PLANTES, ARBRES ET ARBUSTES DE LA PAROLE DE DIEU

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PLANTES, ARBRES ET ARBUSTES DE LA PAROLE DE DIEU

 

 

Et il désirait se remplir le ventre des gousses (caroubes) que mangeaient les porcs; mais personne ne lui donnait rien. Luc 15. 16.

LA CAROUBE (FAMILLE DES HARICOTS)

Le caroubier n’est mentionné que dans ce passage, où ses fruits (les gousses) sont la nourriture des porcs. Bien que n’étant mentionné que là, le caroubier est l’un des arbres les plus communs et les plus répandus en Israël. Dans de nombreuses régions, c’est l’essence principale, et on le plante aussi en grand nombre pour son ombre et son fruit.
C’est un arbre aux branches nombreuses, au feuillage persistant, et il fait partie de la famille des légumineuses, qui comprend des plantes courantes comme les pois, les haricots, les pois de senteur, et autres. Le fruit a la forme d’une gousse d’environ 15 centimètres de long et contient une dizaine de graines dures, de la taille et de la forme d’un petit grain de blé (ou de maïs). A cause de leur taille uniforme, on dit qu’elles ont servi un temps d’étalon de mesure de poids, le carat, ce qui a donné à la plante son nom scientifique. Les parois de la gousse et les cloisons dans le fruit contiennent une forte concentration de sucre et de protéines, et sont la source du commerce de la caroube, employée souvent comme substitut du cacao.
Pauvre fils prodigue ! Il se joignit à la génération des prostituées, des sans-abri, de la faim et des porcs ! Quand il nourrissait les pourceaux, il désirait même manger leur nourriture. Mais par le travail de l’Esprit de Dieu, il prit conscience qu’il avait été « pesé à la balance et… trouvé manquant de poids » (Dan. 5. 27). Il retourna à la maison, devenu un fruit pour Dieu.

 

Et Jacob prit des branches fraîches de peuplier blanc, de coudrier (ou amandier), et d’érable (ou platane), et y pela des raies blanches, mettant à nu le blanc qui était aux branches. Gen. 30. 37.

LE PLATANE OU ÉRABLE

Le platane oriental a de larges feuilles, une écorce tachetée de brun et de blanc, et de petites fleurs peu apparentes qui produisent des fruits ronds comme des balles, typiques des véritables sycomores.
Il fut un temps où il était plus largement répandu en Israël, mais il est maintenant planté fréquemment dans les rues. Les plus grands peuplements d’origine se trouvent le long des parties rectilignes du haut Jourdain.
Après que Laban eut retiré du troupeau les bêtes rayées et tachetées, et celles qui étaient mouchetées comme le tronc du platane, il s’éloigna de son gendre. Jacob imagina alors une expérience génétique pour s’assurer qu’il recevrait bien la bénédiction que Dieu lui avait promise. Il pela et enleva l’écorce de ces trois espèces d’arbres et, en pensant que cela pourrait déterminer le type de la descendance, les mit en face des abreuvoirs où les animaux les verraient. Comment apprit-il cela ? – Non pas de la part de Dieu ! Cela était typique du caractère de Jacob, et il essaya une fois de plus d’employer sa propre ruse pour s’assurer la bénédiction de Dieu. Mais les branches n’auraient aucune influence sur le type de la descendance que produiraient les troupeaux. Jacob était un supplanteur, non pas un généticien !
Jacob se rendait peu compte, à ce moment-là, que Dieu allait mettre au jour ses pensées intimes, de la même manière qu’il avait lui-même pelé l’écorce des arbres ! Cependant, Dieu avait promis de bénir Jacob, et Il le ferait ! Lorsque Jacob fut enfin amené au bout de lui-même et de ses ressources charnelles, Dieu changea son nom, de « Jacob », le supplanteur, en « Israël », le prince de Dieu.

 

Et l’un (des fils des prophètes) sortit aux champs pour cueillir des herbes, et il trouva de la vigne sauvage et y cueillit des coloquintes sauvages, plein sa robe ; et il rentra et les coupa en morceaux dans la marmite du potage, car on ne les connaissait pas. 2 Rois 4. 39.

LES COLOQUINTES

Les fils des prophètes devaient préparer un repas pour un grand nombre de personnes, et apparemment sans délai. Nous pouvons facilement nous imaginer la panique, quand trente ou quarante personnes arrivent à la porte pour manger, sans s’être annoncées !
Il avait été dit à Adam que les plantes vertes avaient été créées pour servir de nourriture (Gen. 1. 30), aussi il n’est pas étonnant que dans les temps bibliques les gens aient ramassé des plantes sauvages pour les manger, ce qui est une pratique courante chez les Bédouins nomades en Israël aujourd’hui. De la même manière, ce jeune homme « des fils des prophètes » sortit dans les champs pour trouver quelque nourriture. Comme il ramassait différentes plantes comestibles, il tomba par hasard sur des coloquintes. Il y avait là une grande quantité de nourriture à portée de main, sans travail supplémentaire. Le fait qu’il en ait rempli sa robe pourrait suggérer que son panier, ou un autre contenant, était plein.
Dans un sens spirituel, nous devons faire comme les fils des prophètes, car l’apôtre nous exhorte en 1 Cor. 14. 39 à souhaiter prophétiser. Ceci exige une étude patiente de la Parole de Dieu, ce qui correspond à rôtir ce que nous avons pris à la chasse (Prov. 12. 27). Et cependant, que nous ressemblons souvent à ce fils des prophètes ! Nous nous empressons de recueillir ce qui est attirant et facilement reçu, et nous le resservons aux autres sans l’avoir assimilé personnellement. Tout ministère pour le Seigneur doit être fondé sur la nourriture que nous avons prise pour nous-mêmes, afin que nous puissions nourrir les autres correctement. Notre part n’est pas la vigne sauvage, mais le Vrai Cep (Jean 15. 1).

 

Et Ruben sortit aux jours de la moisson du froment, et il trouva des mandragores dans les champs, et les apporta à Léa, sa mère. Et Rachel dit à Léa : Donne-moi, je te prie, des mandragores de ton fils. Gen. 30. 14.

LA MANDRAGORE

La mandragore est une plante étrange, qui n’est mentionnée que deux fois dans l’Écriture, bien qu’elle soit commune en Israël. Elle fait partie de la famille des belladones, qui comprend quelques-unes des plantes les plus toxiques, telles que la morelle noire ou belladone, le tabac et, paradoxalement, quelques-uns des légumes les plus communs, comme les pommes de terre, les tomates, les poivrons verts, et les aubergines.
Comme la Bible le décrit avec une telle précision, la mandragore pousse souvent comme une herbacée dans les champs de blé. La plante a plusieurs grandes feuilles vert foncé, qui traînent par terre, et un bouquet de jolies fleurs violettes, qui apparaissent pendant l’hiver. La racine peut avoir plusieurs mètres de long, et peser plusieurs kilos. Elle a des formes bizarres, souvent comme humaines, et pour cette raison, elle est hautement respectée de ceux qui sont superstitieux. Les fruits, comme cela est mentionné dans le Cantique des cantiques, ont un parfum très agréable. Ils sont comestibles, mais contiennent des quantités considérables de narcotiques et autres drogues. La racine contient des substances qu’on a pensé pendant longtemps capables d’accroître la fertilité humaine. La recherche moderne indique que, en effet, des composés semblables aux substances fertilisantes y sont présents.
Comment Ruben était-il au courant de l’usage des mandragores ? Pourquoi voulait-il les apporter à sa mère ? Qui lui avait parlé de l’emploi de cette plante à drogue ? Était-ce ses frères mondains de Mésopotamie ? Ruben avait une personnalité instable, indécise (Gen. 49. 4).
Il y a peut-être là une leçon pour nous. Nous devons nous nourrir de blé, non pas des herbes qui poussent dans le blé. Nous apprenons par le Seigneur Jésus que c’est l’ennemi qui sème l’ivraie (Mat. 13. 28).

 

Mon bien-aimé est pour moi une grappe de henné dans les vignes d’En-Guédi. Cant. 1. 14.

LE HENNÉ

Le henné est un buisson qui atteint une hauteur d’environ deux mètres cinquante, avec beaucoup de branches et de petites feuilles. Les fleurs, qui apparaissent au printemps, sont petites mais en gros bouquets et extrêmement odorantes. Les fleurs séchées conservent ce parfum accusé. Aujourd’hui les Arabes emploient le henné comme décoration.
La plante de henné n’est probablement pas originaire d’Israël, mais y a été autrefois largement cultivée. En-Guédi, une oasis magnifique entre la Mer Morte et les falaises à pic du désert de Juda, est un endroit où de nombreuses plantes médicinales et cosmétiques étaient cultivées, telles que le baume et le henné. Le climat est tropical, et il y a de l’eau en abondance. Quelle magnifique allusion fait Salomon dans notre verset. Au milieu d’un désert aride, on trouve cette magnifique oasis, et là, dans le vignoble, se trouve la plante de henné avec ses quantités de fleurs blanches parfumées ! Le parfum intense du henné est aussi mentionné au chapitre 4. 13, associé au nard.
Le henné est employé principalement comme cosmétique. Les feuilles sont séchées et écrasées en fine poudre. On mélange cette poudre à de l’eau et on laisse macérer pendant deux jours, pour en faire une pâte qui forme une teinture rougeâtre sombre, et qui est appliquée sur les ongles, les mains et les pieds comme décoration, souvent avec des dessins compliqués. Le henné est aussi utilisé comme teinture de cheveux. Ces emplois sont très courants dans différents pays, spécialement au Soudan. Dans les temps bibliques, cet usage cosmétique était peut-être plus largement répandu. Certains chercheurs sur la Bible croient que la référence en Deut. 21. 12 (au sujet d’une femme étrangère mariée à un Israélite) fait allusion à cette coutume de colorer les ongles et les cheveux avec le henné.

 

Je vis de nuit ; et voici un homme monté sur un cheval roux, et il se tenait parmi les myrtes qui étaient dans le fond. Zach. 1. 8.

LE MYRTE

Le myrte est l’un des arbustes les plus intéressants en Israël. Il a des feuilles persistantes odorantes, et dans les conditions les plus favorables, il pousse jusqu’à six mètres de haut. Les petites fleurs blanches, au parfum agréable, apparaissent au milieu de l’été. Du fait que le myrte est plaisant et facile à cultiver, il est largement planté comme arbuste d’ornement, et c’est l’une des plantes les plus fréquentes du paysage à Jérusalem.
Maintenant, le myrte n’est plus commun et ne se trouve que dans les endroits plus humides de la partie nord du pays. Les buissons les plus grands se trouvent le long de la rivière Dan, la source principale du Jourdain. Ce cours d’eau est bien une image du cours de l’humanité ! Jaillissant, frais et brillant, du bas de l’Hermon, il se termine dans la Mer Morte, long seulement de 150 kilomètres.
Le myrte n’est pas mentionné dans la Bible jusqu’au temps de la captivité. La première référence se trouve en Néh. 8. 15, en relation avec la célébration de la Fête des tabernacles : « Ils devaient… faire passer une proclamation dans toutes leurs villes et à Jérusalem, disant : Sortez dans la montagne, et apportez des branches d’olivier, et des branches d’olivier sauvage, et des branches de myrte, et des branches de palmier, et des branches d’arbres touffus, pour faire des tabernacles, comme il est écrit ». Il est intéressant que le myrte ne soit pas mentionné expressément en Lév. 23. 37 à 40 qui traite de la Fête des tabernacles.
Zach. 1. 8 à 11 parle d’un homme qui se tenait dans le fond, au milieu des myrtes. C’est un bon exemple de l’écologie biblique, un ravin, ou un cours d’eau étant l’habitat du myrte. C’est l’image de l’abaissement d’Israël avant qu’il soit béni.

 

Le royaume des cieux a été fait semblable à un homme qui avait semé de la bonne semence dans son champ. Mais pendant que les hommes dormaient, son ennemi vint, et sema de l’ivraie parmi le froment et s’en alla. Mat. 13. 24 et 25.
Satan lui-même se déguise en ange de lumière : ce n’est donc pas  étrange que ses ministres aussi se déguisent en serviteurs de justice, eux dont  la fin sera selon leurs œuvres. 2 Cor. 11. 14 et 15.

L’IVRAIE

L’ivraie est une plante qui ressemble au froment, non seulement dans son apparence, mais aussi dans son comportement. Ses graines germent en même temps que celle du froment, les conditions nécessaires à la croissance sont les mêmes, et ce qui est le plus important, les grains mûrissent au même moment que ceux du froment, et sont ainsi moissonnés avec lui. L’ivraie peut provenir de plantes de différentes familles, bien que les plus dangereuses, et ce n’est pas étonnant, soient celles qui sont en relation avec le froment.
L’une des grandes réussites de Satan, c’est la contrefaçon. Dans la parabole de Mat. 13, il nous est dit que l’ivraie avait été semée par l’ennemi, mais qu’il faut la laisser croître jusqu’à maturité avant qu’on puisse l’arracher. Sinon, l’arracher aura pour résultat de déraciner le froment.
J’ai travaillé pendant quelque temps à l’Organisation de la recherche sur les mauvaises herbes à Oxford, où l’un des efforts principaux de la recherche était de mettre au point un moyen simple de distinguer l’ivraie de la moisson du blé. Cela est important pour le paysan aujourd’hui, pour que les herbicides adéquats puissent être appliqués quand les mauvaises herbes sont jeunes, avant qu’elles causent du dommage. Des sommes considérables et de l’énergie ont été dépensées dans ce but, avec peu de succès.
Que la Parole de Dieu est précise ! « Laissez-les croître tous deux ensemble jusqu’à la moisson » (Mat. 13. 30). Alors on distinguera facilement les plantes les unes des autres.

 

Et ils germeront parmi l’herbe, comme les saules auprès des courants d’eau. És. 44. 4.

LES SAULES

Différentes questions se posent pour déterminer avec exactitude les plantes qui sont appelées saules dans la Bible. Par exemple, le saule dont il est parlé au Ps. 137. 2 n’est pas un véritable saule, mais plutôt un genre de peuplier.
Le saule véritable est commun le long des cours d’eau en Israël, où il forme souvent des fourrés denses au bord des rives du Jourdain, spécialement dans ses parties rectilignes de l’amont. Il n’est mentionné que dans l’Ancien Testament, et seulement à quatre endroits.
Le saule est un buisson très branchu, avec des feuilles étroites et pointues, plus claires par-dessous. Chaque buisson est unisexe et les fleurs, minuscules, apparaissent au printemps. Les graines sont pourvues de poils, ce qui leur permet de flotter dans l’air et assure leur dispersion. Pendant des siècles, l’écorce du saule a été employée en médecine, et c’est de l’écorce du saule que l’aspirine a été tout d’abord extraite.
Dans la Bible, le saule est toujours associé à un ruisseau ou une rivière, c’est-à-dire qu’il y a en permanence une source de nourriture et de boisson. Cette application est mise en évidence dans le verset ci-dessus d’Ésaïe, qui se rapporte au jour merveilleux où « Jacob, mon serviteur » sera véritablement « Israël, que j’ai choisi » (És. 44. 1). Tout sera plein de fraîcheur et de vigueur, parce que la source de leurs approvisionnements sera Dieu Lui-même ! Cette allusion est différente de celle concernant les arbres au Ps. 1. 3 : « Il sera comme un arbre planté près des ruisseaux d’eaux » et en Jér. 17. 8 : « Il sera comme un arbre planté près des eaux », où il est insisté sur le fait d’être planté et de porter du fruit. Dans le cas du saule, l’accent est mis sur la vigueur de la croissance et l’association intime avec le cours d’eau.

 

Le papyrus s’élève-t-il où il n’y a pas de marais ? Le roseau croît-il sans eau ? Encore dans sa verdeur, sans qu’on l’ait arraché, avant toute herbe il sèche. Job 8. 11 et 12.

LE PAPYRUS

Le papyrus, appelé aussi scirpe ou jonc des marais dans certaines traductions, a un mode de croissance très étonnant. Comme Bildad le note très justement dans ces versets, il ne pousse que dans les marais, et s’il n’y a plus d’eau, le papyrus, comme d’autres plantes de marais, se fanera plus rapidement que l’herbe. Les tiges qui s’élèvent hors de la boue sont hautes (jusqu’à 2.50 mètres), avec des sommets fleuris au-dessus de la plante – plus haut que celui qui les observe ! Les tiges étaient autrefois récoltées pour en faire du papier, elles contiennent des cellules remplies d’air. Pour cette raison, on a fait usage de la plante pour fabriquer de petits bateaux, des matelas, et des paniers.
Il n’y a pas réellement de feuilles, elles figurent sur la tige sous forme de structures comme des écailles. Les fleurs sont si petites qu’on a du mal à les voir à l’œil nu, mais elles sont portées par de grandes têtes en forme de globes.
La référence au papyrus la plus familière est celle du coffret fabriqué pour Moïse petit enfant (Ex. 2. 3). Le papyrus était abondant en Égypte à cette époque et on le récoltait pour la production de papier. En fait, le mot papier (en anglais paper) dérive du mot papyrus.
Le papyrus n’est pas une plante de courants et de rivières rapides, mais il ne prospère que dans de l’eau stagnante. Ce ne sont pas des endroits agréables à visiter ! Quelles leçons spirituelles peut-on tirer de cela ? – Le papyrus n’est mentionné qu’en relation avec le jugement sous une forme ou une autre. En Ex. 2, le Pharaon avait décrété que tous les enfants israélites mâles devaient être tués. En És. 18, il est question du jugement de Cush (qui envoie « des ambassadeurs sur la mer et dans des vaisseaux de papyrus »). Et en Job 8, Bildad exhorte Job à considérer comment Dieu juge tous ceux qui L’oublient.

 

Des flèches aiguës d’un homme puissant, et des charbons ardents de genêt. Ps. 120. 4.
Et (Élie) s’en alla, lui, dans le désert… et s’assit sous un genêt. 1 Rois 19. 4.

LE GENÊT

Appelé aussi genévrier, le genêt fait partie de la famille des haricots, sans relation aucune avec le cousin du pin appelé le genévrier.
Le genêt est l’une des plantes les plus communes des déserts et autres régions arides d’Israël. Les nombreuses tiges, hautes et minces, portent de petites feuilles durant peu de temps seulement, pendant la saison des pluies. Des quantités de jolies fleurs blanches s’épanouissent à la fin de l’hiver. Parce qu’il n’y a pas de feuilles alors, les fleurs sont particulièrement visibles.
Les parties du buisson dans le sol sont employées pour faire du charbon de bois, qui produit une flamme extrêmement chaude. C’est à cet emploi qu’il est fait référence dans le verset ci-dessus.
A cause de sa beauté, et de sa capacité à survivre dans des conditions difficiles, le mot « rotem », qui est le mot hébreu pour genêt, est employé comme prénom féminin.
Élie avait eu une action remarquable au Carmel : le feu était descendu du ciel, des pierres avaient brûlé, le roi avait été réprimandé, la pluie était venue. Cependant, comme beaucoup d’entre nous, Élie était devenu faible après une grande victoire. Un message de la reine Jézabel avait terrifié le prophète puissant. Que faire ? Il s’enfuit aussi loin qu’il le pût de la Samarie, tout le chemin jusqu’à Béer-Shéba, et de là dans le désert. Plein de pitié pour lui-même, et d’orgueil, parce qu’il pensait évidemment qu’il était meilleur que ses ancêtres, il trouva un buisson de genêt et demanda à mourir. Était-il sérieux ? Il s’endormit bientôt. Mais si Dieu peut fournir un buisson dans un désert aride, combien plus Il prendra soin de l’un des Siens ! Quand Élie se réveilla, il vit un repas préparé pour lui sur des charbons ardents. Peut-être que ces charbons provenaient du genêt, ce qui montre une fois de plus les soins de Dieu.

 

Et Israël, leur père, leur dit : Eh bien, s’il en est ainsi, faites ceci : Prenez dans vos vases des meilleurs produits du pays, et portez à l’homme un présent : un peu de baume et un peu de miel, des épices et de la myrrhe, des pistaches et des amandes. Gen. 43. 11.

LA MYRRHE

Des extraits de deux plantes différentes sont appelés myrrhe dans la Bible. L’une est originaire des aires tropicales, et n’a probablement jamais poussé en Israël. Le mot hébreu pour cette plante est « mor », d’où dérive le mot myrrhe. L’autre extrait provient de l’un des arbustes les plus communs dans le pays, connu comme ciste. La résine collante de cette plante est aussi connue comme myrrhe, ou plus exactement, comme ladanum, du mot hébreu « lot ». C’est celle-là que nous considérerons ici.
Ce ladanum, originaire d’Israël, est cité dans plusieurs passages. Le premier se trouve en Gen. 43. 11, où Jacob envoie des meilleurs produits du pays, avec ses fils, en Égypte. Antérieurement, les Ismaélites sont mentionnés comme emportant de cette même sorte de myrrhe, depuis Galaad en Égypte (Gen. 37. 25). La végétation de Galaad est semblable à celle d’Israël.
Le chargement des Ismaélites est significatif, quand nous considérons l’enlèvement de Joseph pour l’envoyer en Égypte. C’est une image du Seigneur Jésus et de Son humilité dans Ses souffrances. De la même manière que Joseph, le Seigneur Jésus a été vendu pour le prix d’un esclave. Le parfum de ce chargement de plantes est une image du parfum excellent du Seigneur Jésus qui servait Ses frères.
Une fois que je traversais un village, j’ai vu une femme portant une grosse brassée de ciste. Quand je lui ai demandé à quoi cela servait, elle m’a répondu : C’est de la nourriture pour les agneaux et les chevreaux. Quelle belle image pour nous ! Se nourrir du Seigneur Jésus dans Son abaissement est une bonne nourriture, non seulement pour les agneaux, mais aussi pour des chrétiens mûrs.

 

Car il y a un jour de l’Éternel des armées contre tout ce qui s’exalte et s’élève, et contre tout ce qui est haut, et ils seront abaissés ; et contre tous les cèdres du Liban, hauts et élevés, et contre tous les chênes de Basan. És. 2. 12 et 13.

LE CHÊNE

Il y a peu de plantes de la Bible qui soient plus familières aux visiteurs d’Europe ou d’Amérique que les chênes. Cela expliquerait peut-être le fait que plusieurs grands arbres mentionnés dans la Bible, tels que le pistachier de l’Atlantique, ont été traduits chênes par des Européens peu familiers avec la flore du Moyen Orient.
Il y a deux espèces communes de chênes en Israël. Tous deux peuvent devenir des arbres massifs et vivre vieux, et leurs branches sont étalées. En raison d’un pacage excessif et d’abattage, les chênes ne sont pas communs aujourd’hui.
Du fait de leurs dimensions, de leur longévité, et de leur beauté, on comprend sans peine que l’homme ait regardé les chênes comme des objets de vénération. Encore aujourd’hui, les grands chênes sont révérés par les peuples de religion druze. Dans certaines parties de la Haute Galilée, on peut voir de grands chênes décorés et vêtus pour honorer un chef mort. L’Éternel reprend Son peuple en Osée 4. 13 au sujet d’une telle pratique : « Ils offrent des sacrifices sur les sommets des montagnes, et font fumer de l’encens sur les collines, sous le chêne et le peuplier et le térébinthe, parce que leur ombre est bonne ».
De même que d’autres grands arbres, le chêne peut être un symbole d’hommes puissants. L’Amoréen est comparé à un chêne pour sa force en Amos 2. 9.
Le caractère dominant du chêne est sa force, tandis que celui du cèdre est sa hauteur. Le chêne ne devient pas un arbre exceptionnellement grand, mais plutôt un arbre fort. Le bois du chêne est beaucoup plus solide que celui du cèdre, bien que le chêne soit moins résistant à la décomposition que le cèdre.

 

Et Ésaü dit à Jacob : Laisse-moi, je te prie, avaler du roux, de ce roux-là. Car je suis las. C’est pourquoi on appela son nom Édom (roux)… Et Jacob donna à Ésaü du pain et du potage de lentilles. Gen. 25. 30 et 34.
Une portion de champ pleine de lentilles… et (Shamma)… se plaça au milieu du champ, et il le sauva, et frappa les Philistins ; et l’Eternel opéra une grande délivrance. 2 Sam. 23. 11 et 12.

LES LENTILLES

Les lentilles, à la lumière de l’Écriture, peuvent être considérées selon trois caractères : premièrement, au Moyen Orient, les lentilles sont rouges (celles de l’Amérique du Nord sont gris-vert) ; deuxièmement, les lentilles sont une nourriture humble ; et troisièmement, les lentilles sont souvent plantées sur de petits espaces de culture.
Ésaü était impulsif, un homme selon la chair. En revenant fatigué de son travail, il trouve son frère en train de cuire des lentilles. Jacob marchande cet humble plat de lentilles contre le droit d’aînesse d’Ésaü. De même que beaucoup d’autres manquements dans le livre de la Genèse, ce grave manquement d’Ésaü est enregistré pour toujours. Ésaü est appelé Édom (rouge), de la couleur du plat de lentilles.
Trois Shamma sont mentionnés dans l’Écriture. Le premier était le petit-fils d’Ésaü (Gen. 36. 13), le second, un frère de David (1 Sam. 17. 13). L’incident concernant ce troisième Shamma (ci-dessus) fait un contraste magnifique avec l’histoire d’Ésaü. A la différence d’Ésaü, Shamma avait de la force morale – il fut capable, non seulement de rester debout, mais aussi de protéger la récolte de lentilles contre les assauts des ennemis de Dieu ! Cela devrait encourager chacun de nous à ne pas agir dans la chair mais à retenir fermement la vérité. On pourrait mettre en question la valeur réelle de l’effort de défendre un champ de lentilles. Cependant l’Esprit de Dieu approuve clairement cet homme et ses efforts.
Le fait que les lentilles aient été une nourriture pour David lorsqu’il était un fugitif, et pour Ézéchiel comme réfugié, pourrait suggérer que se nourrir du Seigneur Jésus dans Son caractère d’humilité nous soutiendra dans le désert alors que nous le traversons comme pèlerins.

 

Son Dieu le dirige dans son jugement ; il l’instruit. Car il ne foule pas l’aneth avec un traîneau à tranchants et ne fait pas tourner la roue du chariot sur le cumin ; car on bat l’aneth avec un bâton, et le cumin avec une verge. És. 28. 26 et 27.

LE CUMIN NOIR

La plante qui est traduite « carvi », « chervis » est en fait une plante connue comme le cumin noir, sans relation avec l’herbe bien connue, le cumin. Le mot « putois » fait peut-être allusion aux éperons pointus du fruit, et est employé pour des plantes différentes dans d’autres passages (p. ex. Éz. 4. 9).
Le cumin noir se plante en hiver, il produit de jolies fleurs au printemps et on le récolte au début de l’été pour ses graines noires comme le jais. Celles-ci ont une odeur particulière et servent à parfumer du pain et d’autres nourritures cuites au four. Lorsque je visitai une ferme à Tubas – la Thèbes biblique – j’ai vu une grande quantité de cumin noir étalé sur une toile, séchant au soleil. Quand j’ai demandé de quelle manière on battait les graines, on m’a dit que c’était en les frappant avec une baguette – exactement comme aux temps bibliques !
En És. 28. 21, il est question des voies de l’Éternel avec Israël. Il recherche du fruit, mais il n’en viendra que comme résultat de Son amour en châtiment, tout comme le fermier doit battre l’herbe pour en tirer la précieuse graine. Le mot pour verge en Ésaïe 28 est le même que dans Prov. 13. 24, qui se rapporte au châtiment de la part d’un père : « Celui qui épargne la verge hait son fils, mais celui qui l’aime met de la diligence à le discipliner ».
Et Dieu continue à nous enseigner et à nous instruire par Son amour en discipline, pour produire du fruit, « le fruit paisible de la justice » (Héb. 12. 11).

 

Jésus sortit portant la couronne d’épines et le manteau de pourpre. Et Pilate leur dit : Voici l’homme ! Jean 19. 5.

LES ÉPINES

Les épines les plus connues de l’histoire sont peut-être celles qui ont servi à faire « la couronne d’épines ». On a longtemps débattu sur l’identité de la plante qui a servi à faire la couronne d’épines pour le Seigneur Jésus, et il est possible que n’importe quelle plante épineuse ait pu servir, pourvu qu’elle soit facile à se procurer et qu’elle ait des tiges flexibles. Toutefois, ce qui est le plus probable, c’est que c’était la grande pimprenelle épineuse commune, qui est la plante la plus abondante sur les collines autour de Jérusalem, où elle forme comme un monticule impénétrable d’épines, « des ronces entrelacées » (Nah. 1. 10).
Au moment où le Seigneur Jésus a été crucifié, il apparaît qu’on faisait tous les efforts pour L’humilier et Le torturer, y compris de faire une couronne d’épines et de la placer sur Lui, selon Marc 15. 17. Les soldats « le revêtent d’un manteau de pourpre, et après avoir tressé une couronne d’épines ils la lui mettent sur la tête ». Représentez-vous le Chef de toute la création portant des épines, l’emblème de la malédiction de la création ! Quelle grâce le Seigneur Jésus a montrée, d’accepter cette couronne d’épines ! Le feu du jugement divin était le seul moyen d’ôter la malédiction. Il est tombé sur Sa tête bénie.

 

Tout homme chez qui se trouva du bois de sittim pour toute l’œuvre du service, l’apporta. Ex. 35. 24.

LE SITTIM OU ACACIA

Le bois d’acacia est mentionné seulement en relation avec le tabernacle (Ex. 37 et 38). Tous les éléments de construction du tabernacle étaient fabriqués avec du bois d’acacia.
Les acacias sont agréables à voir dans le désert, avec leur sommet souvent plat et incliné. Les feuilles sont très petites, ce qui permet à la plante de conserver l’humidité. Dans les temps de sécheresse, l’arbre peut même laisser tomber complètement ses feuilles. Du fait de la croissance lente de l’arbre, le bois est dur et dense. Le bois du cœur est d’un brun-rouge foncé, plaisant quand il est ciré, et très résistant à la décomposition.
Le bois d’acacia parle de l’humanité incorruptible de notre Seigneur Jésus Christ. Il a traversé le désert moral de ce monde avec fermeté, sans en être affecté. Il n’est donc pas étonnant que le tabernacle soit fait d’autant de bois d’acacia.
Ceux qui offrirent de l’argent ou de l’airain (bronze) l’apportèrent comme offrande à l’Éternel, et tous ceux qui avaient du bois d’acacia pour une partie quelconque du travail l’apportèrent. Ces matériaux divers peuvent parler d’appréciations variées de la Personne et de l’œuvre du Seigneur Jésus Christ. Il n’y en avait pas beaucoup qui auraient eu de l’or ou de l’argent, mais n’importe qui, sûrement, pouvait aller dans le désert et rapporter du bois d’acacia. Ce serait une offrande très simple mais appréciée par Dieu.
La pensée parallèle, dans notre vie de tous les jours, pourrait être que nous pouvons montrer, d’une manière pratique, les caractères moraux exquis du Seigneur Jésus lorsqu’Il était ici-bas. De cette manière, nos vies, liées ensemble, deviennent une tente du témoignage pour Dieu.

 

Le juste poussera comme le palmier, il croîtra comme le cèdre dans le Liban. Ps. 92. 12.

LE PALMIER

L’arbre le plus remarqué, dans les pays bibliques, est peut-être le palmier-dattier, avec son haut tronc en forme de colonne, couronné de feuilles immenses, de plusieurs mètres de long. La Bible donne elle-même l’explication sur le sens du palmier.
Cet arbre noble est une image du juste, comme l’indique notre verset. Dans la nature, on trouve le palmier dans les oasis du désert, du fait qu’il peut supporter de faibles chutes de pluie et un degré relativement élevé de salinité du sol. L’une des plus grandes oasis du désert, c’est Jéricho, qui est arrosé par une source très importante. Jéricho est connue comme la ville des palmiers (Deut. 34. 3), et encore maintenant ils forment la partie de la végétation la plus visible de cette ville. Dans les batailles pour Jéricho, nous trouvons le peuple de Dieu ne prenant Jéricho que pour le perdre ensuite au profit des Moabites, des Ammonites et des Amalékites, les nations qui sont une image de la chair (Jug. 3. 12 et 13).
D’une manière vraiment pratique, nous pouvons montrer la droiture qui est imagée par le palmier, même si nous sommes dans une scène de corruption morale extrême. Débora aussi vivait dans un jour mauvais, et cependant son adresse, c’était un palmier : elle habitait sous un palmier, dans la région du Mont Éphraïm (Jug. 4. 5).
Le palmier n’est pas natif de cette région, il avait donc dû être planté. J’ai remarqué un palmier poussant dans un village de cette région, et j’ai été frappé de voir comme il se remarquait. Il dépassait les autres arbres. Dans notre vie quotidienne, dans nos relations de famille ou avec d’autres personnes, faisons-nous montre de la justice pratique symbolisée par le noble palmier ? Avons-nous, comme Débora, un témoignage clair qui s’élève moralement au-dessus de ce monde ?

 

Zachée … cherchait à voir Jésus, qui il était ; mais il ne le pouvait pas, à cause de la foule, car il était de petite taille. Il courut en avant, monta sur un sycomore pour  voir Jésus. Luc 19. 2 et 3.

LE FIGUIER SYCOMORE

Deux genres de figues sont mentionnés dans la Bible : la figue commune, et la figue sycomore, appelée quelquefois sycamine ou sycomore. Le figuier sycomore est un grand arbre, avec un tronc épais et des feuilles ressemblant au cuir. Ses fruits sont beaucoup plus petits que la figue commune et moins savoureux, mais il était autrefois largement cultivé (1 Chron. 27. 28). Pour que le figuier sycomore produise de bons fruits, l’arbre doit être taillé ou huilé au cours de sa croissance. C’était un travail humble, comme le remarque le prophète Amos, qui disait de lui-même : « Je gardais le bétail, et je cueillais le fruit des sycomores » (Amos 7. 14).
Le Seigneur Jésus était Lui-même doux et humble, et Il cherchait du fruit pour Dieu dans les endroits les moins probables ! Voyez-Le dans Jéricho, la ville située le plus bas du monde, et une ville autrefois sous la malédiction de Dieu. Nous trouvons dans cette ville le figuier le plus connu de l’Écriture, celui sur lequel Zachée est monté pour pouvoir voir le Seigneur Jésus. Zachée vivait dans Jéricho, la ville maudite, et de plus, il était petit de taille. Zachée, sans le savoir, était vraiment tout en bas. Désirant beaucoup voir le Fils de Dieu, Zachée grimpa sur l’arbre, et pour la première fois, non seulement il vit le Seigneur Jésus, mais il se vit lui-même. Il descendit, confessa son péché, et reçut le Seigneur Jésus. Quel fruit pour Christ !

 

Mais apprenez du figuier cette parabole : dès que son rameau est tendre et que ses feuilles poussent, vous comprenez que l’été est proche. De même vous aussi, quand vous verrez arriver ces évènements, comprenez que cela est proche, à la porte. Marc 13. 28 et 29.

LE FIGUIER COMMUN ET LES VOIES DE DIEU

Pourquoi le Seigneur ne demande-t-Il pas à Ses disciples de chercher à voir les fleurs du figuier ? – Parce qu’un observateur commun ne les voit jamais ! Les fleurs du figuier sont tellement minuscules que même les paysans qui les cultivent ne les ont jamais vues. Lorsque j’enseignais un cours d’agriculture à un groupe de Palestiniens, qui connaissaient tous bien les figuiers, je leur demandai combien d’entre eux avaient déjà vu une fleur de figuier : – Aucun ! Rien d’étonnant à cela, elles n’ont que quelques millimètres de long.
La pollinisation de ces fleurs minuscules du figuier est l’une des merveilles du monde végétal, et implique une guêpe minuscule qui entre dans la fleur et y dépose des œufs. Ceux-ci éclosent à l’intérieur de la structure contenant la fleur, et les petits insectes, en s’échappant, couvrent de pollen la fleur.
Quelles leçons pouvons-nous tirer de ce processus remarquablement précis sorti des mains du Créateur ? – Deux choses semblent évidentes. D’une part, les fleurs du figuier ne sont pas visibles pour l’œil humain, et d’autre part, l’agent qui a le rôle de transférer le pollen est également invisible. Quand nous considérons que le figuier a une place importante dans le monde prophétique, nous pouvons voir que c’est Dieu qui agit sans être vu pour accomplir Sa volonté souveraine. De la même manière que le figuier produit du fruit sans qu’on voie des fleurs, Dieu produira du fruit dans Ses voies souveraines sans que l’homme naturel s’en aperçoive.

 

Et Ésaïe dit : Prenez une masse de figues. Et ils la prirent, et la mirent sur l’ulcère ; et Ézéchias se rétablit. 2 Rois 20. 7.

LE FIGUIER ET LE JUGEMENT DE SOI-MÊME

La figue peut être un exemple de fertilité comme résultat du jugement de soi-même, en particulier en ce qui concerne Israël. Ceci est illustré dans l’histoire de la maladie d’Ézéchias. Il avait un furoncle, une éruption de la chair. Mais il a pleuré amèrement (2 Rois 20. 3). Nous sommes quelquefois durs pour Ézéchias. Il est certain qu’il aurait été mieux pour lui de se remettre entre les mains de Dieu. Mais il avait réellement son peuple à cœur ; l’ennemi était à la porte, et le peuple avait besoin d’un conducteur. En raison de la piété de cet homme, Dieu entendit sa prière et y répondit.
Jérémie nous fournit un autre commentaire divin sur la figue. Le cadre et le temps sont différents. Dieu avait parlé aux fils d’Israël par Jérémie, leur disant de se soumettre à Nébucadnetsar. S’ils agissaient ainsi, ils seraient bénis ; sinon, le désastre viendrait sur eux. Deux paniers de figues furent placés en face du temple, représentant deux groupes de Juifs. Ceux qui, se conformant à la parole de l’Éternel par Jérémie, s’étaient soumis au roi de Babylone, étaient considérés comme bons, et seraient plantés dans le pays. « Ils seront mon peuple, et moi je serai leur Dieu ; car ils retourneront à moi de tout leur cœur » (Jér. 24. 7).
En Jean 1. 48, le Seigneur Jésus parle de Nathanaël comme étant « un vrai Israélite, en qui il n’y a pas de fraude ». Nathanaël se tenait sous un figuier, ce qui indique peut-être qu’il savait ce que signifie le jugement de soi-même dans la vie d’un croyant, et en conséquence il portait du fruit pour Dieu.
Nous aussi devons être prompts à nous juger nous-mêmes (1 Cor. 11. 31), afin que nous aussi puissions porter du fruit pour Dieu. On a dit que Dieu nous donne la dignité de nous juger nous-mêmes. La pratiquons-nous souvent ?

 

Bienheureux quiconque craint l’Eternel, et marche dans ses voies ! Car tu mangeras du travail de tes mains ; tu seras bienheureux, et tu seras entouré de biens. Ta femme sera au-dedans de ta maison comme une vigne féconde ; tes fils seront comme des plants d’oliviers autour de ta table. Ps. 128. 1 à 3.

TES FILS COMME DES PLANTS D’OLIVIERS

Le système radiculaire remarquable de l’olivier est le secret de sa survivance dans son habitat rocheux. Toutefois, pour qu’il produise une bonne récolte, l’arbre a besoin de beaucoup de soins tout au long de l’année : une taille soigneuse, de la culture, et des engrais.
L’une des caractéristiques de l’olivier, c’est qu’il produit des rejets à sa base. Aujourd’hui, les oliviers sont souvent cultivés sur un tronc greffé, c’est-à-dire qu’on choisit une souche qui croisse rapidement, et un scion (une jeune branche) de bonne qualité y est placé. Mais dans les temps bibliques, les oliviers étaient souvent cultivés directement à partir des rejets. Le cultivateur choisissait des rejets de ses meilleurs arbres, les retirait avec précaution et les plantait où ils seraient cultivés avec soin. Le verset ci-dessus, Ps. 128. 3, peut se référer à cette pratique. Nous tous, comme parents, désirons que nos enfants manifestent les caractères du Seigneur Jésus. Ils doivent être élevés avec soin dans le cadre de la maison familiale.

 

Et (Jésus) passait la journée dans le temple à enseigner,mais il sortait pour passer la nuit sur le mont appelé Mont des Oliviers. Luc 21. 37.
Alors Jésus vient avec eux en un lieu appelé Gethsémané. Mat. 26. 36.

L’OLIVIER

En automne les oliviers commencent à produire leur fruit. Encore aujourd’hui les olives sont récoltées comme aux temps bibliques, en frappant avec précaution les arbres avec des bâtons, puis en ramassant les olives tombées sur le sol.
L’olive, quand elle est mûre, est noire comme le jais et très plaisante. Si vous aimez les olives, vous seriez tenté d’en manger une qui vient de tomber de l’arbre ! Les apparences sont trompeuses ! L’olive fraîche est très amère et a mauvais goût. Pour pouvoir être employée, l’olive doit être pressée pour en exprimer l’huile. Il y a peu de temps encore, dans les villages, les olives étaient écrasées entre d’énormes pierres mues par des animaux de trait. Maintenant on emploie des presses hydrauliques.
Comme cela illustre bien les souffrances du Seigneur Jésus, le fait de frapper l’arbre et le poids intense du pressoir à huile ! Il a fallu qu’Il soit frappé et écrasé pour que nous puissions recevoir l’huile, l’onction du Saint Esprit. Comme cela convenait bien, que le Seigneur Jésus soit allé au Mont des Oliviers, à un endroit appelé Gethsémané, qui signifie pressoir à olives. Là Il a anticipé l’agonie écrasante du Calvaire. Ses souffrances, déjà dans le jardin, étaient uniques. Il s’est éloigné d’environ un jet de pierre – une mesure de distance indiquant à quel point sa souffrance dépassait la souffrance humaine, Il s’est mis à genoux et Il a prié (Luc 22. 41). Comme résultat de Ses souffrances que nulle créature ne peut mesurer, il n’y a pas seulement, pour tous ceux qui L’acceptent, la bénédiction éternelle, mais aussi la demeure du Saint Esprit pour notre joie présente.

 

Et tu feras sur ses bords (de l’éphod) des grenades de bleu, et de pourpre, et d’écarlate, sur ses bords, tout autour, et des clochettes d’or entre elles. Ex. 28. 33.
L’Éternel… te fait entrer dans un bon pays… un pays de froment, et d’orge, et de vignes, et de figuiers, et de grenadiers, un pays d’oliviers à huile, et de miel. Deut. 8. 7 et 8.

LE GRENADIER

Parmi les cinq espèces de récoltes mentionnées en Deut. 8, la grenade est certainement la plus belle. Pour cette raison, l’arbuste est planté dans un but ornemental dans beaucoup de parties du monde. Les fleurs, qui sont produites au printemps, sont d’une beauté remarquable, de couleur rouge-orange brillant, et en forme de délicates clochettes.
On trouve les grenades principalement à deux endroits dans l’Écriture : dans le vêtement du souverain sacrificateur, et dans le temple. Des clochettes d’or et des grenades alternaient sur l’éphod – une clochette, une grenade – tout autour de l’ourlet du vêtement. L’éphod lui-même était de couleur bleue, un type de l’Homme venu du ciel. Son témoignage ici-bas était toujours cohérent. Ce qu’Il disait, symbolisé par la clochette d’or, était toujours en parfait accord avec ce qu’Il faisait, ce dont la grenade est le symbole. Ses paroles et Ses actes étaient toujours en parfait accord.
La femme qui avait une perte de sang, en Luc 8, voulait toucher, ne fut-ce que le bord du vêtement du Seigneur Jésus. Elle avait reçu la connaissance du son agréable de Son témoignage.
Au Ps. 133, nous trouvons à nouveau, au sujet d’Aaron, « le bord de ses vêtements », imprégné de l’huile de l’onction. C’est un psaume de communion, qui parle de frères habitant ensemble dans l’unité. C’est encore le Seigneur Jésus, bien que corporellement absent, qui soutient le témoignage des clochettes et des grenades. Est-ce que tous les croyants ne sont pas portés par l’Homme dans le ciel, et n’ont-ils pas reçu l’onction de l’Esprit Saint ?
Quel genre de son est produit dans notre témoignage quotidien ? Pierre faisait un son discordant quand il se vantait, mais quel son différent quand il déclarait son amour pour le Seigneur Jésus après avoir été restauré en grâce par l’action sacerdotale du Seigneur !

 

Et Saül se tenait à l’extrémité de Guibha, sous un grenadier qui était à Migron. 1 Sam. 14. 2.
(Salomon) fit deux colonnes… Et il fit des chaînes… et les mit sur le sommet des colonnes ; et il fit cent grenades, et les mit aux chaînes. 2 Chron. 3. 15 et 16.

DEUX ROIS ET DES GRENADES

Saül, sous un grenadier en forme de buisson, à Guibha, devait être un spectacle curieux. Il était, « plus grand que tout le peuple, depuis les épaules en haut » (1 Sam. 10. 23) – et cependant il tenait sa cour sous un buisson. Au lieu de choisir un arbre bien visible, comme le palmier de Débora, il avait choisi le plus bas des arbres. Dans ce même chapitre, il est fait référence aux vêtements du souverain sacrificateur, Akhija, arrière-petit-fils d’Éli, qui était sacrificateur de l’Éternel à Silo et qui « portait l’éphod » (1 Sam. 14. 3), ce vêtement décoré d’une bordure de clochettes d’or et de grenades alternées. Cependant Saül n’appelle pas le sacrificateur avant que la bataille fasse rage. Jonathan, le fils de Saül, avait plus de sensibilité spirituelle que son père. Impulsif, Saül aurait affamé le peuple victorieux, et même tenté de mettre son fils à mort. Le manque de soins convenables de la part du sacrificateur eut pour résultat que le peuple péchait, en mangeant de la viande avec son sang.
Un plus grand roi donna aux grenades une place proéminente. Dans le temple de Salomon, il y avait deux cents grenades gravées sur les chapiteaux des deux colonnes qui étaient à l’entrée du temple. Sur les grenades il y avait des lis. L’une des colonnes se nommait Jakin (il établira), l’autre, Boaz (en lui est la force). De même que nombre d’autres types de l’Ancien Testament, ces deux images se complètent pour parler du Seigneur Jésus. Il est le seul qui puisse accomplir le propos de Dieu ici-bas, et également Celui qui seul a la force pour vaincre l’ennemi et maintenir les intérêts de Dieu. Les grenades étaient gravées près du haut des chapiteaux, peut-être pas très visibles pour ceux qui regardaient depuis la base des colonnes, mais cependant continuellement devant les yeux de Dieu. Tout ce qui est fructueux et beau se voit chez Celui qui est à la fois le vrai Boaz et le vrai Jakin !

 

Et il arriva, le lendemain, que Moïse entra dans la tente du témoignage, et voici, la verge d’Aaron, pour la maison de Lévi, avait bourgeonné, et avait poussé des boutons, et avait produit des fleurs et mûri des amandes. Nomb. 17. 8.

L’AMANDE

L’amande est un symbole bien connu de la résurrection, parce que c’est, dans l’année, le premier arbre qui fleurit. Les grandes fleurs blanches en cinq parties viennent à la fin de l’hiver, avant que les feuilles se développent. Du fait qu’elles peuvent s’ouvrir déjà fin janvier ou début février, il peut arriver qu’on trouve des fleurs d’amandier avec la neige.
Les amandes sont nourrissantes et délicieuses, aussi il n’est pas surprenant que Jacob en parle comme « des meilleurs produits du pays » (Gen. 43. 11). Encore maintenant, les invités palestiniens apportent souvent des amandes en cadeau. Jacob, apparemment pour gagner les bonnes grâces du gouverneur de l’Égypte, commanda à ses fils de prendre des amandes avec d’autres produits du pays. Mais il est intéressant de comparer la liste de ce que Jacob envoya en Égypte avec les six produits du pays que Dieu énumère en Deut. 8. 8. Il n’y a que le miel qui soit commun aux deux listes. Il semblerait que Jacob, une fois de plus, ait fait usage de sa propre estimation de ce qui était bon pour faire impression sur le gouverneur de l’Égypte.
La référence la plus connue à l’amande est la verge d’Aaron qui avait bourgeonné. C’était un miracle, parce que, dans la nature, la floraison, la formation de boutons et la fructification des amandes sont séparées dans le temps. Et cependant nous lisons que la verge d’Aaron avait des boutons, des fleurs et des fruits au même moment. Cela nous enseigne que tout fruit véritable pour Dieu n’est assuré que sur le fondement de la résurrection du Seigneur Jésus Christ.

D’après The Lord is near
Musselman 2 (1989 – 1990)

 

Un avis sur « PLANTES, ARBRES ET ARBUSTES DE LA PAROLE DE DIEU »

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