LE FILS DE L’HOMME « ÉLEVÉ » DANS L’ÉVANGILE DE JEAN

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LE FILS DE L’HOMME « ÉLEVÉ » DANS L’ÉVANGILE DE JEAN

 

Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, de même il faut que le Fils de l’homme soit élevé. Jean 3. 14.

Nous trouvons à trois reprises, dans l’Évangile de Jean, une affirmation au sujet du Fils de l’homme « élevé » ( 3. 14 ; 8. 28 ; 12. 32 à 34). Dans ces trois occasions, c’est le Seigneur Jésus Lui-même qui le déclare, et il est évident d’après Ses paroles qu’Il parle de Sa mort prochaine sur la croix. Le Seigneur le mentionne en premier lieu dans Sa conversation avec Nicodème, un pharisien et un chef religieux des Juifs. Il est beau de voir ici Christ cherchant à sauver des âmes, comme c’est souvent le cas, en particulier dans l’Évangile de Jean. Il explique à Nicodème qu’il doit être né de nouveau – une chose que cet homme sincère avait de la peine à comprendre (ch. 3. 4 et 9). Le Seigneur lui fait alors le récit du serpent d’airain que Moïse avait dressé dans le désert. Nicodème devait bien connaître ce passage de Nomb. 21. 4 à 8.
Les fils d’Israël avaient été mordus par des serpents à cause de leur péché contre l’Éternel, ce qui est une image de la condition de pécheur de l’homme, et du pouvoir de Satan sur l’homme (cf. Éph. 2. 1 à 3). Cependant Dieu avait fourni le remède : un serpent d’airain, élevé. L’airain, dans la Bible, parle souvent du jugement inflexible de Dieu sur le péché. Oui, Satan a été jugé sur la croix ; c’est dans ce but que le Fils de Dieu a été manifesté (1 Jean 3. 8 ; Héb. 2. 14 ; Jean 16. 11). Tout Israélite regardant vers la perche serait guéri et vivrait. En appliquant ce type au cœur de Nicodème, le Seigneur Jésus lui a dit que, quand Moïse a élevé la perche portant le serpent d’airain, c’était une image de Lui-même, le Fils de l’Homme, élevé sur une croix. Tous ceux qui croient en Lui ne périront pas, mais ils auront la vie éternelle (Jean 3. 14 et 15).

Jésus leur dit : « Quand vous aurez élevé de Fils de l’homme, alors vous connaîtrez que c’est moi » . Jean 8. 28.

C’est ici la deuxième occasion, dans cet Évangile, où le Seigneur parle d’être élevé – et expressément, qu’ils L’élèveraient comme Fils de l’homme. Le terme Fils de l’homme était souvent employé par le Seigneur Jésus en rapport avec Sa réjection et Ses souffrances – ou quand Il parlait de la gloire de Sa seconde venue et de Son royaume. Les souffrances et la gloire de Christ sont les deux éléments qui caractérisent ce nom. On peut le voir dans la première et dans la dernière mention du Fils de l’Homme, dans le Nouveau Testament. Et il est remarquable que dans les deux cas il s’agit toujours de notre Seigneur.
Dans la première mention, le Seigneur Jésus répond à une affirmation d’un éventuel disciple disant qu’il désirait suivre le Seigneur (Mat. 8. 19 et 20). Christ lui répond que les animaux ont leurs lieux de repos mais que Lui, comme étant le Fils de l’Homme rejeté, n’avait pas « un lieu où reposer Sa tête ». Dans la dernière mention du Fils de l’Homme, nous voyons la tête du Seigneur mentionnée de nouveau : Jésus porte sur la tête une couronne d’or (Apoc. 14. 14). Le temps est venu de moissonner la terre. Le Fils de l’Homme viendra avec puissance et une grande gloire (Mat. 24. 30 ; Dan. 7. 13 et 14). Ces références montrent à la fois Ses souffrances et Sa gloire.
En Jean 8, le Seigneur parle longuement avec les Pharisiens. Ces critiques religieux ne comprenaient absolument pas le Seigneur Jésus. Il leur dit : « Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme », annonçant la part qu’ils auraient dans Sa crucifixion. Qu’il est solennel, humainement parlant, que l’humanité soit responsable de la mort de Christ ! Mais aussi, « vous connaîtrez que c’est moi» : c’est par cela qu’ils pouvaient savoir qu’Il était réellement Celui qu’Il disait être – quelle grâce ! En fait, même lorsqu’Il parlait d’être élevé, « plusieurs crurent en lui » (Jean 8. 30).

Et moi, si je suis élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi-même. Or il disait cela pour indiquer de quelle mort il allait mourir. Jean 12. 32 et 33.

C’est ici la troisième et dernière référence relative au Fils de l’Homme élevé, dans l’Évangile de Jean. Cette affirmation est une réponse à la demande de quelques Grecs de « voir Jésus » (Jean 12. 21). Le Fils de l’Homme devait d’abord être glorifié par Sa mort sur la croix (v. 23). Cependant l’heure s’approchait où Il serait glorifié, et le Seigneur était « troublé » à cette pensée – bien-aimé Seigneur Jésus ! Nous trouvons ensuite une remarque qui en a rendu plusieurs perplexes : « Et moi, si je suis élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi-même ». Cela veut-il dire que tous les hommes seront sauvés comme résultat de la mort de Christ sur la croix ? – Certains, en effet, ont employé ce verset comme prétexte pour enseigner la fausse doctrine de l’universalisme.
Ce verset peut être compris de deux manières. D’une part, dans l’Évangile de Jean, il est insisté particulièrement sur la mission de Christ envers le monde entier, « Car Dieu a tant aimé le monde » (Jean 3. 16). Il avait « d’autres brebis » qui n’étaient pas de la bergerie du Judaïsme (Jean 10. 16). D’autre part, en Matthieu, Marc et Luc, Sa mission est présentée comme concernant plus exclusivement le peuple juif. (Mat. 10. 5 et 6). L’expression « tous les hommes » dans ce texte se réfère au fait que le dessein de Dieu était de sauver, non seulement les Juifs, mais aussi des personnes de toutes les nations. Il est le Centre d’attrait pour tous, non pas seulement pour Israël.
En second lieu, tous les hommes seront amenés à Dieu en jugement parce que le Fils de l’Homme a été élevé : « tout genou se plie » (Phil. 2. 10). En fait, le Seigneur venait de dire : « Maintenant, c’est le jugement de ce monde » (Jean 12. 31). Que ce soit en jugement ou en salut, Dieu sera glorifié par le fait que le Fils de l’Homme a été élevé sur la croix. Avez-vous ployé les genoux devant Lui comme Seigneur ? Alors, inclinons-nous aussi devant Lui aujourd’hui en adoration !

 

D’après B. Reynolds
The Lord is near Décembre 2021

 

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