LA COMMUNION

LA COMMUNION

Seigneur, auprès de qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jean 6. 68.
Marie… assise aux pieds de Jésus, écoutait sa parole. Luc 10. 39.
Dieu est fidèle, lui par qui vous avez été appelés à la communion de son Fils Jésus Christ, notre Seigneur. 1 Cor. 1. 9.

1. ÊTRE PRÈS DE JÉSUS

En 1972, à l’occasion de la publication de l’un de ses romans, on demanda à l’écrivain français Gilbert Cesbron (1913-1979) de remplir un questionnaire psychologique célèbre qu’on appelait « le questionnaire de Proust ». À la question : – Quel serait le plus grand malheur qui pourrait vous arriver ? il répondit : – Ne plus vivre dans la proximité de Jésus de Nazareth.
Quelques années plus tard, à la suite de la publication d’un nouveau roman, il lui fut demandé de répondre à nouveau au même questionnaire. Il répondit alors : – Ne plus vivre dans la compagnie du Christ de Nazareth – c’est-à-dire : encore plus près de Lui. L’écrivain n’avait jamais caché sa foi et toutes ses œuvres le prouvent.
Vivre dans la proximité de Jésus, ou vivre dans la compagnie de Christ : c’est cela que la Bible définit comme étant la communion avec le Seigneur. Bien sûr, il faut, pour cela, avoir cru en Jésus Christ et avoir reçu le pardon de Dieu. Mais la communion est quelque chose de plus : c’est connaître le Seigneur, avoir une relation « vivante » avec Lui, et Le laisser intervenir dans sa propre vie.
Dans la Bible, nous trouvons plusieurs manières dont se manifeste la communion : marcher avec un ami et lui parler, passer du temps avec lui, dialoguer en échangeant des pensées et des sentiments, partager un repas…
Mais nous pouvons tout d’abord prier le Seigneur qu’Il nous donne ce désir de vivre à côté de Lui, en ressentant que nous avons besoin de Lui !

2. MARCHER AVEC DIEU

Hénoc marcha avec Dieu ; et il ne fut plus, car Dieu le prit. Gen. 5. 24.
Marchez comme des enfants de lumière… éprouvant ce qui est agréable au Seigneur… Comprenez quelle est la volonté du Seigneur. Éph. 5. 8, 10 et 17.

Tous les jours, je vais au travail en compagnie de mon ami Michel et nous parlons ensemble pendant le trajet. En général, quand nous arrivons au bureau, notre conversation n’est pas terminée, mais nous savons que nous pourrons la reprendre le lendemain. Nous marchons ensemble et nous échangeons pensées et réflexions ; nous avons une sorte de « communion » l’un avec l’autre.
Au début de la Bible, il est question d’un homme remarquable, Hénoc ; sa vie est décrite en peu de mots, mais nous lisons deux fois qu’il « marcha avec Dieu » (Gen. 5. 22 et 24). C’est là le signe de la profonde communion qu’Hénoc avait avec Dieu.
Un jour, mystérieusement, il ne fut plus trouvé : Dieu l’avait enlevé. Hénoc avait vécu tout près de Dieu et, à la fin, Dieu l’avait pris pour toujours auprès de Lui, et sans même le faire passer par la mort.
D’autres croyants ont marché avec Dieu : Abraham, par exemple, qui a été appelé « ami de Dieu » (És. 41. 8).
Marcher avec quelqu’un permet de s’entretenir avec lui. « Marcher avec le Seigneur », nous permet de parler avec Lui dans toutes les circonstances de notre vie. Cela veut dire rechercher Sa volonté, Lui présenter nos prières, attendre Ses réponses.
Et nous, marchons-nous avec Dieu ? Sommes-nous en communion avec Lui ? Notre passage sur la terre pourrait-il être résumé, comme pour Hénoc, par les mots : il a marché avec Dieu ?

3. DEMEURER PRÈS DU SEIGNEUR

(Jésus dit : ) Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui et nous ferons notre demeure chez lui. Jean 14. 23.
Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés ; demeurez dans mon amour. Jean 15. 9.

Considérons deux passages des évangiles :
– Jean 1. 35 à 39 : Deux disciples suivent Jésus. Jésus se retourne et leur demande : « Que cherchez-vous ? ». Ils lui répondent : « Où demeures-tu ? », et Jésus les invite : « Venez et voyez ». Ces deux disciples désiraient la compagnie du Seigneur pour recevoir Ses enseignements et goûter la communion avec Lui dans leur vie.
– Luc 19. 2 à 6 : Zachée, lui aussi, « cherchait à voir Jésus, qui il était ». Alors, étant « de petite taille », il est monté sur un arbre qui était au bord du chemin. Il a vu Jésus qui arrivait et qui lui a dit : « Zachée, descends vite, car il faut que je demeure aujourd’hui dans ta maison ». Zachée est rapidement descendu, et il a accueilli Jésus chez lui avec joie.
Pour celui qui croit, la communion avec le Seigneur, c’est effectivement « demeurer » avec Lui. Nous pouvons rester près de Lui en priant et en lisant Sa Parole. Nous pouvons aussi rechercher la compagnie de croyants, dans les réunions chrétiennes où le Seigneur a promis Sa présence (Mat. 18. 20).
Où que nous nous trouvions, le Seigneur est toujours avec nous. « Voici, moi je suis avec vous tous les jours » (Mat. 28. 20). Son Esprit nous fait ressentir Sa présence quand nous vivons dans l’obéissance à Sa Parole, c’est-à-dire quand nous la « gardons » et la « pratiquons ».
Sur la terre, le Seigneur Jésus faisait la volonté de Son Père et Il était toujours conscient de Son amour. Si nous suivons l’exemple de Jésus, nous en verrons les effets dans notre vie ; notre joie pourra être « complète » (Jean 15. 10 et 11) et nous saurons rendre à Dieu l’honneur qui Lui est dû.

4. UN DIALOGUE

Et Samuel dit : Parle, car ton serviteur écoute. 1 Sam. 3. 10.
Et l’Éternel parlait avec Moïse face à face, comme un homme parle avec son ami. Ex. 33. 11.

Dans la Bible, on trouve de nombreuses occasions de dialogue entre le Créateur et Ses créatures. En voici trois exemples :
1. L’Éternel dit à Abraham : « Abram, ne crains pas ; moi, je suis ton bouclier [et] ta très grande récompense ». Abraham, alors très âgé et sans enfants, objecte : « Seigneur Éternel, que me donneras-tu ? Je m’en vais sans enfants… ». L’Éternel le rassure en lui annonçant qu’il aura un fils. Puis Il le conduit hors de la tente et lui dit : « Regarde vers les cieux, et compte les étoiles, si tu peux les compter… ainsi sera ta descendance » (Gen. 15. 1 à 5).
2. L’apôtre Paul, affligé par une épreuve physique pénible, supplie une première fois le Seigneur pour en être guéri. Mais il n’y a pas de réponse. Alors Paul supplie une deuxième, puis une troisième fois, et c’est seulement à ce moment-là que la réponse de Dieu lui est révélée : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse » (2 Cor. 12. 9).
3. Dans le livre de l’Apocalypse, le Seigneur Jésus parle aux Siens de Son retour : « Voici, je viens bientôt, et ma récompense est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu’est son œuvre. Moi, je suis l’alpha et l’oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin ». Ainsi, l’Épouse, l’Église, attend Sa venue. Peu après, le Seigneur confirme Sa promesse : « Oui, je viens bientôt ». Et le dialogue se conclut par cet appel : « Amen ; viens, Seigneur Jésus ! » (Apoc. 22. 12, 13, 17 à 20).
Ces dialogues nous montrent comment nous pouvons maintenir la communion avec Dieu : c‘est par la prière et la méditation de Sa Parole, une fois que nous avons reçu Jésus dans notre vie comme Sauveur. Le Seigneur nous parle et nous appelle, d’une façon ou d’une autre. Soyons prêts à Lui répondre, de la même manière que le jeune Samuel : « Parle, car ton serviteur écoute » (1 Sam. 3. 10).

5. PARTAGER UN REPAS

(Jésus dit : ) Voici, je me tiens à la porte et je frappe : si quelqu’un entend ma voix et qu’il ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je souperai avec lui, et lui avec moi. Apoc. 3. 20.

Le fait de manger un repas ensemble a souvent une valeur de symbole, car c’est un moment convivial privilégié qui favorise des échanges réciproques et intimes.
Dans beaucoup de récits de la Bible, le repas en commun est l’occasion de ce genre d’échanges, mais en même temps il peut signifier réconciliation et alliance (Gen. 18. 8 et 31. 54 ; 2 Sam. 9. 13). Cette valeur symbolique est particulièrement évidente quand le repas est « partagé » avec le Seigneur : c’est dans un tel moment que s’exprime notre communion avec Lui.
Le Seigneur veut parler avec nous, Il frappe à notre porte, Il vient dire à chacun : Ouvre-moi la porte de ton cœur ! Mais Il ne s’impose pas à celui qui ne désire pas Sa présence.
Le jour de Sa résurrection, Jésus chemine sans Se faire connaître, avec deux de Ses disciples, mais Il attend que ce soit eux qui L’invitent à rester avec eux. C’est seulement au moment du repas que leurs yeux sont ouverts et qu’ils Le reconnaissent : c’était leur Seigneur ressuscité ! (Luc. 24. 13 à 33).
Cette communion avec le Seigneur Jésus se réalise d’une manière toute particulière lorsqu’on célèbre la cène (ou : repas) du Seigneur – 1 Cor. 10. 16 : « La coupe de bénédiction pour laquelle nous bénissons, n’est-elle pas la communion du (ou : au) sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion du (ou : au) corps du Christ ? ». Une communion « horizontale » unit ceux qui participent à ce repas, qui partagent les mêmes privilèges par rapport au Seigneur et sont liés entre eux ; mais il existe une chose encore plus importante, c’est la communion « verticale » qui unit à Christ chacun d’eux et l’ensemble des croyants (qui constituent l’Église ou l’Assemblée). La cène du Seigneur est le souvenir de Celui qui S’est donné Lui-même pour nous, et pouvoir y participer est un privilège pour tout croyant qui a accepté Jésus comme son Sauveur personnel.

D’après « Il buon seme » mars 2021

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