence la sentence de mort prononcée par Dieu est aussi la première âme qui soit allée vers Dieu.

« Car c’est ici le message que vous avez entendu dès le commencement : savoir que nous nous aimions l’un l’autre ; non comme Caïn était du méchant et tua son frère. Et pour quelle raison le tua-t-il ? Parce que ses œuvres étaient mauvaises et que celles de son frère étaient justes » (1 Jean 3. 11 et 12). Et l’Écriture ajoute une parole bien solennelle pour notre conscience : « Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui » (1 Jean 3. 15). Pauvre Caïn ! Plein de sa propre justice, il n’a pas voulu se reconnaître pécheur devant Dieu et il finit par souiller ses mains du sang de son frère. La haine dans son cœur l’a conduit au meurtre. Voilà le chemin de Caïn.

En Éden, l’homme a désobéi à Dieu ; hors d’Éden, l’homme a haï son prochain. Cette haine est à son comble dans la mort de Christ. L’homme a mis à mort Jésus. Le monde a crucifié le Seigneur de gloire (1 Cor. 2. 8). Dieu réclame le sang de Christ à ce monde qui a commis, à la croix, le crime le plus odieux de l’humanité. Et ce même sang parle d’expiation à tous ceux qui croient.

Vous voyez quelles peuvent être les conséquences de la haine cultivée dans le cœur. Crions au Seigneur pour Lui demander, jour après jour, de nous garder de tout mal. Que nous ayons en horreur toute pensée de haine ! « Car où il y a de la jalousie et un esprit de querelle, là il y a du désordre et toute espèce de mauvaises actions…, vous contestez et vous faites la guerre » (Jac. 3. 16 ; 4. 2).
Ces sentiments de jalousie et de haine ne bouillonnent-ils pas très rapidement dans votre cœur vis-à-vis d’un frère, d’une sœur ?
Dieu ne pourrait-il pas vous poser ces deux questions adressées à Caïn : « Où est ton frère ?… Qu’as-tu fait ? » Caïn, dans l’endurcissement de son cœur, répond par un mensonge. Il ne s’arrête pas dans son propre chemin ; indifférent quant au mal, il ne se soucie pas de la gloire de Dieu et sort de la présence de l’Éternel, manifestant à fond l’état de son propre cœur.
C’est alors qu’il s’établit sur la terre avec ses descendants, loin de Dieu, y bâtit une ville qui porte le nom de son fils.
Tout est organisé dans ce monde pour y vivre sans Dieu, agréablement et confortablement, à l’aide des arts et des sciences, des produits de l’agriculture et de l’industrie. Mais « malheur à ceux qui marchent dans le chemin de Caïn » (Jude 11), car la Parole déclare : « N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde : si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui; parce que tout ce qui est dans le monde – la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, l’orgueil de la vie – n’est pas du Père, mais est du monde ; et le monde s’en va et sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement » (1 Jean 2. 15 à 17).

Vous qui invoquez le nom du Seigneur Jésus, n’oubliez pas que le monde est éloigné de Dieu depuis qu’il a crucifié son Créateur, le Fils de Dieu. Prendre le parti d’Abel implique le rejet et la souffrance de Christ. L’homme de foi éprouve qu’il n’a rien à entreprendre avec le monde où il lui suffit d’être un témoin pour Dieu, manifestant Sa grâce et annonçant Son jugement sur toute la race de Caïn. Où en êtes-vous ? Jésus est-il votre Sauveur, votre vie, votre tout ? Dieu devra-t-il poser cette question à un enfant élevé dans un foyer chrétien : « Qu’as-tu fait de mon Fils ? »

 

Seth et Enosh.

Nous vous conseillons de relire attentivement le chapitre 4 du livre de la Genèse d’où nous avons tiré le sujet des deux derniers mois. Il nous instruit quant aux principes qui caractérisent le monde jusqu’à nos jours : la religion de la chair en Caïn et la haine religieuse qui s’exprime dans un meurtre fratricide. L’homme chassé de la présence de Dieu s’organise pour vivre sur la terre maudite aussi agréablement que possible. Il a pris son parti d’être séparé de Dieu, surtout après avoir mis à mort Son Fils. Puis, à la fin du chapitre, la famille de la foi apparaît en Seth qui reconnaît, à la naissance de son fils, que l’homme est, devant Dieu, mortel. « Alors on commença à invoquer le nom de l’Éternel ».

A la naissance de Caïn, Eve crut sans doute que cet enfant était la « descendance de la femme », car elle déclare : « J’ai acquis un homme avec l’Éternel ».
Dieu n’avait-il pas dit que cette descendance briserait la tête du serpent ? Mais le vainqueur de Satan ne devait pas être de la race adamique bien que né de femme. Lorsque son deuxième fils naquit, Eve, « mère de tous les vivants », l’appelle Abel, c’est-à-dire « vanité ». N’est-ce pas ce qu’est le monde ?
Salomon qui n’avait refusé à son cœur aucune joie sous le soleil, doit conclure : « Vanité des vanités ! Tout est vanité ». Ce fut aussi l’expérience douloureuse d’Eve lors du crime de son fils. Puis elle eut un autre fils qu’elle appela Seth, « car, dit-elle, Dieu m’a assigné une autre semence au lieu d’Abel ».
Elle trouve en lui une consolation. Mais la vraie consolation est donnée à la naissance du fils de Seth qu’il appela Enosh, ce qui veut dire « homme mortel ».
Par le nom donné à son fils, Seth reconnaît le jugement de Dieu qui pèse désormais sur tout homme. Terrible réalité : « les gages du péché, c’est la mort » (Rom. 6. 23). Caïn est indifférent vis-à-vis de ce jugement et s’il l’oublie, emporté par le train d’un monde impie, Seth le proclame hardiment.

N’oubliez pas que se reconnaître pécheur et perdu est le premier pas dans le sentier de la foi.

Si en Abel l’homme est vanité, en Enosh il est mortel. A l’égard d’une telle race il ne peut y avoir d’espérance. Que faire ! – Se tourner vers Dieu. « Alors on commença d’invoquer le nom de l’Éternel ».
Dès que l’homme reconnaît son état misérable et irrémédiable, il peut alors jeter un regard de foi vers Celui dont les ressources sont infaillibles.
A cette époque, on avait à craindre le mal et la violence des hommes, car le sang d’Abel avait été répandu. Le fidèle témoin de la foi avait disparu. La vie du juste n’était-elle pas en péril ? Qui pouvait donc le protéger ? Sur qui pouvait-on compter ? Il n’y avait de sécurité qu’en Dieu, en Son bras tout-puissant. Il y eut alors des hommes qui mirent leur confiance en Dieu.
La foi en l’intervention divine donnait un caractère particulier à quiconque l’invoquait. Face à l’injustice et à la violence, Dieu intervenait comme le sûr refuge de ceux qui lui remettaient leur cause. Pour toute âme angoissée, dans la détresse, la réponse à la foi était toujours : le Dieu Tout-puissant est là, Il est fidèle.

Quel beau trait de la famille de la foi dans cette expression de Gen. 4. 26 : invoquer le nom de l’Éternel ! Mais que signifie pour vous invoquer le nom de quelqu’un ? Chacun de vous ne peut-il pas se souvenir d’un fait marquant de son enfance où il a été brusquement effrayé, confronté en un moment avec un danger subit, une détresse inattendue ? Instantanément vous avez crié au secours, supplié pour un soulagement auprès de quelqu’un que vous estimiez capable de venir à votre aide de toute urgence.
N’avez-vous jamais invoqué le nom du Seigneur de cette manière ? C’est tout différent que de dire votre prière sous une forme un peu routinière. Vous faites bien une distinction entre réciter vos leçons à vos parents et les appeler au secours en cas d’accident ou lorsqu’un obstacle se dresse sur votre chemin !
Que le verset 15 du Psaume 50 s’inscrive par l’action de l’Esprit de Dieu dans votre cœur « Invoque-moi au jour de la détresse : je te délivrerai, et tu me glorifieras ». C’est le mauvais jour du Psaume 27. Que faire ? – Me tourner vers Dieu en L’implorant, étant certain de Sa réponse. Puis Dieu est glorifié par un cœur qui exprime spontanément sa reconnaissance. « Je te sacrifierai des sacrifices d’actions de grâces, et j’invoquerai le nom de l’Éternel » (Ps. 116. 17).

Invoquer le nom de l’Éternel, c’est posséder le salut par la foi, selon cette parole de l’Écriture : « Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé » (Rom. 10. 13). Un homme de l’Écriture, tout tremblant, déclare sa profonde détresse d’âme : « Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé ? » La réponse est immédiate : « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé » (Act. 16. 31).

L’un ou l’autre de nos jeunes lecteurs ne serait-il pas encore passé par une telle expérience ? N’a-t-il jamais éprouvé l’écrasant fardeau du péché, craignant ses terribles et éternelles conséquences, le « jugement éternel », « la seconde mort » ? « Nous supplions pour Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! » (2 Cor. 5. 20). Invoquez le nom du Seigneur pour votre délivrance ! « Le même Seigneur de tous est riche envers tous ceux qui l’invoquent ; car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé ». (Rom. 10. 12 et 13)
Sachez qu’Il entendra toujours votre cri de détresse. Il peut et veut sauver votre âme précieuse. Si j’invoque le nom du Seigneur pour être sauvé, c’est que je crois en Lui comme étant mon Sauveur. L’Esprit de Dieu ajoute au passage cité : « Comment donc invoqueront-ils Celui en qui ils n’ont point cru ? » (Rom. 10. 14).

Invoquer le nom de l’Éternel, c’est aussi l’adorer comme l’a fait la famille de Seth, dans la séparation de tout ce qui est incompatible avec ce nom, car le nom est l’expression de la personne qui le porte.
Nous trouvons dans l’Ancien Testament des hommes de foi qui ont invoqué le nom de l’Éternel. Abram bâtit un autel à Bethel et invoqua le nom de l’Éternel (Gen. 12. 8 ; 13, 4). David bâtit un autel sur la montagne de Morija et invoqua l’Éternel (1 Chron. 21. 26). Élie bâtit un autel de douze pierres et invoqua le nom de l’Éternel (1 Rois 18. 24, 31 et 36).
Par ces différents passages nous voyons que l’adoration est liée au sacrifice sanglant. L’Agneau de Dieu a été immolé, et nous sommes constitués sacrificateurs pour Son Dieu et Père (Apoc. 1. 5 et 6 ; 5. 9 et 10).
La famille de Seth laisse le monde à Caïn et à ses descendants. Comme un homme pieux l’a écrit : « Caïn écrit son propre nom sur la terre, Seth celui du Seigneur sur lui-même ». Il suffit à la famille de Seth de suivre humblement le chemin de Dieu vers le ciel. Elle s’y engage par la foi, réalisant sa position comme maison de Dieu et rendant fidèlement son témoignage vis-à-vis du monde en marchant dans la lumière. N’oubliez pas les caractères de cette famille de la foi, retirée de ce monde encore souillé du sang d’Abel, apparemment sans défense face à la violence des hommes impies, mais assurée d’une ressource divine, qui peut être aussi la vôtre : « Alors on commença à invoquer le nom de l’Éternel ».

D’après la Bonne Nouvelle 1978

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