CORONA 58

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CORONA 58

Le jour des propitiations ou expiations (Lév. 16 et 23. 26 à 32)

 

 

« Et l’Éternel parla à Moïse, disant : De même, le dixième jour de ce septième mois, c’est le jour des propitiations : ce sera pour vous une sainte convocation, et vous affligerez vos âmes, et vous présenterez à l’Éternel un sacrifice fait par feu » (Lév. 23. 26) ; c’est le « jour des propitiations » appelé aujourd’hui Yom Kippour.
En considérant l’aspect prophétique, nous sommes transportés au moment où le résidu juif reconnaitra son Messie. L’Éternel répandra « sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplications ; et ils regarderont vers moi, celui qu’ils auront percé, et ils se lamenteront sur lui, comme on se lamente sur un fils unique, et il y aura de l’amertume pour lui, comme on a de l’amertume pour un premier-né » (Zach. 12. 10). Nous, croyants de la dispensation de la grâce, nous serons avec le Seigneur pour contempler non seulement Sa personne adorable, mais aussi toute la portée de cette expression : « Il verra du fruit du travail de son âme, et sera satisfait » (És 53. 11). L’amertume engendrée par la prise de conscience d’avoir renié et mis à mort le Saint et le Juste sera, sous l’effusion du Saint Esprit, transformée en allégresse. « Et ceux que l’Éternel a délivrés retourneront et viendront à Sion avec des chants de triomphe ; et une joie éternelle sera sur leur tête ; ils obtiendront l’allégresse et la joie, et le chagrin et le gémissement s’enfuiront » (És. 35. 10). Cette bénédiction, vécue dans un règne de justice et de paix, ne pouvait exister sans la mort de notre Sauveur à Golgotha où Il S’est offert comme sacrifice à Dieu, « ayant fait la paix par le sang de sa croix » (Col. 1. 20).
Le chapitre 16 du Lévitique parle essentiellement des sacrifices qui devaient être offerts le dixième jour du septième mois, jour en lequel les Israélites devaient affliger leurs âmes. Ces sacrifices présentent d’une façon élevée la Personne et l’œuvre de Christ. « Dis à Aaron, ton frère, qu’il n’entre pas en tout temps dans le lieu saint, au-dedans du voile, devant le propitiatoire qui est sur l’arche, afin qu’il ne meure pas ; car j’apparais dans la nuée sur le propitiatoire » (Lév. 16. 2). Jusqu’à la venue du Messie promis à Israël, Dieu demeurait caché aux fils d’Israël. L’arche symbolisant Christ était cachée derrière le voile, lequel séparait le lieu saint du lieu très-saint (Ex. 26. 33). Lors des déplacements dans le désert, elle était enveloppée du voile recouvert de peaux de taissons et d’un drap tout de bleu (Nomb. 4. 5 et 6).
Une fois par année seulement, au jour des propitiations, le grand sacrificateur pouvait s’approcher de Dieu, entouré de la « nuée de l’encens », avec le sang d’un sacrifice ; « le chemin des lieux saints n’avait pas encore été manifesté » (Lév. 16. 13 ; Héb. 9. 8). Lorsque « la Parole devint chair » (Jean 1. 14), que « le Fils unique, qui est dans le sein du Père » (v. 18), apparaît sur la terre, il fait connaître Dieu. Jésus, « Dieu… manifesté en chair » (1 Tim 3. 16) est alors reconnu par un faible résidu dont les apôtres font partie. Ils pourront dire avec admiration : « Ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché » (1 Jean 1. 1).
Le tabernacle était composé de deux chambres : le lieu saint et le lieu très-saint « appelé Saint des Saints » (Héb. 9. 4). Le jour des propitiations (expiations), nous voyons qu’Aaron devait apporter du sang dans le lieu très-saint. Il devait prendre sur l’autel d’or, dans le lieu saint, du feu et « plein ses paumes d’encens de drogues odoriférantes pulvérisées » ; ensuite il mettait « l’encens sur le feu, devant l’Éternel, pour que la nuée de l’encens couvre le propitiatoire qui est sur le témoignage, afin qu’il ne meure pas » (Lév. 16. 12). C’est entouré de la nuée produite par l’encens, type des perfections de Christ, que, par sept fois, avec son doigt, il appliquait le sang sur le devant du propitiatoire (couvercle qui recouvrait l’arche).
À deux reprises, Aaron officiait dans le lieu très-saint : une première fois avec le sang d’un taureau pour lui-même et pour sa maison (la sacrificature), et une seconde fois pour le peuple avec le sang d’un bouc, les deux animaux ayant été mis à mort en sacrifice pour le péché. Aaron apportait de leur sang pour en faire aspersion sur et « devant le propitiatoire » (v. 15). Ensuite, avec le sang du taureau et du bouc, il devait purifier l’autel « qui est devant l’Éternel » (v. 18) et « tous les ustensiles du service » (Héb. 9. 21). Par le sang de Sa croix, Christ a réconcilié avec Dieu les choses qui sont sur la terre et celles « qui sont dans les cieux » (Col. 1. 20).
Dans ce service annuel, Aaron, lavé d’eau pure, et revêtu des vêtements de lin blanc, présente un type remarquable de la perfection de Christ « qui, par l’Esprit éternel, s’est offert lui-même à Dieu sans tache » (Héb. 9 v. 14). En contraste avec Aaron qui, année après année, offrait un sang autre que le sien, Christ « avec son propre sang, est entré une fois pour toutes dans les lieux saints, ayant obtenu une rédemption éternelle » (Héb. 9.12).
« Et quand Aaron aura achevé de faire propitiation pour le lieu saint, et pour la tente d’assignation, et pour l’autel, il présentera le bouc vivant » (v. 20). Sur ce bouc sur lequel le sort était « tombé pour azazel (qui s’en va) », Aaron posait « ses deux mains… et confessait sur lui toutes les iniquités des fils d’Israël et toutes leurs transgressions » ; et le bouc portait « sur lui toutes leurs iniquités dans une terre inhabitée, … dans le désert » (v. 21 et 22). Quel tableau que ce bouc qui s’en va mourir, chargé des péchés du peuple ! Faible image de notre Seigneur Jésus Christ qui « a souffert une fois pour les péchés, le juste pour les injustes,… ayant été mis à mort en chair » (1 Pier. 3. 18). Oui ! notre Sauveur est entré dans la mort à notre place.
Le sacrifice parfait de Christ a glorifié Dieu en ôtant le péché ; en même temps, il nous permet d’approcher de Lui, pardonnés de tous nos péchés, pour offrir « par lui, sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom » (Héb. 13. 15). Quand Aaron avait accompli tout le service, qui ôtait de devant Dieu les souillures des enfants d’Israël, il offrait un holocauste en sacrifice de bonne odeur à Dieu. Et nous, sauvés par grâce, en contemplant l’immensité de l’amour de Christ, « qui s’est livré Lui-même pour nous comme offrande et sacrifice à Dieu » (Éph. 5. 2), nous nous prosternons en adorant. Quand les fils d’Israël reconnaîtront le seul vrai sacrifice, « ils chanteront de joie à toujours » (Ps. 5. 11).

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