CORONA 84
Parmi les choses précieuses (2)
Une demeure dans les cieux (1 Pier. 1. 3 et 4)
Les versets1 et 2 de la première épître de Pierre, chapitre 1er, nous montrent que le croyant a été choisi par Dieu pour obéir à Christ. Moralement, il est séparé du monde qui a crucifié son Seigneur. Il traverse ce monde non seulement comme un étranger mais aussi comme un ambassadeur pour Christ (2 Cor. 5. 20). Dirigé et soutenu par l’Esprit Saint, il rend témoignage à la valeur du « sang précieux de Christ » qui a été versé pour racheter quiconque croit. Sachant que sa citoyenneté est dans les cieux (Phil. 3. 20), il rend grâces à Dieu le Père « qui, selon sa grande miséricorde » lui a donné une vie nouvelle, et a placé dans son cœur « une espérance vivante » fondée sur « la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts ».
« Un héritage incorruptible, sans souillure », est « conservé dans les cieux » pour tous les enfants de Dieu. Cet héritage ne perdra jamais son éclat ! Nous contemplons cette vérité dans la description de la sainte cité qui est l’épouse, la femme de l’Agneau : elle a la gloire de Dieu, cette gloire « l’a illuminée, et l’Agneau est sa lampe » (Apoc. 21. 10 à 27).
« Toute l’espérance du croyant repose sur Christ ressuscité. Notre espérance est sûre et ferme, parce que Jésus est ressuscité. C’est une espérance vivante, parce que Christ est vivant » (H. S.).
« Gardés par la puissance de Dieu par la foi » (1 Pier. 1. 5)
« Non seulement les cieux sont réservés pour nous, mais, pendant notre pèlerinage, nous sommes gardés de tous les dangers inhérents à notre passage dans ce monde. C’est la puissance de Dieu qui nous garde, mais c’est « par la foi » que cette puissance opère. La puissance de Dieu soutient la foi des Siens qui sont ainsi gardés pour le salut qui est prêt à être révélé au dernier temps. Par la foi nous considérons la délivrance finale qui nous introduira dans la pleine jouissance de l’héritage céleste » (H. S.).
Se réjouir « tout en étant affligé,… par diverses tentations ou épreuves » (v. 6)
Les épreuves, « si cela est nécessaire » (v. 6), font partie de la formation des croyants. Elles sont au nombre de ces « toutes choses » qui « travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu » et qu’Il a destinés à être « conformes à l’image de son Fils » (Rom. 8. 28 et 29). Les épreuves sont « pour un peu de temps », ce qui veut dire que Dieu en mesure la durée comme l’intensité. C’est un « Dieu fidèle, qui ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de ce que vous pouvez supporter » (1 Cor. 10. 13). Les premiers jours de l’histoire de l’Église furent marqués par la persécution (Act. 8. 1). Les apôtres Pierre et Paul l’ont connue. Animés d’un saint zèle, fidèles jusqu’à la mort, celle des martyrs, ils recevront la couronne de vie (Apoc. 2. 10). Pierre, afin d’encourager ses frères éprouvés et conduit par l’Esprit Saint, a écrit :
« Bien-aimés, ne trouvez pas étrange le feu ardent qui est au milieu de vous pour vous éprouver, comme s’il vous arrivait quelque chose d’extraordinaire ; au contraire, réjouissez-vous dans la mesure où vous avez part aux souffrances de Christ, afin qu’aussi, à la révélation de sa gloire, vous vous réjouissiez avec allégresse » (1 Pier. 4. 12 et 13). Ce qui revient à dire que la joie peut habiter le chrétien éprouvé, parce que cette joie provient de la contemplation du Seigneur, « lui que, sans l’avoir vu, vous aimez ; et, croyant en lui, bien que maintenant vous ne le voyiez pas, vous vous réjouissez d’une joie ineffable et glorieuse » (1 Pier. 1. 8). Cette joie est alimentée par la perspective d’être délivré en recevant un salut complet. Nos âmes sont sauvées, elles appartiennent à Dieu qui nous a adoptés « pour Lui par Jésus-Christ » (Éph. 1. 5) ; quant à nos corps, condamnés à la mort physique, ils connaîtront « la puissance de sa résurrection » (Phil. 3. 10). Entretemps, nous sommes gardés « par la puissance de Dieu par la foi » en vue de ce jour merveilleux où Christ apparaîtra en gloire, et nous avec Lui.
Parmi les choses précieuses
« L’épreuve de votre foi – bien plus précieuse que celle de l’or qui périt et qui pourtant est éprouvé par le feu – se trouve être un sujet de louange, de gloire et à d’honneur, dans la révélation de Jésus Christ » (1 Pier. 1. 7). « Aux yeux de l’homme, l’or est très précieux ; pour Dieu, la foi des siens est beaucoup plus précieuse que l’or. Si les hommes éprouvent leur or par le feu pour le purifier des scories, pourquoi Dieu ne ferait-il pas passer la foi des siens par l’épreuve du feu, pour en manifester la réalité comme aussi pour la purifier et la fortifier ? Par les afflictions, nous sommes éprouvés. Dieu n’attend pas des siens qu’ils soient impassibles devant les épreuves et indifférents aux afflictions ; mais par les peines et les douleurs il veut manifester notre foi en Lui » (H. S.). Les épreuves sont donc permises du Seigneur, pour tester et faire grandir notre foi. « … mais nous nous glorifions dans les tribulations, sachant que la tribulation produit la patience, et la patience l’expérience, et l’expérience l’espérance » (Rom. 5. 3 et 4).
Les fruits produits par les épreuves seront « un sujet de louange, de gloire, et d’honneur, dans la révélation de Jésus Christ » (1Pier. 1. 7). Bien souvent nous estimons comme du temps perdu la mise à l’écart du service actif pour le Seigneur, pour un temps, à cause d’une maladie ou d’un accident. « Non, dit Dieu, l’épreuve sera trouvée tourner à louange dans la révélation de Jésus Christ. Quelles que soient les épreuves que nous pouvons avoir à traverser sur la terre, nous avons en Christ un Objet pour nos affections, Quelqu’un en qui nous pouvons nous confier, Quelqu’un en qui nous pouvons nous réjouir d’une joie qui est un avant-goût de la gloire à venir. Ainsi, au milieu des épreuves, nous avons en Christ une ressource infaillible » (H. S.). Par la foi en Jésus-Christ, le salut de notre âme est acquis une fois pour toutes. Et si « nous soupirons intérieurement, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps », le jour vient en lequel notre Seigneur « transformera notre corps d’abaissement en la conformité du corps de sa gloire » (Rom. 8. 23, Phil. 3. 21). Quelle heureuse espérance, quelle part à l’héritage !

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