CORONA 54
Les sept fêtes de l’Éternel (Lévitique 23) – partie 1
Après leur sortie d’Égypte, les fils d’Israël, dès la première année, reçurent de l’Éternel, par Moïse, toutes les instructions concernant la construction du tabernacle, la création des objets pour le service des sacrificateurs, la confection de leurs vêtements et les ordonnances qu’ils auraient à respecter. En une année, le tabernacle fut construit, les sacrificateurs établis dans leur fonction, et la gloire de l’Éternel inaugure le sanctuaire (voir : Exode, ch. 40).
Sept fêtes furent ordonnées à ce peuple ; elles sont appelées : les jours solennels de l’Éternel. La première est la Pâque célébrée en Égypte. L’année juive a débuté le jour où l’Éternel a parlé à Moïse concernant les agneaux qui devaient être offerts, un par maison. Le dixième jour de ce premier mois, chaque famille devait prendre un agneau et le garder jusqu’au quatorzième jour, pour le sacrifier le soir précédent le passage de l’ange destructeur. Cet ange allait mettre à mort tous les premiers-nés en Égypte, de l’homme jusqu’à la bête. Le sang de l’agneau, mis sur le linteau et les poteaux de la porte de la maison où l’agneau serait mangé, protégerait tous ceux qui s’y trouveraient. En voyant le sang, l’ange passerait par-dessus la maison sans la frapper ; ce qui a donné le mot Pâque, ou passer par-dessus, en anglais : passover).
Voici deux présentations assez simples, présentant « les jours solennels de l’Éternel » (Lév. 23. 4).
– La Pâque célébrée le quatorzième jour du premier mois (Lév. 23. 5).
– Les pains sans levain à partir du quinzième jour du premier mois, sept jours (v. 6).
– La gerbe des prémices offerte dès l’entrée dans le pays au début de la moisson (v. 10).
– La pentecôte sept semaines après la gerbe des prémices, le 50ème jour (v. 16).
– La fête des trompettes le premier jour du septième mois (v. 23 et Nomb. 29. 1).
– Le jour des propitiations le dixième jour du septième mois (v. 27 et Nomb. 29. 7).
– La fête des tabernacles le quinzième jour du septième mois (v. 34 à 43 et Nomb. 29. 12).
Symbolisme des sept fêtes appelées aussi : « les fêtes solennelles » (2 Chr. 31. 3).
– La Pâque la mort de Christ.
– Les pains sans levain un temps complet vécu dans la sainteté pratique.
– La gerbe des prémices la résurrection de Jésus « le lendemain du sabbat » (Lév. 23. 11).
– La pentecôte « le lendemain du septième sabbat », la descente du Saint-Esprit pour l’Église, vue dans les deux pains avec levain (v. 16 et 17).
– La fête des trompettes le réveil du résidu d’Israël (És. 18. 3).
– Le jour des propitiations La confession du résidu repentant à l’égard du Messie (Zach. 12. 10).
– La fête des tabernacles l’entrée dans la bénédiction du millénium.
Avec Corona 19, nous avons vu la Pâque. Elle représente, par anticipation, la mort du Seigneur Jésus. Le jugement de Dieu pesait sur toute l’humanité, ce jugement est la mort (Gen. 2. 17) – non seulement la mort du corps, mais la mort de l’âme, c’est-à-dire, la séparation éternelle d’avec Dieu – au lieu de la lumière divine, les ténèbres de dehors ; à la place de la joie éternelle, « les pleurs et les grincements de dents » (Mat. 25. 30). En Égypte, le sang d’un agneau mettait toute une famille à l’abri d’un jugement sélectif sur les premiers-nés. La mort du Seigneur, Son sang versé à Golgotha, délivre de la mort éternelle quiconque croit.
Dès l’entrée des fils d’Israël dans le pays promis, la Pâque devait être célébrée au lieu que l’Éternel choisirait « pour y faire habiter son nom » (Deut. 12. 5, 11 et 14). La fête des pains sans levain suivait la Pâque, elle était vécue dans la maison familiale (Ex. 12. 19). Le levain dans la Parole représente le péché ; l’absence totale de levain évoque la sainteté (voir : 1 Cor. 5. 6 à 8). Cette fête peut être vue sous deux aspects :
1) Contempler l’Homme Christ Jésus qui « n’a pas connu le péché » (2 Cor. 5. 21) ; qui « n’a pas commis de péché » (1 Pier. 2. 22) et en qui « il n’y a point de péché » (1 Jean 3. 5). Christ est vraiment ce pain sans levain dont nous devons nous nourrir. Lors de l’institution de la Pâque, à trois reprises, il est écrit « vous mangerez des pains sans levain » (Ex. 12. 15 à 20).
2) La responsabilité du croyant dans sa marche. De par sa nouvelle naissance, l’enfant de Dieu fait partie d’une nouvelle création ; il n’est pas né « de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu » (Jean 1. 13). Et « quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché » (1 Jean 3. 9). L’apôtre Paul écrit aux Corinthiens : « … vous êtes sans levain » ; c’est ce que le croyant est en Christ. Il possède une vie nouvelle pour marcher « en nouveauté de vie » (Rom. 6. 4). Malgré cela, l’enfant de Dieu est conscient que la chair habite encore en lui ; il est à la merci du vieux levain. Nous sommes exhortés : « ôtez le vieux levain », afin d’être une nouvelle pâte (1 Cor. 5. 7). « Car aussi notre pâque, Christ, a été sacrifiée : c’est pourquoi célébrons la fête, non avec du vieux levain, ni avec un levain de mal et de méchanceté, mais avec des pains sans levain de sincérité et de vérité » (v. 8).
Concernant le levain, le Seigneur Jésus a décrié celui des pharisiens « qui est l’hypocrisie » (Luc 12. 1) ; on les voit associés aux hérodiens « pour le faire périr » (Marc 3. 6). Jésus a dévoilé le levain des sadducéens « qui disent qu’il n’y a pas de résurrection » : c’est de l’incrédulité, un doute jeté sur la Parole de Dieu (Mat. 16. 6 ; 22. 23). Jésus a mis le doigt sur l’orgueil : « soyez en garde contre les scribes » (Luc 20. 46). Face à toutes ces manifestations charnelles, l’apôtre Jean écrit : « Tout ce qui est dans le monde – la convoitise de la chair – la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie – n’est pas du Père » (1 Jean 2. 16). Les fils d’Israël avaient reçu cette ordonnance : « Pendant sept jours vous mangerez des pains sans levain : dès le premier jour, vous ôterez le levain de vos maisons » (Ex. 12. 15). À cette loi « qui nous était contraire », les chrétiens ne sont plus asservis, Dieu « l’a ôtée en la clouant à la croix » (Col. 2. 14). Mais elle a une portée spirituelle, un enseignement moral, qui nous sépare des principes de ce monde « pour servir le Dieu vivant et vrai, et pour attendre des cieux son Fils » (1 Thess. 1. 10).

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