CORONA 42
Un regard jeté en arrière et l’autre dirigé en avant
Un changement d’année amène toujours une réflexion – que ce soit notre date d’anniversaire ou le passage du 31 décembre au 1er janvier : « Car les années s’écoulent dont on peut compter le nombre » (Job 16. 22). Le jour vient où tous, nous devrons quitter cette terre ; alors les années ne se compteront plus. Les enfants de Dieu seront réunis avec Celui qui vit éternellement, devant qui un jour est « comme mille ans, et mille ans comme un jour » (2 Pier. 3. 8). Nous ne saurions assez insister sur l’importance d’accepter le Seigneur Jésus comme son Sauveur personnel pendant qu’il en est temps, c’est-à-dire : aujourd’hui ! « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs » (Héb. 4. 7 ; Ps. 95. 7).
« Et souviens-toi de ton Créateur dans les jours de ta jeunesse, avant que soient venus les jours mauvais, et avant qu’arrivent les années dont tu diras : Je n’y prends point de plaisir » (Éccl. 12. 1). Le jour où nous nous reconnaissons pécheur, en acceptant le grand salut de Dieu en Jésus-Christ, nous choisissons la vie éternelle. Celui qui ne le fait pas demeure dans la mort et sous la condamnation et le jugement de Dieu. C’est dans le temps que Dieu nous a assigné sur la terre que nous devons choisir : « j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives » (Deut. 30. 19).
Le croyant peut dire, malgré les circonstances vécues dans le monde, malgré les guerres, les famines et la pandémie actuelle : « Tu couronnes l’année de ta bonté » (Ps. 65. 11) ; « tes compassions ne cessent pas ; elles sont nouvelles chaque matin ; grande est ta fidélité ! » (Lam. 3. 23). « L’Éternel est bon ; sa bonté demeure à toujours, et sa fidélité de génération en génération » (Ps. 100. 5). Le regard jeté sur le chemin parcouru par Jacob lui a donné l’occasion de magnifier la grâce de Dieu, ce Dieu qui avait été son berger depuis sa naissance jusqu’à ses derniers jours, « l’Ange qui m’a délivré de tout mal » (Gen. 48. 16). Un auteur chrétien a écrit un beau cantique :
2ème strophe
« Ah ! S’il est vrai que mes pieds ont laissé mille faux pas empreints sur la poussière ;
Sur mon sentier, si l’obstacle dressé a, trop souvent, ralenti ma carrière,
Combien de fois, au lieu de me punir, tes tendres soins, ta pitié qui déborde,
N’ont, dans mon cœur, laissé qu’un souvenir, le souvenir de ta miséricorde ! »
3ème strophe
« La sombre nuit pâlira désormais : demain le but apparaîtra sans voiles !
Le chemin monte, et vers les purs sommets semble déjà rejoindre les étoiles.
Là-haut, joyeux, dans l’immense avenir, j’exalterai ton amour qui déborde,
Car, dans le ciel, il n’est qu’un souvenir, le souvenir de ta miséricorde ! »
(Hymnes et Cantiques 209).
La deuxième strophe de ce cantique montre le regard évaluant le chemin parcouru, et la suivante nous place devant le regard de la foi, anticipant « la bienheureuse espérance » (Tite 2. 13), le retour de notre Seigneur, que « nous attendons avec patience » (Rom. 8. 25).
Pour affermir la foi, pour marcher avec plus d’assurance, il faut aussi se souvenir : « Souviens-toi de ce que l’Éternel, ton Dieu, a fait au Pharaon et à toute l’Égypte, de ces grandes épreuves que tes yeux ont vues, et des signes et des prodiges, et de la main forte et du bras étendu, par lesquels l’Éternel, ton Dieu, t’a fait sortir » (Deut. 7. 18 et 19).
C’est une déclaration de Dieu à Son peuple par Moïse, que nous pouvons faire nôtre : nous n’étions pas allés en Égypte, mais nous avons été esclaves de Satan, un plus grand adversaire que le Pharaon. Le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ « nous a délivrés du pouvoir des ténèbres, et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour » (Col. 1. 13). Quelle délivrance, quelle place élevée et de sécurité !
Il peut arriver, et malheureusement trop souvent, que nous reculions au lieu d’avancer, alors le Seigneur nous dit : « Souviens-toi donc d’où tu es déchu (tombé), et repens-toi, et fais les premières œuvres » (Apoc. 2. 5). Pour cela, il fallait que l’assemblée qui est à Éphèse revienne à son premier amour. À Sardes, il est écrit : « Souviens-toi donc comment tu as reçu et entendu, et garde, et repens-toi » (Apoc. 3. 3).
Nous aimons le Seigneur depuis notre conversion, nous avons reçu dans nos cœurs Sa Parole écrite qui, sous l’action du Saint Esprit, a transformé nos cœurs. Nombre d’entre nous ont eu le privilège d’assister à des réunions où la Parole est exposée avec droiture par des serviteurs qui ont un bon témoignage devant le Seigneur. Sommes-nous prêts à laisser l’Esprit Saint entretenir la flamme de nos affections pour Celui qui est mort à notre place, sur le bois maudit de la croix ?
L’apôtre Paul, arrivé au terme de son pèlerinage terrestre, désire affermir son cher enfant dans la foi, Timothée, et lui écrit : « Souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d’entre les morts, de la semence de David, selon mon évangile » (2 Tim. 2. 8). Il dirige les yeux de son compagnon d’œuvre sur un Christ victorieux, un Christ qui va bientôt apparaître pour établir Son règne de paix comme l’a prophétisé Ésaïe : « À l’accroissement de [son] empire, et à la paix, il n’y aura pas de fin, sur le trône de David et dans son royaume, pour l’établir et le soutenir en jugement et en justice, dès maintenant et à toujours » És. 9. 7).
Le prisonnier du Seigneur jette un regard en arrière : « j’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi » et un autre en avant : « désormais m’est réservée la couronne de justice ». Il sert « déjà de libation » se voyant comme sacrifié, c’est le douloureux présent. Il exhorte son enfant dans la foi : « Mais toi, sois sobre en toutes choses, endure les souffrances, fais l’œuvre d’un évangéliste, accomplis pleinement ton service » (2 Tim. 4. 5 à 8). À nous maintenant de poursuivre la course en fixant les yeux sur le but, sur Jésus, qui a dit : «Voici je viens bientôt ».
