LE CHOIX

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LE CHOIX

« Celui qui n’est pas avec moi, est contre moi.»
Matthieu 12. 30.

Les lecteurs de la « Feuille aux Jeunes » ont tous fait le choix : « avec Jésus » ; j’aime à le croire. L’indifférent, Jésus le range avec ceux qui sont « contre lui ». A ceux-ci, s’il y en a, comme aux autres, je voudrais montrer le sérieux de ce choix, qui doit être entier, sans équivoque, choix qui façonnera notre vie dans ses grandes lignes et dans ses détails.

L’incrédule dira : « S’il y a un Dieu bon et tout-puissant, pourquoi la souffrance et la mort, la peste et le choléra, le jugement et l’enfer ? » Le croyant répondra: « Que fais-tu du péché, de la sainteté de Dieu, de la croix de Christ ? » Dieu, qui ne veut pas la mort du pécheur, mais sa repentance et sa vie, le laisse responsable de choisir : «J’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives » (Deut. 30. 19).

Les trois veuves cheminent en pleurant : Naomi va retourner au pays de la promesse, qu’elle n’aurait jamais dû quitter. Elle a tout perdu : époux, enfants. Orpa et Ruth, ses deux belles-filles, lui sont attachées. Toutes deux ont les mêmes paroles, les mêmes larmes. Seulement l’une choisit de rester en Moab, l’autre s’attache à sa belle-mère : « Où tu iras, j’irai; ton Dieu sera mon Dieu… » Et « elles marchèrent les deux jusqu’à ce qu’elles arrivèrent à Bethléem » (Ruth 1. 16 à 19). Mieux que la « maison du pain », Ruth la Moabite trouve l’abondance du pays ruisselant de lait et de miel, épouse l’homme puissant et riche, et a l’insigne honneur d’être dans la lignée du Seigneur Jésus. Avait-elle bien choisi ?

Aujourd’hui, comme au temps de Pilate, le choix nous est proposé. « Lequel voulez-vous, Barabbas ou Jésus ? » Le fils de son père ou le Fils du Père, le pécheur ou le juste, le brigand ou le Dieu Sauveur ? Lequel voulez-vous choisir ? Lequel suivre ? Tout l’avenir dépend de ce choix.

Démas s’est écarté, « ayant aimé le présent siècle. » Donc, attention ! Moïse, au contraire, a « choisi d’être dans l’affliction avec le peuple de Dieu, estimant l’opprobre du Christ un plus grand trésor que les richesses de l’Égypte, car il regardait à la rémunération ». Est-ce que j’y pense quelquefois à la rémunération, à ce « grand jour » dont parle l’apôtre ?

Marthe, dans sa maison de Béthanie, avait une place pour Jésus. En ceci, elle avait fait un bon choix ; mais pourquoi se laissait-elle distraire par beaucoup de service, alors que sa sœur Marie avait « choisi la bonne part, qui ne lui serait pas ôtée ? » Avoir Jésus comme son Hôte ! C’est très bien. Puissions-nous tous avoir ce privilège ! Mais de plus, écoutons sa parole, sans distraction. Et dis-moi en confidence : N’es-tu jamais distrait par autre chose que par le service ?

Jonathan, figure si simple et si attachante, avait « choisi le fils d’Isaï », David (1 Sam. 20. 20). La foi de Jonathan, souvent mise en parallèle avec la religion de Saul avait discerné dans le petit jeune homme au teint rosé, vainqueur de Goliath, le futur roi d’Israël. Son âme s’était liée à l’âme de David. Il l’aima comme son âme. Et Jonathan, ce noble guerrier, se dépouilla de la robe qu’il avait sur lui et la donna à David, ainsi que ses vêtements, jusqu’à son épée, son arc et sa ceinture. Tout ce dont il pouvait tirer gloire, tous ses attributs de fils de roi, il s’en dépouille pour David, type de Christ. Illustration de ce que Paul dit aux Philippiens : « Les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte ». Cher Jonathan, comme nous l’aimons prenant la défense de David devant la colère de Saül, avertissant son ami des dangers et des pièges. Alors pourquoi lisons-nous : « David demeura dans le bois, et Jonathan retourna à sa maison ? » (1 Sam. 23. 18). Le choix n’avait pas amené l’entière résolution d’être « avec David ». Habitudes, famille, liens nationaux, que sais-je ? Il aimait David, mais n’était pas avec l’oint de l’Éternel pendant qu’il était rejeté. Peu après, aux côtés de Saül qui se suicide, Jonathan sera tué par les Philistins sur la montagne de Guilboa. Que nous l’aurions aimé à côté de David régnant glorieusement à Jérusalem !
Le Roi dont David est un type a dit à ses disciples qui avaient tout quitté et l’avaient suivi : « En vérité, je vous dis : Il n’y a personne qui ait quitté maison ou frères… pour l’amour de moi et pour l’amour de l’évangile, qui n’en reçoive maintenant, en ce temps-ci, cent fois autant » (Marc 10. 29 et 30). Ce même Roi nous fait dire, à nous, ceux « des derniers jours », ceux « des temps fâcheux » : « Si nous souffrons (avec Jésus, pour Jésus), nous régnerons aussi avec lui » (2 Tim. 2. 12). L’exemple de Jonathan, les promesses de la Parole, ne vont-ils pas nous inciter à juger nos voies et à appliquer le choix que nous avons fait : Jésus ou le monde, avec plus de vigueur à toute notre vie de chrétiens ?

Josias, âgé de huit ans au début de son règne, était encore un jeune garçon quand il commença à rechercher le Dieu de David (2 Chron. 34). Et c’est la purification de Juda et de Jérusalem que l’idolâtrie avait envahi ; c’est la découverte du livre de la loi. Josias fait alliance devant l’Éternel, pour marcher après lui et garder ses commandements; il ôte les abominations de tout le pays ; la Pâque est célébrée, telle qu’on n’en avait pas célébré de semblable depuis les jours de Samuel. Quelle fidélité ! Quel beau règne ! Pourquoi donc, quand Neco, roi d’Égypte, monte contre le roi d’Assyrie, vers l’Euphrate, faut-il que Josias sorte à sa rencontre, malgré sa piété, malgré ces paroles qui venaient de la bouche de Dieu : « Désiste-toi de t’opposer à Dieu ? » L’astuce de son déguisement fut vaine. Josias fut tué.

Que dire ? Oui, que dis-tu ? Ton choix te mène-t-il à lutter pour tel ou tel parti ? Pour l’Égypte ou pour l’Assyrie ? Pour l’orient ou pour l’occident ? Ou est-ce seulement pour Jésus que tu combats le combat de la foi ? La Parole de Dieu (et non les bonnes pensées de ton cœur naturel) est-elle seule à te diriger ? Ne l’as-tu pas choisie pour ta gouverne ?

Exemples émouvants pour tous ceux qui ont fait le choix ! Choses écrites pour nous servir d’avertissement. Portons-y une plus grande attention (Héb. 2. 1). Notre choix doit être sans équivoque pour Celui qui nous a achetés au prix de son sang.

H. Al
D’après Feuille aux jeunes n°132