EXCEPTÉ LOUIS

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EXCEPTÉ LOUIS

Sur le fronton d’une vieille maison, on pouvait lire le verset suivant : « Moi et ma maison, nous servirons le Seigneur ». Bien que ce verset se trouve souvent dans des maisons « chrétiennes », il faut malheureusement reconnaître qu’il vaudrait mieux, parfois, qu’il n’y soit pas inscrit.
Souvent, en effet, les actes et la marche des habitants ne laissent que trop nettement apparaître que le service fait pour Jésus Christ, le Seigneur des seigneurs, ne va pas loin.

Dans la maison des B…, il n’en était cependant pas ainsi. Le maître de maison avait le désir sincère de mettre ce verset en pratique et, à sa grande joie, les paroles « nous servirons le Seigneur » pouvaient s’appliquer à tous les siens. Seul le fils aîné, devenu grand, ne manifesta plus le désir de marcher sur les traces de son père. Au grand chagrin de ses parents, Louis s’écarta du chemin qui aurait pu l’amener au Sauveur ; ce n’était pas une hostilité ouverte, mais une vraie indifférence.
De nombreuses prières étaient adressées, à son sujet, au trône de la grâce ; les exhortations et les avertissements n’étaient pas ménagés à Louis ; mais rien ne paraissait toucher son cœur. C’était une cause de chagrin pour son père ; mais Dieu connaît l’heure à laquelle Il peut atteindre le cœur de l’homme.
Un jour, alors que Louis et son père étaient seuls dans la chambre, ce dernier dit avec bienveillance à son fils : « Mon cher Louis, je ne peux plus et ne veux plus mentir devant Dieu et les hommes. Le verset inscrit à l’entrée est un mensonge puisque toi, qui appartiens aussi à ma maison, tu ne veux pas servir le Seigneur.
Ainsi, dès que j’aurai le temps, je complèterai le verset en y ajoutant en grosses lettres : « excepté Louis ». Je le regretterai beaucoup, mais je veux être vrai ».
« Excepté Louis ». Tout le jour, il fut harcelé par ces mots. Il était d’ailleurs assez droit de cœur pour reconnaître que son père avait raison, et le Seigneur se tient près de l’homme droit.
L’Esprit de Dieu l’amena, petit à petit, à reconnaître quelle triste exception il faisait dans sa famille. Peu de temps après, il s’avouait vaincu et mettait sa vie dans les mains du bon Berger en disant : « Seigneur Jésus, moi aussi je veux vivre pour Toi ».

D’après le Salut de Dieu 1948
G.B.F.