LA PORTE DE L’ENFER

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LA PORTE DE L’ENFER

 

Le grand prédicateur anglais Whitefield savait, avec beaucoup d’à propos, deviner ce que tel ou tel de ses auditeurs pensait du passage sur lequel portait son sermon. Il le faisait si habilement que plusieurs personnes en vinrent à supposer chez lui une puissance surnaturelle.

Un jour, il avait pris pour texte ces mots : « La porte fut fermée » (Mat. 25. 10). Il y avait dans l’assistance deux jeunes gens très élégants, assis du reste à une distance considérable de la chaire. Une dame entendit l’un dire à l’autre à mi-voix : « Eh bien ! Si une porte se ferme, une autre s’ouvrira ! » Ils cherchaient ainsi à atténuer la solennité du message que Whitefield leur adressait. A peine avaient-ils prononcé ces mots que le prédicateur s’écria (et il n’avait pu les entendre) : « Il y a peut-être ici devant moi quelque personne frivole ou indifférente qui cherche à détourner l’importance des avertissements que le Seigneur lui adresse. Elle se dit sans doute : Peu importe si cette porte se ferme ; une autre s’ouvrira ! »

Les deux jeunes moqueurs se regardèrent, atterrés. Et Whitefield continua : « Oui, une autre porte s’ouvrira. Et je vous dirai laquelle ce sera : la porte du puits de l’abîme sans fond, la porte de l’enfer, la porte qui cache aux regards des anges toutes les horreurs de la condamnation éternelle ».

D’après Almanach Évangélique 1929