L’HIVER VIENT

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Et le roi était assis dans la maison d’hiver, au neuvième mois ; et le brasier brûlait devant lui. Jér. 36. 22.

L’HIVER VIENT (1) LA BIBLE REJETÉE

L’automne, dans l’hémisphère Nord, est une saison paisible, très belle aussi, avec les arbres habillés d’orange, de jaune et de rouge. Mais les feuilles tombent ensuite, les arbres sont dénudés, le sol gelé – tout est gris et mort. L’automne, si joli qu’il puisse être, indique que l’hiver vient.
La saison d’hiver, dans l’Écriture, a souvent un sens de temps de départ, de dénuement, et d’apostasie du peuple de Dieu.
Le prophète Jérémie avait fidèlement averti le peuple du jugement qui allait venir – les Babyloniens arrivaient – le peuple devait se repentir et se soumettre à la volonté de Dieu. Cependant, ils n’écoutèrent pas, et l’élite de Jérusalem en particulier.
Le roi Jéhoïakim montra son mépris pour les prophéties de Jérémie en coupant avec un canif le rouleau qui les contenait, et en jetant les morceaux dans le feu. Il est significatif que cet incident se soit produit dans la maison d’hiver. Quelle audace de penser que la Parole de Dieu pouvait être détruite de cette manière ! Dieu donna à nouveau la prophétie à Jérémie : « Prends-toi encore un autre rouleau, et écris-y toutes les premières paroles » (Jér. 36. 28). La Parole de Dieu ne peut pas être détruite ou brisée – ce que Dieu a dit arrivera certainement (Mat. 24. 35 ; És. 40. 8). 2600 ans plus tard, nous avons encore le livre de Jérémie dans nos mains, mais où est Jéhoïakim ?
Cet acte de Jéhoïakim est encore plus solennel, parce que, dans la Loi, il était commandé au roi d’Israël de faire une copie des Écritures, de la lire et de lui obéir (Deut. 17. 18 et 19). Cette action du roi, dans le livre de Jérémie, est une image de ce qui arrivera : le rejet de la Parole de Dieu par ceux qui devraient avoir plus de connaissance. Malgré cela, lorsque des conditions hivernales dominent, la Parole de Dieu est une précieuse ressource pour le croyant fidèle.

Empresse-toi de venir avant l’hiver. 2 Tim. 4. 21.

L’HIVER VIENT (2) ABANDON DE LA FOI

L’apôtre Paul a écrit sa deuxième épître à Timothée à l’automne de l’An 67 (il a subi le martyre au début de l’année suivante). Il demandait à Timothée de venir et de lui apporter « le manteau que j’ai laissé en Troade chez Carpus », en même temps que des livres et des parchemins (4. 13). Il devait faire froid dans sa cellule, l’hiver allait arriver, et il avait besoin d’un peu de chaleur pendant qu’il étudiait et écrivait.
Paul indique dans son épître qu’il y aurait un abandon général de la foi dans les « derniers jours », qui se terminerait par une grande apostasie (2 Tim 3. 1, 4. 3 ; cf. 2 Thess. 2. 3 à 12). Des conditions hivernales s’établiront dans l’Église « car il y aura un temps où ils ne supporteront pas le sain enseignement » (2 Tim. 4. 3). A la fin de l’épître Paul exhorte le fidèle Timothée à « venir avant l’hiver ».
Ceux qui ont du discernement sont conscients que ce que Paul annonçait prophétiquement en 2 Timothée approche rapidement, si cela n’est pas déjà là – L’hiver vient. A ce point de vue, que pouvons-nous apprendre de Paul pour notre sentier ? Paul met devant nous trois choses importantes.
1) La vérité de la résurrection de Christ : Souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d’entre les morts » (ch. 2. 8). Quand nous voyons le triste état de toutes choses, nous pouvons demander : – A quoi sert-il de poursuivre dans l’œuvre ? – Mais notre labeur n’est jamais en vain dans le Seigneur parce que le Seigneur est ressuscité (1 Cor. 15. 58). 2) – La séparation du mal dans la « grande maison » (2. 19-22). L’évangélisation est rapidement devenu un simple mouvement politique mélangé au monde. Cependant nous pouvons encore trouver ceux qui « invoquent le Seigneur d’un cœur pur ».
3) « Prêche la Parole » (ch. 4. 2). Nous avons besoin de déclarer la vérité de Dieu. Nous devons prêcher sans crainte et sans flatterie, comme Ézéchiel en ses jours « soit qu’ils écoutent, soit qu’ils n’en fassent rien » (Éz. 2. 5). La Parole de Dieu est la ressource pour les enfants de Dieu dans les conditions hivernales (2 Tim. 3. 14-17).

Or la fête de la Dédicace se célébrait à Jérusalem, et c’était en hiver. Jean 10. 22.

L’HIVER VIENT (3) LE REJET DE CHRIST

La fête de la Dédicace, connue aussi comme le Festival des lumières, ou Hannukah, et un jour de congé juif traditionnel, qui se trouve en décembre sur notre calendrier. Elle date de la période de la domination grecque sur la Judée, et n’est pas une des fêtes commandées par l’Éternel (cf. Lév. 23). Le Seigneur Jésus est allé à Jérusalem pendant cette fête et s’est promené dans le temple, au portique de Salomon.
Dans l’évangile de Jean nous trouvons des conditions d’apostasie dans le peuple de Dieu professant. Les conducteurs religieux juifs à Jérusalem cherchaient à tuer le Seigneur Jésus. Ils lui demandèrent : « Jusqu’à quand tiens-tu notre âme en suspens ? Si toi tu es le Christ, dis-le nous franchement ». Le Seigneur se réfère à ses paroles et à ses œuvres, mais ils cherchent encore à le lapider (Jean 10. 22 à 42). Bien qu’il ait accompli de nombreux signes, ils ne croyaient cependant pas en lui. Il est à remarquer que cela se passait pendant que le Seigneur marchait dans le portique de Salomon, et que c’était en hiver. Des conditions hivernales étaient venues sur le peuple d’Israël. Qu’il est solennel de voir que le Seigneur a dû s’en aller et se cacher de devant eux (Jean 12. 36 et 37) !
L’état d’incrédulité que l’on voit ici parmi les Juifs se voit aussi de nos jours. Devrions-nous nous en étonner ? – Les hommes ne dépensent pas autant d’énergie pour réfuter des mythes. Dans ce qu’un autre a appelé « l’esprit d’examen », l’auteur remarque avec raison : – Les hommes résistent parce que c’est la vérité. Si cela ne touchait pas leur conscience, ils ne se donneraient pas autant de peine pour s’en débarrasser et le contredire (J.N.D.). Mais ce que Jésus Christ a dit aux Juifs est vrai pour nous aussi : « L’Écriture ne peut être anéantie » (Jean 10. 35). La « parole du Christ » (Col. 3. 16) est un roc solide et un sûr abri dans les conditions hivernales.

Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens ! Car voici, l’hiver est passé. Cant. 2. 10 et 11

L’HIVER VIENT (4) L’HIVER NE DURERA PAS TOUJOURS, CHRIST VIENT

La chose merveilleuse, quant à l’hiver, c’est qu’il ne dure pas toujours. Au chapitre 2 du Cantique des cantiques, on entend la voix du bien-aimé : « Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens ! ». A la venue du Seigneur, l’hiver sera passé. Christ viendra d’abord pour enlever son Église, pour l’enlèvement et, après une période de tribulations, au cours de laquelle un résidu d’Israël sera sauvé et délivré, Christ apparaîtra en puissance et en gloire.
Cela inaugurera le règne millénial glorieux de Christ : « le temps du rétablissement de toutes choses » (Act. 3. 21). En vérité, « les fleurs apparaissent sur la terre, la saison des chants est arrivée », ce sera ce que notre pauvre vieux monde connaîtra, une expérience nouvelle et merveilleuse. Nous lisons que « Le figuier embaume ses figues d’hiver, et les vignes en fleur exhalent leur parfum » (Cant. 2. 12 et 13). C’est une image magnifique du renouveau d’Israël dont le résultat sera la joie milléniale remplissant la terre.
Les vignes, bien sûr, sont inactives en hiver ; au printemps elles préparent leur fruit. Souvent, des conditions sévères produisent le fruit le plus doux. Il y a aussi des raisins d’hiver qui produisent un « vin de glace » très doux. La saison d’hiver peut être dure, avec son froid, sa stérilité, son ciel gris, ses vents cinglants. Ce n’est pas seulement le cas du point de vue prophétique, mais aussi dans notre vie personnelle. Nous pouvons passer par des temps d’épreuve ; les choses peuvent paraître sombres, sans qu’on en voie la fin. Une stérilité spirituelle et un cœur refroidi peuvent aussi nous affliger par moments, mais un fruit doux en résultera. Prenez courage, l’hiver ne durera pas toujours. Le Seigneur Lui-même viendra pour nous, et la « saison des chants » arrivera (1 Thess. 4. 13 à 17 ; Cant. 2. 12).

D’après The Lord is near octobre et novembre 2020
B. Reynolds