LA CROIX DE CHRIST

IMG_6226

 

LA CROIX DE CHRIST

Le sujet aujourd’hui, c’est la croix de Christ, sujet bien élevé, et nous sentons notre faiblesse pour dire quelque chose sur un tel sujet. Mais avec l’aide du Seigneur, nous désirons considérer quelques portions de la Parole en rapport avec ce sujet.

J’aimerais commencer en lisant une strophe de cantique que nous chantons parfois :

Quand je contemple, ô mon Sauveur,
La croix où tu donnas ta vie,
Devant ta mort et tes douleurs,
Mon âme adore et s’humilie.

L’œuvre du Seigneur Jésus qu’Il a accomplie à Golgotha nous est présentée dans la Parole de Dieu sous différents aspects. Tout d’abord j’aimerais lire deux versets dans les Actes au chapitre 2 au v. 22 : « Jésus le Nazaréen, homme approuvé de Dieu auprès de vous par les miracles et les prodiges et les signes que Dieu a faits par lui au milieu de vous, comme vous-mêmes vous le savez, ayant été livré par le conseil défini et par la préconnaissance de Dieu, — lui, vous l’avez cloué à une croix et vous l’avez fait périr par la main d’hommes iniques » (v. 22 et 23). Juste ces deux versets, notamment le deuxième verset, qui place devant nous très clairement ces deux côtés en rapport avec l’œuvre et la mort du Seigneur Jésus : d’une part le conseil divin de Dieu, et d’autre part la responsabilité de l’homme, du peuple, qui a crucifié le Seigneur Jésus. Donc deux aspects bien différents et fondamentaux en rapport avec l’œuvre que le Seigneur Jésus a accomplie sur la croix.

J’aimerais aussi mentionner, directement au début, que lorsque nous pensons à l’œuvre du Seigneur Jésus, à Sa mort, il y a des versets qui soulignent plus le côté du sang de Christ, du sang qui a été versé. Quand la Parole souligne ce côté-là, elle évoque le fait que le Seigneur a fait la propitiation, c’est-à-dire qu’Il a rendu Dieu propice. Un verset dans l’Ancien Testament, dans le Lévitique au chapitre 17 nous dit : « c’est le sang qui fait propitiation pour l’âme » (v. 11). Dans le Nouveau Testament, nous lisons que nous sommes rachetés par le sang précieux de Christ. Là, on a le côté du rachat, de la rédemption et donc quand cela est évoqué, la Parole parle du sang de Christ.

D’autres versets évoquent le côté de la croix, et notamment un verset dans l’épître aux Hébreux, que nous désirons lire et considérer plus en détail tout à l’heure, qui nous parle de la honte de la croix. Cela nous montre que la croix était quelque chose d’infâme, c’était quelque chose qui était lié avec le déshonneur, avec la honte, et le Seigneur Jésus l’a enduré. Là nous voyons aussi davantage le côté des souffrances que le Seigneur a endurées de la main de l’homme.
Je voudrais juste mentionner tout au début ces deux aspects bien importants : la croix d’une part et le sang d’autre part. Nous allons considérer aussi le verset où nous trouvons les deux ensemble : « le sang de la croix ». Donc on ne peut jamais les séparer. On peut juste distinguer ces différents aspects que la Parole de Dieu évoque.

Quand nous pensons à la croix, c’est en effet quelque chose qui est lié à la honte, quelque chose d’infâme. C’est un supplice pratiqué dans l’Antiquité, qui était terrible. Il y avait aussi des effets profonds pour tous ceux qui ont vu cela.

J’aimerais juste faire une citation, si vous permettez, de l’écrivain romain Cicéron qui a dit : « Ce que signifie la croix ne doit pas seulement rester à l’écart du corps des citoyens de Rome mais aussi de leur perception, de leurs yeux et de leurs oreilles ». Donc, on a très clairement cette connotation de honte qui était liée à la croix, et cela nous le trouvons dans la littérature – mais aussi la Parole de Dieu, bien sûr, parle de cela.

On trouve cela dans l’Ancien Testament, nous connaissons bien ce verset de Deutéronome où nous n’avons pas directement le mot croix ou crucifixion, mais où nous lisons : « celui qui est pendu est malédiction de Dieu » (21. 23). Donc pendu à un bois, c’était une malédiction. La Parole évoque cela très clairement. C’était quelque chose de bien solennel.

Aujourd’hui la croix est devenue un symbole dans le christianisme et le côté de la honte n’est plus là. Mais il est important d’avoir conscience de cela.

La Parole de Dieu en parle et c’est important, pour bien comprendre le sujet, de vraiment penser à ce côté de la honte. C’est juste au quatrième siècle, sous l’empereur Constantin, que le caractère de la croix a changé, parce que pour lui c’était un symbole pour vaincre, et ainsi il a introduit le christianisme dans son empire, même en utilisant la croix.

Peut-être pouvons-nous lire comme portion de la Parole quelques versets en Jean 19 qui nous parlent de la crucifixion du Seigneur Jésus. « Et il sortit portant sa croix, et s’en alla au lieu appelé lieu du crâne, qui est appelé en hébreu Golgotha, où ils le crucifièrent, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu. Et Pilate fit aussi un écriteau, et le plaça sur la croix ; et il y était écrit : Jésus le Nazaréen, le roi des Juifs. Plusieurs des Juifs donc lurent cet écriteau, parce que le lieu où Jésus fut crucifié était près de la ville ; et il était écrit en hébreu, en grec, en latin. Les principaux sacrificateurs des Juifs donc dirent à Pilate : N’écris pas : Le roi des Juifs ; mais que lui a dit : Je suis le roi des Juifs. Pilate répondit : Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit » (v. 17 à 22).

Juste ces versets en rapport avec la crucifixion du Seigneur Jésus.

Il a été crucifié avec deux malfaiteurs, comme s’Il était l’un d’eux – et Il ne l’était pas. Mais ils ont placé la croix du Seigneur Jésus au milieu.

C’est la place que l’homme pécheur a donnée à Celui qui était venu ici-bas pour être son Sauveur. Quelle honte en effet ! Mais c’est ce que l’homme a fait. On voit que Pilate a préparé cet écriteau, qui a été placé sur la croix comme c’était fait habituellement, et sur l’écriteau était écrit : « Jésus le Nazaréen, le roi des Juifs ». On trouve dans les autres évangiles aussi ce qui était écrit sur la croix, mais l’évangile selon Jean est peut-être le plus complet.

Chacun de nous qui a déjà vu un crucifix a vu que souvent les catholiques y placent les quatre lettres INRI, du latin pour indiquer Iesus Nazarenus Rex Iudaerum, ce qui signifie Jésus le Nazaréen roi des Juifs. Dans l’Antiquité aussi et dans la Bible nous trouvons ces acrostiches, c’est-à-dire qu’on a seulement les premières lettres des mots. C’est pourquoi je le dis aussi pour les enfants : INRI est du latin.

Il est intéressant de regarder cela aussi en hébreu.

En hébreu on trouve les lettres IHVH de nouveau. Ces quatre lettres sont juste les quatre lettres du tétragramme du nom de Dieu dans l’Ancien Testament. Nous lisons parfois dans certaine traduction: Yahvé, dans notre Bible: Jéhovah ou l’Éternel, CELUI QUI SUIS.« JE SUIS CELUI QUI SUIS ».

C’est tellement frappant que probablement cela était écrit sur la croix. Comme je le formulais tout à l’heure, c’était : Jésus le Nazaréen, le roi des Juifs. Donc il y a une petite incertitude, mais on n’a pas vraiment le texte original. Le Nouveau Testament a été écrit en grec. En hébreu probablement le texte était ainsi et c’est frappant. Pourquoi ? Parce que nous lisons dans l’évangile selon Jean au chapitre 8 : « Quand vous aurez élevé le fils de l’homme, alors vous connaîtrez que c’est moi, et que je ne fais rien de moi-même, mais que, selon que le Père m’a enseigné, je dis ces choses » (v. 28).

« Quand vous aurez élevé le fils de l’homme, alors vous connaîtrez que c’est moi » – on pourrait dire aussi « JE SUIS ». Le Seigneur emploie aussi ce nom de Dieu. Il est CELUI QUI SUIS. Donc on comprend bien que les Juifs étaient profondément offensés quand ils ont lu ces mots, qu’Il est le roi des Juifs.

Cela, ils ne l’ont pas aimé. Effectivement, ils ne voulaient absolument rien avoir à faire avec quelqu’un de crucifié.

Lire ce que Pilate a exprimé : « le roi des Juifs », était pour eux entièrement inacceptable. Mais plus encore que cela, ils ont crucifié leur Messie, ils ont crucifié leur Dieu. C’était cela qui était exprimé là sur la croix. Quelle chose solennelle ! Mais c’est exactement ce que l’homme a fait : il a rejeté son Sauveur.

J’aimerais lire maintenant quelques versets dans le Nouveau Testament.

Le premier, dans l’épître aux Hébreux au chapitre 12. 2 : « Jésus, le chef et le consommateur de la foi, lequel, à cause de la joie qui était devant lui, a enduré la croix, ayant méprisé la honte, et est assis à la droite du trône de Dieu ». Nous lisons ici la honte de la croix. On commence par ce verset parce qu’il souligne vraiment très clairement la honte liée à la croix.

Le Seigneur Jésus n’a pas méprisé la croix, mais Il a méprisé la honte de la croix. Pourquoi cela ? La Parole nous dit : « à cause de la joie qui était devant lui ». Oui, le Seigneur Jésus regardait au-delà de la croix. Il a eu devant lui la joie dans laquelle Il est entré après que Son œuvre ait été achevée.

Le verset commence en parlant de la joie et il termine en parlant de la droite du trône de Dieu, et là le Seigneur Jésus a pris place. Il est entré dans la joie. Dans le psaume 16 nous lisons au verset 11 : « Tu me feras connaître le chemin de la vie ; ta face est un rassasiement de joie, il y a des plaisirs à ta droite pour toujours ». Voilà un verset de l’Ancien Testament qui évoque aussi déjà la joie. A cause de la joie, le Seigneur Jésus a méprisé la honte.

Lisons maintenant un verset dans la 1ère épître aux Corinthiens au chapitre 1 où nous trouvons l’expression « la parole de la croix ». « Car la parole de la croix est folie pour ceux qui périssent, mais à nous qui obtenons le salut elle est la puissance de Dieu » (v. 18). Et aussi le verset 23 : « nous prêchons Christ crucifié, aux Juifs occasion de chute, aux nations folie, mais à ceux qui sont appelés, et Juifs et Grecs, Christ la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu » (v. 23 et 24).

Donc l’apôtre Paul, quand il était à Corinthe et dans bien d’autres endroits, a prêché la croix de Christ. C’était le sujet central de sa prédication. Nous avons lu au v. 18 que c’est une folie pour ceux qui périssent, et avant tout une folie pour ces personnes des nations parce que, être crucifié, quelle expression de la faiblesse !

2 Cor. 13. 4 nous dit que le Seigneur Jésus a été crucifié en infirmité. C’est une expression d’infirmité, de faiblesse. Mais pour les Grecs ou les Romains, c’était impensable.

C’est aussi vrai pour l’homme d’aujourd’hui. C’est impensable que quelqu’un de crucifié puisse être Celui par qui le salut est obtenu. C’est pourquoi nous lisons ici dans ces versets que c’est de la folie.

Les Grecs ou les Romains avaient leurs nombreuses divinités, et pour eux il était clair que quelqu’un qui parle de lui-même comme étant Dieu ou qui a l’approbation de Dieu, ne va jamais mourir sur une croix.

Et voilà : c’est juste le centre du message de l’évangile parce que l’évangile nous présente Christ crucifié. Et que voyons-nous là ? – La croix manifeste toute la méchanceté du cœur de l’homme. Pensons à cela.

Le Seigneur Jésus est venu dans ce monde, Il a fait du bien, Il a guéri ceux qui étaient malades, et pourtant qu’est-ce qu’on a fait ? L’homme a crié : Crucifie-le. Il n’a pas voulu du Seigneur Jésus, du Sauveur. Quelle chose solennelle ! Rien d’autre ne manifeste aussi clairement l’état de perdition de l’homme.

C’est bien solennel. C’est cela que la Parole nous présente. Nous voyons qu’il fallait que l’état du cœur de l’homme se manifeste clairement. Et là, quand nous regardons vers la croix, nous voyons vraiment ce qui est dans le cœur de l’homme.

Dans l’évangile selon Luc, au chapitre 9, juste un verset que j’aimerais lire, qui m’a frappé il y a quelque temps déjà. Le Seigneur Jésus dit : « Il faut que le fils de l’homme souffre beaucoup, et qu’il soit rejeté des anciens et des principaux sacrificateurs et des scribes, et qu’il soit mis à mort, et qu’il soit ressuscité le troisième jour » (v. 22). Le Seigneur a donc annoncé Ses souffrances, mais remarquons bien que ce verset parle vraiment des souffrances que le Seigneur a endurées de la main du monde : « Il faut que le fils de l’homme souffre beaucoup, et qu’il soit rejeté des anciens et des principaux sacrificateurs et des scribes ». Ce n’est pas, ici, que le Seigneur Jésus parle du côté de Son œuvre, des souffrances qu’Il a endurées de la main de Dieu, non, mais de ce qu’Il a enduré de la main de l’homme.

Mais aussi cela devait arriver. Il fallait que se manifeste ce qui est dans le cœur de l’homme. C’est pourquoi, quand nous regardons vers la croix, on a ces différents côtés : ce que le Seigneur a enduré de la main de l’homme, et également ce qui s’est passé pendant les heures ténébreuses.

Nous ne pouvons pas séparer ces choses. Nous le disons avec révérence, mais Dieu n’a pas voulu que Son Fils endure les souffrances expiatoires quelque part, tout seul. Non, Dieu a voulu que cela ait lieu sur la croix, où l’homme a manifesté ce qui est dans son cœur, où également devient manifeste ce qu’il y a dans le cœur du Seigneur Jésus, Sa perfection.

Et nous voyons Dieu Lui-même parfaitement révélé comme le Dieu d’amour qui a donné Son Fils, Son Fils unique, et le Dieu-lumière qui a jugé le péché. Donc cela va ensemble. Paul a prêché la parole de la croix, quelque chose que l’homme (animé par sa seule nature, pécheresse)  met de côté.

Dieu a jugé le péché dans la chair, là, en Son Fils. C’est pourquoi la parole de la croix est folie pour ceux qui périssent. L’homme naturel est jugé. Le Seigneur Jésus a pris notre place.

Ceux qui sont sauvés savent que là c’est notre Sauveur, Il a payé le prix aussi de nos péchés. Pour les Juifs c’était, comme nous l’avons lu, une occasion de chute, donc un scandale pour eux, parce que, eux, attendaient en effet un Messie glorieux, qui allait établir Son règne, qui allait vaincre leurs ennemis. Et de voir un Messie comme l’homme de douleur, pour eux c’était impensable. Donc cela, c’était leur attitude vis-à-vis du Seigneur Jésus. Mais pour ceux qui croient, Celui qui a été crucifié est la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu.

J’aimerais lire un verset dans l’épître aux Philippiens au chapitre 3 : « Plusieurs marchent, dont je vous ai dit souvent et dont maintenant je le dis même en pleurant, qu’ils sont ennemis de la croix du Christ, dont la fin est la perdition » (v. 18) : expression bien solennelle.

Nous lisons ici : « ceux qui sont ennemis de la croix de Christ ». La honte de la croix est quelque chose qui manifeste leur attitude. Donc ils deviennent ennemis de la croix de Christ. Ce sont des personnes qui ont une profession chrétienne, des personnes pour qui Christ était un homme de bien, un homme admirable qui a laissé un exemple remarquable à suivre, mais ils sont ennemis de la croix. Il faut faire attention : ce n’est pas ennemis de Christ ici, mais ennemis de la croix de Christ. La croix n’est pas désirée. Je répète : des personnes qui ont une profession, mais qui n’ont pas la vie, et dont la fin est la perdition. C’est bien solennel !

Au chapitre 2 de cette même épître nous avons ces versets connus : « Qu’il y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le christ Jésus, lequel, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu, mais s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; et, étant trouvé en figure comme un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix » (v. 5 à 8).

Ici on a « la mort de la croix ». Ces versets placent devant nous le Seigneur Jésus, Homme, comme notre exemple. Ici, nous n’avons pas le caractère expiatoire de Son œuvre devant nous. La Parole nous parle du Seigneur Jésus, du fait qu’Il s’est anéanti comme Personne divine, comme Celui qui est Dieu.

Il s’est anéanti, Il est devenu homme. Et comme homme, encore, Il s’est abaissé, Il a été obéissant. L’obéissance a caractérisé l’humanité parfaite du Seigneur Jésus, toujours obéissant. Quel contraste avec le premier homme ! Le Seigneur Jésus n’a pas été comme Adam, désobéissant. Il a été toujours obéissant depuis Son entrée dans ce monde : « Je viens pour faire ta volonté » lisons-nous prophétiquement de lui. Et « obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix » – et pas seulement dans le temps, mais cela nous montre jusqu’où l’obéissance du Seigneur Jésus est allée, jusqu’à ce point extrême. Il y a ces souffrances extrêmes. Jusque-là le Seigneur Jésus a été obéissant.

Et donc Il nous a laissé cet exemple afin que cette même pensée soit en nous, cette même attitude que nous voyons chez Lui. Quelle Personne que notre Seigneur et Sauveur ! Quelle expression « la mort de la croix » !

Tournons la page dans l’épître aux Colossiens au chapitre 1. Nous lisons au v. 19 : « car, en lui, toute la plénitude s’est plu à habiter, et, par lui, à réconcilier toutes choses avec elle-même, ayant fait la paix par le sang de sa croix, par lui, soit les choses qui sont sur la terre, soit les choses qui sont dans les cieux ».

Ici il nous est parlé de la réconciliation. L’homme est ennemi de Dieu. Nous lisons notamment dans les versets qui suivent que, sur la base de l’œuvre du Seigneur Jésus, la réconciliation avec Dieu est possible et que le croyant peut jouir de cela. Il est parlé également dans le v. 20 de la réconciliation des choses parce qu’à cause de la chute de Satan, tout l’univers est touché par le péché. Et donc, sur la base de l’œuvre du Seigneur Jésus, le péché sera ôté du monde. Il est « l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » (Jean 1. 29).

Sur la base de Son œuvre, le péché sera ôté de l’univers. Cela est encore futur. Nous comprenons bien cela. La base est posée, mais le péché est encore là dans la création. Mais déjà aujourd’hui, ceux qui se sont tournés vers le Seigneur Jésus peuvent être réconciliés avec Dieu. Nous pouvons jouir de la paix avec Dieu, et cela sur la base de l’œuvre que le Seigneur a accomplie.

La base, c’est « le sang de sa croix ». Là en effet, nous avons le côté de la satisfaction de Dieu. Le sang du Seigneur Jésus a été versé sur la croix, Il a donné sa vie.

Le caractère expiatoire de Sa mort est clairement montré, et nous voyons ce témoignage du sang qui est sorti de Son côté. Notre Dieu est satisfait. Et maintenant nous pouvons goûter la paix avec Dieu sur la base de l’œuvre que le Seigneur Jésus a accomplie. Je donne juste quelques pensées, mais j’aimerais que nous retenions surtout cette expression : « le sang de sa croix ».

Au chapitre 2 j’aimerais lire aussi deux versets en rapport avec l’œuvre que le Seigneur a accomplie : « ayant effacé l’obligation qui était contre nous, laquelle consistait en ordonnances et qui nous était contraire, et il l’a ôtée en la clouant à la croix : ayant dépouillé les principautés et les autorités, il les a produites en public, triomphant d’elles en la croix » (v. 14 et 15).

On voit là de nouveau quelques aspects de l’œuvre que le Seigneur a accomplie. Ce n’est pas très facile. Je donne juste quelques pensées.

Il faut bien comprendre d’abord, dans le v. 14 : « l’obligation qui était contre nous ». Donc en rapport avec cela, il faut penser à ce que le peuple d’Israël avait dit, cet engagement qu’ils avaient pris à la montagne de Sinaï où ils ont dit : « Tout ce que l’Éternel a dit, nous le ferons ». C’était leur engagement, leur obligation, et ils étaient incapables de le faire.

Trois fois nous lisons cela en Exode 19 et 24. Et voilà, sur la croix, le Seigneur Jésus a effacé cette obligation. Il est lui-même devenu malédiction. Il a pris la place de ceux qui étaient coupables.

Nous lisons aussi qu’Il a ôté cette obligation en la clouant à la croix. C’est juste pour indiquer qu’elle a été effacée. Le Seigneur Jésus a remporté là un triomphe merveilleux. L’ennemi était dépouillé de ses armes.

Ainsi le Seigneur, par Sa mort, a vaincu l’ennemi sur la croix. La Parole nous dit ici : « il les a produites en public, triomphant d’elles en la croix ». C’est une allusion à ces entrées des généraux romains. Après une victoire remportée, ils rentraient à Rome et montraient ceux qu’ils avaient vaincus, tous ces soldats qui étaient maintenant prisonniers. Ils démontraient donc leur victoire.

La Parole fait allusion à cela. Elle nous parle de ce triomphe de la croix, le triomphe que le Seigneur Jésus a remporté sur l’ennemi. Ici c’est devant le monde invisible, c’est le triomphe sur Satan et tous ses anges. Le Seigneur a remporté cette victoire. C’est pour dire que ce qui semble être une défaite, en réalité est une victoire merveilleuse, cette victoire que le Seigneur Jésus a remportée.

J’aimerais lire encore deux versets dans l’épître aux Galates. « Mais moi, frères, si je prêche encore la circoncision, pourquoi suis-je encore persécuté ? — alors le scandale de la croix est anéanti » (5. 11).

Paul parle du scandale de la croix. Nous avons déjà ceci dans la 1ere épître aux Corinthiens, un verset en rapport avec une pierre d’achoppement (ou « occasion de chute », « scandale » – 1. 23).

En effet, pour les Juifs, c’était quelque chose contre quoi ils ont trébuché quand ils pensaient à la croix. Ici, nous voyons de nouveau que la croix était vraiment l’endroit où le péché a été jugé. L’homme est mis de côté par cette œuvre, l’œuvre que le Seigneur a accomplie : il n’y a rien de l’homme, absolument rien. C’est par la grâce que nous sommes sauvés. Dès le début, l’homme a essayé d’ajouter quelque chose, et à ne pas rendre le salut dépendre seulement de l’œuvre du Seigneur Jésus, mais aussi des œuvres.

Il y avait là des docteurs qui disaient : Voilà, il faut également, maintenant, suivre la loi comme règle de vie. Paul a dit : Non, ce n’est pas comme cela. Ni la circoncision ni la loi, pour le croyant. Le modèle à suivre, c’est Christ. Le croyant vit pour Christ. Ce qui était dit par les Juifs, les docteurs de la loi : il faut suivre, obéir à la loi, était complètement mis de côté. Alors cela était pour eux une pierre d’achoppement, un scandale, « le scandale de la croix », quelque chose qui était contraire à leurs pensées. L’apôtre Paul continuait donc à prêcher la croix de Christ. Il était prêt aussi à souffrir pour cela.

Dernier verset que j’aimerais lire encore, c’est dans le chapitre 6 de cette même épître. « Mais qu’il ne m’arrive pas à moi de me glorifier, sinon en la croix de notre seigneur Jésus Christ, par laquelle le monde m’est crucifié, et moi au monde » (v. 14).

Paul se glorifiait de la croix. On a quelque chose de bien touchant ici : on pourrait parler ainsi de la gloire de la croix.

Avant sa conversion, Paul avait une grande renommée, il y avait des choses desquelles il se glorifiait. Et en Philippiens 3 nous avons certains détails en rapport avec cela. Il a mis tout cela de côté. Il parle même des ordures en Philippiens 3. Cela ne veut pas dire qu’il n’avait plus rien pour se glorifier. Mais maintenant il se glorifiait en la croix. Il ne voulait pas une autre gloire, rien qui fut indépendant du Seigneur Jésus. Et ce qui est associé avec Lui et avec Son œuvre, c’étaient les choses dont Paul se glorifiait.

Et il dit ici qu’il se glorifie dans la croix de notre Seigneur Jésus Christ. Au chapitre 2 il parle d’une manière très personnelle quand il dit au v. 20 : le « Fils de Dieu… m’a aimé et… s’est livré lui-même pour moi ». C’est quelque chose de très personnel. Ici il parle de « la croix de notre seigneur Jésus Christ ». Il inclut donc aussi les Galates quand il parle de la croix de notre Seigneur Jésus Christ.

Nous trouvons ici qu’il exprime tout d’abord « par laquelle le monde m’est crucifié ». C’est vraiment ce qui séparait complètement l’apôtre du monde : la croix.

Le monde est crucifié pour lui, pour indiquer que le monde a mérité le jugement là sur la croix.

C’est vraiment quelqu’un qui a réalisé qu’il n’a pas une part en commun avec le monde. Non, le monde est crucifié pour lui, et il ajoute à la fin : et lui aussi au monde, lui-même aussi pour indiquer, comme on l’a lu au chapitre 6, qu’il est crucifié avec le Seigneur Jésus. Et c’est bien solennel.

Nous remarquons ici que le langage que l’apôtre emploie est très personnel. Il n’exprime pas une vérité générale, même si c’est vrai en principe que, pour le croyant, le monde est crucifié et que le croyant est crucifié au monde, mais la manière dont cela est dit est très personnelle.

Cela s’adresse aussi à moi, et à chacun de nous. Quelle bonne attitude à l’égard du monde ! Est-ce que c’est une réalité pour nous comme pour l’apôtre Paul, qui a pu dire : Pour moi le monde est crucifié ? Je n’ai rien à faire avec lui, je suis crucifié au monde.

C’est quelque chose qui parle à nos cœurs. Nous voyons que la croix de Christ est vraiment la pierre de touche. Si nous regardons vers la croix – le croyant le fait – il voit Celui qui est là, et son Sauveur qui a payé le prix pour ses péchés.

Et notre désir c’est aussi que chacun de ceux qui écoutent le message connaisse le Seigneur Jésus comme son Sauveur personnel. C’est pour lui-même, oui, Celui qui était là sur la croix, c’est mon Sauveur.

Récemment encore j’ai écouté une interview avec un politicien allemand. Il parlait de la croix. C’était pour lui un symbole plein de signification. Il parlait avec respect. Il y a une chose que j’ai regrettée. Il n’a pas dit : la croix pour moi c’est l’endroit où mon Sauveur a payé le prix pour mes péchés. C’est cela qui est fondamental, savoir que Christ a payé le prix pour nos péchés, là sur la croix.

Par la suite, il y a des conséquences pour notre vie ici-bas. La croix de Christ définit notre attitude aussi à l’égard de ce monde. N’oublions pas cela. C’est vraiment la pierre de touche, c’est vraiment ce qui est la ligne de séparation. Aux États-Unis il y a un endroit qui est la séparation des eaux. D’un côté elles coulent vers l’océan Pacifique, de l’autre côté vers l’Atlantique et le golfe du Mexique. C’est une ligne de séparation. Ainsi en effet la croix est vraiment ce qui nous sépare du monde.

Que le Seigneur nous aide à être de ceux qui sont des disciples du Seigneur Jésus, qui Le suivent, qui sont prêts aussi à endurer la honte et à vivre encore pour Lui ! Glorifions-nous aussi de la croix. Il y a le côté de la honte, mais aussi ce côté qui est appelé la gloire. Nous savons que le Seigneur a triomphé sur l’ennemi. C’est pourquoi nous sommes avec joie et reconnaissance, comme rachetés du Seigneur, vraiment de Son côté. Que le Seigneur nous donne aussi de vivre avec toutes les conséquences que cela implique !

D’après Message donné sur : https://edification.bible/
Mai 2020