LEÇONS DE NOÉ ET DE L’ARCHE EN PÉRIODE DE CONFINEMENT
Nous ressentons tous que les restrictions sont devenues de nouveau plus grandes pour nous. On n’est pas encore dans un confinement complet, mais on a déjà des restrictions pour nos réunions d’assemblée, notamment les réunions du soir en France. C’est devenu difficile. Nous sommes reconnaissants que le Seigneur nous les ait maintenues jusque-là.
Nous chantons parfois dans un cantique :
Dans tes bras éternels, Dieu Fort d’éternité,
Tu nous tiens à l’abri du vent, de la tempête ;
Car nous t’appartenons et tu nous as été,
Dieu Sauveur, d’âge en âge une haute retraite.
On voit les monts altiers trembler et s’écrouler,
Le flot impétueux, qui mugit et qui gronde,
Briser son frein puissant – rien ne peut ébranler
Le cœur humble et soumis qui sur toi seul se fonde.
N’as-tu pas dit, Seigneur, que tu ne changes pas ?
Ta Parole certaine, éternelle, immuable,
Soutien de notre vie et lampe de nos pas,
Quand tout croule ici-bas, demeure inébranlable.
Je voulais commencer avec ce cantique qui décrit bien le temps que nous traversons, un temps difficile, mais nous savons que nous ne traversons pas un tel temps seuls, nous avons la Parole de Dieu et avant tout notre Dieu est là pour nous soutenir, nous diriger, et nous sommes reconnaissants pour cela.
Donc le sujet c’est : « Leçons de Noé et de l’arche en période de confinement ». Nous savons bien que pour Noé, dans l’arche, c’était un confinement complet qui a duré plus d’une année. Pour nous, nous ne savons pas ce que l’avenir nous réserve. Le Seigneur le sait. Il y a bien des choses que nous pouvons apprendre de Noé et de ce qu’il a vécu.
Nous désirons maintenant lire dans la Parole de Dieu quelques portions, et tout d’abord en Genèse 6.
« Mais Noé trouva grâce aux yeux de l’Éternel. Ce sont ici les générations de Noé : Noé était un homme juste ; il était parfait parmi ceux de son temps ; Noé marchait avec Dieu » (v. 8 et 9).
« Et Dieu dit à Noé : La fin de toute chair est venue devant moi, car la terre est pleine de violence à cause d’eux ; et voici, je vais les détruire avec la terre. Fais-toi une arche de bois de gopher (peut-être cèdre ou cyprès retravaillé). Tu feras l’arche avec des loges, et tu l’enduiras de poix en dedans et en dehors. Et c’est ainsi que tu la feras : la longueur de l’arche sera de trois cents coudées, sa largeur de cinquante coudées, et sa hauteur de trente coudées.
Tu feras un jour à l’arche, et tu l’achèveras en lui donnant une coudée d’en haut ; et tu placeras la porte de l’arche sur son côté ; tu y feras un étage inférieur, un second, et un troisième. Et moi, voici, je fais venir le déluge d’eaux sur la terre, pour détruire de dessous les cieux toute chair en laquelle il y a esprit de vie ; tout ce qui est sur la terre expirera. Et j’établis mon alliance avec toi, et tu entreras dans l’arche, toi, et tes fils et ta femme et les femmes de tes fils avec toi » (v. 13 à 18).
C’est le début de cette histoire de Noé dont nous avons lu quelque chose. En effet, le temps de Noé est une période d’actualité. Peut-être que cela nous étonne, mais je veux vous montrer tout de suite pourquoi c’est d’actualité.
Le Seigneur Lui-même dans Son discours prophétique à Ses disciples, a comparé les jours de Son retour en gloire et le temps qui le précède avec les jours de Noé. Nous désirons lire juste un verset dans Matthieu au chapitre 24 : « Mais comme ont été les jours de Noé, ainsi sera aussi la venue du Fils de l’homme » (v. 37).
C’est là une comparaison entre les jours de Noé et les jours du Fils de l’homme, c’est-à-dire les jours qui précèdent le retour du Seigneur en gloire. Nous ressentons tous que le retour du Seigneur est proche. Même dans le monde, on remarque cela : que les choses se dégradent, et bien sûr, avec la pandémie, nous ressentons particulièrement que les choses changent, que ce n’est pas comme avant. Nous ne savons pas encore comment les choses se réaliseront, mais une chose est certaine : le Seigneur va venir bientôt, Son retour est proche.
Pour nous qui appartenons au Seigneur Jésus, c’est un sujet de reconnaissance de savoir que le Seigneur vient pour nous introduire dans la gloire.
Pour ce monde, nous savons que le retour du Seigneur Jésus pour nous chercher, met fin au temps de la grâce, et que, après cela viennent les jugements. Les jugements qui viennent sur cette terre sont en effet beaucoup plus graves que tout ce que la terre a connu jusqu’ici. En effet la terre doit être purifiée avant que le Seigneur puisse établir Son règne. Le déluge nous parle aussi des jugements qui viennent sur cette terre.
Noé est un homme juste qui a trouvé grâce aux yeux de l’Éternel. Comme nous l’avons lu, il a marché avec Dieu. Quel témoignage Dieu a rendu à Noé ! C’est vraiment quelque chose d’encourageant aussi pour nous, de marcher avec le Seigneur dans un temps difficile, d’être trouvés comme ceux qui marchent avec Lui et qui sont des témoins pour Lui.
De Noé nous lisons en 2 Pierre 2 qu’il a été un « prédicateur de justice » (v. 5), de la justice dans ce sens que Noé avait reçu cette révélation de Dieu : Il allait amener le déluge, ce jugement. Donc Noé a agi comme Dieu le lui avait dit. Il a construit l’arche pour lui et pour sa maison, pour être sauvés, pour traverser ce temps difficile. Mais quand il a construit cette arche, cela a duré pendant une longue période. On peut bien le conclure d’après le v. 3 de Genèse 6 où nous lisons : « cent vingt ans ». C’était la période indiquée à Noé, et peut-être que cette période était nécessaire pour construire l’arche. En tous cas, pendant cette période, il était prédicateur de justice, du juste jugement de Dieu qui va venir.
On a dit que chaque planche pour fabriquer l’arche était ainsi un témoignage qu’il a rendu. Cela nous encourage tout d’abord
– à être des témoins fidèles pour Dieu dans le temps que nous traversons, où nous réalisons que le retour du Seigneur est proche et que les jugements vont venir,
– et être ceux qui donnent encore un message d’avertissement et qui sont des témoins fidèles pour le Seigneur.
L’arche que Noé a dû construire était vraiment un type merveilleux du Seigneur Jésus Lui-même et de l’œuvre qu’Il a accomplie sur la croix, qui est le moyen du salut de ceux qui lui appartiennent. Noé a été sauvé par l’arche et ainsi amené, sain et sauf, sur une terre purifiée. Et nous, nous sommes sauvés par le Seigneur Jésus et par Son œuvre.
Ce lien est clairement mis en évidence dans la 1ère épître de Pierre, et sans entrer dans les détails j’aimerais quand même mentionner ce verset :
« dans les jours de Noé, tandis que l’arche se construisait, dans laquelle un petit nombre, savoir huit personnes, furent sauvées à travers l’eau ; or cet anti-type vous sauve aussi maintenant, c’est-à-dire le baptême, non le dépouillement de la saleté de la chair, mais la demande à Dieu d’une bonne conscience, par la résurrection de Jésus Christ » (3. 20 et 21).
Je ne veux pas entrer dans les détails de ce verset, mais ce qui nous sauve, bien sûr, c’est le Seigneur Jésus, Son œuvre accomplie sur la croix dont nous parle aussi le v. 18 de ce chapitre. Le type de cela est le baptême qui nous parle de la mort de Christ, et le type même du baptême, c’est l’arche. La réalité, c’est l’œuvre du Seigneur Jésus accomplie sur la croix, le moyen de notre salut. L’arche est un type de cela, et l’anti type (ce dont le déluge et l’arche est le type), comme nous le lisons ici, c’est le baptême, une illustration donc de l’œuvre du Seigneur Jésus, de Sa mort qui est le moyen de notre salut.
Regardons maintenant les détails qui le concernent dans la Genèse au chapitre 6.
C’est bien instructif parce que, en rapport avec l’arche nous lisons au v. 14 qu’elle était faite de bois de gopher. Et ensuite nous lisons : « tu l’enduiras de poix en dedans et en dehors ». Le bois dont l’arche était faite est mentionné, c’était du bois de gopher. Quand nous lisons cela, nous pouvons penser que pour devenir notre Sauveur, le Seigneur Jésus a dû devenir homme. Son humanité est illustrée en rapport avec le bois de gopher, un type similaire à l’arche (coffre) dans le tabernacle. Elle était faite de bois de sittim recouvert d’or. Le bois de sittim nous parle aussi de Son humanité, comme l’or nous parle de Sa divinité. Ici le bois de gopher nous parle de l’humanité du Seigneur Jésus. Il a dû devenir homme pour devenir notre Sauveur.
Nous lisons cela, on n’a pas tellement besoin de le confirmer, mais je le fais quand même : dans l’épitre aux Hébreux, l’écrivain dit : « Puisque les enfants ont eu part au sang et à la chair, lui aussi semblablement y a participé » (2. 14). Donc le Seigneur est devenu homme pour devenir notre Sauveur. Mais cela n’était pas suffisant pour nous sauver. Il fallait que le Seigneur meure. Sa mort expiatoire sur la croix était nécessaire.
Il est intéressant qu’en rapport avec l’arche, nous lisons que l’arche, qui était faite de ce bois de gopher, a dû être enduite avec cette poix qui est mentionnée. Le mot qui est employé pour enduire ainsi l’arche est le mot kaphar en hébreu, qui veut dire couvrir. C’est le même mot qui est utilisé pour propitiation, faire propitiation, couvrir les péchés, faire propitiation pour les péchés. C’est très beau que ce mot soit employé ici. Dans la 1ère épître de Jean, au chapitre 2 et au v. 2 nous lisons du Seigneur Jésus un verset important : Il « est la propitiation pour nos péchés ». Le Seigneur Jésus est Lui-même la propitiation pour nos péchés. Il les a couverts afin que Dieu puisse les pardonner, Il a répondu à toutes les exigences de Dieu par Son œuvre accomplie sur la croix et ainsi Il est devenu le moyen de notre salut.
Donc, non seulement le Seigneur est devenu homme, mais nous avons devant nous Son œuvre, Sa mort expiatoire sur la croix. C’est cela qui est le moyen de notre salut. Je trouve que l’arche de Noé est un type bien parlant en rapport avec ce que le Seigneur est et ce que Son œuvre nous apporte, la propitiation pour nos péchés, le moyen de notre salut. Premier point important en rapport avec l’arche.
Ensuite nous lisons que l’arche avait des loges. C’est aussi un mot intéressant en hébreu qui est souvent traduit dans notre Bible par nid, par exemple dans le psaume 84 : « l’hirondelle [a] un nid pour elle, où elle a mis ses petits » (v. 3). Ainsi l’arche avait des loges, donc des endroits où l’on pouvait mettre des animaux, bien sûr, d’autre part pour Noé et sa famille. De nouveau la pensée de la sécurité est donnée et cette sécurité, nous l’avons dans l’œuvre du Seigneur Jésus. Mais aussi ce côté de chaleur et de tout ce qui est fourni pour les petits oiseaux aussi. Donc tout cela, nous le trouvons dans la Personne du Seigneur Jésus, dans Son œuvre, une place d’entière sécurité.
Nous lisons ensuite que Noé a dû mettre un jour à l’arche (v. 16), donc une ouverture, d’une coudée de haut. L’arche avait cette ouverture – le mot hébreu est traduit dans notre Bible souvent par le mot « midi » – vers le haut. Je trouve que c’est très beau de penser à cela. Noé ne pouvait pas regarder à gauche et à droite, voir la catastrophe autour de lui, mais il pouvait regarder vers le haut. Bien sûr c’était protégé, sinon la pluie serait entrée. Cette ouverture vers le haut était là, et pour nous les croyants, si nous en faisons l’application, ce qui est important c’est ce regard en haut, le regard de la foi. Nous fixons les yeux sur Jésus et nous vivons par la foi au Fils de Dieu – comme nous le dit Galates 2. 20 : « qui m’a aimé (– c’est personnel –) et s’est livré lui-même pour moi ».
C’est la foi au Fils de Dieu qui caractérise le croyant maintenant. Que le Seigneur nous aide à avoir cette vie de foi dans cette période difficile où nous réalisons les difficultés autour de nous ! Nous voyons que tout s’écroule en effet. Le regard de la foi est là, notre confiance dans le Seigneur Jésus, cette relation vitale avec Lui qui est si importante. Peut-être que cela est souligné en rapport avec ce que nous lisons ici au v. 16.
Dans ce même verset on voit que l’arche avait aussi une porte. Nous voyons comment faire le lien avec ce que le Nouveau Testament nous dit en rapport avec le Seigneur Jésus dans l’évangile selon Jean au chapitre 10 : il est la porte des brebis, la porte du salut et il faut entrer par la porte pour être en sécurité. Il fallait entrer par la porte de l’arche pour être en sécurité. Et maintenant l’invitation est là : venir au Seigneur Jésus, entrer par la porte pour être bénéficiaire de Son œuvre qu’Il a accomplie sur la croix. Il est beau de lire cela en rapport avec l’arche dans ces versets.
Plus loin au chapitre 7 et au v. 16 à la fin nous lisons : « l’Éternel ferma l’arche sur lui ». Une fois que Noé est entré, avec sa famille, l’Éternel lui-même a fermé l’arche. C’est Dieu qui va mettre fin au temps de la grâce qui dure encore aujourd’hui – pour combien de temps, nous ne le savons pas, mais le Seigneur est proche. J’aimerais le souligner encore pour chacun qui écoute. Le Seigneur est proche. Il va venir bientôt, très bientôt. Et quand le Seigneur sera venu, nous lisons, en Matthieu 25, dans la parabole des dix vierges que le Seigneur a donnée, nous lisons à la fin du v. 10 : « la porte fut fermée ». C’est une expression bien solennelle. Que chacun qui n’est pas encore venu, qui écoute ce message, se tourne vers le Seigneur Jésus, le Sauveur que Dieu a donné.
Quand nous Le connaissons comme notre Sauveur personnel, nous sommes vraiment à l’abri de la tempête, comme nous l’avons lu au début dans le cantique. Que c’est merveilleux de connaître cette place de sécurité que le Seigneur Lui-même, que Dieu Lui-même nous donne encore aujourd’hui ! On peut L’en bénir.
La deuxième partie du chapitre 7 nous dit que la pluie est venue et que toutes les sources se sont ouvertes et ainsi tout être vivant était jugé par Dieu. C’est quelque chose de bien solennel. Cela a duré une longue période, il y a eu quarante jours de pluie, et ensuite cent cinquante jours où les eaux sont demeurées, et d’autres détails, des périodes sont données dans ces portions. Les jugements sont venus, période bien déterminée. Les conséquences étaient terribles. C’est en effet solennel.
Lisons encore maintenant quelques versets au chapitre 8.
« Dieu se souvint de Noé, et de tous les animaux et de tout le bétail, qui étaient avec lui dans l’arche ; et Dieu fit passer un vent sur la terre, et les eaux baissèrent ; et les fontaines de l’abîme et les écluses des cieux furent fermées, et la pluie qui tombait du ciel fut retenue. Et les eaux se retirèrent de dessus la terre, allant et se retirant ; et les eaux diminuèrent au bout de cent cinquante jours. Et l’arche reposa sur les montagnes d’Ararat, au septième mois, au dix-septième jour du mois » (v. 1 à 4).
Les détails que nous avons dans ces versets sont intéressants : « Dieu se souvint de Noé, et de tous les animaux et de tout le bétail, qui étaient avec lui dans l’arche ». Donc les eaux baissent et nous lisons que l’arche se repose sur les montagnes d’Ararat. Il est frappant que là, la Parole de Dieu donne même le jour précis où l’arche s’est reposée sur la montagne d’Ararat.
Pourquoi la Parole nous dit-elle cela ? On ne peut pas en parler avec certitude mais j’aimerais quand même proposer quelque chose d’intéressant. Si nous lisons l’Ancien Testament, on a d’une part l’année sainte, dont nous parle notamment Lévitique 23, qui commence au premier mois, le mois d’Abib, c’est mars-avril, et d’autre part on a aussi l’année civile qui commençait à la période de septembre-octobre. Il y a quelques semaines seulement que les Juifs ont célébré le Nouvel An, qui a commencé pour eux à peu près à cette période-là. Si nous pensons qu’ici c’est l’année civile, nous avons le septième mois qui correspond dans l’année sainte au premier mois. Si nous faisons ce lien que le septième mois de l’année civile nous amène au premier mois de l’année sainte, le dix-septième jour de ce mois est un jour intéressant, en tout cas dans l’année où le Seigneur Jésus a donné sa vie sur la croix.
Pourquoi est-ce que je dis cela ? Nous savons bien qu’au premier mois (de l’année sainte), il fallait célébrer la pâque le quatorzième jour entre les deux soirs, et nous savons bien que trois jours plus tard, le dix-septième jour, le Seigneur Jésus est ressuscité. Et peut-être a-t-on une allusion à cela dans ce verset.
Si c’est comme cela, c’est vraiment beau parce que c’est ce jour-là que l’arche s’est reposée sur la montagne d’Ararat. Si nous faisons un lien avec la résurrection du Seigneur Jésus, ce jour-là, c’est exactement Sa résurrection qui donne ce sûr fondement pour nous, sur lequel se repose notre foi. Nous avons la certitude de notre salut parce que Dieu a parfaitement agréé l’œuvre de Son Fils, parce que le Seigneur Jésus est ressuscité. Quel fondement que la résurrection du Seigneur Jésus !
Et même si on n’a pas une allusion à cela dans ces versets, l’allusion est là. Le Nouveau Testament nous confirme très clairement en 1 Corinthiens 15 – et cela c’est important – que la résurrection du Seigneur Jésus est le fondement de notre foi. Notre foi se repose là-dessus. C’est pourquoi nous avons la paix avec Dieu. Nous savons que Dieu a accepté l’œuvre de Son Fils. Il a ressuscité le Seigneur Jésus pour notre justification, nous dit Romains 4 à la fin du verset 25. C’est merveilleux : la résurrection du Seigneur Jésus, le témoignage que Dieu a accepté l’œuvre de Son Fils, et notre foi se repose là-dessus.
Nous lisons ensuite, au v. 6 :
« Et il arriva, au bout de quarante jours, que Noé ouvrit la fenêtre de l’arche qu’il avait faite ; et il lâcha le corbeau, qui sortit, allant et revenant jusqu’à ce que les eaux eussent séché de dessus la terre. Et il lâcha d’avec lui la colombe, pour voir si les eaux avaient baissé sur la face du sol ; mais la colombe ne trouva pas où poser la plante de son pied, et revint à lui dans l’arche, car les eaux étaient sur la face de toute la terre ; et il étendit sa main, et la prit, et la fit entrer auprès de lui dans l’arche. Et il attendit encore sept autres jours, et il lâcha de nouveau la colombe hors de l’arche. Et la colombe vint à lui au temps du soir, et voici, dans son bec, une feuille d’olivier arrachée. Et Noé sut que les eaux avaient baissé sur la terre. Et il attendit encore sept autres jours, et il lâcha la colombe, et elle ne revint plus de nouveau vers lui » (v. 6 à 12).
Les détails que Dieu nous donne sont intéressants ici, afin que nous sachions que la terre était sèche et que finalement ils pouvaient sortir de l’arche. Bien sûr, ces détails nous parlent aussi. Si nous pensons maintenant à nous comme à ceux qui sont rachetés par l’œuvre du Seigneur, nous pouvons faire quelques applications de ces versets pour nous-mêmes et aussi voir quelques détails en rapport avec les voies de Dieu, en rapport avec cette terre. Peut-être tout d’abord pour nous-mêmes.
Dans l’arche il y avait donc des animaux purs mais aussi des animaux impurs. En rapport avec les oiseaux, il y avait dans l’arche d’une part une colombe, un oiseau pur et d’autre part aussi le corbeau, un oiseau impur comme nous le dit Lévitique 11. 15. Si nous faisons une application pour nous-mêmes, nous les croyants, nous avons aussi deux natures, une nouvelle nature dans laquelle l’Esprit Saint désire agir afin que le Seigneur soit glorifié, et d’autre part nous avons encore avec nous, pour ainsi dire, le corbeau. On a encore cette nature pécheresse et elle peut encore agir et produire des résultats qui ne sont pas pour la gloire de Dieu.
La nature pécheresse que nous possédons trouve aussi dans le monde autour de nous tant de choses qui répondent à ses intérêts. C’est pourquoi le corbeau lâché ne revient même pas vers Noé. Il trouve sa nourriture, ce dont il a besoin pour ses intérêts dans un monde qui était jugé par Dieu. C’est quelque chose de solennel, mais la Parole nous présente les choses ainsi. Et d’autre part, en rapport avec la colombe, bien sûr, nous pensons à l’Esprit Saint qui, sous la forme d’une colombe, est venu sur le Seigneur Jésus le jour de Son baptême, comme nous le dit Matthieu 3. 16 et 17.
Donc c’est un témoignage très clair, que la colombe nous parle de l’Esprit Saint. La colombe n’a pas trouvé un lieu de repos quand Noé l’a lâchée la première fois. Elle est revenue vers lui. C’est ainsi que l’Esprit Saint a agi et nous lisons même en Genèse 6. 3 : « Mon Esprit ne contestera pas à toujours avec l’homme ». L’Esprit a contesté avec l’homme, mais n’a pas trouvé, pour ainsi dire, du repos ici-bas sur la terre. Il ne pouvait pas vraiment reposer et habiter, demeurer dans un homme.
Dans le temps de l’Ancien Testament, le Saint Esprit est venu sur des personnes, comme David par exemple quand il a prophétisé. Nous lisons cela en 2 Samuel 23. Mais l’Esprit Saint ne demeurait pas encore dans un croyant comme c’est le cas maintenant dans le temps de la grâce, une fois l’œuvre de la croix accomplie. La première Personne sur laquelle l’Esprit Saint a pu demeurer, c’est bien le Seigneur Jésus, l’Homme parfait. L’Esprit Saint est venu sur Lui, se reposer sur Lui.
En rapport avec cela, j’aimerais mentionner ce verset dans le livre du prophète Ésaïe au chapitre 11. Au début du chapitre, il est dit prophétiquement : « Et il sortira un rejeton du tronc d’Isaï, et une branche de ses racines fructifiera [c’est le Seigneur Jésus] et l’Esprit de l’Éternel reposera sur lui, l’esprit de sagesse et d’intelligence, l’esprit de conseil et de force, l’esprit de connaissance et de crainte de l’Éternel ». Il S’est reposé sur le Seigneur Jésus, première Personne, l’Homme parfait. Peut-être peut-on dire cela en rapport avec la première fois que Noé a lâché la colombe.
Ensuite, nous lisons qu’il a lâché la colombe une deuxième fois. Au v. 11 nous lisons que « la colombe vint à lui au temps du soir, et voici, dans son bec, une feuille d’olivier arrachée ». Une fois l’œuvre de la rédemption accomplie, le Seigneur est retourné dans la gloire. Il a envoyé l’Esprit Saint le jour de la Pentecôte, qui est venu sur les croyants qui étaient assemblés. Et maintenant l’Esprit Saint habite dans chaque croyant qui a mis sa confiance dans le Seigneur Jésus et a cru à la toute-suffisance de Son œuvre.
Pensez donc que l’Esprit Saint désire agir en nous et produire en nous ce que nous trouvons en Galates 5, le fruit de l’Esprit. La feuille d’olivier nous parle du fruit de l’Esprit, que l’Esprit Saint désire produire en nous, les croyants, c’est-à-dire qu’Il veut reproduire en nous vraiment les caractères de Christ, et ce qui est vraiment selon Ses pensées. C’est quelque chose de merveilleux.
Le soir est là. Bientôt, nous les croyants du temps de la grâce, nous allons entrer dans la maison du Père. Nous serons pour toujours avec le Seigneur. Dans le temps où nous sommes ici-bas, l’Esprit Saint peut agir, le premier amour aussi, le fruit de l’Esprit. Une troisième fois la colombe est lâchée et nous lisons en rapport avec cela, qu’elle ne revient plus de nouveau vers Noé. Ce moment donc introduit ce temps-là où Noé savait qu’il pouvait sortir de l’arche et aller sur cette terre purifiée, où il pouvait vivre maintenant.
Nous savons bien que l’Esprit Saint sera de nouveau envoyé sur la terre et nous lisons cela dans Joël au chapitre 2, quand le Seigneur Jésus établira Son règne. C’est le verset que Pierre cite (Actes 2. 16 – 21) non pas comme accomplissement de cela, mais par anticipation de ce qui aura lieu quand le Seigneur Jésus va établir Son règne :
« Il arrivera, après cela, que je répandrai mon Esprit sur toute chair, et vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards songeront des songes, vos jeunes hommes verront des visions ; et aussi sur les serviteurs et sur les servantes, en ces jours-là, je répandrai mon Esprit » (Joël 2. 28 et 29).
Ce qui est dit dans ces versets, jusqu’à la fin, est en rapport avec le jour de l’Éternel. C’est vraiment le jour de la gloire du Seigneur Jésus, de Son règne ici-bas sur la terre. De nouveau l’Esprit Saint sera répandu sur toute chair, parce que, au début de Son règne c’est seulement les croyants qui entreront dans Son royaume.
Ces quelques pensées sont en rapport avec ces détails que la Parole nous donne. On voit que la Parole est pleine d’instructions et d’enseignements pratiques pour nous, et aussi qu’elle fait allusion à des voies de Dieu qui sont déjà évoquées avec juste quelques détails.
Lisons encore quelques versets dans ce chapitre 8.
« Et Noé bâtit un autel à l’Éternel, et prit de toute bête pure et de tout oiseau pur, et offrit des holocaustes sur l’autel. Et l’Éternel flaira une odeur agréable ; et l’Éternel dit en son cœur : Je ne maudirai plus de nouveau le sol à cause de l’homme, car l’imagination du cœur de l’homme est mauvaise dès sa jeunesse ; et je ne frapperai plus de nouveau tout ce qui est vivant, comme je l’ai fait. Désormais, tant que seront les jours de la terre, les semailles et la moisson, et le froid et le chaud, et l’été et l’hiver, et le jour et la nuit, ne cesseront pas » (v. 20 à 22).
J’aimerais juste dire quelques mots en rapport avec l’autel que Noé a bâti et les sacrifices qu’il a offert dessus.
Les sacrifices, bien sûr, nous parlent de l’œuvre du Seigneur Jésus. L’autel nous parle de Sa personne. C’est important de le réaliser. Matthieu 23. 19 nous dit : « l’autel… sanctifie le don ». C’est la Personne du Seigneur Jésus qui donne toute sa valeur à l’œuvre qu’II a accomplie sur la croix. Et donc on lit que Noé a bâti l’autel et a offert sur l’autel des sacrifices purs, des holocaustes, et que l’Éternel flaira une odeur agréable (la note nous dit : une odeur de repos). C’est cela que Dieu a ressenti en rapport avec l’œuvre du Seigneur Jésus dont nous parlent ces sacrifices de Noé. Ils nous parlent de l’œuvre du Seigneur accomplie sur la croix.
Chers amis, c’est une chose de réaliser l’importance de l’œuvre de la croix pour nous-mêmes, de trouver du repos pour nous-mêmes dans l’œuvre du Seigneur Jésus et de goûter la paix avec Dieu maintenant. Mais Dieu désire que nous fassions des progrès et que, avec le temps, nous réalisions davantage quelque chose de ce que l’œuvre du Seigneur Jésus signifie pour Dieu, et même que Dieu Se repose ainsi dans l’œuvre de Son Fils.
Il trouve une odeur de repos, quelque chose qui est très touchant mais qui nous montre quelque chose de la grandeur de ce que le Seigneur a fait, de ce que cela signifie pour Dieu. On a trois fois dans ce chapitre la pensée du repos : l’arche se repose sur l’Ararat ; ensuite nous avons vu que la colombe ne pouvait pas reposer son pied, et encore ici de nouveau la pensée du repos en rapport avec les sacrifices. Il y a une progression qui est très claire et nous avons cette pensée bien importante parce qu’elle nous montre ce que l’œuvre du Seigneur Jésus signifie pour Dieu.
Si nous regardons les conséquences, ce que nous dit le verset 21 est remarquable : « car l’imagination du cœur de l’homme est mauvaise dès sa jeunesse », c’est le même « car » qui introduit ce verset-là. C’est carrément identique à ce que nous avons au chapitre 6 au v. 5 : « toute l’imagination des pensées de son cœur n’était que méchanceté en tout temps ». Donc nous voyons que l’homme est le même avant le déluge et après le déluge. Il n’a pas changé. Et Dieu le dit même à ce moment-là déjà. L’homme n’a pas changé.
L’imagination des pensées de son cœur est mauvaise dès sa jeunesse. Ainsi est l’homme.
Mais Dieu donne cette promesse, qu’Il ne va pas détruire la terre de nouveau, Il ne va pas la juger de nouveau. Pourquoi ? A cause du sacrifice. C’est bien important de réaliser que Dieu peut pardonner à l’homme pécheur à cause de l’œuvre de Son Fils, Il peut offrir Sa grâce à cause de l’œuvre du Seigneur Jésus. C’est bien important. L’homme n’a pas changé, mais Dieu offre Sa grâce maintenant et Son attitude change parce que le Seigneur Jésus a accompli l’œuvre de la croix.
La suite est intéressante aussi. Il nous est dit au chapitre 9 : « Dieu bénit Noé et ses fils » (v. 1). Dieu est celui qui est la source de bénédiction pour Noé et sa famille. Nous lisons la même chose, un verset très similaire en Gen. 1. 28, ce que Dieu a dit à Adam. Il a béni Adam et a dit aussi : « Fructifiez ». Dieu fait un nouveau commencement avec Noé. Il emploie de nouveau le mot « bénit ». Il veut nous bénir et c’est ce qu’il veut faire maintenant, et nous savons bien que la base, c’est l’œuvre du Seigneur Jésus.
Pour terminer j’aimerais lire encore quelques versets au chapitre 9 :
« Et j’établis mon alliance avec vous, et toute chair ne périra plus par les eaux du déluge, et il n’y aura plus de déluge pour détruire la terre. Et Dieu dit : C’est ici le signe de l’alliance que je mets entre moi et vous et tout être vivant qui est avec vous, pour les générations, à toujours : je mettrai mon arc dans la nuée, et il sera pour signe d’alliance entre moi et la terre ; et il arrivera que quand je ferai venir des nuages sur la terre, alors l’arc apparaîtra dans la nuée, et je me souviendrai de mon alliance qui est entre moi et vous et tout être vivant de toute chair ; et les eaux ne deviendront plus un déluge pour détruire toute chair. Et l’arc sera dans la nuée, et je le verrai pour me souvenir de l’alliance perpétuelle entre Dieu et tout être vivant de toute chair qui est sur la terre. Et Dieu dit à Noé : C’est là le signe de l’alliance que j’établis entre moi et toute chair qui est sur la terre » (v. 11 à 17), donc l’alliance que Dieu a faite avec Noé.
Entre les versets 9 et 17 nous lisons sept fois le mot « alliance » et souvent « c’est mon alliance » et quelquefois nous lisons le signe de l’alliance qui est l’arc-en-ciel. Nous nous réjouissons quand nous le voyons. Nos enfants se réjouissent quand ils voient un arc-en-ciel. C’est quelque chose d’impressionnant. Les couleurs ressortent très bien. J’aimerais vous dire et j’espère que vous penserez à cela : la prochaine fois que vous verrez un arc-en-ciel, pensez qu’il nous parle du Seigneur Jésus. C’est Lui qui a révélé Dieu, ce que Dieu est, ce qu’est la lumière, ses différentes couleurs. Tout cela, le Seigneur Jésus l’a révélé en rapport avec ce que Dieu est. Il a manifesté Dieu.
Dans les Psaumes nous avons un verset qui nous dit : « le témoin dans les nues en est ferme » (89. 37), on peut traduire aussi « est fidèle ». Le contexte nous montre très clairement que c’est en rapport avec la semence de David, l’Oint de l’Éternel Lui-même. C’est de Lui que nous parlent ces versets. Une illustration de cela en rapport avec le témoin dans les nuées qui est fidèle, qui est ferme, c’est le Seigneur Jésus.
Il est beau de voir que ces versets ne mettent pas tellement l’accent sur le fait que Noé ou l’homme voie l’arc- en-ciel. Mais ce verset met l’accent sur le fait que Dieu voit l’arc et qu’il se souvient, quand il voit l’arc, de l’alliance qu’il a faite avec Noé. C’est quelque chose qui nous touche. Dieu met l’arc dans le ciel et c’est Lui qui le voit. « Je le verrai pour me souvenir de l’alliance perpétuelle » dit le v. 16.
Dieu se souvient des promesses qu’Il a données et le Seigneur Jésus est le garant que les promesses de Dieu s’accompliront. C’est cela, la grande pensée en rapport avec l’arc-en-ciel.
J’aimerais lire encore ce verset dans la 2ième épître aux Corinthiens, en rapport avec les promesses de Dieu. « Car autant il y a de promesses de Dieu, en lui [Jésus] est le oui et en lui l’amen, à la gloire de Dieu par nous » (1. 20). Le Seigneur Jésus est le garant pour l’accomplissement des promesses de Dieu. En Lui est le oui, en Lui, l’amen. Il est le oui, Il est venu, Il a accompli l’œuvre de la croix, Il est maintenant à la droite de Dieu et tout ce que Dieu se propose, le Seigneur l’achèvera. Il est l’ «amen », Il est le garant de l’accomplissement de ce que Dieu se proposait, mais aussi des promesses que Dieu nous a données aussi à nous. Le Seigneur est le garant de leur accomplissement.
Quelle sécurité, quel encouragement aussi pour nous dans un temps difficile ! Notre foi se base sur les promesses de Dieu. Nous avons la certitude de leur accomplissement parce que le Seigneur Jésus est venu. Il est le garant pour cela. Que cela nous encourage aussi dans les temps et les jours que nous traversons ! L’avenir est, dans une mesure, incertain pour nous. Ce que nous amèneront les prochaines semaines, les prochains mois, nous ne le savons pas. L’épreuve est là. Il y a des personnes qui tombent malades.
N’oublions pas, Dieu est là, Il a donné des promesses. Notre foi se base là-dessus. Et nous connaissons Celui qui est notre Sauveur, et à cause de Son œuvre et à cause de ce qu’Il a fait, nous pouvons jouir de cette certitude. Je trouve que c’est très encourageant en rapport avec Noé et l’arche, que dans cette période de confinement que nous traversons, une période qui est bien longue en rapport avec ces types, Dieu nous parle déjà de Son Fils, du Seigneur Jésus. Nous L’avons vu dans l’arche, nous avons vu le Seigneur Jésus dans l’autel, dans les sacrifices et de nouveau nous avons vu le Seigneur Jésus en rapport avec l’arc-en-ciel et notamment la place qu’Il a maintenant dans le ciel. Quels sujets de reconnaissance pour nous que les promesses de Dieu ! J’aimerais terminer avec cela, comme nous le chantons aussi dans un cantique :
Sur tes promesses, Dieu d’amour,
En paix se reposent les tiens.
En ta puissance est leur secours,
Ta grâce est leur constant soutien.
Dieu est là, Il veut nous soutenir, Il veut nous encourager sur le chemin de la foi.
D’après edification.bible octobre 2020
Burkhardt Schmidt
