L’AMITIÉ VÉRITABLE (2ème partie)

L’amitié véritable (2ème partie)

Ami et amie – les amitiés « inter-genres » à la lumière de la Bible

Dans l’article précédent, nous nous sommes occupés de voir comment la Bible parle des amitiés au sens positif. Les amitiés entre garçons, les amitiés entre filles. Aujourd’hui, nous allons voir ce que la Bible nous dit des amitiés « inter-genres ». Ce sujet est d’actualité au plus tard quand arrive la puberté, et que l’intérêt pour les personnes de l’autre sexe s’éveille.

Pas la peine d’en parler
En fait, nous pourrions boucler le sujet très vite, car il n’y a pas un seul exemple dans la Bible d’amitié entre un garçon et une fille. Ni dans un sens positif, ni dans un sens négatif. Ce n’est qu’en rapport avec le mariage qu’il est question d’une relation entre hommes et femmes. Rien que cela devrait nous mettre en alerte. Mais le sujet est bien entendu de tout temps extrêmement actuel. Il est donc quand même profitable d’y réfléchir.

Quand même la peine d’en parler
Naturellement ce sujet est d’actualité. À l’école tu fais sans doute figure d’outsider si, comme fille, tu n’as pas encore de «petit ami» à 15 ou 16 ans. Et en tant que garçon, c’est pareil, on ne peut presque pas se permettre à cet âge-là de ne pas avoir d’«amie». C’est la «norme».
Cette norme comporte aussi qu’on «sorte ensemble», qu’on s’«aime» (bien que cela ne soit pas l’amour véritable), qu’on «couche» ensemble (c’est-à-dire qu’on ait des rapports sexuels, ou du moins des éléments préliminaires), et… qu’un jour ou l’autre on se «sépare». Les ruptures sentimentales sont souvent prévisibles d’avance. Le résultat de ce «plaisir» n’est que frustration et le retour sur terre est douloureux.
Pour toi, jeune chrétien, s’ouvre à ce moment-là une zone de tension intense. Tu apprends, par tes parents à la maison, ou alors en réunion de jeunes, qu’un tel comportement n’est pas compatible avec une vie en communion avec le Seigneur Jésus. Et même si tu n’as peut-être pas envie d’en convenir, ce principe est aussi déjà bien clair pour toi. Mais pourtant tu n’as pas envie des pensées et des conceptions actuelles ! Tu as parfois l’impression d’être entre le marteau et l’enclume. La puberté est une période où tu traverses des bouleversements. Il est bien possible que tu ne te sentes pas compris à la maison. Tu ne trouves peut-être pas la sécurité à laquelle tu aspires. Tes parents n’ont pas assez de temps pour toi. Tu souhaites ardemment que quelqu’un te comprenne et t’accorde du temps et de l’attention. Pourquoi ne pas alors te trouver un «ami» ? Pourquoi ne pas avoir une «amie» ? La Bible ne le «défend» pas, ça doit donc être «permis», non ? Eh non !

Attention
Ce que la Bible n’«interdit» pas n’est pas pour autant «autorisé». De plus, il ne s’agit pas tant d’«interdit» ou de «défendu». Il est question de ce que le Seigneur Jésus attend de nous. Il s’agit de la volonté de Dieu. Je rappelle encore une fois que Dieu ne parle de relations entre homme et femme que dans le cadre du mariage. Et on n’en est absolument pas là quand on parle d’amitiés «légères».
Des amitiés entres garçons et filles – même si l’autre est aussi un croyant – comportent un grand facteur de risque, simplement parce que la composante physique ne peut pas être exclue (se regarder, se tenir la main, s’embrasser…). Au contraire, le corps est souvent justement le centre d’intérêt, et d’attraction. Et c’est précisément cela que Dieu ne veut pas, parce que c’est dangereux. L’être humain est formé d’un esprit, d’une âme et d’un corps, et la réelle unité d’esprit, âme et corps a été réservée par Dieu pour le mariage. Si, à l’adolescence, tu privilégies trop le contact physique avec l’autre sexe, il existe un grand danger que cela se termine par des rapports avant le mariage – donc de pécher par fornication (impudicité). Ainsi il est préférable de renoncer dès le départ à jouer avec le feu. Celui qui se met en danger y périt. Sans la force et la fermeté psychiques – que tu n’as pas encore acquises au début de l’adolescence – il t’est impossible de discerner entre tes sentiments et la volonté de Dieu.

Important pour les jeunes filles :
J’ai à cœur de dire ce qui suit aux jeunes filles. Attention : un garçon, à l’âge de l’adolescence, ne peut pas mesurer ce que cela signifie quand il te dit «je t’aime». Il peut prononcer ces paroles, mais rien de plus. Les jeunes filles ont souvent un stade de développement plus avancé que bien des jeunes gens au même âge. Ne jugez donc pas l’autre d’après vous-mêmes. S’il-vous-plaît, ne surestimez pas les garçons, et ne leur en demandez pas trop. Probablement que ce garçon aime en réalité l’aventure, et peut-être ton corps. Mais tu es trop précieuse pour cela !
A part cela, les garçons sont des êtres dépendant «de leur vue», c’est-à-dire qu’ils sont particulièrement attirés par ce qu’ils voient. C’est cela qui rend si importante la manière avec laquelle vous vous présentez devant les garçons. Une femme est appelée à briller par ses qualités intérieures. Ceci ne veut bien entendu pas dire que votre habillement soit sans importance, mais cela signifie qu’il vous faut le moins possible chercher à provoquer. Vous appartenez à votre futur mari !

Important pour les garçons :
J’ai à cœur de dire ce qui suit aux garçons. Attention ! A l’adolescence, vous ne pouvez pas saisir la portée d’une relation avec une fille. L’amour que Dieu veut donner entre homme et femme est si précieux, qu’il est de toute évidence qu’on ne peut pas en user à la légère. L’amour est quelque chose de tout différent que ce que vous pensez en ce moment. L’amour a besoin de temps. L’amour a besoin de maturité. Vous ne savez sans doute pas ce qu’une jeune fille cherche réellement. Une fille (une femme) ressent les choses tout autrement que nous les hommes. Il y a bien sûr des filles, surtout dans votre entourage incrédule, qui ont en tête de vous mener par le bout du nez. Dans la plupart des cas, il en est certainement autrement parmi les croyants. Les jeunes filles sont en principe beaucoup plus émotionnelles que les garçons. Une «relation» compte plus pour elle que pour toi. Elle pense bien plus à une relation durable que toi. Chez la jeune fille, ce n’est pas tant le beau sentiment physique qui compte, mais l’esprit et l’âme sont bien plus impliqués. C’est pourquoi les filles souffrent davantage quand une «relation» prend fin.

Conséquences négatives d’une amitié précoce
Des flirts précoces avec le sexe opposé, des amitiés entre garçons et filles, ne cachent pas seulement un potentiel de risque élevé, mais ont également des conséquences négatives. J’aimerais en mentionner deux :
a) Vous vous faites du mal à vous-mêmes : le processus de croissance en maturité voulu par Dieu entre l’adolescence et l’âge adulte, est interrompu. Et vous ne pouvez pas vraiment intégrer ces expériences que vous faites. Il vous sera bien plus difficile d’être par la suite de bons époux, respectivement de bonnes épouses, si vous n’avez pas gardé la distance nécessaire entre vous dans votre jeunesse.
b) Vous privez votre Seigneur de quelque chose. Vous perdez par cela votre énergie intellectuelle et spirituelle, que vous pourriez mettre à Son service. Vous gaspillez votre force et l’énergie de la jeunesse que vous pourriez mettre utilement pour le Seigneur Jésus. Vous empêchez votre croissance spirituelle. C’est justement dans nos jeunes années que le Seigneur aimerait nous prendre à son service. La force de la jeunesse est instamment requise dans le royaume de Dieu.

Conseils pour les contacts entre vous
Cela signifie-t-il que les jeunes gens et jeunes filles doivent garder des distances ? Oui et non. Oui – s’il s’agit de contacts personnels individuels. Là je ne peux que vous mettre en garde. Non – si vous entreprenez une saine activité entre jeunes croyants des deux sexes.
Naturellement, vous vous comporterez de manière décontractée dans le groupe. Je vous conseille d’entreprendre quelque chose ensemble – de préférence avec et pour le Seigneur. Il y a suffisamment de services. Mais évitez autant que possible la compagnie d’un seul garçon, d’une seule fille. Ne jouez pas avec le feu. Gardez suffisamment de distance l’un envers l’autre et contrôlez votre comportement. Dieu nous a donné une pudeur naturelle. Nous pouvons la conserver, mais nous pouvons aussi la piétiner et franchir toutes les limites de la pudeur.
Où est la limite ? Il est difficile de la déterminer, cela varie de cas en cas. Ce qui est sûr, c’est que la limite est dépassée si, par des mots ou des actes, le désir sexuel de l’autre est éveillé. Au nombre de ceux-ci, se tenir la main, s’étreindre tendrement, se caresser ou se faire massages réciproques, s’embrasser, se cajoler… S’il-vous-plaît, ne vous comportez pas comme un enfant qui ouvre secrètement ses cadeaux de Noël prématurément et joue déjà avec, et se gâche ainsi la joie de Noël ! Dieu a donné la sexualité aux être humains. Mais il l’a réservée au mariage.
Encore une chose : soyez prudents dans votre « communication », c’est-à-dire dans ce que vous dites à l’autre sexe. Des mots prononcés une fois ne peuvent plus être retirés. C’est vite dit « je t’aime » – mais ce que ces paroles déclenchent le cas échéant chez l’autre, tu ne peux pas le gérer. Et cela est vrai aussi – et tout spécialement – pour la communication par voie électronique. Il est souvent plus facile d’écrire que de dire certaines choses. Mais c’est justement là que réside le danger qu’on écrive trop et peut-être de manière trop ambigüe à autrui – et par là on fait quand même passer un message.

« Sois un poisson vivant, nage à contre-courant ! »
Ce sont les paroles d’un cantique pour les enfants, en allemand. Seulement pour les enfants ? Oui, mais son message est important. Jeunes gens, jeunes filles vous devez également être prêts à nager à contre-courant. Soyez prêts à être différents des personnes qui vous entourent. Si vous le faites dans votre jeunesse, le Seigneur Jésus vous bénira particulièrement. Vous créerez par là les meilleures conditions pour qu’il vous donne, en Son temps, un conjoint avec lequel vous pourrez entamer une vie conjugale heureuse. C’est ce que je vous souhaite de tout cœur.

« L’ami aime en tout temps, et un frère est né pour la détresse » Prov. 17. 17.

D’après Ernst-August Bremicker