SAVOIR APPRÉCIER L’HÉRITAGE
Comme toujours j’aimerais commencer par la lecture d’un de nos cantiques, le cantique 119 :
Sauvés d’un pays d’esclavage
Où du péché règne la nuit,
Nous sommes vers notre héritage
Conduits, ô Dieu, par ton Esprit.
Pleins d’une joyeuse espérance,
Nous avançons vers la cité
Où nous aurons en permanence
Gloire, paix et félicité.
Nous lirons d’abord deux passages dans le Nouveau Testament , qui parlent de notre héritage. Ce mot « héritage » n’est pas toujours employé. Tout d’abord dans l’épître aux Colossiens, au chapitre 1er, versets 12 à 14 : « Rendant grâces au Père qui nous a rendus capables de participer au lot des saints dans la lumière ; qui nous a délivrés du pouvoir des ténèbres, et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour, en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés ». Le deuxième passage est dans la 1ère épître de Pierre au chapitre 1. 3 et 4 : « Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, pour un héritage incorruptible, sans souillure, immarcescible, conservé dans les cieux pour vous, qui êtes gardés par la puissance de Dieu par la foi ».
Dans le deuxième passage, nous trouvons le mot « héritage » lui-même. Dans la première citation en Colossiens 1, on n’a pas ce mot d’héritage, mais le mot « lot » peut être traduit également par héritage. Le traducteur, pour de bonnes raisons, a choisi le mot « lot » ici, mais en 1 Pier. 5. 3 on a le même mot, et là il est traduit par héritage. D’autres traductions de la Bible, comme celle en allemand, ont là aussi « héritage ». J’ai choisi ces deux passages parce que la Parole de Dieu nous présente ce vaste sujet sous différents aspects. D’une part elle nous présente quelque chose que nous possédons déjà maintenant, dont nous pouvons jouir déjà maintenant, et c’est notamment le cas en rapport avec ce que nous dit l’épître aux Colossiens au chapitre 1er. Le « lot des saints dans la lumière », c’est une part que nous avons déjà maintenant, dont nous pouvons jouir déjà maintenant. C’est quelque chose de tout à fait précieux. Le « lot », c’est une portion allouée, et c’est en effet un héritage. Cette pensée rejoint bien ce que nous avons aussi dans l’Ancien Testament en rapport avec l’héritage du peuple d’Israël dans le pays de Canaan. Là on a aussi ce mot « lot ». C’est une portion allouée pour chaque tribu, que Dieu leur a donnée en possession. Dieu voulait qu’ils jouissent de cette part qu’Il leur avait donnée. J’aimerais aussi lire quelques passages dans l’Ancien Testament, pour faire l’application pratique, qui doit aider aussi pour jouir vraiment de notre héritage et apprécier ce que Dieu nous a donné dans Sa grâce.
Dans l’épître de Pierre, c’est clairement quelque chose qui est encore futur, que nous ne possédons pas encore, mais qui est conservé pour nous, et nous avons cette espérance vivante. Le jour vient, et il est proche, où nous entrerons vraiment dans la pleine jouissance de cette part que le Seigneur nous a donnée. On a donc ces deux aspects dans la Parole, et on peut dire puisque nous faisons partie de l’assemblée des premiers-nés, comme on le lit dans Hébreux 12, qu’on a vraiment une double portion, une portion dont nous pouvons jouir déjà maintenant – et il y a quelque chose que la Parole nous présente qui est encore futur, dans laquelle nous ne pouvons pas encore entrer dans la pleine jouissance, mais bientôt quand le Seigneur sera venu. Mais arrêtons-nous encore un moment sur ce que nous avons lu ici en Colossiens 1. C’est vraiment un sujet de reconnaissance. Quand l’apôtre Paul place les choses devant les cœurs des Colossiens, il le fait en rendant grâces à Dieu. Il prie pour les Colossiens qui étaient en danger, et on voit que la prière continue, il rend grâces pour eux. Finalement nous avons l’apôtre Paul comme adorateur qui parle des gloires multiples du Seigneur Jésus. C’est très beau comme il commence ici. Il rend grâces au Père. Pourquoi ? Parce qu’Il nous a rendus capables de participer au lot des saints dans la lumière. Pour rendre cela possible Il « nous a délivrés du pouvoir des ténèbres ». On a ce contraste : nous venons « des ténèbres », « du pouvoir des ténèbres ». On peut bien penser à ces personnes de Colosses qui étaient des païens, qui connaissaient seulement le paganisme, tout ce côté ténébreux, qui alors étaient délivrés de cela, qui étaient donc amenés dans le royaume du Fils de son amour. C’est une autre sphère, où le Seigneur Jésus est la Personne qui a la place centrale, et en effet c’est en Lui que nous sommes bénis. L’apôtre Paul utilise une expression très similaire quand il donne son apologie devant Agrippa et Festus en Actes 26. J’aimerais lire là un verset où nous voyons des expressions bien similaires. Paul parle donc de son ministère. Il a été envoyé vers les nations « pour ouvrir leurs yeux, pour qu’ils se tournent des ténèbres à la lumière, et du pouvoir de Satan à Dieu ; pour qu’ils reçoivent la rémission des péchés et une part [la note nous dit : portion, donc c’est le même mot] avec ceux qui sont sanctifiés, par la foi en moi » (v. 18). On voit ici le résumé du ministère de l’apôtre Paul en prêchant l’évangile. Alors les yeux des personnes qui entendent le message sont ouverts et finalement elles se tournent vers le Seigneur Jésus, et par cela connaissent vraiment ce plus grand changement, des ténèbres à la lumière, du pouvoir de Satan à Dieu. Tout cela, bien sûr, est basé sur l’œuvre que le Seigneur Jésus a accomplie. Quelles raisons de reconnaissance aussi pour nous, puisque que cette transformation a eu lieu aussi pour nous ! Dans Sa grâce, Dieu nous a sauvés, Il nous a délivrés, Il nous a amenés dans cette sphère merveilleuse où nous pouvons jouir maintenant de la Personne du Seigneur Jésus. On a une allusion à cela dans l’Ancien Testament. Dans le Psaume 16, nous avons une expression un peu similaire. Bien sûr, c’est l’Ancien Testament, mais ce sont des paroles de Dieu, des paroles précieuses. « L’Éternel est la portion de mon héritage et de ma coupe ; tu maintiens mon lot. Les cordeaux sont tombés pour moi en des lieux agréables ; oui, un bel héritage m’est échu » (v. 5 et 6). Quelles paroles de David dans ce psaume ! C’est bien sûr un psaume messianique, qui a vraiment le Seigneur Jésus Lui-même comme sujet central. Mais nous pouvons penser à cela ici en rapport avec ce qui est notre portion. C’est vraiment une portion tellement liée avec le Seigneur Jésus. Le psalmiste dit : « L’Éternel est la portion de mon héritage et de ma coupe ». C’était parfaitement vrai pour le Seigneur Jésus quand Il était ici-bas sur la terre. Mais c’est quelque chose que le croyant peut aussi connaître maintenant et jouir maintenant de cette place que la grâce de Dieu nous a donnée dans cette association avec le Seigneur Jésus, qui est le Fils de l’amour du Père. En Lui nous sommes bénis, et nous savons bien que dans d’autres épîtres de l’apôtre Paul, notamment celle aux Éphésiens, il entre dans beaucoup plus de détails : au début de cette épître, il parle de nos bénédictions spirituelles qui sont dans les lieux célestes en Christ. Effectivement nous sommes bénis en Lui, en Christ. Nous avons cette part précieuse. Dans l’épître aux Éphésiens qui parle de l’héritage plus tard, en Éphésiens 1, l’apôtre Paul parle de l’héritage, mais c’est alors lié avec le règne millénaire et ce qui est encore futur. C’est beaucoup plus vaste encore, mais cela indique la pensée qui est devant nous aussi dans la 1ere épître de Pierre. Au début de l’épître aux Éphésiens, au chapitre 1er à partir du verset 3, on a ces bénédictions spirituelles qu’il place devant nous et dont nous pouvons jouir déjà maintenant. Quelle part précieuse est la nôtre, bénis de ces bénédictions spirituelles dans le Christ Jésus ! Dieu désire que nous jouissions vraiment de ce qu’Il nous a donné dans Sa grâce.
Dans l’épître aux Colossiens, la pensée que l’apôtre Paul place devant les croyants, c’est qu’il les voit encore sur la terre, mais il désire que leurs cœurs soient attachés au ciel. Comme il dit plus loin, au chapitre 3, il désire que les croyants cherchent les choses qui sont en haut, qu’ils pensent, non pas aux choses qui sont sur la terre, mais aux choses qui sont en haut, où est Christ qui est assis à la droite de Dieu. Donc leur regard est vraiment dirigé en haut, et ils doivent chercher les choses qui sont en haut et penser aux choses qui sont en haut.
Dans la première épître de Pierre, Pierre s’adresse à des croyants d’origine juive, dans la dispersion mais d’origine juive. Quand il leur parle, il fait allusion à une expression que nous trouvons dans l’Ancien Testament. On voit ainsi le contraste entre ce qui était la part du peuple d’Israël, une part terrestre, et ce qui est la part de ceux qui connaissent le Seigneur Jésus, qui sont devenus chrétiens. Il s’adresse à eux au début de cette épître. Au v. 3, il s’adresse à Dieu, « le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ ». C’est la même expression que l’apôtre Paul emploie aussi en Éphésiens 1 et en 2 Corinthiens 1, « le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ » : comme Il s’est révélé maintenant, pas le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, mais quand Dieu S’est pleinement révélé maintenant par le Seigneur Jésus. Dans Sa grande miséricorde Il nous a régénérés. Donc on a de vrais croyants devant nous, qui sont régénérés, qui ont la vie de Dieu. C’est là maintenant notre « espérance vivante par la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts ». Il voit donc ces croyants ici-bas sur la terre, on peut dire dans le désert, en route vers le pays de la promesse, vers l’héritage. Dieu, dans Sa grâce, les a régénérés, et dans cette certitude ils vont arriver là-bas. A la fin il dit : ils sont « gardés par la puissance de Dieu » (1. 5) et sont en route vers le pays de la promesse qui est le ciel. La grâce de Dieu les a régénérés, la miséricorde de Dieu les a régénérés et ils ont cette espérance vivante, une chose qui doit vivre dans le cœur du pèlerin qui est en voyage. Il dit donc au v. 4 : pour un héritage qui est conservé dans les cieux pour vous. L’héritage est conservé et sécurisé pour ainsi dire et cela parce que le Seigneur Jésus est ressuscité d’entre les morts, Il a vaincu l’ennemi, Il a vaincu la mort. On est donc au-delà de tout ce que l’ennemi pouvait toucher et gâter. Tout est sécurisé par le Seigneur Jésus. L’héritage n’est pas sur la terre comme pour le peuple d’Israël, mais l’héritage est dans les cieux. C’est un contraste. Mais il est parfaitement sûr. Il est dit ici que l’héritage est « incorruptible, sans souillure, immarcescible » [immarcescible veut dire qui ne fane pas, qui est inflétrissable], trois expressions qu’il emploie, et toujours en contraste avec ce qui était le cas pour l’héritage du peuple d’Israël dans le pays. Cet héritage est sans souillure. Le prophète Jérémie au chapitre 2 parle de l’héritage que le peuple d’Israël avait : « Je vous ai amenés dans un pays fertile, pour en manger les fruits et les biens ; et vous y êtes venus, et vous avez rendu impur mon pays, et de mon héritage vous avez fait une abomination » (v. 7). C’est donc ce qui est arrivé à l’héritage terrestre, ce qu’Israël en a fait : ils ont rendu cet héritage impur. Celui qui est conservé pour nous dans les cieux est sans souillure, pur, parfait. Il ne peut pas être touché par la mort, il est au-delà de la mort. Ce qui peut mourir – on a cette expression en 1 Cor. 15 – le corps mort, il est enseveli et le voilà assujetti à la corruption. Mais l’héritage au-delà de la mort est incorruptible et finalement immarcescible ou inflétrissable. En rapport avec une fleur, on a cette expression dans le prophète Ésaïe au chapitre 40. On voit là que les fleurs peuvent faner. C’est comme cela dans la nature. « Toute chair est de l’herbe, et toute sa beauté comme la fleur des champs ». [Il ne faut pas beaucoup de temps] : L’herbe est desséchée, la fleur est fanée ; car le souffle de l’Éternel a soufflé dessus. Certes, le peuple est de l’herbe. [Le contraste au v. 8] : « L’herbe est desséchée, la fleur est fanée, mais la parole de notre Dieu demeure à toujours » (v. 8). On a ce contraste là dans le temps. On ne peut rien changer à la beauté de l’héritage. En fait il ne peut pas être touché par la mort, il ne peut pas être souillé par le péché, il ne peut pas perdre quelque chose de sa beauté à travers le temps. C’est un héritage éternel, lisons-nous en effet en Hébreux 9. 15. C’est ce que Dieu nous a préparé. Nous pouvons déjà maintenant jouir de ce qui est devant nous et bientôt nous allons entrer dans la pleine jouissance de notre héritage. Dieu nous a richement bénis et nous sommes encore ici-bas des pèlerins, mais Dieu désire, comme nous l’avons exprimé dans le cantique 119, que nous soyons conduits vers notre héritage. Que le Seigneur nous aide à vraiment jouir déjà maintenant de notre héritage, de cette part précieuse qui est placée devant nous, mais qu’en même temps nous puissions aussi jouir des bénédictions que Dieu nous a données dans Sa grâce déjà maintenant. On a donc ces deux côtés, qui sont précieux et peuvent nous encourager à rester sur le chemin de la foi. C’est ce que le Nouveau Testament place devant nous.
J’aimerais lire encore un verset en Actes 20, avant de nous tourner vers quelques passages de l’Ancien Testament. Dans Actes 20 l’apôtre Paul dit aux anciens d’Éphèse : « Et maintenant je vous recommande à Dieu, et à la parole de sa grâce, qui a la puissance d’édifier et de vous donner un héritage avec tous les sanctifiés » (v. 32). Ce verset place devant nous quelque chose d’important. Si nous voulons vraiment jouir de l’héritage, et bien connaître l’héritage, il faut ouvrir la Parole de Dieu. C’est par la Parole de Dieu que nous pouvons vraiment connaître les bénédictions que nous avons reçues déjà maintenant, et bien sûr il y a aussi une part qui est encore devant nous et qui est donc conservée pour nous dans les cieux. Ouvrir la Parole de Dieu, méditer la Parole de Dieu, cela nous aide à jouir des bénédictions que Dieu nous a données, à les connaître et à les apprécier. Alors, que le Seigneur nous aide à prendre la Parole de Dieu toujours de nouveau entre nos mains pour la méditer, pour connaître mieux Celui par qui nous avons reçu une part précieuse, pour vraiment jouir de cela déjà maintenant.
Dans l’Ancien Testament, Dieu nous donne bien des exemples qui nous aident. Il y a un proverbe en allemand, qui est une pensée biblique : « Ce que nous avons hérité, il faut l’acquérir pour vraiment le posséder ». N’est-ce pas ce que nous avons illustré dans l’Ancien Testament pour nous ? Le peuple a cet héritage qui était devant eux, ces portions dans le pays, et ce qu’il fallait faire. Il y avait l’ennemi qui était là. Il fallait vaincre l’ennemi pour acquérir vraiment l’héritage afin d’entrer dans la jouissance de l’héritage. Chers amis, l’ennemi est là. Il ne veut pas que nous soyons des croyants joyeux, des croyants qui jouissent vraiment de leur part en Christ, de leur part présente ou de leur part future. Il veut nous entretenir de toutes sortes d’autres choses qui sont terrestres, des choses qui n’ont plus de valeur, même les choses de ce monde, des choses qui nous distraient, des choses qui nous éloignent du Seigneur. Et nous avons besoin de rester près de Lui et d’avoir vraiment plus de zèle pour prendre possession de l’héritage.
Je veux placer devant nous maintenant deux exemples de l’Ancien Testament : un homme, et quelques femmes. Tout d’abord l’homme que j’aimerais placer brièvement devant nous, c’est un homme qui a apprécié l’héritage. Et je suis sûr que vous savez à qui je pense : c’est Caleb, et nous lirons tout d’abord dans les Nombres au chapitre 13, où Caleb est placé devant nous. C’était un des espions que Moïse avait envoyés pour aller prendre connaissance du pays. Le chapitre 13 des Nombres nous parle de cela. Les espions sont donc allés. A partir du v. 23 nous lisons qu’ils sont allés jusqu’à Hébron. Et au v. 24 nous lisons : « ils vinrent jusqu’au torrent d’Eshcol, et coupèrent de là un sarment avec une grappe de raisin ; et ils le portèrent à deux au moyen d’une perche, et des grenades et des figues ». On voit quelque chose de ce pays que Dieu a donné à son peuple : c’est un pays « ruisselant de lait et de miel » (v. 28), un bon pays. Les espions constatent cela. Mais ils disent : « Seulement, le peuple qui habite dans le pays est fort, et les villes sont fortifiées, très-grandes ; et nous y avons vu aussi les enfants d’Anak » (v. 29). Alors, v. 31 Caleb parle : « Caleb fit taire le peuple devant Moïse, et dit : Montons hardiment et prenons possession du pays, car nous sommes bien capables de le faire. Mais les hommes qui étaient montés avec lui, dirent : Nous ne sommes pas capables de monter contre ce peuple, car il est plus fort que nous ». On a donc ces deux voix, d’une part les dix espions qui disent : nous ne sommes pas capables, et d’autre part, Caleb dit : « nous sommes bien capables de le faire ». Pourquoi dit-il cela ? Parce qu’il ne compte pas sur ses propres forces, mais Dieu avait promis ce pays et on voit chez lui cette énergie de la foi pour aller en avant. Nous connaissons bien l’histoire. Le peuple en général ne voulait pas écouter. Il y a encore une autre tentative que nous lisons au v. 6 du chapitre 14 : « Josué, fils de Nun, et Caleb, fils de Jephunné, qui étaient d’entre ceux qui avaient reconnu le pays, déchirèrent leurs vêtements, et parlèrent à toute l’assemblée des fils d’Israël, disant : Le pays par lequel nous avons passé pour le reconnaître est un très-bon pays. Si l’Éternel prend plaisir en nous, il nous fera entrer dans ce pays-là et nous le donnera, un pays qui ruisselle de lait et de miel. Seulement, ne vous rebellez pas contre l’Éternel ; et ne craignez pas le peuple du pays, car ils seront notre pain : leur protection s’est retirée de dessus eux, et l’Éternel est avec nous ; ne les craignez pas. Et toute l’assemblée parla de les lapider avec des pierres » (v. 6 à 10). C’est terrible, n’est-ce pas ? Il n’y a aucune énergie de la foi pour aller en avant, malgré tous ces encouragements que Caleb et Josué ont donnés. Donc il faut cette énergie de la foi pour aller en avant. C’est très bien illustré avec Caleb. Il est intéressant de noter que le nom de Caleb signifie chien. Ce n’est pas une belle expression. C’est vrai, par nature c’est ce que nous étions. Il y a quelque chose en rapport avec les chiens – je ne suis pas un grand ami des chiens – mais il y a quelque chose que nous pouvons dire d’un chien qui est positif : il connaît la voix de son maître, et montre de la fidélité et même un dévouement souvent inébranlable. Il est intéressant de faire le lien avec le caractère de Caleb parce que certainement il connaissait la voix de son Maître. Et deuxièmement il a montré un dévouement inébranlable, puisque que, de Caleb nous lisons, pas une ou deux fois, mais six fois, qu’il a suivi pleinement l’Éternel. La première fois où nous avons cela, c’est au chapitre 14 et au v. 24 : « Mon serviteur Caleb, parce qu’il a été animé d’un autre esprit et qu’il m’a pleinement suivi, je l’introduirai dans le pays où il est entré, et sa semence le possédera ». C’est une promesse que Dieu lui donne. Tous les autres sont morts dans le désert. Ils ne sont pas entrés dans le pays. Chaque homme qui avait plus de vingt ans est mort dans le désert. Mais Caleb avait un autre esprit en lui. Il est entré dans le pays parce « qu’il m’a pleinement suivi ». Quel témoignage Dieu a pu rendre à Caleb ! La deuxième fois nous lisons cela de lui au chapitre 32. On lit de ceux du peuple : « ils ne m’ont pas pleinement suivi, — excepté Caleb, fils de Jephunné, le Kenizien, et Josué, fils de Nun, car ils ont pleinement suivi l’Éternel » (v. 11 et 12). Troisièmement au chapitre 1er du Deutéronome au v. 36 il est dit : « il a pleinement suivi l’Éternel ». Moïse le constate donc trois fois, et les trois autres fois, c’est dans le livre de Josué . « Et les fils de Juda s’approchèrent de Josué, à Guilgal ; et Caleb, fils de Jephunné, le Kenizien, lui dit : Tu sais la parole que l’Éternel a dite, à mon sujet et à ton sujet, à Moïse, homme de Dieu, à Kadès-Barnéa. J’étais âgé de quarante ans quand Moïse, serviteur de l’Éternel, m’envoya de Kadès-Barnéa pour explorer le pays, et je lui rapportai la chose comme elle était dans mon cœur. Et mes frères qui étaient montés avec moi faisaient fondre le cœur du peuple ; mais moi, je suivis pleinement l’Éternel, mon Dieu. [C’est Caleb lui-même qui le dit ici]. Et Moïse jura en ce jour-là, disant : Si le pays que ton pied a foulé n’est à toi pour héritage, et à tes fils, pour toujours ! car tu as pleinement suivi l’Éternel, mon Dieu. Et maintenant, voici, comme il l’a dit, l’Éternel m’a conservé en vie ces quarante-cinq ans, depuis que l’Éternel a dit cette parole à Moïse, lorsque Israël marchait dans le désert ; et maintenant, voici, moi je suis aujourd’hui âgé de quatre-vingt-cinq ans. Je suis encore aujourd’hui fort comme le jour où Moïse m’envoya ; telle que ma force était alors, telle ma force est maintenant, pour la guerre, et pour sortir et entrer. Et maintenant, donne-moi cette montagne dont l’Éternel a parlé en ce jour-là ; car tu as entendu, en ce jour-là, que les Anakim y sont, et de grandes villes fortes ; peut-être que l’Éternel sera avec moi, et je les déposséderai, comme l’Éternel a dit. Et Josué le bénit, et donna Hébron en héritage à Caleb, fils de Jephunné. C’est pourquoi Hébron appartient en héritage, jusqu’à ce jour, à Caleb, fils de Jephunné, le Kenizien, parce qu’il avait pleinement suivi l’Éternel, le Dieu d’Israël » (14. 6 à 14). Trois fois v. 8, 9 et 14 il y a l’expression « il a pleinement suivi l’Éternel ». Le dévouement de Caleb à son Dieu nous touche. Ce n’est pas une décision d’un jour, qui n’a pas duré. On a ici quelques dates qui sont données. Il avait quarante ans quand Moïse l’a envoyé. A ce moment-là déjà, il avait pleinement suivi l’Éternel, on a vu le témoignage de ces deux hommes en Nombres 14, et quarante-cinq ans plus tard, encore le même témoignage. C’est répété trois fois. Je trouve cela toujours remarquable, cette patience, cette continuité sur le chemin de la foi. On n’a pas beaucoup d’exemples pareils dans la Parole de Dieu. Si nous prenons les livres historiques, par exemple les rois d’Israël ou de Juda, parmi les rois d’Israël on n’a personne dont on a vraiment le témoignage que quelqu’un ait fait ce qui est bon aux yeux de l’Éternel. Parmi les rois de Juda, il y en a sept ou huit où on a ce témoignage, mais souvent c’était pendant quelques années. Mais Caleb, pendant quarante-cinq ans, a toujours suivi l’Éternel. Il n’a jamais perdu de vue ce que Dieu lui avait promis en Nombres 14. Cette promesse de Dieu avait sa place dans son cœur et il a apprécié Hébron, et maintenant il l’a vu et il veut prendre possession d’Hébron. Et on voit un homme de quatre-vingt-cinq ans qui va contre les Anakim pour les combattre, et Dieu lui accorde la victoire. C’est absolument remarquable. J’aimerais lire un verset dans l’épître aux Hébreux, où l’écrivain de l’épître a peut-être pensé à Caleb. En tout cas dans ce verset en Hébreux 6, nous pouvons bien faire le lien avec ce qu’on a lu ici en Josué chapitre 14. « Mais nous désirons que chacun de vous montre la même diligence pour la pleine assurance de l’espérance jusqu’au bout ; afin que vous ne deveniez pas paresseux, mais imitateurs de ceux qui, par la foi et par la patience héritent ce qui avait été promis » (Héb. 6. 11 et 12). Caleb ! On voit qu’il est vraiment un bel exemple de ce que l’écrivain de l’épître aux Hébreux place devant nous : la foi et la patience. On a besoin de cela, de cette énergie de la foi, mais aussi de la patience. Bien sûr, là, la patience est en rapport avec ce que nous ne possédons pas encore mais qui nous est promis. En même temps nous savons bien, quand nous considérons le livre de Josué, l’application que nous pouvons en faire. C’est vraiment que Dieu nous a bénis avec toutes ces bénédictions, Il nous a déjà donné ce bon pays et Il désire que nous entrions dans sa jouissance, donc acquérir par la foi pour posséder, pour jouir de ce que nous avons hérité, de ce que Dieu nous a donné dans Sa grâce. En rapport avec Caleb, je mentionne encore cela : Josué le bénit et lui donna Hébron en héritage. Hébron veut dire communion. Effectivement il faut que Dieu nous donne comme bénédiction de vraiment jouir de la communion avec Lui, communion avec le Père, avec le Fils dont nous parle l’apôtre Jean dans sa première épître où il dit : « notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ. Et nous vous écrivons ces choses, afin que votre joie soit accomplie » (1. 3 et 4), cette joie qu’il a aussi connue. On a vu la grappe d’Eshcol et on voit quelque chose de la joie qui est le résultat quand nous vivons par la foi, si nous jouissons vraiment de l’héritage que Dieu nous a donné. Il y a aussi le verset que nous connaissons bien dans l’évangile selon Jean : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; et nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui » (14. 23). De nouveau la communion qui est le résultat quand nous vivons vraiment une vie de foi, marchant sur le chemin qui est selon les pensées du Seigneur, sur le chemin d’obéissance où l’on jouit de l’héritage que nous avons reçu. On voit que la foi de Caleb se manifeste aussi dans sa famille. Au chapitre 15 du livre de Josué nous lisons de sa fille Acsa et de son beau-fils par la suite, Othniel, et on voit aussi avec eux une attitude similaire, l’appréciation de l’héritage et aussi l’énergie de la foi pour vaincre l’ennemi. Dans ce cas, ce n’est pas Kiriath-Arba, qui est Hébron, mais Kiriath-Sepher qui devient Debir. Cela est une indication qu’ils ont vraiment vaincu l’ennemi et peut-être aussi un lien direct avec la Parole de Dieu que nous avons là parce que Kiriath-Sepher veut dire livre et cela est devenu un vrai Débir, c’est-à-dire une place où Dieu parle, parce que Debir veut vraiment dire oracle ou la Parole que Dieu nous a donnée.
Maintenant, encore un autre exemple, en rapport avec quelques femmes qui ont apprécié l’héritage. De nouveau nous nous tournons vers les Nombres, chapitre 27. « Et les filles de Tselophkhad, fils de Hépher, fils de Galaad, fils de Makir, fils de Manassé, des familles de Manassé, fils de Joseph, s’approchèrent (et ce sont ici les noms de ses filles : Makhla, Noa, et Hogla, et Milca, et Thirtsa) ; et elles se tinrent devant Moïse et devant Éléazar, le sacrificateur, et devant les princes et toute l’assemblée, à l’entrée de la tente d’assignation, disant : Notre père est mort dans le désert, et il n’était pas dans l’assemblée de ceux qui s’ameutèrent contre l’Éternel, dans l’assemblée de Coré ; mais il est mort dans son péché, et il n’a pas eu de fils. Pourquoi le nom de notre père serait-il retranché du milieu de sa famille parce qu’il n’a pas de fils ? Donne-nous une possession au milieu des frères de notre père. Et Moïse apporta leur cause devant l’Éternel. Et l’Éternel parla à Moïse, disant : Les filles de Tselophkhad ont bien parlé. Tu leur donneras une possession d’héritage au milieu des frères de leur père, et tu feras passer à elles l’héritage de leur père » (v. 1 à 7). On a donc ce récit des filles de Tselophkhad. Tselophkhad veut dire premier-né – mais il n’avait pas de fils, il était mort dans le désert. On voit quelque chose qui semble sans espérance. Ces filles montrent une foi remarquable. La Parole nous parle quatre fois d’elles. La première fois c’est au chapitre 26 au v. 33, et toujours les cinq noms sont donnés. Ils avaient de l’importance pour Dieu. On voit qu’elles avaient un vrai intérêt, de l’appréciation pour l’héritage, ce qui ressort clairement des versets que nous avons lus au chapitre 27. On peut dire que, pour Dieu, c’était si important qu’Il voulait que cela soit retenu dans Sa Parole, afin que cela nous parle encore aujourd’hui. Dieu nous donne quatre fois le nom de ces cinq filles. Ce n’est pas toujours facile de bien interpréter les noms, mais quand même quelques noms sont très clairs. Makhla veut dire vraiment faible. On peut faire un lien avec ce que nous dit la 1ère épître de Pierre en rapport avec les femmes au chapitre 3. 7 : la femme est « un vase plus faible, c’est-à-dire féminin ». Nous avons également, comme hommes, des vases faibles, mais la Parole nous dit que les femmes sont des vases plus faibles que les hommes. Le nom de Makhla nous fait penser à cela : elles étaient conscientes de leur faiblesse, conscientes des circonstances, de leur condition, de leur père qui est mort, qui n’avait pas de fils, etc. Reconnaître la faiblesse. Noa, cela veut peut-être dire agile, donc on voit qu’elle était d’un tempérament différent de sa sœur. Hogla veut dire perdrix, Milca veut dire conseiller ou reine, donc une place particulière, et Thirtsa veut dire délice. C’est très clair, car ce nom est interprété dans le Cantique des cantiques au chapitre 6, où il est dit au v. 4 : « Tu es belle, mon amie, comme Thirtsa, agréable comme Jérusalem ». Donc Thirtsa, c’est délice, agréable. C’est cela que Dieu voit aussi en nous, dans la femme croyante, pas seulement un vase faible mais elle est aussi aux yeux de Dieu l’objet de la grâce qu’il a déployée envers nous, envers chacun de nous, homme ou femme. N’oublions pas cela aussi à l’égard des femmes. Parfois nous avons la tendance à penser que la place de la femme dans l’ordre de la création n’est, bien sûr, pas la même que la place de l’homme. La Parole est là, c’est ainsi très clair, mais quant à la valeur aux yeux de Dieu il n’y a aucune différence. N’oublions pas cela. La femme, aux yeux de Dieu, a une autre place, mais elle a la même valeur . Quand nous parlons des bénédictions que Dieu nous a données, il n’y a absolument pas de différence entre l’homme et la femme. La femme est également en Christ comme nous, et également bénie avec toutes les bénédictions spirituelles dans les lieux célestes, comme nous, les frères. Une première leçon que nous apprenons donc ici, par les filles de Tselophkhad, c’est qu’il y a des sœurs – il faut le dire ainsi – qui appréciaient vraiment l’héritage, qui voulaient jouir de ce que Dieu leur avait donné. Cela peut encourager nos sœurs à ne pas laisser la jouissance de l’héritage à quelques frères, mais également à prendre la Parole de Dieu, pour la lire, l’étudier , pour jouir des bénédictions que Dieu nous a données. Cela, c’est également pour les sœurs. Quel encouragement est donné par ces filles de Tselophkhad ! Dieu a conservé cela dans Sa Parole pour notre instruction. Nous avons lu que Dieu lui-même a dit : « Les filles de Tselophkhad ont bien parlé » (v. 7). Dieu approuve donc pleinement ce que les filles de Tselophkhad ont exprimé et Il dit : « Tu leur donneras une possession d’héritage au milieu des frères de leur père ». On voit que Dieu a vraiment apprécié ce désir-là. J’ai donc mentionné le chapitre 26. 33, on a lu au chapitre 27, et le troisième passage où elles sont encore mentionnées, c’est au chapitre 36. 1 : « Les chefs des pères de la famille des fils de Galaad, fils de Makir, fils de Manassé, d’entre les familles des fils de Joseph, s’approchèrent et parlèrent devant Moïse et devant les princes, chefs des pères des fils d’Israël, et ils dirent : L’Éternel a commandé à mon seigneur de donner le pays en héritage par le sort aux fils d’Israël, et mon seigneur a reçu de l’Éternel commandement de donner l’héritage de Tselophkhad, notre frère, à ses filles. Si elles deviennent femmes de quelqu’un des fils des autres tribus des fils d’Israël, leur héritage sera ôté de l’héritage de nos pères, et sera ajouté à l’héritage de la tribu à laquelle elles viendront à appartenir ; et il sera ôté du lot de notre héritage » (v.1 à 3). « Et Moïse commanda aux fils d’Israël, sur le commandement de l’Éternel, disant : La tribu des fils de Joseph a dit juste… seulement, qu’elles deviennent femmes dans la famille de la tribu de leurs pères… Les filles de Tselophkhad firent comme l’Éternel l’avait commandé à Moïse ; et Makhla, Thirtsa, et Hogla, et Milca, et Noa, filles de Tselophkhad se marièrent aux fils de leurs oncles » (v. 5, 6, 10). C’est la troisième fois qu’elles sont mentionnées. On voit déjà que ce n’est pas elles qui prennent la parole mais on a lu que c’est « les chefs des pères de la famille des fils de Galaad » qui ont pris la parole. Au chapitre 27, ce sont ces chefs des pères qui ont parlé, et maintenant c’est eux aussi qui prennent la parole . Nous voyons que l’attitude des filles de Tselophkhad en a encouragé d’autres à avoir plus d’intérêt dans l’héritage. Cela peut encourager aussi nos sœurs à avoir une influence positive, même ici, c’est sur les chefs des pères. Dieu voit quand nous apprécions vraiment l’héritage. On voit que Dieu honore cela, et on voit aussi que notre influence est importante. Nous pouvons avoir une influence bénéfique sur d’autres, nous pouvons aussi, malheureusement, avoir une mauvaise influence, mais ici on a l’exemple d’une influence tout à fait positive. Il y a une chose qui est vraiment en question ici, qui est réglée. Dieu lui-même indique comment il fallait agir en rapport avec le mariage, parce que, si elles sont mariées avec quelqu’un d’une autre tribu, l’héritage sera perdu pour leur tribu. Là aussi on a une instruction bien importante. Nous savons bien comme le mariage est important . Nous le savons pour nos jeunes croyants, nos jeunes sœurs, nos jeunes frères. Que le conjoint qu’il prend soit vraiment choisi avant tout par le Seigneur qui prépare les cœurs, et que le mariage se fasse dans le Seigneur pour traduire ainsi l’expression qu’on a au v. 6 : là Dieu a dit : « seulement, qu’elles deviennent femmes dans la famille de la tribu de leurs pères ». On lit dans le Nouveau Testament dans la 1ère épître aux Corinthiens chapitre 7, que la femme: « est libre de se marier à qui elle veut, seulement dans le Seigneur » (v. 39). C’est cela qui est si important. Nous savons aussi l’importance du mariage. S’il est dans le Seigneur, le Seigneur peut l’utiliser aussi afin que l’héritage soit conservé. Ce que Dieu nous a donné comme bénédiction, nous pouvons jouir de cela personnellement, collectivement, mais pour garder l’héritage et la jouissance de l’héritage, effectivement le mariage est important s’il est dans le Seigneur. S’il n’est pas dans le Seigneur, on peut vite perdre ce que Dieu nous a donné dans Sa grâce. Que le Seigneur nous aide et encourage aussi tous nos jeunes à se marier en Lui, sous Sa direction, avec Sa bénédiction !
On voit au v. 11 que les noms sont donnés dans un autre ordre : « Makhla, Thirtsa, et Hogla, et Milca, et Noa ». C’est peut-être l’ordre dans lequel elles se sont mariées. L’aînée est citée en premier mais ensuite c’est la plus jeune. On voit que les choses sont faites comme Dieu l’a désiré. Finalement en Josué 17, nous lisons encore quelques versets : « Et Tselophkhad, fils de Hépher, fils de Galaad, fils de Makir, fils de Manassé, n’eut point de fils, mais seulement des filles ; et ce sont ici les noms de ses filles : Makhla, et Noa, Hogla, Milca, et Thirtsa ; et elles se présentèrent devant Éléazar, le sacrificateur, et devant Josué, fils de Nun, et devant les princes, disant : L’Éternel a commandé à Moïse de nous donner un héritage au milieu de nos frères. Et Josué leur donna, selon le commandement de l’Éternel, un héritage au milieu des frères de leur père. Et il échut dix parts à Manassé, outre le pays de Galaad et de Basan, qui est au-delà du Jourdain ; car les filles de Manassé reçurent un héritage au milieu de ses fils » (v. 3 à 6). On voit dans ces versets que leur désir leur a été accordé. Dans le pays, elles ont reçu maintenant une part que Dieu voulait leur donner. Entre-temps, elles se sont mariées. Ce qui me frappe ici, c’est que ce n’est pas leurs maris qui sont venus pour demander que, comme Moïse nous l’a dit auparavant, maintenant il faut donner l’héritage aussi à leurs femmes. Cette fois-ci de nouveau, ces filles se présentent devant Josué. Cela nous donne une autre instruction importante, aussi pour nos femmes mariées. Il y a une relation de la foi personnelle avec le Seigneur qui demeure, qui doit se cultiver aussi quand elles sont mariées. Ce n’est pas, maintenant, que la foi de la femme passe par son mari, ou que la jouissance de l’héritage passe par le mari. Non. Il y a une part aussi pour les sœurs, aussi pour les sœurs mariées, qui doivent jouir et apprécier ce que Dieu leur a donné. Il me semble que la Parole est riche en enseignements et nous aide vraiment, en nous montrant que les sœurs doivent avoir cet intérêt pour l’héritage, de l’intérêt pour les bénédictions que Dieu nous a données, et aussi bien sûr un vrai intérêt pour les choses que nous ne possédons pas encore pleinement mais qui sont promises, qui sont conservées pour nous – et nous allons bientôt entrer dans leur pleine jouissance.
Que le Seigneur nous aide, chacun de nous, frères et sœurs, à vraiment apprécier l’héritage, à jouir des bénédictions qu’Il nous a données, et ainsi à avancer vers notre héritage qui est dans les cieux, et nous avons besoin de regarder en haut vers le Seigneur. Nous avons besoin d’être occupés de Sa personne. Nous lisons encore dans le cantique 95 :
C’est dans les cieux qu’est Jésus notre vie,
Notre Avocat, notre Chef, notre Époux,
Jésus en qui notre âme se confie.
Ah ! quelle gloire et quel bonheur pour nous !
Il est allé nous y préparer place ;
Et, du céleste et bienheureux séjour,
Il nous fait part de son Esprit de grâce,
Et des effets de son plus tendre amour.
Suivons-le tous, animés d’un saint zèle ;
N’arrêtons pas nos cœurs en ces bas lieux ;
Ce Dieu Sauveur, lui-même, nous appelle,
Et nos vrais biens sont cachés dans les cieux.
D’après edification.bible mars 2021

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