CORONA 8

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CORONA 8

Huitième semaine et la patience est de mise !

 

 

Peu de passages dans l’Ancien Testament nous parlent de patience.
Job, dans sa souffrance, répond à ses trois amis, devenus des consolateurs fâcheux en évoquant ses limites : « Pourquoi mon esprit ne serait-il pas à bout de patience ? » (Job 21. 4). Il leur montre que sa plainte et ses nombreuses questions s’adressent à l’Éternel.
Le roi David, pourchassé par Saül, a connu bien des situations difficiles. Inspiré par l’Esprit de Dieu, il exprima à l’avance, à travers plusieurs psaumes, les sentiments d’un Messie souffrant et d’un résidu (reste) fidèle traversant les tribulations. Il est probable que David a connu un moment dans sa vie où il a dû dire : « J’ai attendu patiemment l’Éternel ; et il s’est penché vers moi, et a entendu mon cri » (Ps. 40. 1).
Les apôtres inspirés ont souvent parlé de la patience. Nous pourrions avec profit développer ce thème sur deux semaines : – Premièrement, la patience de Dieu et la patience de notre Seigneur Jésus. – Dans un second temps, considérer la patience des saints de tous les temps, traversant les difficultés liées aux épreuves rencontrées sur leur chemin, et bien sûr pour nous aussi.

La patience de Dieu

C’est par le ministère de Paul que la patience de Dieu est mise en évidence ; Saul de Tarse, le persécuteur des disciples du Seigneur, a été un objet de patience avant de devenir apôtre. Jetant un regard en arrière, il écrit : « Mais miséricorde m’a été faite… afin qu’en moi, le premier, Jésus Christ montrât toute sa patience… » (1 Tim. 1. 16).

En lisant ce témoignage, le lecteur de la Bible doit comprendre que si Saul, le persécuteur rempli de haine, a été changé en un Paul employé par Dieu pour écrire le plus grand hymne à l’amour (1 Cor. 13), Dieu peut aussi changer notre cœur, même s’il est de pierre. Cet apôtre évangélisant mettra les hommes au défi de reconnaître Dieu : «Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, et de sa patience, et de sa longue attente, ne connaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance ? » (Rom. 2. 4).
Dans la même épître, on apprend quelque chose sur la patience et sur la justice de Dieu, en ce qu’Il a supporté les péchés des croyants ayant vécu depuis Adam jusqu’à la mort de Christ, « lequel Dieu a présenté pour propitiatoire, par la foi en son sang » (Rom. 3. 25). Les sacrifices d’animaux offerts avant la venue de Christ faisaient office de couverture à l’égard des péchés. Concernant le peuple d’Israël : le sang était apporté une fois l’an dans le lieu très-saint, et placé sur le couvercle de l’arche de l’alliance, appelé « le propitiatoire » (Lév. 16. 15) ; le sang des animaux n’ôtait pas les péchés, mais Dieu pouvait être propice envers le peuple, car Sa justice était satisfaite en vertu des sacrifices offerts sur l’autel, qui étaient l’anticipation de l’œuvre de la croix. Seul Christ est « l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » (Jean 1. 29).

Déjà avant le déluge, « la patience de Dieu attendait dans les jours de Noé, tandis que l’arche se construisait » (1 Pier. 3. 20). Noé, huitième prédicateur de justice, a, pendant un siècle, averti ses contemporains. Dieu patientait envers des hommes impies, mais un jour Il ferma la porte de l’arche et « le déluge vint et les emporta tous » (Mat. 24. 39). À l’abri dans l’arche, seuls Noé et les siens furent sauvés, en tout, huit personnes !

Dieu est aussi présenté comme le « Dieu de patience et de consolation » (Rom. 15. 5).

Dans les évangiles, le Seigneur Jésus a évoqué la patience à quatre reprises :

1) Pour montrer les principes du royaume des cieux et les relations des disciples entre eux pendant Son absence. Un jour, Il fera Ses comptes avec Ses esclaves et leur rappellera qu’Il a usé de patience (Mat. 18. 21 à 35).
2) Dans la parabole du semeur, en parlant des grains semés dans la bonne terre. Ils sont comparés à « ceux qui, ayant entendu la parole, la retiennent dans un cœur honnête et bon, et portent du fruit avec patience » (Luc 8.15).
3) En regard du temps d’attente qui précédera Sa venue en gloire, Jésus dit : « Dieu ne ferait-il point justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et il use de patience [avant d’intervenir] pour eux ? » (Luc 18. 7).
4) Pour préparer Ses disciples en vue des persécutions qu’ils allaient connaître à la suite de Son rejet et des épreuves qu’allait traverser Jérusalem lorsqu’elle serait détruite par Titus – chef des armées romaines en 70 – Il leur dit : « Possédez vos âmes par votre patience » (Luc 21. 19).
Jésus a quitté ce monde pour aller au Père, Il siège sur Son trône (Apoc. 3. 21). Il est là, attendant de venir à notre rencontre pour nous amener dans Sa gloire. Serions-nous ébranlés par l’opposition des incrédules, ou par les épreuves vécues, mais permises ?
« Le Seigneur ne tarde pas pour ce qui concerne la promesse,… mais il est patient envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance… » ; « … estimez que la patience de notre Seigneur est salut (2 Pier. 3. 9 ; 15).

L’apôtre Jean, âgé et confiné sur une île, probablement à cause de la persécution, écrit : « Moi, Jean, qui suis votre frère et qui ai part avec vous à la tribulation et au royaume et à la patience en Jésus, j’étais dans l’île appelée Patmos, pour la parole de Dieu et pour le témoignage de Jésus Christ » (Apoc. 1. 9).
Notre Seigneur attend pour ressusciter les saints endormis et venir à notre rencontre « dans les nuées » (1 Thess. 4. 17). Oui ! Il nous attend patiemment. « Or que le Seigneur incline nos cœurs à l’amour de Dieu et à la patience du Christ ! » (2 Thess. 3. 5).