CORONA 43
Le rideau d’entrée du tabernacle (Exode 26. 36)
Nous avons déjà considéré le rideau d’entrée du parvis. Il représentait par avance notre Seigneur Jésus-Christ qui S’est présenté sous plusieurs aspects : « Moi, je suis la porte ; si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé »… « Moi, je suis le bon berger » (Jean 10. 9 et 11). Autour du tabernacle se trouvait un espace assez vaste permettant le travail des sacrificateurs pour présenter à Dieu les divers sacrifices. À l’intérieur des tentures d’enceinte de ce lieu, appelé aussi la tente d’assignation (de rencontre), étaient disposés les principaux éléments concernant le culte rendu à l’Éternel. En premier lieu, l’autel d’airain, ensuite la cuve d’airain, et finalement le tabernacle, « un sanctuaire terrestre » (Héb. 9. 1 à 3).
Le tabernacle était divisé en deux parties : le lieu saint et le lieu très saint. Pour entrer dans le lieu saint, il fallait passer par le rideau. Ce dernier était supporté par cinq piliers en bois de sittim. Ce bois qui ne s’altère pas, recouvert d’or, est une belle image de la vie impérissable de Christ. Rappelons que si notre Seigneur est mort pour nos péchés, Il n’a pas connu la corruption (voir Ps. 16. 10) ; Il est ressuscité le troisième jour par la gloire du Père (Rom. 6. 4).
Les piliers font penser aux cinq écrivains qui ont transmis les épîtres du Nouveau Testament. Par la nouvelle naissance, ces hommes de Dieu possédaient la vie de Christ. Ils étaient devenus des hommes nouveaux et pouvaient tous dire comme Paul : « Christ vit en moi » (Gal. 2. 20). Chacun des piliers était recouvert d’or, ce métal précieux qui évoque la justice et la gloire de Dieu. Les apôtres étaient couverts de la robe de la justice, celle « qui est de Dieu » (És. 61. 10 ; Phil. 3. 9). Par la foi en Christ, chaque croyant est justifié gratuitement (Rom. 5. 1).
Les piliers étaient posés sur des bases d’airain. L’airain évoque la souffrance au travers de l’épreuve. Les sacrifices étaient brûlés sur l’autel d’airain, un alliage de métaux supportant un feu intense – image impressionnante de ce que notre Seigneur Jésus a connu sous le jugement de Dieu à cause de nos péchés. S’Il a souffert une fois pour les péchés à la croix (1 Pier. 3. 18), Il a aussi souffert de la part des hommes, « nous laissant un modèle » (1 Pier. 2. 21). Les apôtres marchant dans les pas de leur Maître ont connu la souffrance et même le martyre à cause de leur fidélité et de leur amour pour Jésus. Il en fut de même pour de nombreux disciples à travers les siècles. Pierre a écrit à ses frères et sœurs persécutés : « Bien-aimés, ne trouvez pas étrange le feu ardent qui est au milieu de vous, qui est venu sur vous… mais en tant que vous avez part aux souffrances de Christ, réjouissez-vous, afin qu’aussi, à la révélation de sa gloire, vous vous réjouissiez avec transport » (1 Pier. 4. 12 à 14). Les piliers servaient de support au rideau d’entrée de la maison de Dieu. Sans eux, le rideau n’aurait été d’aucune utilité. Les croyants sont appelés à témoigner des gloires de leur Seigneur ressuscité en étant le support du témoignage de Dieu dans ce monde. Jésus a dit à Ses disciples avant de les quitter : « Vous serez mes témoins à Jérusalem… et jusqu’au bout de la terre » (Act. 1. 8). L’Assemblée du Dieu Vivant est présentée comme « la colonne et le soutien de la vérité » (1 Tim. 3. 15).
Les piliers étaient coiffés au sommet d’un chapiteau d’or, image encourageante pour les disciples en face de la persécution, que celle de savoir qu’ils sont « bienheureux, car l’Esprit de gloire et de Dieu » repose sur eux (1 Pier. 4. 14). Grâce au Saint Esprit habitant en eux, leurs corps mortels connaîtront la victoire sur la mort physique par la résurrection (voir Rom. 8. 11).
Avec des corps glorifiés, tous ceux qui ont cru en Jésus Christ entreront dans la présence de leur grand Dieu Sauveur pour voir Sa gloire. Sans la foi au Fils de Dieu, sans la nouvelle naissance, sans l’Esprit de gloire de Dieu habitant en lui, aucun homme ne peut s’approcher de Dieu ! Plus que cela : « la colère de Dieu demeure sur lui » (Jean 3. 36). Le rideau d’entrée est comme le porteur d’une grande vérité, à savoir que l’on n’entre pas dans la présence de Dieu en tant que pécheur, on y entre lavé, sanctifié et justifié « au nom du Seigneur Jésus Christ et par l’Esprit de notre Dieu » (1 Cor. 6. 11).
Les quatre couleurs du rideau d’entrée nous parlent des gloires de notre Seigneur :
Le bleu présente l’Homme Christ-Jésus, venu du ciel, apportant la grâce et la vérité, dans un monde opposé à Dieu. Toutes Ses pensées, tous Ses gestes ont glorifié Son Dieu et Père. Il n’a pas commis de péché, Il ne l’a pas connu et il n’y en a point en Lui, mais Il s’est offert volontairement « comme offrande et sacrifice à Dieu en parfum de bonne odeur » (Éph. 5. 2).
La pourpre annonce Sa gloire royale. Celui que Dieu a couronné, sur la tête duquel « il y a plusieurs diadèmes », est le même que Celui qui a été couronné d’épines par les hommes. Il aura, lors de Son apparition en gloire, sur Son vêtement et sur Sa cuisse, un nom écrit : « Roi des rois et Seigneur des seigneurs » (Apoc. 19. 12 à 16).
L’écarlate évoque le sang de l’Agneau qui est vu sur le trône « comme immolé » (Apoc. 5. 6). Par Son sang Il a acheté pour Dieu de toute tribu, peuple, langue et nation, des hommes et des femmes, pour en faire des coparticipants à Sa gloire royale et à Son service de sacrificateur.
Le fin coton témoigne de la pureté du Fils de l’homme. Cette pureté sera sa marque lorsqu’Il apparaîtra avec un vêtement blanc comme la neige (Dan. 7. 9 et 13 ; Apoc. 1. 14). Mais Son vêtement sera aussi vu « teint dans le sang » (És. 63. 2 ; Apoc. 19. 13). Celui qui a été mort et qui est vivant est l’Homme destiné par Dieu « pour juger en justice la terre habitée toute entière » (Act. 17. 31). Solennelle pensée pour quiconque ne s’est pas repenti de ses péchés devant Dieu et attend encore pour saisir la main percée de Jésus. Mais le croyant qui entre dans la présence de Dieu pour L’adorer, contemple la gloire de son Sauveur, dans l’attente paisible de Son retour. L’Israélite qui s’approchait de l’autel pour offrir des sacrifices devait certainement regarder en direction du tabernacle et contempler la beauté de ce rideau fait « en ouvrage de brodeur » (Ex. 26. 37). Il devait anticiper la gloire des objets qui se trouvaient à l’intérieur. Aujourd’hui, les croyants par la foi contemplent « à face découverte la gloire du Seigneur » (2 Cor. 3. 18).

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