CORONA 56

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CORONA 56
La fête des semaines ou Pentecôte (Ex. 34. 22 ; Act. 2. 1)

 

« Et vous compterez depuis le lendemain du sabbat, depuis le jour que vous aurez apporté la gerbe de l’offrande tournoyée, sept semaines ; elles seront complètes : vous compterez cinquante jours jusqu’au lendemain du septième sabbat, et vous présenterez à l’Éternel une offrande de gâteau nouvelle ; vous apporterez de vos habitations deux pains, en offrande tournoyée ; ils seront de deux dixièmes de fleur de farine ; vous les cuirez avec du levain : ce sont les premiers fruits à l’Éternel (Lév. 23. 15 à 17).
En obéissant aux ordonnances, les fils d’Israël anticipaient, sans le savoir, la mort du Sauveur (la Pâque), Sa résurrection (la gerbe des prémices) et la descente du Saint Esprit pour l’Église (la fête des semaines) appelée dans le Nouveau Testament : la Pentecôte. Cette fête centrale est d’une importance fondamentale pour nous chrétiens ; les trois autres sont une anticipation des voies de Dieu envers Israël, lorsqu’Il reprendra en main la cause de Son peuple.
Le nombre de jours qui sépare la présentation de la gerbe des prémices et la Pentecôte est de cinquante jours ; le temps qui s’écoule entre la résurrection du Seigneur Jésus et la descente du Saint Esprit est aussi de cinquante jours. Dans cet intervalle, Jésus en passa quarante avec Ses disciples et fut élevé dans le ciel (Act. 1. 3), ensuite les disciples attendirent à Jérusalem la promesse du Père (v. 4) ; « Alors que le jour de la Pentecôte avait son accomplissement, ils étaient tous ensemble dans un même lieu. Et il vint tout à coup du ciel un son, comme d’un souffle violent et impétueux, qui remplit toute la maison où ils étaient… Alors ils furent tous remplis de l’Esprit Saint, et commencèrent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait d’exprimer » (Act. 2. 1 à 4). Merveilleuse similitude ! Dans les types que sont les fêtes, nous voyons l’Esprit de Christ qui rendait « par avance témoignage des souffrances qui devaient être la part de Christ et des gloires qui suivraient » (1 Pier. 1. 11).
À la fête de la pentecôte, les Israélites devaient apporter de leurs habitations « deux pains, en offrande tournoyée » et ainsi présenter « à l’Éternel une offrande de gâteau nouvelle ». Ces pains étaient cuits avec du levain, fait étonnant puisque jusque-là il n’avait été fait mention que de pains sans levain. L’Esprit annonçait, sans la nommer, la formation de l’Église. Ces deux pains représentent les deux classes de personnes qui composent l’Église, à savoir les croyants « nés de nouveau » et tirés du milieu des Juifs et du milieu des nations. Notre Seigneur Jésus « a annoncé la bonne nouvelle de la paix à vous qui étiez loin (les nations), et la bonne nouvelle de la paix à ceux qui étaient près (les Juifs) » ; il les a réconcilié « tous les deux en un seul corps par la croix, ayant tué par elle l’inimitié » (Éph. 2. 16 et 17). À la Pentecôte, la présence du Saint Esprit, venu du ciel pour habiter dans le croyant et dans l’Église, a rempli les disciples afin que toutes les nations entendent le grand message du salut.
Une question se lie au fait que les deux pains devaient avoir du levain. Nous avions vu que le levain est une image du péché, et que les pains sans levain sont une image de la perfection de Christ qui est sans péché (1 Jean 3. 5). Ces pains « sont les premiers fruits à l’Éternel ». Ils représentent le premier résultat de l’œuvre de Christ à la croix, à savoir l’apparition de l’Église sur la terre. « Vous les cuirez avec du levain ». Pourquoi ? Parce que ces deux pains devaient représenter ceux qui, même remplis du Saint Esprit et parés de Ses dons, auraient encore le mal demeurant en eux. L’Église, au jour de la Pentecôte, est vue unie « tous les croyants étaient dans le même lieu » (Act. 2. 44) ; tous sauvés par le sang de Christ, et tous « scellés du Saint Esprit » (Éph. 1. 13), mais il s’y trouva du levain. Maintenant, lisons l’explication qui suit et qui est tirée d’une étude écrite par Charles-Henri Mackintosh il y a bientôt deux siècles :

« Aucune puissance de l’Esprit ne pouvait annuler le fait que le mal était encore attaché aux enfants de Dieu. On pouvait le combattre ou le cacher, mais il était là. Ce fait est figuré, dans le type, par le levain des deux pains, et il trouve son expression dans l’histoire de l’Église ; car, quoique le Saint Esprit fût présent dans l’assemblée, la chair y était aussi, pour mentir au Saint Esprit. La chair est chair, et on n’en fera jamais autre chose. Le Saint Esprit ne descendit pas le jour de la Pentecôte, pour améliorer ou plutôt pour bonifier la nature humaine, ou pour en annuler le mal incurable, mais pour baptiser les croyants en un seul corps, et les lier à leur Tête vivante qui est au ciel ».
« … Mais, béni soit Dieu, au mal qu’il a reconnu, il a été divinement pourvu. C’est ce qui donne paix et consolation à l’âme. Il est consolant de savoir que Dieu connaît ce qu’il y a de pire en nous ; et, de plus, qu’il a pourvu à tout, d’après sa connaissance et non simplement d’après la nôtre. « Et vous présenterez avec le pain sept agneaux sans défaut, âgés d’un an, et un jeune taureau, et deux béliers : ils seront un holocauste à l’Éternel, avec leur offrande de gâteau et leurs libations, un sacrifice par feu, une odeur agréable à l’Éternel » (Lév. 23. 18). Nous avons donc ici, en connexion immédiate avec les pains levés, l’offrande d’un sacrifice sans défaut, typifiant la grande et importante vérité que c’est la perfection de Christ, et non notre culpabilité, qui est toujours devant les yeux de Dieu. Remarquez en particulier ces mots : « vous présenterez, avec le pain, sept agneaux sans défaut ». Précieuse vérité ! Éminemment précieuse, quoique revêtue de formes typiques ! Puisse-t-il être donné au lecteur de la comprendre, de se l’approprier, d’en faire l’appui de sa conscience, la nourriture et le rafraîchissement de son cœur, les délices de son âme tout entière ! Non pas moi, mais Christ ».

« Ah ! que mon âme, en parcourant sa voie,
S’égaie, ô Dieu, dans ta communion ;
Oui, que mon cœur, plein de force et de joie,
De ton Esprit goûte en paix l’onction.

(Hymnes et cantiques 86 strophe 6)

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