L’INVITATION AU MARIAGE
1. Une invitation attractive
Jésus leur dit encore sous forme de paraboles : Le royaume des cieux a été fait semblable à un roi qui fit un festin de noces pour son fils et qui envoya ses esclaves pour appeler ceux qui étaient invités aux noces. Mat. 22. 1 à 3.
Une fois de plus, le Seigneur Jésus exprime une parabole. Celle-ci est en rapport avec le royaume des cieux. Elle décrit un royaume qui n’est pas dans le ciel, mais sur la terre et gouverné selon des principes célestes.
Tout d’abord, les personnes concernées sont présentées :
– le roi représente Dieu, comme nous le verrons aux cours de ces méditations. Dieu invite, offre et accorde des bénédictions ;
– le fils représente la Personne de Jésus Christ, le Fils de Dieu ;
– les esclaves sont des gens qui publient l’invitation du roi. Ils sont ici tout d’abord une illustration des disciples de Jésus en Son temps, mais aussi de quiconque annonce le message de Dieu ;
– les invités sont les personnes qui ont été conviées au mariage, mais qui ne savent pas exactement quand il aura lieu. Ils représentent les Juifs auxquels la venue du Messie avait été annoncée dans l’Ancien Testament.
Le roi désire célébrer le mariage de Son fils et envoie ses esclaves pour appeler les invités à la fête du mariage. L’invitation ne coûte rien et il n’est rien exigé à cet égard. C’est une invitation à fêter ce mariage et à se réjouir avec le roi en participant à toutes les dispositions glorieuses préparées en l’honneur de son fils. Une telle invitation ne donne-t-elle pas envie de s’y rendre ?
2. Une invitation refusée
… Un roi… fit un festin de noces pour son fils et… envoya ses esclaves pour appeler ceux qui étaient invités aux noces ; mais ils ne voulurent pas venir. Il envoya encore d’autres esclaves, disant : Allez dire aux invités : Voici, j’ai préparé mon dîner. Mes taureaux et mes bêtes grasses sont tués et tout est prêt : venez aux noces. Mat. 22. 2 à 4.
On a du mal à croire ce que nous lisons ici : « ils ne voulurent pas venir ». Les invités montrent qu’ils sont des sujets déloyaux et rebelles, qui ne souhaitent pas se réjouir avec le roi et montrent du mépris pour son fils.
Le roi envoie une nouvelle invitation, par d’autres esclaves ; peut-être accueilleront-ils ces derniers plus favorablement. Il fait même allusion au fait que le délicieux dîner devrait être à leur goût. Ayant formulé son invitation avec plus de détails, il espère que tous comprendront l’urgence d’y répondre. Ce n’est plus désormais un honneur qui est fait aux convives d’être invités (ce qui était le cas la première fois), mais maintenant, c’est plutôt le roi qui considère comme un honneur que l’on accepte son invitation.
Que s’est-il passé lorsque Jésus a commencé ici-bas Son ministère public ? « Les siens ne l’ont pas reçu » (Jean 1. 11). Et lorsque Ses paroles et Ses œuvres ont démontré qu’Il était le Messie, Il a été rejeté. Son propre peuple n’a pas voulu venir à Lui pour recevoir la vraie vie (Jean 5. 40). Les chefs du peuple n’ont pas eu de repos aussi longtemps qu’Il n’a pas été cloué sur la croix.
Est-ce que, alors, l’amour de Dieu s’est refroidi ? A-t-Il abandonné Son plan de salut ? Pas du tout ! Lorsque l’œuvre de la rédemption a été accomplie à la croix, tout était prêt. Dieu a donné à la nation juive une autre occasion d’accepter Jésus comme leur Seigneur et Messie (cf. Act. 2. 22 à 41).
Les invités vont-ils maintenant accepter l’invitation ?
3. Terrible conséquence du refus de l’invitation
… (les invités) s’en allèrent, l’un à son champ, un autre à son commerce ; les autres se saisirent de ses esclaves, les outragèrent et les tuèrent. Le roi en fut irrité ; il envoya ses troupes, fit périr ces meurtriers-là et brûla leur ville. Mat. 22. 5 à 7.
La terrible histoire de ces invités rebelles se poursuit. Ils ont d’abord dit : Non ! Mais, la deuxième fois, ils ne répondent que par le mépris. Ils n’étaient tout simplement pas intéressés : ils allèrent s’occuper de leurs propres affaires. Quelques-uns ont même répondu par la violence et le meurtre. Le roi allait-il rester sans réagir alors que sa bonté était foulée au pieds ? Certainement pas ! Il mobilise son armée, fit mourir les assassins et brûler leur ville. Telle aura été la conséquence de leur obstination.
Pour interpréter cette parabole, nous n’avons qu’à regarder la manière dont le peuple du Messie a réagi lorsque les apôtres ont prêché les richesses de la grâce de Dieu. Dans la majorité d’entre eux, ils ont conservé résolument leurs traditions religieuses et leurs intérêts. Quelques-uns des messagers de Dieu ont même été mis à mort.
Avant que Saul de Tarse soit converti et ne devienne l’apôtre Paul, il a lui-même persécuté les croyants, comme il l’a reconnu : « J’ai enfermé dans les prisons beaucoup de saints… quand on les faisait mourir, j’apportais mon suffrage ; souvent, dans toutes les synagogues, en les punissant, je les forçais à blasphémer… je les persécutais jusque dans les villes étrangères » (Act. 26. 10 et 11).
En l’année 70, la prophétie d’Ésaïe s’est accomplie : « … la ville fidèle… la justice habitait en elle, et maintenant, des meurtriers ! » (És. 1. 21) : les Romains ont détruit Jérusalem et Il n’est pas resté pierre sur pierre du temple (Mat. 24. 2).
Dieu soit loué ! L’histoire (et la parabole) ne se termine pas là, mais elle va prendre un cours heureux !
4. Une invitation offerte à tous
Alors il (le roi) dit à ses esclaves : La noce est prête, mais les invités n’en étaient pas dignes ; allez donc dans les carrefours des chemins et, tous les gens que vous trouverez, invitez-les aux noces. Ces esclaves-là s’en allèrent par les chemins ; ils assemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, tant mauvais que bons, et la salle des noces fut remplie de gens qui étaient à table. Mat. 22. 8 à 10.
Le roi n’a pas annulé le mariage. Il voulait le célébrer, mais avec qui ? Les premiers invités ont montré qu’ils en étaient indignes : ils ont refusé l’invitation, l’ont ignorée, certains d’entre eux ont même réagi violemment.
Les esclaves sont maintenant envoyés vers tous ceux qu’ils trouveraient. Ils se mettent en route et invitent les gens qu’ils rencontrent sur le chemin. La salle de mariage est bientôt remplie d’invités. Le mariage va pouvoir être célébré, pour la joie du roi et l’honneur de son fils.
Le peuple d’Israël avait bénéficié d’un privilège particulier. Depuis la sortie d’Égypte, ils étaient dans une relation spéciale avec le seul vrai Dieu et avaient été préparés à recevoir leur Messie, le Rédempteur. Ainsi, c’est à eux que l’évangile a été prêché tout d’abord. Mais quand ils eurent rejeté le Rédempteur et Son enseignement, l’évangile a été annoncé aux nations païennes. Alors, ceux qui n’avaient pas d’espérance et étaient sans Dieu dans le monde (Éph. 2. 12 et 13) purent être sauvés (cf. Act. 13. 46).
Tous ont été invités, qu’ils soient mauvais (au point de vue de l’homme), comme le brigand crucifié, ou bons, comme Corneille, le centurion romain. Il en est de même aujourd’hui : nous pouvons tous venir, quels que soient notre profession ou notre état. Le voulons-nous vraiment ? Est-ce que le salut de notre âme a de l’importance pour nous ?
5. Le propre juste
Le roi entra pour voir ceux qui étaient à table ; il aperçut là un homme qui n’était pas vêtu d’un habit de noces. Mat. 22. 11.
La perspective change maintenant, dans la parabole. Nous sommes entrés dans la salle où aura lieu la réception. Les invités sont tous présents et le roi fait son apparition. Il observe attentivement les invités et remarque un homme qui n’est pas vêtu correctement. C’était la coutume, à cette époque en Orient, que le marié fournisse à ses invités les vêtements convenables pour le mariage. S’ils les portaient, personne ne se sentait mal à l’aise ou importun.
Mais il y avait là une personne qui n’avait pas jugé nécessaire de porter le vêtement que le roi avait choisi. Cet homme portait effrontément ses propres vêtements. Il voulait être au mariage, festoyer et se réjouir dans cette célébration, mais à sa façon. Pour le roi, c’était là un affront qui ne pouvait pas passer sans provoquer une réaction.
Voici l’interprétation de la parabole : tous les invités revendiquaient être chrétiens. Nombre d’entre eux étaient conscients que leur propre justice ne peut satisfaire Dieu. Aussi, ils se soumettaient à ce que Dieu a offert : « la justice qui est de Dieu, moyennant la foi » la justice divine fondée sur la foi (Phil. 3. 9). Dieu les a, pour ainsi dire, revêtus « des vêtements du salut, … couverts de la robe de la justice » (És. 61. 10).
Il y en a d’autres qui se nomment eux-mêmes chrétiens. Sans doute, ce sont des personnes religieuses : baptême, confirmation, sainte communion, et une manière chrétienne de vivre, tout cela fait partie de leur vie ; en conséquence ils estiment donc être des personnes convenables pour entrer au ciel. Mais, « ignorant la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu » (Rom. 10. 3). Dieu les acceptera-t-Il ?
6. Accepter le vêtement de la justice de Dieu à salut
Il (le roi) lui dit : Ami, comment es-tu entré ici, sans avoir d’habit de noces ? Mais il eut la bouche fermée. Le roi dit alors aux serviteurs : Liez-le pieds et mains, emportez-le et jetez-le dans les ténèbres de dehors : là seront les pleurs et les grincements de dents. Mat. 22. 12 à 14.
Tous étaient vêtus selon les dispositions prises par le roi, sauf un homme qui se tenait là revêtu de ses propres vêtements. Le roi s’adresse à lui, mais il n’a pas de réponse à donner. Il est alors jeté « dans les ténèbres de dehors ». La réception de mariage peut avoir lieu, sans limite temporelle. Cet homme était tout près d’y participer, mais il a dû en être exclu.
Ici, la question de savoir quand la confession d’un chrétien est évaluée par Dieu n’est pas soulevée, mais il est clair qu’Il fait cela. Quiconque décide par lui-même de son propre chemin pour aller au ciel n’aura pas la possibilité, dans l’éternité, de répondre ou de se justifier lui-même. Devant le trône de jugement de Dieu, il ne sera pas capable de répondre et devra rester la bouche fermée (conf. Job 9. 3).
Dieu jugera chaque individu personnellement, tout comme le roi de la parabole s’est adressé à l’homme comme s’il était le seul invité. Quiconque est ainsi condamné connaîtra une fin terrible, sans aucune espérance. « Pleurs et grincements de dents » seront la conséquence éternelle pour tous ceux qui auront refusé l’invitation de Dieu.
Beaucoup ont été appelés, mais peu ont répondu (v. 14). Beaucoup se disent chrétiens ; ils ont « le nom de vivre », mais ils sont « morts » (Apoc. 3. 1). Peu nombreux sont ceux qui ont accepté « la robe du salut » que Dieu leur a préparée dans la Personne de Son Fils, Jésus Christ et par Sa mort. Portez-vous ce vêtement ? Dieu vous le tend, c’est à vous de le saisir.
D’après « The Good Seed » août 2022

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