CORONA 83

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CORONA 83

Parmi les choses précieuses (1)

 

Les épîtres de Pierre sont riches en enseignements reposant sur l’œuvre parfaite de Christ. Ils exposent le salut des pécheurs et le but final, leur entrée dans la gloire. Entre ces deux pôles, il y a la marche du chrétien pour laquelle il a un modèle, Christ ! – Christ qui a souffert, de la part des hommes, pour nous servir d’exemple, et qui a aussi souffert comme sacrifice pour le péché, en glorifiant Son Père, « afin de nous amener à Dieu » (1 Pier. 2. 21 ; 3. 18). La structure de ce message s’inspire d’une présentation écrite par H. Smith sur les épîtres de Pierre.

La position et la part du croyant (Chap. 1. 1 à 13)

Les treize premiers versets constituent l’introduction ; ils présentent la position et la part de celui qui croit au Seigneur Jésus. Cette position constitue la base de toutes les exhortations pratiques qui suivent. Dans cette importante introduction, les croyants sont considérés comme des étrangers sur la terre (v. 1 et 2), en attendant leur demeure céleste (v. 3 et 4). Pendant qu’ils traversent ce monde, ils sont gardés par la puissance de Dieu (v. 5). Éprouvés par des afflictions (v. 6 et 7), ils sont soutenus par Christ, l’objet de leur foi et de leurs affections (v. 8). Ils ont reçu le salut de leur âme (v. 9) et attendent le salut final en gloire à la révélation de Jésus Christ.

Étrangers sur la terre

Le premier verset nous indique que l’apôtre écrivait « à ceux de la dispersion » qui étaient disséminés dans la province de l’Asie mineure. Ces chrétiens étaient des Juifs convertis à Christ. Ils avaient été autrefois « dispersés » parmi les nations. C’est à ces Juifs que les pharisiens faisaient allusion quand, parlant du Seigneur Jésus, ils demandaient : « Ira-t-il dans la Dispersion au milieu des Grecs ? » (Jean 7. 35).
En considérant l’histoire de l’humanité, nous devons constater que l’homme a constamment failli aux responsabilités que Dieu lui confiait. Adam et Ève ont péché et furent chassés du jardin d’Éden où Dieu les avait placés pour le cultiver et le garder ; leur fils Caïn a été chassé de devant la face de Dieu, condamné à être errant et vagabond sur la terre (Gen. 4. 12 à 14). La terre purifiée par le déluge a été confiée à Noé et à ses descendants, qui ont failli et ont été divisés et dispersés « sur la face de toute la terre » (Gen. 11. 9). Les fils d’Israël ont complètement failli et ont été, à leur tour, dispersés parmi les nations, comme Dieu l’avait annoncé (Deut. 28. 64).
Le royaume des cieux, laissé à la responsabilité de l’homme, se trouve être un mélange de croyants et d’incrédules (Mat. 13. 24 à 30) ; il est envahi par l’orgueil (v. 31 et 32), infesté de fausses doctrines (v. 33). De par leur manque de vigilance, ceux que le Seigneur avait investis de responsabilités, ont été, aux cours des années, des instruments de division et de dispersion. L’Église se trouve être, présentement, divisée sur la terre en autant de fractions qu’il y a d’écoles de pensées. Mais, pour Dieu, elle reste une ! Il voit tous Ses enfants, sauvés par la grâce, unis dans Son Fils (Gal. 3. 26 à 28). N’oublions pas que, si les chrétiens sont « dispersés», c’est à cause de nos manquements. Malgré cela, nous avons été « … élus selon la préconnaissance de Dieu le Père, en sainteté de l’Esprit, pour l’obéissance et l’aspersion du sang de Jésus Christ » (1 Pier. 1. 2).
« Ce verset nous amène directement aux bénédictions qui résultent de la grâce souveraine de Dieu par laquelle nous sommes élus ; et là, il ne peut pas y avoir de manquements. Voilà ce qui rend l’introduction de cette épître tellement précieuse. En commençant par l’élection (v. 2), qui est de l’éternité passée, nous sommes transportés dans la gloire d’une éternité à venir (v. 4). La grâce, qui a eu son début sur la terre, s’achève en gloire en Haut » (H. Smith). L’élection est personnelle et individuelle, et ce verset 2 donne aussi une magnifique description de ce que sont les croyants de la période de la grâce : élus « selon la préconnaissance de Dieu le Père », comme aussi nous lisons : élus en Christ « dès avant la fondation du monde » (Éph.1 v. 4).
« Dieu le Père nous a choisis pour l’obéissance de Jésus, et pour l’aspersion du sang de son Fils. Dans la sainteté de l’Esprit, Il nous a séparés pour ces deux choses. La sanctification, ou : « sainteté de l’Esprit », est une opération effective du Saint Esprit en nous, par laquelle nous sommes nés de l’Esprit ; elle nous communique une vie et une nature nouvelles, il s’ensuit un changement total de dispositions, qui se traduit par un désir nouveau d’obéir. L’apôtre Paul, alors Saul de Tarse, pouvait ainsi dire, avant même d’avoir eu connaissance de l’efficace du sang : « Que dois-je faire, Seigneur ? ». L’obéissance de Christ, ce n’est pas simplement le fait que nous nous plaçons sous un nouveau règlement et obéissons à Christ, mais que nous sommes mis à part pour obéir comme Lui a obéi. Nous avons une nature nouvelle qui se plaît à faire la volonté de Dieu, comme Christ qui pouvait dire : « Je fais toujours les choses qui lui plaisent » (Jean 8. 29).
« La sanctification dont il est parlé dans 1 Pier. 1. 2 n’est pas la sanctification pratique du croyant, qui est traitée dans d’autres passages, mais c’est une sanctification beaucoup plus profonde, qui est absolue. Il s’agit de cette œuvre effective de la grâce divine qui sépare – du monde et pour Dieu – quelqu’un, qu’il soit Juif ou Gentil, … les élus sont mis à part par l’Esprit pour être placés sous l’aspersion du sang de Jésus Christ. Par la foi en Christ, le croyant se met sous la protection du sang précieux qui purifie de tout péché et qui l’introduit devant Dieu en paix. L’opération de l’Esprit de Dieu dans un pécheur a pour but de produire en lui la vie de Christ et de l’amener sous l’efficace de la mort de Christ, cette mort qui ôte tout ce qui est contraire à Dieu. L’Écriture présente d’abord le grand but positif que Dieu a devant Lui lorsque Son Esprit commence à travailler dans l’âme, à savoir, reproduire en elle la vie d’obéissance de Christ » (H. Smith). Qu’il est précieux d’être ainsi mis en relation avec chacune des Personnes divines exprimées comme étant : « la plénitude de la déité » (Col. 2. 9). Nous avons été élus selon la volonté de Dieu le Père, pour obéir à Christ, par l’œuvre de l’Esprit en nous.

 

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