PENSÉES SUR LE CHRÉTIEN ET LE SERVICE MILITAIRE

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PENSÉES SUR LE CHRÉTIEN ET LE SERVICE MILITAIRE

 

Certaines personnes mettent en avant le fait que la Bible dit : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Act. 5. 29).

Ce passage s’applique aux ordres donnés par des hommes, mais qui sont complètement contraires à la volonté de Dieu.

En cas de guerre, si un chef demande de tirer sur quelqu’un, ce n’est pas agir contre Dieu, car c’est Dieu qui a permis que la guerre éclate. Mais s’il s’agit de violence gratuite (viols, tortures…), c’est alors contraire aux pensées de Dieu (même en temps de guerre). Il est donc du devoir du croyant d’obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes.

Il est bon de noter que le devoir en temps de guerre, c’est de défendre son pays. La défense est assurée par le tir sur ordre et non pas pour le plaisir.

D’autres objecteront que notre patrie est céleste (Héb. 11. 16, par exemple) et que notre lutte n’est pas contre le sang et la chair, mais contre les principautés, les autorités, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre la puissance spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes (Éph. 6. 12).

D’accord, mais n’oublions pas que nous sommes sur la terre et que nous y avons des devoirs. La Parole nous dit : « Que toute âme se soumette aux autorités qui sont au-dessus d’elles ; car il n’existe pas d’autorité, si ce n’est de par Dieu ; et celles qui existent sont ordonnées de Dieu » (Rom. 13. 1). De même le verset 5 du même chapitre nous dit : « Il est nécessaire d’être soumis… à cause de la conscience ».

Un autre point à développer c’est le statut militaire du pays. Il est bien sût très important que le pays ait une politique défensive (défense de la nation, du territoire et des personnes). A partir du moment où il a une politique offensive c’est une situation dangereuse pour le croyant.

Certains objectent que l’Écriture dit : « Tu ne tueras point » (Ex. 20. 13), d’où responsabilité du croyant de ne pas détruire une âme chère au cœur du Seigneur.
Ce verset de la Parole signifie vraiment : Tu ne seras pas un meurtrier. Cela s’applique aux rapports d’homme à homme et non pas sur un plan national. En cas de guerre, par exemple, le peuple a été amené à détruire complètement certaines populations (les Héthiens, les Phérésiens, les Cananéens, les Guirgaziens, les Jébusiens…). Dieu ne leur a toutefois pas fait le reproche de les avoir tués.

Ceci se passait sous la loi, dira-t-on. Maintenant nous sommes sous la grâce. Le Seigneur n’a-t-il pas dit à Pierre : « Tous ceux qui auront pris l’épée périront par l’épée » (Mat. 26. 52).

Là aussi c’est un comportement individuel. Les assassins mourront par l’épée, car Dieu exercera son gouvernement.

Enfin on peut dire qu’il peut y avoir des exercices de foi en tout temps (en temps de paix, en temps de guerre, au travail, au service militaire).

Pour le cas qui nous intéresse, citons, en temps de guerre, la circonstance d’un frère placé comme sentinelle et devant garder une caserne.
Voilà que tout à coup dans la nuit il entend du bruit dans les barbelés. L’ennemi est là, tout proche. Il n’a pas le temps de prévenir sa compagnie. Il doit agir vite, car il a charge d’âmes. Alors que fait-il ? Il prie. Puis il lance sa grenade en direction du bruit. Et, au matin, voilà que l’on aperçoit des loups déchiquetés qui, affamés, s’étaient approchés de la présence humaine. On peut imaginer facilement combien ce croyant a dû être soulagé et quelles instantes actions de grâces il dû rendre au Seigneur.

On peut dire, en conclusion, que c’est un exercice de conscience individuel. La Parole nous dit : « Éprouvez toutes choses ; retenez ce qui est bon » (1 Thess. 5. 21).

Puissions-nous ainsi faire le point avec le Seigneur ! Celui-ci nous montrera Son chemin, et nous pourrons y marcher sans crainte.

Il faut aussi souligner l’importance pour les jeunes de ne pas être gradés, car de cela découlera forcément responsabilité et cas de conscience grave en temps de guerre (mais, une fois de plus, ceci est laissé à la conscience de chacun).

– La mort des âmes chères au cœur de Christ, en temps de guerre, n’est-elle pas gênante pour un chrétien ? Celui-ci ne doit-il pas être repris dans sa conscience s’il doit tirer en temps de conflit ?

– Naturellement ce n’est jamais une chose agréable pour un chrétien. Mais le chrétien, comme soldat, ne tue pas comme assassin.

S’il est obligé de tuer, c’est une question de foi. Le Seigneur peut me garder de tirer directement. Si je suis obligé de tirer directement, je peux demander au Seigneur de me reprendre à Lui. Il s’agit de mettre cette question devant la face du Seigneur. Quoiqu’il en soit, nous n’avons pas à nous opposer à l’autorité.

« Et des gens de guerre l’interrogèrent aussi, disant : Et nous que faut-il que nous fassions ? Et Il leur dit : ne commettez pas d’extorsions, ni n’accusez faussement personne, et contentez-vous de vos gages ». Luc 3. 14.
Jean le baptiseur ne leur dit pas d’ôter leur uniforme de guerre.

1 Cor. 9. 7. « Qui jamais va à la guerre à ses propres dépens ? » – c’est-à-dire que le militaire reçoit sa solde, ce qui est normal.

Certains de nos frères d’autrefois ont dû aller à la guerre. Ils ont prié leur Dieu et n’ont jamais eu à tirer un seul coup de fusil.
Joël Delarbre écrit : « … les hommes, comme des bêtes féroces, se ruent les uns sur les autres, se transpercent avec de grands couteaux, se lancent des grenades à main. En ce qui me concerne, j’ai à bénir mon Dieu de ce qu’il n’en est pas ainsi ; crois-tu que dès mon retour sur le front, je n’ai pas tiré un seul coup de fusil, sauf pour dérouiller mon arme ; mais alors je tirais n’importe où, sur un piquet… ».
Dans une autre lettre : « … Un moment, craignant que j’aie à me servir de mes armes, j’en fus très exercé. A aucun prix, dussent-il m’en coûter la vie, je ne le ferai. C’est pourquoi je ne cesse de crier à mon Dieu de me préserver d’en venir là. Et si sa volonté était de pousser l’épreuve de ma foi jusqu’à ce point, qu’il me fasse la grâce de ne pas défendre ma personne, puis « être avec Christ est de beaucoup meilleur »… crois fermement que je ne me serai pas rendu meurtrier pour me défendre. C’est ce que je demande instamment à mon Dieu, la grâce de ne pas me servir de mes armes ; et si je devais en arriver à l’affreux corps à corps, d’avoir de Lui la force morale de me laisser transpercer. Il me délivrera, et Il sait de quelle manière ».

Encore : « … En toutes choses on peut voir Sa bonne main. Mon capitaine voulait me faire nommer sergent : Alors, comment feras-tu pour commander à tes hommes de faire feu ?… puis voilà que je n’ai pas été nommé, mon Dieu ayant vu ma détresse… Mon Seigneur a voulu m’épargner cette détresse et je l’en bénis… Qu’il me préserve d’avoir jamais à me servir de mes armes, même au péril de ma vie. S’il le fallait, il vaut mieux mourir que de devenir meurtrier ».

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