LA LANGUE

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LA LANGUE

 

« De l’abondance du cœur la bouche parle. Et je vous dis que, de toute parole vaine qu’ils auront dite, les hommes rendront compte au jour du jugement ; car par tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles tu seras condamné » (Mat. 12. 34, 36 et 37).

«La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, c’est-à-dire la parole de la foi, laquelle nous prêchons, [savoir] que, si tu confesses de ta bouche Jésus comme Seigneur et que tu croies dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé » (Rom. 10. 8 et 9).

« Si quelqu’un pense être religieux et qu’il ne tienne pas sa langue en bride, mais séduise son cœur, le service religieux de cet homme est vain » (Jac. 1. 26).

« Si quelqu’un ne faillit pas en paroles, celui-là est un homme parfait, capable de tenir aussi tout le corps en bride » (Jac. 3. 2).

« Ainsi aussi la langue est un petit membre et elle se vante de grandes choses. Voici, un petit feu, quelle grande forêt allume-t-il ! Et la langue est un feu. La langue, un monde d’iniquité, est établie parmi nos membres ; c’est elle qui souille tout le corps, et enflamme tout le cours de la nature, et est enflammée par la géhenne. Car toute espèce de bêtes sauvages et d’oiseaux, de reptiles et d’animaux marins, se dompte et a été domptée par l’espèce humaine ; mais pour la langue, aucun des hommes ne peut la dompter : c’est un mal désordonné, plein d’un venin mortel. Par elle nous bénissons le Seigneur et Père, et par elle nous maudissons les hommes faits à la ressemblance de Dieu ; de la même bouche sortent la bénédiction et la malédiction. Mes frères, il ne devrait pas en être ainsi » (Jac. 3. 5 à 10).

Combien de paroles sont prononcées en une journée dans le monde entier !
Pouvoir parler l’un à l’autre, échanger des pensées et des idées, transmettre un patrimoine acquis par nos pères, etc.
Le témoignage de bouche à oreille, aussi ancien que l’homme, est peut-être l’un des dons les plus précieux du Créateur. Mais comme toujours la créature déchue, perdue qu’est l’homme a gâté les merveilles de la création divine.
Déjà à Babel, les fils des hommes voulurent faire une tour qui monte jusqu’aux cieux… et Dieu les a arrêtés et a confondu leur langage… de sorte que le travail de l’homme n’a pas pu s’achever (Gen. 11). Il en est de même aujourd’hui et Dieu mettra un terme à l’ambition de l’homme lorsqu’il voudra se faire égal à Dieu.
Les paroles expriment ce qu’il y a dans le cœur. Écoutez autour de vous, lorsque vous êtes dans le train, l’avion, le métro, dans les magasins, dans la rue… partout. Écoutez et instruisez-vous ! Ah ! Si tous ceux qui parlent ainsi de choses vaines et futiles (sans évoquer les blasphèmes et les mauvaises paroles) pouvaient se rendre compte que leur mémoire, un jour, leur rappellera tout ce qu’ils ont dit. Et devant Dieu, alors, toute bouche sera fermée !
Peut-être pensez-vous, ami lecteur, que je fais un tableau bien noir de l’usage de la parole ? Eh bien, soyez sincère et essayez de vous rappeler un instant tout ce que vous avez dit au cours de la semaine écoulée. Et écrivez-le au fur et à mesure que votre mémoire vous les rappellera. Et je ne puis vous dire, ami lecteur, que ce que notre Seigneur Jésus Christ a dit : « Par tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles tu seras condamné ». Vous estimez que c’est exagéré que de raisonner ainsi ! Et pourtant : « les hommes rendront compte au jour du jugement de toute parole vaine qu’ils auront dite » (Mat. 12. 37).
Mais il y a une ressource, il y a un moyen d’effacer ces paroles enregistrées comme sur une bande magnétique, et ce moyen est à votre portée. C’est de reconnaître ces paroles, de les confesser à Dieu, de vous repentir de les avoir prononcées, (quelquefois il est vrai légèrement, sans avoir bien réfléchi aux conséquences). Et notre Seigneur Jésus Christ est venu justement pour pardonner et effacer les péchés par son sacrifice. « Le sang de Jésus Christ son Fils nous purifie de tout péché » (1 Jean 1. 7). Si vous croyez, après avoir confessé à Dieu vos mauvaises paroles, de tout votre cœur au Seigneur Jésus qui est venu « pour chercher et sauver ce qui était perdu (Luc 19. 10), alors Dieu Lui-même pourra dire : « et je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités » (Héb. 8. 12). Que ce soit la part de tous ceux qui lisent ces lignes !
Après avoir esquissé ce côté général, universel de la pratique de la Parole, concernant tout homme quel qu’il soit, croyant ou incrédule, religieux ou athée, voyons maintenant ce qui concerne plus particulièrement les croyants :
« Si quelqu’un pense être religieux et qu’il ne tienne pas sa langue en bride, mais séduise son cœur, le service religieux de cet homme est vain » (Jac. 1. 26).
Laissons pénétrer jusqu’au fond de nos consciences et de nos cœurs « l’épée de l’Esprit » (Eph. 6. 17) et confessons au Seigneur nos manquements à cet égard.
Notre service religieux serait-il vain ?
Si nous ne tenons pas notre langue en bride, quel mal désordonné plein d’un venin mortel ne commettons-nous pas !
Et pourtant, à quoi cela sert-il de rapporter les petites misères et les inconséquences de notre frère ou de notre sœur ? Surtout que souvent nous ne voyons pas « la poutre » qui est dans notre œil !
A quoi cela sert-il de se délecter à colporter les mauvaises nouvelles ? A nous faire du mal et à nuire à ceux à qui nous les disons. Sachons tenir notre langue en bride ! Le Seigneur seul pourra nous aider pour cela. Ne rapportons jamais les tristesses et les misères de nos frères. Ne disons aux autres que le bien que nous avons constaté chez nos frères et sœurs, et ce qui nous afflige disons-le au Seigneur seul.
Loin de moi la pensée de supporter ou de tolérer le mal quand il est flagrant, et que la Parole de Dieu nous dit : « Ôtez le méchant du milieu de vous-mêmes » (1 Cor. 5. 13).
Mais combien de fois n’aurions-nous pas dû nous taire et commencer par nous mettre à genoux et supplier le Seigneur pour cette circonstance pénible, qui nous afflige, et ce qui est bien plus grave peine le Seigneur. Quand on entend parler légèrement, à tort et à travers, de la tenue ou des propos ou des agissements, ou de la conduite d’X, Y ou Z cela fait frémir : « La langue est un petit membre et elle se vante de grandes choses. Voyez comme un petit feu peut allumer une grande forêt ! Et la langue est un feu. La langue, un monde d’iniquité, est établie parmi nos membres ; c’est elle qui souille tout le corps, et enflamme tout le cours de la nature, et est enflammée par la géhenne ».
Et aussi il est écrit : « Qui garde sa bouche et sa langue, garde son âme de détresses » (Prov. 21. 23).
Et : « Qui couvre une transgression cherche l’amour, mais celui qui répète une chose divise les intimes amis » (Prov. 17. 9).
Et : « Qui va rapportant révèle le secret ; aussi ne te mêle pas avec le bavard » (Prov. 20. 19).
Oh ! Puissions-nous être simples et mettre la Parole en pratique : tenir la langue en bride.
« Par elle nous bénissons le Seigneur et Père, et par elle nous maudissons les hommes faits à la ressemblance de Dieu ; de la même bouche sortent la bénédiction et la malédiction. Mes frères, il ne devrait pas en être ainsi ».
Que Dieu nous accorde la grâce d’être fidèles et de ne pas faillir en paroles !

D’après le Salut de Dieu 1978
C.B.C.