CORONA 40

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CORONA 40

La cuve d’airain, était placée entre l’autel et la tente d’assignation (ou : de rencontre). Les sacrificateurs devaient s’y laver avant de pouvoir franchir le rideau d’entrée du tabernacle, cette demeure de Dieu – entièrement recouverte d’or à l’intérieur – qui était composée de deux chambres, séparées par le voile, et décrites comme le lieu saint et le lieu très-saint. Dans le lieu saint, les sacrificateurs entraient et sortaient constamment pour accomplir le service. Ils devaient laver leurs mains et leurs pieds à la cuve avant d’entrer dans la tente (Ex. 30. 18 et 19).
La cuve d’airain avait été faite « avec les miroirs des femmes qui s’attroupaient à l’entrée de la tente d’assignation » (Ex. 38. 18 et 19). Elles avaient eu à cœur le lieu de la demeure de la gloire de Dieu et s’étaient séparées de ce qu’elles appréciaient certainement pour se faire belles. À l’instar de ces femmes, sommes-nous prêts à abandonner certaines choses personnelles pour que le Seigneur s’en serve ?
Notre Seigneur Jésus, réuni avec Ses disciples pour une dernière Pâque, avant de souffrir, Se leva « du souper », mit de côté Ses vêtements et Se ceignit d’un linge. Il versa de l’eau dans un bassin, et il Se mit à laver les pieds de Ses disciples et à les essuyer avec le linge. Lui, le maître, prenait la place d’un serviteur. Pierre refusa tout d’abord ce lavage, mais Jésus lui dit : « Si je ne te lave pas [les pieds], tu n’as pas de part avec moi ». Pierre ne comprenait pas le geste du Seigneur mais, repris dans sa conscience, Pierre demanda que ses mains et sa tête soient également lavés. Jésus lui répondit : « Celui qui a tout le corps lavé n’a besoin que de se laver les pieds ; mais il est tout net » (Jean 13. 1 à 12).
Celui qui est né de nouveau, qui est sanctifié, a tout le corps lavé (voir : Héb. 10. 14). Mais il arrive trop souvent que le croyant pèche à cause de la chair qui est encore en lui. Il a ainsi souillé ses pieds dans le chemin. Le lavage des pieds n’est pas littéral pour nous aujourd’hui, il a une portée spirituelle. C’est un lavage d’eau « par la Parole » (Éph. 5. 26). C’est la prise de conscience, par la Parole de Dieu agissant dans le cœur, de souillures contractées, et la confession au Seigneur des fautes commises. « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité. » (1 Jean 1. 9).
De même que l’eau lave, ainsi la Parole nous lave et nous purifie. Lorsqu’un croyant tombe, au sens spirituel, sa communion avec le Seigneur est interrompue ; un nuage lui cache la lumière de Christ. Se rappelant ce que son Sauveur a subi pour le racheter, il revient à Lui, repentant, et connaît la paix de la restauration. Sa communion est rétablie avec Dieu. Le roi David a dû reconnaître son péché : « Je t’ai fait connaître mon péché » ; ensuite il a pu dire : « tu as pardonné l’iniquité de mon péché […] Tu es mon asile ; tu me gardes de détresse, tu m’entoures des chants de triomphe de la délivrance » (Ps. 32. 5 à 7). L’Éternel avait envoyé un prophète pour que David prenne conscience de son péché (2 Sam. 12). Pour nous c’est la Parole de Dieu écrite.

La cuve d’airain servait aux sacrificateurs seuls ! Nous croyants, disciples de Christ, nous pouvons en prendre instruction. L’apôtre Pierre, ce disciple qui, auparavant, avait refusé d’être lavé par le Seigneur, affirme très clairement que les croyants sont tous des sacrificateurs (voir 1 Pier. 2. 5). L’apôtre Jean, inspiré par le Seigneur, a écrit : « À celui qui nous aime, et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang ; et il nous a faits un royaume, des sacrificateurs pour son Dieu et Père » (Apoc. 1. 6). Comment pourrions-nous offrir des sacrifices de louanges, ce fruit des lèvres qui confessent le nom du Seigneur, et exercer la bienfaisance, sans nous être jugés devant Lui, sans une communion libre et heureuse avec Celui qui nous a aimés jusqu’à mourir pour nous ? Souvenons-nous que « Dieu prend plaisir à de tels sacrifices » (Héb. 13. 15 et 16).
Lorsque, réunis au nom du Seigneur, autour de Sa table, nous nous souvenons de Sa mort, il est de toute importance que nos cœurs soient en communion avec Lui. Si nos actes et nos pensées sont jugés à la lumière des Écritures, nous prendrons la Cène du Seigneur dignement (voir : 1 Cor. 11. 26 à 29). Une grande bénédiction en découlera pour l’ensemble, et le culte, rendu par plusieurs, glorifiera le Seigneur. Il faut souligner que l’Écriture ne dit pas qu’on doive s’abstenir de la Cène du Seigneur, mais se juger personnellement, et ensuite manger du pain et boire de la coupe (1 Cor. 11. 28). Voilà la grande signification du lavage à la cuve d’airain en rapport avec la cène dominicale : se juger soi-même à la lumière de la Parole, cette eau qui donne la vie, qui purifie et qui lave à jamais le pécheur (Jean 4. 14 ; Éph. 5. 26). À la cuve d’airain, « Moïse, et Aaron et ses fils, s’y lavèrent les mains et les pieds ; lorsqu’ils entraient dans la tente d’assignation, et qu’ils s’approchaient de l’autel, ils se lavaient, comme l’Éternel l’avait commandé à Moïse » (Ex. 40. 31 et 32).
Les pieds parlent de la marche dans ce monde, des endroits que nous fréquentons ; les mains, de nos actes qui découlent de nos pensées : haine ou amour ? Mal ou bien ? Ne pas se juger devant Dieu ne fait que retarder la restauration de l’âme. On s’affaiblit, on s’écarte du Berger et de Son troupeau. S’il en était ainsi, ne tardons pas à revenir au Bon Berger ! Il est toujours prêt à nous écouter, toujours compatissant pour nous dire : Je suis « mort pour tes péchés » (1 Cor. 15. 3) ; « Moi… je ne te condamne pas ; va, – dorénavant ne pèche plus » (Jean 8. 11).
Sommes-nous disposés à considérer le prix payé par notre Seigneur, pour abandonner toute vaine gloire, comme les femmes donnant leurs miroirs ? Sommes-nous prêts à prendre le linge de la grâce et l’eau de la Parole pour rafraîchir et laver les pieds fatigués de nos frères et de nos sœurs ? « Si donc moi, le Seigneur et le maître, j’ai lavé vos pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. » (Jean 13. 14). Suis-je prêt aussi à laisser mon frère ou ma sœur me laver les pieds ? Une telle attitude demande certainement beaucoup de grâce !
« Que rien ne se fasse par esprit de parti, ou par vaine gloire ; mais que, dans l’humilité, l’un estime l’autre supérieur à lui-même, chacun ne regardant pas à ce qui est à lui, mais chacun aussi à ce qui est aux autres » (Phil. 2. 3).