CORONA 6 (sixième semaine)
Les secours de Dieu
En lisant la Bible, plusieurs sont choqués par les guerres, ou par les chutes de ceux qui sont considérés comme justes. Il y a un contraste énorme entre la loi qui dit : « œil pour œil, dent pour dent », et la grâce apportée par le Seigneur Jésus : « si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre » (Ex. 21. 24 ; Mat. 5. 39). L’histoire des hommes au cours des siècles est marquée par de nombreuses manifestations de leur nature pécheresse, et Dieu n’a pas caché ce qui s’est passé. Il a mis en évidence le bien et aussi le mal. Le disciple de Christ, qui a reçu une vie nouvelle avec la présence de l’Esprit Saint en lui, peut tirer instruction des récits même violents de l’Ancien Testament. Par eux, il est enseigné à pratiquer le bien et à rejeter le mal, sachant que « toute écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice (2 Tim 3. 16) ».
Celui qui lit la Bible sans avoir reconnu son état de pécheur, sans être venu à la vie en acceptant Jésus comme son Sauveur personnel, ne peut pas faire une application spirituelle des guerres de conquêtes de Canaan, et alors il se dit : la Bible cautionnerait la violence ? Beaucoup d’autres questions se dresseront devant lui, et Satan en profitera pour l’empêcher de venir à la lumière, d’accéder par la foi à la vie nouvelle et éternelle.
Ceci étant dit, considérons quelques circonstances vécues au cours des âges par des croyants. Ces récits démontrent que, par chaque épreuve souvent difficile, le Seigneur prépare les Siens (Ps. 144. 1 et 2). Les quarante années passées dans le désert à garder les troupeaux de son beau-père ont formé Moïse pour conduire le peuple d’Israël hors d’Égypte. De fort qu’il se croyait, il dut apprendre que la puissance de Dieu s’accomplit dans la faiblesse. Arrivé devant la Mer Rouge, quand l’ennemi approchait par derrière, il pourra dire au peuple : « Ne craignez point… l’Éternel combattra pour vous, et vous, vous demeurerez tranquilles » (Ex. 14. 13).
David, en gardant les troupeaux de son père, arracha une brebis de la gueule d’un lion et une autre de celle d’un ours. Rempli de foi en l’Éternel qui l’avait délivré du lion et de l’ours, il se présenta devant Saül, le roi d’Israël avec ces mots : l’Éternel « me délivrera de la main de ce Philistin » (1 Sam. 17. 37). Le jeune berger s’avança au-devant de Goliath avec son bâton, sa fronde et cinq pierres lisses. D’une seule pierre, il abattit le géant qui avait tenu dans la terreur une armée entière pendant quarante jours. Puis, avec l’épée de celui qui se croyait plus fort que le Dieu d’Israël, il ôta la vie au géant et délivra le peuple ! Image bien frappante de notre Seigneur qui, par l’arme de Satan, la mort, a rendu Satan impuissant en ressuscitant, et a délivré « tous ceux qui, par la crainte de la mort, étaient, pendant toute leur vie, assujettis à la servitude » (Héb. 2. 14 et 15).
Les cinq pierres lisses peuvent se comparer à la faiblesse des moyens humains. Les disciples du Seigneur Jésus s’inquiétant au sujet de la foule qui avait faim, reçurent cette réponse de leur Maître : « vous, donnez-leur à manger ». Ils n’avaient que cinq pains et deux poissons ! Jésus leur dit : « Apportez-les-moi ici… et il regarda vers le ciel et bénit ; et ayant rompu les pains, il les donna aux disciples, et les disciples aux foules » (Mat. 14. 17 à 19).
Sachons mettre à la disposition du Maître ce que nous avons, et Lui agira ou multipliera, ne serait-ce que cinq pierres ou cinq pains. Comme Jésus, lever les yeux vers le ciel pour bénir ou rendre grâces, c’est avoir la confiance que Dieu répondra (Jean 11. 41). David savait-il pourquoi il fut inspiré à prendre cinq pierres lisses ? Pensait-il qu’une seule pierre suffirait ? Peut-être pas, mais il savait une chose, c’est qu’il serait délivré ! Et David s’avança et « frappa le Philistin au front, et la pierre s’enfonça dans son front ; et il tomba sur sa face contre terre » (1 Sam. 17. 49). Il y avait une main derrière le jeune berger, et cette main était celle de Dieu qui a dirigé la pierre au seul endroit vulnérable d’une imposante armure.
Les épreuves d’Abigaïl, la femme de Nabal, un homme qui « était dur et méchant dans ses actes », lui furent d’un grand secours. Elle avait acquis une sagesse qu’elle utilisa pour empêcher le futur roi d’Israël de se faire justice en détruisant la maison de son mari. Afin d’apaiser la colère de David, elle se hâta pour aller à sa rencontre, avec « deux cents pains, et deux outres de vin, et cinq moutons tout apprêtés, et cinq mesures de grain rôti, et cent gâteaux de raisins secs, et deux cents gâteaux de figues sèches » (1 Sam. 25. 18) – un présent qui calma une violente fureur (Prov. 21. 14).
Josaphat, roi de Juda, alors qu’une grande armée arrivait contre lui et contre son peuple pour leur faire la guerre, rechercha l’Éternel, publia un jeûne et rassembla le peuple. Debout au milieu de l’assemblée de Juda et de Jérusalem, et réalisant qu’il n’y avait point de force en Israël, il supplia le Dieu de ses pères. Un prophète apporta la réponse : « Ce n’est point à vous de combattre en cette affaire ; présentez-vous, et tenez-vous là, et voyez la délivrance de l’Éternel qui est avec vous… ne craignez pas et ne soyez pas effrayés ; demain, sortez à leur rencontre, et l’Éternel sera avec vous (2 Chr. 20. 17). Pendant qu’ils entonnaient le « chant de triomphe et la louange » leurs ennemis s’entre-tuaient. Ainsi, ils ont commencé leur campagne en recherchant l’Éternel, et l’ont terminée en bénissant Son nom.
En chaque occasion, l’obéissance et la foi ont été des instruments pour la victoire.
Tous ceux qui ont suivi une école militaire ont commencé par apprendre trois choses fondamentales : l’obéissance, la patience et l’action dirigée. Présentement, dans le confinement, nous sommes au stade de l’obéissance et de la patience. Si le Seigneur le permet nous considérerons ces trois thèmes si importants dans la vie chrétienne.
« Or, à celui qui peut faire infiniment plus que tout ce que nous demandons ou pensons, selon la puissance qui opère en nous, à lui gloire dans l’assemblée dans le christ Jésus, pour toutes les générations du siècle des siècles ! Amen ». (Éph. 3. 20)
