AFFRANCHIS DU PÉCHÉ ET ASSERVIS À DIEU

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AFFRANCHIS DU PÉCHÉ ET ASSERVIS À DIEU

 

 

Chers frères et sœurs, bienvenue sur edification.bible. Dans sa grâce Dieu nous a donné les Écritures pour nous édifier.

Aujourd’hui nous allons parler de délivrance et de servitude, ou plutôt de servitude et de la délivrance, suivie d’un nouvel état où nous devenons de nouveaux serviteurs, mais cette fois d’un autre maître.
Lisons pour commencer dans l’épître aux Romains au chapitre 6 :
« … sachant ceci, que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit annulé, pour que nous ne servions plus le péché. Car celui qui est mort est justifié du péché.
Or si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, sachant que Christ, ayant été ressuscité d’entre les morts, ne meurt plus ; la mort ne domine plus sur lui. Car en ce qu’il est mort, il est mort une fois pour toutes au péché ; mais en ce qu’il vit, il vit à Dieu. De même vous aussi, tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le christ Jésus.
Que le péché donc ne règne point dans votre corps mortel pour que vous obéissiez aux convoitises de celui-ci ; et ne livrez pas vos membres au péché comme instruments d’iniquité, mais livrez-vous vous-mêmes à Dieu, comme d’entre les morts étant faits vivants, — et vos membres à Dieu, comme instruments de justice. Car le péché ne dominera pas sur vous, parce que vous n’êtes pas sous la loi, mais sous la grâce.
Quoi donc ! pécherions-nous, parce que nous ne sommes pas sous la loi, mais sous la grâce ? — Qu’ainsi n’advienne ! Ne savez-vous pas qu’à quiconque vous vous livrez vous-mêmes comme esclaves pour obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché pour la mort, soit de l’obéissance pour la justice. Or grâces à Dieu de ce que vous étiez esclaves du péché, mais de ce que ensuite vous avez obéi de cœur à la forme de doctrine dans laquelle vous avez été instruits. Mais ayant été affranchis du péché, vous avez été asservis à la justice (je parle à la façon des hommes, à cause de l’infirmité de votre chair).
Car ainsi que vous avez livré vos membres comme esclaves à l’impureté et à l’iniquité pour l’iniquité, ainsi livrez maintenant vos membres comme esclaves à la justice pour la sainteté.
Car lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l’égard de la justice. Quel fruit donc aviez-vous alors des choses dont maintenant vous avez honte ? car la fin de ces choses est la mort. — Mais maintenant, ayant été affranchis du péché et asservis à Dieu, vous avez votre fruit dans la sainteté et pour fin la vie éternelle. Car les gages du péché, c’est la mort ; mais le don de grâce de Dieu, c’est la vie éternelle dans le christ Jésus, notre Seigneur » (v. 6 à 23).

Je relis le verset 22 : « Mais maintenant, ayant été affranchis du péché et asservis à Dieu, vous avez votre fruit dans la sainteté et pour fin la vie éternelle ». C’est un passage de la Parole (comme tous les autres) d’une richesse insondable, et nous n’aborderons qu’un aspect ou l’autre aujourd’hui.
Tous les hommes, sans exception, sont esclaves. De nature tous les hommes sont esclaves. Dans l’antiquité, il y avait deux sortes d’esclaves : il y avait les esclaves de naissance, donc qui venaient au monde dans une famille d’esclaves, au service d’un maître ; et il y avait une deuxième sorte d’esclaves  ceux qui possédaient une certaine dignité, une certaine liberté et qui, à la suite d’une bataille perdue, étaient faits captifs par l’ennemi et devenaient donc les esclaves de l’ennemi.
En ce qui nous concerne, tous les hommes, sans exception, sont esclaves de naissance, esclaves du péché, car notre nature adamique n’a pas d’autre maître que cette racine de mal qui est en nous dès le jour de notre naissance physique. Et dans cette nature adamique, cette nature pécheresse qui est en nous, il n’y a absolument rien qui plaise à Dieu. Toutes ses œuvres, toutes ses actions, sont inimitié contre Dieu.
Avant d’être né de nouveau, il est impossible de faire autre chose que de pécher, de faire ce que cette chair, ce péché, cette racine de mal qui est en nous, nous pousse à faire. Il n’y a pas d’autre solution puisque c’est la seule source de nos actions.
Soit dit en passant, c’est bien là une preuve qu’il n’est pas possible d’obtenir la faveur de Dieu – et donc le salut de l’âme – en faisant des bonnes œuvres, avant d’être né de nouveau puisque, avec quelle nature allons-nous faire des bonnes œuvres tant que nous ne sommes pas nés de nouveau ? Ce sera forcément la nature charnelle, la nature pécheresse. Et comme rien de ce que la chair produit ne plaît à Dieu, Dieu ne pourra pas nous donner Sa clémence sur la base d’œuvres accomplies par la chair, par le vieil homme.
Nous sommes foncièrement mauvais par notre nature adamique, cette nature qui s’est propagée depuis la chute d’Adam à toute l’humanité, à tous les hommes. Ce que nous pensons, ou ce que nous sommes à l’intérieur de notre cœur par nature, est bien pire que ce que nous pouvons faire. Certaines personnes pourront dire : « Oui, mais moi je ne fais pas de mal, je n’ai tué personne, je n’ai pas volé, je n’ai frappé personne, je travaille honnêtement, je prends soin de ma famille ». Mais ce qu’il y a dans le cœur, déjà d’avoir rejeté Christ et de l’avoir crucifié dans son cœur, c’est une offense et c’est un péché. C’est là où l’on voit la racine du mal et de la rébellion contre Dieu.
Ce fait d’être esclave du péché n’est pas une théorie lointaine. Nous avons tous été mis au monde avec cette nature pécheresse. Nous avons tous connu, avant notre nouvelle naissance (pour ceux qui sont nés de nouveau) cette chair qui agit en nous et qui nous rend malheureux et dont les œuvres, ces péchés, mènent à la perdition. Nous sommes tous venus au monde ainsi, et c’est valable également pour nos propres enfants, dans nos propres maisons.
Ces enfants que Dieu nous confie, qui viennent au monde, sont pécheurs par nature, et ils grandissent jusqu’au jour où ils se repentent de leur était misérable, où ils se tournent vers Dieu. Ils reçoivent alors la grâce et sont nés de nouveau. Jusqu’alors, ce sont des esclaves du péché également. Mais ils ont le privilège d’avoir des parents qui ont été délivrés du moi, des parents qui marchent en nouveauté de vie, au service du Seigneur, des parents qui connaissent la solution et qui ont fait l’expérience et compris la signification, la portée concrète du baptême pour Christ.
Je ne parle pas spécifiquement du passage par l’eau du baptême, mais de la réalité que représente Romains 6. 4 dans l’âme de ceux qui sont délivrés de l’emprise totale de la chair à partir de la nouvelle naissance. « Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême, pour la mort, afin que comme Christ a été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, ainsi nous aussi nous marchions en nouveauté de vie ».
Et je relis Rom. 6. 6 : « sachant ceci, que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit annulé, pour que nous ne servions plus le péché ». Donc, jusqu’à ce que nous recevions la délivrance en Jésus Christ, celle qu’Il nous offre par grâce, par la foi et sur la base de l’œuvre qu’Il a accomplie à la croix, nous n’avions qu’un seul maître. C’était le péché, la racine de mal qui est en nous.
Après la nouvelle naissance, après avoir reçu ce nouvel homme, cette nouvelle création de Dieu qu’en est-il de quiconque croit et de quiconque reçoit le salut ? Combien de maîtres a-t-il ? Un racheté, né de nouveau, possède deux natures mais un seul maître. Ce n’est plus le même maître qu’auparavant, ce n’est pas un maître fâcheux qui veut nous détruire mais c’est un Maître bon et débonnaire, c’est Dieu lui-même.
Aucun esclave n’est tenu d’être soumis à deux maîtres. La Parole est claire. Nous l’avons lu dans Romains 6 : ayant été affranchis du péché, nous sommes maintenant asservis à Dieu, libérés du péché, devenus serviteurs de Dieu. En effet il n’est pas possible de servir Dieu tant que nous sommes esclaves du péché, tant que nous continuons à obéir au péché dans notre vie.
La délivrance et l’affranchissement sont deux mots différents mais ils désignent la même réalité. Affranchissement égale délivrance, c’est la même chose. Certains chrétiens, certains rachetés, prennent un temps plus ou moins long pour comprendre l’ampleur de la pleine délivrance que nous avons reçue avec le salut de l’âme.
Le salut de l’âme est un grand sujet. Il nous est parlé dans la Parole de Dieu d’un si grand salut que nous avons reçu (Héb 2. 3). Il a de nombreux aspects. Beaucoup de chrétiens, de rachetés, sont contents et heureux de savoir que leurs péchés, leurs actions mauvaises, sont pardonnés devant Dieu. Mais il leur faut du temps pour comprendre qu’ils ont aussi été délivrés de l’emprise de la chair, du péché, de la racine de ces mauvaises actions, dans leur vie depuis le premier jour de leur salut. Ce n’est pas l’affranchissement qui prend du temps, car l’affranchissement, c’est le travail de Dieu, c’est le don de Dieu et Dieu nous offre tout en abondance. Tout est complet dans ce que Dieu nous donne.

Une fois que nous avons accepté le plein évangile, nous recevons le plein salut, qui a beaucoup d’aspects y compris la pleine délivrance. Ce qui prend du temps c’est notre compréhension de la réalité et des effets de cette délivrance dans notre vie pratique. Nous ne comprenons pas la délivrance que nous avons reçue sur la base de l’œuvre de Christ. Nous avons compris que nos péchés sont pardonnés. Nous n’avons pas encore compris que nous sommes morts au péché, morts à la racine de mal qui est en nous. Et nous luttons, nous nous débattons contre la chair sans faire usage pleinement de ce qui est déjà à notre disposition depuis le jour de notre conversion, depuis le jour de notre nouvelle naissance, depuis le jour où ce nouvel homme a été créé en nous, ce nouvel homme qui n’est pas soumis au péché, mais qui est soumis uniquement à Jésus Christ.
Je dois apprendre que je suis mort au monde et vivant pour Christ. Il ne m’est pas possible de servir Dieu et de servir Christ par ma propre volonté. Nous sommes libérés de l’emprise inévitable et systématique de la chair. Nous sommes libérés de ces choses, mais nous ne sommes pas laissés à nous-mêmes. En effet nous sommes désormais asservis à Dieu. Nous sommes esclaves de Jésus Christ, nous avons été achetés à prix. C’est ce que 1 Cor. 6. 20 nous dit, « achetés à prix ».
Le prix que le Seigneur Jésus a payé, c’est Son propre sang. Il a payé le prix fort pour nous acquérir, pour nous libérer, pour nous arracher au péché et nous acquérir pour Lui-même. Nous sommes libres du péché, nous appartenons au Seigneur Jésus. « Christ nous a placés dans la liberté en nous affranchissant » (Gal. 5. 1).
Alors nous qui appartenons à Christ, nous sommes désormais à la fois libres et esclaves, esclaves de Jésus Christ. Quel bonheur d’être esclave d’un si bon Maître ! D’un point de vue pratique, c’est précisément quand nous acceptons consciemment d’être esclaves du Seigneur Jésus que nous sommes alors débarrassés du moi, que nous arrêtons de tourner en rond, et que nous sommes libérés d’un joug qui nous pèse. Alors nous devenons heureux dans la vie. Nous voyons enfin le Seigneur au milieu de tous les aspects de notre vie pratique et nous avons le désir de Le servir.
C’est une source de joie de regarder à Lui. Il est la source de toute bénédiction, Il est la source de tout bonheur. Et alors on s’en remet à Lui. Pensons au serviteur, dans l’Ancien Testament, qui a dit « J’aime mon maître, ma femme et mes enfants, je ne veux pas sortir libre » (Exode 21. 5), je suis attaché à mon maître.

Notons maintenant qu’un esclave du péché qui, par grâce est devenu esclave de Dieu, continue à travailler. Un racheté du Seigneur, un esclave du Seigneur, un serviteur du Seigneur, continue à travailler en sachant qu’aucun résultat ne subsiste des œuvres de la chair. A la différence que, lorsqu’il était esclave du péché, son travail était dégradant. Il s’agissait des œuvres de la chair, des œuvres égoïstes : « tout pour moi, tout pour mon propre ventre, pour ma propre gloire ». Alors qu’aujourd’hui un esclave de Dieu, un esclave du Seigneur, fait un travail utile, utile aux hommes, et un travail qui honore Dieu, un travail qui a une valeur éternelle.

Maintenant que nous avons établi que nous ne sommes plus esclaves du péché, mais esclaves du Seigneur, nous pouvons définir ce qu’un esclave est véritablement. Un esclave dépend en toutes choses de son maître, un esclave obéit, et il est fidèle à son maître. Il respecte ce que son maître dit. La parole de son maître a toute sa valeur et toute son autorité pour lui. Il se soumet.
Un esclave n’a pas de volonté propre à faire valoir. Un esclave reste humble, un esclave du Seigneur – comme nous le sommes tous – est soumis à Christ. C’est une soumission de cœur au Seigneur, à Celui qui nous a aimés. Un esclave du Seigneur, c’est quelqu’un qui comprend et qui dit positivement : « les commandements de mon Maître ne sont pas pénibles ».
Oui, la clé du bonheur c’est de nous remettre totalement au Seigneur sans rien retenir pour soi-même. Oui, la vie du racheté, c’est tout pour le Seigneur. Il n’est pas prévu autrement dans les Écritures. Comme l’apôtre Paul le disait : « pour moi, vivre c’est Christ » (Phil. 1. 21). Jésus Christ, mon tout, ma vie. Il est notre délivrance, Il est également le parfait exemple, Il est le serviteur parfait de Dieu sur la terre.

Lisons un passage dans Mat. 20. 28. Là il nous est dit : « le fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour plusieurs ». Un autre passage dans l’épître aux Philippiens au chapitre 2 dit :
« le christ Jésus, lequel, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu, mais s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; et, étant trouvé en figure comme un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes, et terrestres, et infernaux, et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père » (v. 6 à 11).
Le Seigneur Jésus s’est anéanti Lui-même, Il a pris la forme d’esclave pour venir sur cette terre. Bien sûr, le Seigneur Jésus, en tant qu’homme, n’a pas eu besoin d’être affranchi du péché, car il n’y avait pas en Lui de nature pécheresse. La Parole nous dit qu’Il n’a pas connu le péché, qu’Il n’a pas commis de péché, qu’en Lui il n’y a pas de péché.
Quelle beauté que celle de Jésus Christ, l’homme sans péché ! Il est le parfait serviteur de Dieu et des hommes, l’Homme parfait qui dit en Gethsémané : « que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui soit faite » (Luc 22. 42).
Quel dévouement, quel renoncement de la part de notre Seigneur Jésus, de Celui qui aime notre âme à tel point qu’Il a donné sa vie en sacrifice sur la croix pour nous servir, pour être à notre service et pour nous acquérir un si grand salut, une si grande délivrance. Il est Celui en qui Dieu a trouvé son plaisir.

Aujourd’hui encore Dieu trouve du plaisir en ceux qui sont rachetés pour Le servir avec dévouement dans ce monde à la suite de leur Maître, du Maître qui les aime, du Maître qui les a rachetés pour Lui-même. Alors nous avons reçu  – nous qui sommes délivrés et qui sommes rachetés – nous avons reçu des ressources divines pour le faire, pour servir le Seigneur Jésus et pour servir Dieu dans ce monde.
Notre délivrance de la nature pécheresse est gagnée en Jésus Christ, autrement dit en Celui qui était pur et sans nature pécheresse. A la nouvelle naissance Dieu crée en nous le nouvel homme à l’image de Jésus Christ. Nous sommes rendus capables de participer de la nature divine d’une manière pratique par ce nouvel homme, et par l’Esprit Saint qui nous a été donné, et cela malgré notre grande faiblesse encore aujourd’hui tant que nous sommes sur la terre.

Pour conclure, disons que nous ne sommes pas seulement des esclaves du Seigneur. Nous sommes aussi rachetés en tant que fils, en tant qu’héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ. Nous sommes des esclaves et nous allons bientôt hériter, nous allons bientôt entrer dans la gloire du ciel pour l’éternité autour de Christ. Quelle beauté, quelle perspective, quelle espérance vivante ! Et nous désirons entendre bientôt : « Bien, bon et fidèle esclave ; tu as été fidèle en peu de chose… entre dans la joie de ton maître » (Mat. 25. 21).

D’après edification.bible décembre 2020