LE CHRÉTIEN DANS LE MONDE

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LE CHRÉTIEN DANS LE MONDE

 

 

N’aimez pas le monde, ni ce qui est dans le monde : si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui. 1 Jean 2. 15.
Afin que vous soyez sans reproche et purs, des enfants de Dieu irrépréhensibles, au milieu d’une génération dévoyée et pervertie, parmi laquelle vous brillez comme des luminaires dans le monde. Phil. 2. 15.
Tous ceux aussi qui veulent vivre pieusement dans le Christ Jésus seront persécutés. 2 Tim. 3. 12.

Tout le monde dit qu’un chrétien, le citoyen d’un pays, devrait s’intéresser au gouvernement du pays dont il fait partie, et devrait voter pour aider à placer au pouvoir des hommes valables. Dieu parle autrement : Il me dit, en plusieurs endroits et de plusieurs manières que, comme étant Son enfant, je ne suis le citoyen d’aucun pays, ni le membre d’aucune société ; ma citoyenneté est au ciel, et en conséquence, j’ai à faire avec les choses célestes. Par la croix de Christ, je suis crucifié au monde, et le monde l’est pour moi. Si j’applique mon esprit et mon cœur à ces choses terrestres, je serai un ennemi de la croix de Christ. « Ne vous conformez pas à ce monde » (Rom. 12. 2).
Que ferons-nous donc par rapport aux gouvernements ? Eh bien, nous soumettre à eux, puisque Dieu les a ordonnés. Et quand ils instituent des impôts, payer ; et faire des supplications à Dieu pour les rois et pour tous ceux qui ont l’autorité. Tout ce qu’un chrétien a donc à faire avec la politique, c’est d’être soumis aux puissances placées au-dessus de lui, non seulement à cause de la colère, mais aussi à cause de la conscience. Il est vrai que, en Christ, il est héritier de « toutes choses », y compris de la terre sur laquelle le système du monde opère actuellement, mais cependant Dieu ne lui donne pas même comme héritage présent où mettre son pied (Héb. 11. 8).
Si donc le véritable enfant de Dieu refuse de voter, ce n’est pas tellement parce qu’il pense que le fait de voter est faux en soi, mais parce qu’il a donné son vote et son intérêt à l’Homme dans le ciel que Dieu a exalté comme Roi des rois et Seigneur des seigneurs. Il a, par-dessus tout, perdu son intérêt dans ces choses, à cause de quelque chose qu’il a trouvé qui l’attire bien davantage. Il voit, également, que le monde, dans son esprit et son essence, est impie, que les réformes et les améliorations dont il se vante tendent toutes à fermer le cœur de l’homme à l’égard de Dieu.

L’enfant de Dieu désire se tenir comme témoin, pour la vérité et pour Dieu, et quant au jugement à venir à l’apparition de Christ, quand les hommes se féliciteront de la paix et de la sûreté qu’ils croiront avoir atteintes. Il désire, par ce moyen, que d’autres apprennent par lui à se dégager des ruses par lesquelles Satan prend dans son piège la masse de l’humanité.
Nous qui sommes sauvés devons être différents, en nous mettant du côté d’un Christ rejeté en face d’un monde qui L’a crucifié, et en étant identifiés comme des hommes d’une race céleste, « sans reproche et purs, des enfants de Dieu irrépréhensibles, au milieu d’une génération dévoyée et pervertie, parmi laquelle vous brillez comme des luminaires dans le monde » (Phil 2. 15). C’est là la grande mission pour les enfants de Dieu. Mais il en coûte de vivre de cette manière. C’est comme d’être un rocher isolé au milieu d’un fleuve rapide. Tout est en mouvement autour de lui, tout se dirige avec force dans une seule direction. Il y a une pression constante, mais le rocher tient ferme au milieu d’une opposition continuelle, qui le balayerait sans doute s’il n’était pas un rocher.
Quand nous apprenons à nous en tenir aux paroles de Dieu et à les mettre en pratique, et à rendre témoignage dans notre vie, alors l’orage arrive. Il est assez facile de faire partie d’une soi-disant église, et de faire comme les autres, d’être un honnête homme et un bon citoyen, et cela n’amène pas de persécution. On peut être tout cela et cependant avancer avec le courant – mais briller comme des luminaires pour Dieu dans le monde provoque l’inimitié du monde. Partout où l’on voit Christ, Il est immédiatement haï ; si on Le voit en moi, je suis haï pour cela. Si personne n’a rien contre moi en tant que chrétien, qu’en est-il de mon témoignage ? Si la vie de Jésus n’est pas rendue manifeste dans mon corps mortel, on ne peut pas découvrir Christ en moi.

Vous êtes obligés d’être en contact, jusqu’à un certain point, avec le système du monde, mais ce contact ne doit jamais être sous la forme de communion. Le Seigneur Jésus, qui n’était pas de ce monde, a souffert et a connu des contraintes ; la solitude et les tribulations étaient réelles pour Lui, et elles le seront pour nous de la même manière si nous suivons Ses traces. Ne sommes-nous pas trop nombreux à chercher du confort et des satisfactions, et à nous sentir chez nous, ce qui ne correspond absolument pas au système du monde sans Dieu ? Serions-nous ici chez nous alors que Christ n’y est pas ? Nous sommes des gens de passage et des pèlerins fatigués, oui, des étrangers, si nous sommes à Christ.
Il faut bien qu’il y ait des contacts avec le monde tandis que nous sommes dans le monde. Mais ne sommes-nous pas mis en contact dans bien des cas où il ne devrait pas y avoir de contacts – et où il n’y en aurait aucun si nous portions dans notre corps le mort de Jésus (2 Cor. 4. 10) ? Il y a de nombreuses tromperies par lesquelles l’ennemi tente le cœur, même celui des enfants de Dieu. Les hommes pieux d’autrefois, dont il nous est rapporté qu’ils ont plu à Dieu, étaient méprisés ; ils étaient les balayures du monde ; leur vie avait son intérêt dans les cieux.
En contraste avec eux, nous sommes honorables. Nous vivons trop selon le système du monde pour nous trouver en conflit avec lui, et le résultat, c’est que nous ne sommes pas fidèles comme sujets de Christ, et nous évitons la croix et sa honte. Le monde ne change pas : tous ceux qui veulent vivre pieusement dans le Christ souffriront la persécution. Nous avons notre passeport avec nous. Nous sommes scellés du Saint Esprit, et nous attendons seulement l’appel pour être enlevés en l’air, pour rencontrer le Seigneur et pour être avec Lui pour toujours – quelle espérance bénie !

 

D’après The Lord is near Avril 2021

D’après J. N. Darby

 

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