DES REPAS AVEC JÉSUS

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DES REPAS AVEC JÉSUS

 

[Les deux disciples] le pressèrent, en disant : Reste avec nous… Et il entra pour rester avec eux. Et… il était à table avec eux. Luc 24. 29 et 30

1. « NOUS AVONS MANGÉ ET BU AVEC LUI »

Les pharisiens dirent à ses disciples : Pourquoi votre Maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? Jésus, l’ayant entendu, leur dit : Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin d’un médecin, mais ceux qui se portent mal… Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. Mat. 9. 11 à 14.

En parlant du Seigneur Jésus, l’apôtre Pierre rend ce témoignage : « Nous avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d’entre les morts » (Act. 10. 41). Dans la Bible, il y a beaucoup de moments où Dieu invite les Siens à partager un repas en Sa présence. Cet aspect convivial se trouve aussi bien dans l’Ancien Testament (Gen. 18. 8 ; 24. 54 ; Ex. 24. 11) que dans le Nouveau, où Jésus promet à Ses disciples qu’ils mangeraient à Sa table dans Son royaume (Luc 22. 30).
Ceci nous enseigne que Dieu désire avoir une relation étroite et profonde avec ceux qui croient en Lui.
L’évangéliste Luc, toujours prêt à souligner l’humanité de Jésus, mentionne à plusieurs reprises des repas que le Seigneur a partagé avec ceux qui L’invitaient, indépendamment de leurs convictions religieuses ou de leurs motivations. Il a accepté l’invitation de Ses amis, comme Marthe, Marie et Lazare (Luc 10. 38), mais aussi celle d’un homme méprisé, un collecteur d’impôts (ou : publicain), ainsi que celle de quelques pharisiens qui ne croyaient pas en Lui. Tous savaient cela, si bien que l’on disait du Seigneur qu’Il était « un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des pécheurs » (Luc 7. 34).
Ce qui avait lieu lorsque Jésus était sur la terre peut encore être fait aujourd’hui. Jésus attend de nous que nous « L’invitions » et Il est prêt à venir chez nous. Mais peu nombreux sont ceux qui profitent d’un tel privilège ! Dans le dernier livre de la Bible, l’Apocalypse, le Seigneur s’adresse à chacun d’entre nous par ces paroles : « Voici, je me tiens à la porte et je frappe : si quelqu’un entend ma voix et qu’il ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je souperai avec lui, et lui avec moi » (Apoc. 3. 20). Jésus, le Sauveur, attend à la porte de notre vie ; Il frappe et nous appelle. La foi consiste à répondre à Son appel, à Lui ouvrir la porte et à Le faire entrer dans notre cœur.

2. LÉVI LUI FIT UN GRAND FESTIN

Jésus sortit et vit un publicain nommé Lévi, assis au bureau des impôts ; il lui dit : Suis-moi. Quittant tout, il se leva et se mit à le suivre. Lévi lui fit un grand festin dans sa maison. Luc 5. 27 à 29.

Le premier repas consigné par Luc dans son Évangile est celui que Lévi offre à Jésus. À Son appel, Lévi, un collecteur des impôts pour le compte des Romains, laisse son travail et ses habitudes, pour suivre Jésus. Puis, juste après s’être engagé dans cette nouvelle voie, il organise un banquet en l’honneur du Seigneur, auquel participent des personnes de toutes origines, parmi lesquelles quelques pharisiens.
Les pharisiens – leur nom signifie « séparés » – étaient des religieux satisfaits et contents d’eux-mêmes ; pour eux, il n’était pas concevable qu’on puisse se mettre à table avec des personnes qui n’observaient pas la loi de Moïse dans les plus petits détails. Ayant de tels préjugés, ils scrutaient et critiquaient sévèrement le comportement de chacun.
Quand ils dirent aux disciples : « Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs », Jésus leur répondit : « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin de médecin, mais ceux qui se portent mal. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs à la repentance » (Luc 5. 30 à 32).
La réponse de Jésus projette une lumière inattendue sur Sa mission. Son but, c’est de sauver et de guérir ceux qui sont « malades ». En fait, celui qui se croit en bonne santé ne pense pas avoir besoin du médecin, alors que celui qui se sait malade le cherche et fait confiance à ses soins.
L’affirmation de Jésus a une portée spirituelle : la première chose à faire pour Le rencontrer, c’est de se reconnaître malade ; en d’autres termes, c’est être conscient de ses propres fautes et de sa propre faillite morale, c’est admettre qu’on est atteint de cette maladie qui s’appelle « le péché ». La seconde, c’est de se confier en Jésus afin qu’Il nous accorde le pardon et nous libère du jugement de Dieu. Ensuite, comme Lévi, nous pourrons partager avec d’autres la joie de connaître le Sauveur en les invitant à une lecture de la Bible ou à une rencontre pour la prière, ou à un repas à notre table.
Demandons au Seigneur de nous ouvrir des portes afin de témoigner pour Lui.

3. INVITATION DES PHARISIENS

La grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. Jean 1. 17.
Au moment où il entrait, un jour de sabbat, dans la maison d’un des chefs des pharisiens pour prendre un repas, ceux-ci l’épiaient. Luc 14. 1.

Les pharisiens, s’engageant à appliquer à la lettre et dans tous ses détails la loi de Moïse, et surtout leurs traditions religieuses, s’étaient fortement opposés à Jésus. Cependant, Luc nous rapporte qu’à trois reprises, Jésus a pris un repas chez un pharisien (Luc 7. 36 ; 11. 37 ; 14. 1). Ces occasions particulières permettaient au Seigneur de montrer qu’Il apportait à tous la grâce et la vérité de la part de Dieu.
À l’une de ces occasions, Jésus accueille une femme, méprisée à cause de sa vie dissolue, et Il lui dit que ses péchés lui étaient pardonnés (Luc 7. 48). À une autre occasion, Il guérit un malade un jour de sabbat (Luc 14. 4). La troisième fois, Il prononce des paroles sévères : « Ainsi, vous les pharisiens, vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, mais au-dedans vous êtes pleins de rapine et de méchanceté » (Luc 11. 39).
Dans ces trois cas, nous voyons la sagesse divine du Seigneur Jésus, qui manifeste la grâce de Dieu en pardonnant et en guérissant, sans négliger le témoignage de la vérité, même dans une ambiance hostile. Les pharisiens étaient confrontés à leur hypocrisie et à leur dureté de cœur. Déjà, lors du banquet dans la maison de Lévi (Luc 5. 27 à 31), leur réaction – murmures et blâme – montrait le danger d’une religion déconnectée de sa source. C’est ce qui les poussera à mettre à mort le Seigneur Jésus, comme avaient fait leurs prédécesseurs, qui avaient tué les prophètes.
Amis lecteurs, un tel comportement nous fait réfléchir. Prions Dieu afin que nos traditions ne soient pas un obstacle à Son amour. La grâce de Dieu veut pardonner et libérer. Invitons Jésus dans notre maison ; Il nous donnera la joie d’ouvrir notre porte à ceux qui Le cherchent, pour leur faire du bien.

4. QUEL EST NOTRE REGARD ?

(Jésus dit à Simon : ) Ses nombreux péchés sont pardonnés – car elle a beaucoup aimé ; mais celui à qui il est peu pardonné aime peu. Puis il dit à la femme : Tes péchés sont pardonnés… Ta foi t’a sauvée, va en paix. Luc 7. 47 à 50.

Jésus est à table dans la maison de Simon, un pharisien qui l’a invité. Et voici, une femme de la ville, d’une moralité discutable – une « pécheresse » selon l’opinion de Simon – ose entrer dans sa maison et vient se mettre aux pieds de Jésus. Elle sait que Jésus de Nazareth a une réponse à sa soif de pardon, à son désir d’être libérée ; et ainsi, en larmes et sans proférer une parole, elle verse un vase de parfum sur les pieds du Seigneur, pour Lui exprimer sa reconnaissance, sa foi et son amour. Elle ne craint pas ; elle sait qu’elle peut être pardonnée et libérée, parce qu’elle a foi en la miséricorde de Dieu manifestée en Jésus. « Tes péchés sont pardonnés », lui dit le Seigneur.
Avons-nous, nous aussi, entendu au plus profond de nous-mêmes, cette parole de Jésus : Ta foi t’a sauvé ?
Ce récit nous présente différentes sortes de « regards » : celui de Simon sur la femme, un regard accusateur ; celui de la femme pécheresse sur Jésus : un regard plein de repentir et d’espérance ; celui de Simon sur Jésus, un regard critique et plein de doutes ; celui de Jésus sur la femme, un regard qui voit tout son amour et sa foi ; celui de Jésus sur Simon, qui le reprend et lui propose de changer, de se convertir.
Simon, lui aussi, avait besoin que Dieu efface la dette de son péché. Il devait changer de regard sur cette femme et admirer sa foi et son amour. Mais surtout, il avait besoin de voir et de reconnaître en Jésus Celui qui connaissait ses pensées les plus secrètes et avait le pouvoir de pardonner ses péchés ; et il devait se repentir.
Et moi, quel regard est-ce que je pose sur moi-même et sur les autres ? – et sur le Seigneur ?

5. QUAND TU ES INVITÉ… QUAND TU INVITES

Quand tu es invité par quelqu’un à des noces, ne t’installe pas à la première place… Quand tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles ; et tu seras bienheureux, parce qu’ils n’ont pas de quoi te le rendre. Luc 14. 8, 13 et 14.

C’est pendant un repas que Jésus a donné ces enseignements sur la conduite à tenir quand on est invité, ou quand on invite quelqu’un.
Quand nous sommes invités, Jésus nous conseille l’humilité. « Quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé » (v. 11) : nous avons là beaucoup plus qu’une règle de bonne conduite en société. Cette nouvelle perspective, à l’opposé des pratiques du monde, est celle du royaume de Dieu. Dans cette sphère morale, Dieu fait grâce et rend honneur à celui qui reconnaît n’avoir aucun mérite à faire valoir.
Quand nous invitons, Jésus nous demande de penser à ceux qui sont exclus de la société. Il veut que nous soyons généreux, désintéressés, sans aucun désir de recevoir quoi que ce soit en échange du bien que nous avons pu faire. Souvenons-nous toujours de la générosité de notre Père céleste envers nous, jour après jour. Nous sommes comme ces pauvres qui n’ont rien à offrir à Dieu ; ces estropiés, blessés de la vie, avec les cicatrices du passé ; ces boiteux qui, quoique connaissant le Seigneur depuis longtemps, vont encore vers Dieu en titubant, sans oser se confier en Son amour ; ces aveugles au sens spirituel, qui ne voient pas et croient peut-être qu’ils voient… Cherchons à imiter le cœur si grand de Dieu. Nous sommes invités, malgré nos différences, à nous asseoir humblement à la dernière place, heureux d’avoir des liens étroits avec Jésus et de pouvoir ainsi, à notre tour, faire participer d’autres personnes à la générosité divine, les amenant à connaître « le Dieu de toute grâce ».

6. QUATRE REPAS DE JÉSUS AVEC SES DISCIPLES

Il (Jésus) se mit à table, et les douze apôtres avec lui. Il leur dit : J’ai fortement désiré manger cette pâque avec vous, avant que je souffre… Puis, ayant pris un pain, ayant rendu grâces, il le rompit et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. Luc 22. 14, 15 et 19.

Trois repas témoignent de la bonté de Dieu envers Sa créature : à deux moments distincts, il s’est produit une multiplication de pains (Marc 8 et Luc 9) ; puis la « Cène du Seigneur », avec le pain et le vin (Luc 22. 14 à 20), qui a suivi la Pâque ; et enfin le repas à Emmaüs de Luc 24. 28 à 32. La « cène du Seigneur » est le mémorial (le souvenir) de Jésus, le Fils unique de Dieu, donné pour le salut des hommes.
– Le miracle de la multiplication des pains s’est produit dans une situation où il semblait impossible de trouver de la nourriture : un endroit désert, une foule nombreuse, de minimes provisions… Et pourtant Jésus invite Ses disciples à se confier en Lui : « Vous, donnez-leur à manger » (Mat. 14. 16). Leur foi est mise à l’épreuve ; pour eux, il est impossible de nourrir la foule, mais Jésus est présent, et Son autorité et Sa puissance s’expriment par ces quatre verbes : prendre, bénir (rendre grâces à Dieu), rompre (diviser), et donner.
– Nous retrouvons ces mêmes verbes dans le récit de la Cène (Luc 22. 19) que le Seigneur a instituée après avoir partagé le repas de la Pâque avec Ses disciples, la nuit précédant la crucifixion. Le repas est frugal – du pain et du vin – mais ce qu’il signifie est immense ! La Cène est le symbole de l’amour parfait de Jésus, qui a donné Son corps en sacrifice et dont le sang a coulé pour nous purifier de nos péchés.
– Les deux disciples en chemin vers Emmaüs semblent désorientés. Jésus s’approche et leur explique les Écritures ; mais ils ne Le reconnaissent pas. Quand Jésus prend le pain et le rompt, alors « leurs yeux furent ouverts et ils le reconnurent » (Luc 24. 31).
Amis lecteurs, les yeux du cœur du croyant s’ouvrent quand il participe à la cène du Seigneur, car elle lui rappelle la profondeur de Son amour, et il jouit de Sa présence.

7. LE GRAND SOUPER

Nous aussi, comme eux, nous avons entendu la bonne nouvelle ; mais la parole entendue ne leur servit de rien, n’étant pas mêlée avec de la foi chez ceux qui l’entendirent.
Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs. Héb. 4. 2 et 7.

Jésus se servait de récits imagés tirés de la vie quotidienne (les paraboles) pour enseigner ceux qui étaient avec Lui. Lors d’un repas chez un Pharisien, Il leur dit : « Un homme donnait un grand dîner ; il y invita beaucoup de gens. À l’heure du dîner, il envoya son esclave dire aux invités : Venez, car déjà tout est prêt. Mais ils commencèrent tous unanimement à s’excuser » (Luc 14. 16 à 24).
C’est l’histoire d’un homme qui invite des amis, mais aucun d’entre eux ne vient : à cause du travail ou de la famille, ils ont tous une excuse. En fait, aucun d’entre eux n’était intéressé par cette invitation.
Cet homme est une figure de Dieu qui nous invite à nous réjouir dans Sa maison avec tous ceux qui se sont convertis à Jésus Christ. « Tout est déjà prêt » : Dieu a envoyé Son Fils unique souffrir et mourir afin de nous acquérir cette place dans Sa maison. Dieu invite beaucoup de monde parce qu’Il aime tous les hommes et qu’Il désire qu’ils soient sauvés. Dieu veut que Sa maison soit remplie ; aujourd’hui encore Il continue à appeler…
Posons-nous la question : Est-ce que moi aussi je trouverai une bonne excuse pour ne pas écouter Dieu, pour mépriser Son invitation et n’accorder aucune valeur à Son grand amour ? Il désire le bonheur de tous les hommes et Il veut nous faire entrer dans Sa maison, dans le ciel, pour toujours. Dans cet endroit merveilleux, tout resplendit à cause de la présence du Dieu d’amour.
Il habitera avec les hommes, « Il essuiera toutes larmes de leurs yeux, et la mort ne sera plus : il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni peine » (Apoc. 21. 4). Il y aura une paix éternelle.
Croire en Dieu, venir à Lui pour être sauvé donne une joie immense, dès maintenant et pour l’éternité.

D’après « Il buon seme » novembre-décembre 2021

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