LES TATOUAGES – UNE LIBERTÉ POUR LE CROYANT ?

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Les tatouages – une liberté pour le croyant ?

Les tatouages sont de plus en plus acceptés par la société. Auparavant, cela identifiait « les farfelus ». Les gens qui avaient des tatouages se situaient plutôt en marge de la société. Aujourd’hui nombreux sont ceux qui portent de tels « ornements ». Que doit-on en penser à la lumière de la Bible ?

Les motifs pour se faire tatouer sont très différents : preuve d’amour, talisman ou signe d’amitié, c’est ce qu’avancent beaucoup de gens. Les psychologues ont fait des recherches sur ce qui pousse avant tout les jeunes à se faire tatouer ou « piercer ». La principale motivation de la jeunesse est apparemment son besoin d’individualité. Elle veut attirer l’attention, soit par son habillement, sa coiffure, ses hobbies originaux et justement par ses mêmes ornements corporels. En outre, plus d’un adolescent indique que les tatouages sont un signe d’appartenance au monde adulte. C’est ainsi qu’il peut prouver son originalité, la « puissance » qu’il exerce sur son corps.

La question est souvent posée, si l’on peut en tant que chrétien, donner un avis sur ce thème, à l’appui des Écritures.

Indications fournies par la Loi

Dernièrement ce verset de la Bible m’est venu à l’esprit : « Et vous ne ferez point d’incisions dans votre chair…et vous ne ferez pas de tatouages » (Lév. 19. 28). Avant et après, l’Éternel enseigne son peuple Israël à propos de ces pratiques qui étaient courantes parmi les nations : « Et vous garderez ce que j’ai ordonné de garder, en sorte que vous ne pratiquiez pas les coutumes abominables qui se sont pratiquées avant vous ; et vous ne vous rendrez point impurs par elles. Moi, je suis l’Éternel, votre Dieu…Et vous ne marcherez point dans les statuts de la nation que je chasse devant vous ; car ils ont fait toutes ces choses-là, et je les ai eus en abomination… Moi, je suis l’Éternel, votre Dieu, qui vous ai séparés des peuples… Et vous me serez saints, car je suis saint, moi, l’Éternel ; et je vous ai séparés des peuples, pour être à moi » (Lév. 18. 30 ; 20. 23 et 24, 26).

Aujourd’hui comme autrefois, des motifs occultes jouent un rôle dans les tatouages. Beaucoup ne savent probablement pas ce que symbolisent les images qu’ils font graver sur leur corps.

Le chrétien et la Loi

Nous savons que nous ne sommes plus sous la Loi, parce que Christ en est la fin (Rom. 10. 4). Cela ne signifie pas pour autant que la morale divine, dont les divers commandements sont empreints, soit devenue caduque avec l’avènement du christianisme.
Bien au contraire ! Précisément dans l’épître où Paul parle de la fin de la loi, il insiste sur d’importants enseignements légaux (comparer Rom. 13. 8 et suivants) et il démontre que nous ses rachetés accomplissons les exigences de la Loi (Rom. 8. 4).

Un chrétien ne se laissera guère proposer des tatouages pour des motifs d’idolâtrie ou de fornication. Mais la superstition (des « porte-bonheur ») et l’admiration (d’une chose ou d’une personne) peuvent toutefois nous amener à nous faire tatouer. Combien de « porte-chance » trouvons-nous sur les pupitres d’écoliers, d’étudiants, de formateurs ou d’employés chrétiens ? Ces choses ne peuvent en réalité pas apporter de succès, parce que seul Dieu produit le bien, et jamais un animal en peluche, etc. Il ne faut pas oublier qu’une idole nous met en contact avec le monde démoniaque invisible (comparer 1 Cor. 10. 20). Et plus d’une de ces idoles pendent au cou de chrétiens. Les petites croix en sont aussi, celles que l’on porte autour du cou telle une amulette ou l’image d’un saint protecteur. La croix de Christ est effectivement le seul moyen de la rédemption pour l’homme. Mais Dieu ne l’a pas donnée comme bijou ou mascotte.

Les corps des chrétiens

Que dire des tatouages qui sont portés pour d’autres raisons que celles déjà évoquées ? En premier lieu, il y a ce commandement de Dieu sans équivoque en ce qui concerne les incisions de Lévitique 19. Comment peut-on ainsi se faire tatouer dans un tel contexte ? En plus, nous apprenons en 1 Cor. 6. 19 que notre corps est le temple du Saint Esprit. On peut ainsi se demander s’il est permis de représenter la Personne divine par une image que l’on se fait graver durablement sur le corps. En tant que ceux chez qui l’Esprit de Dieu habite, n’avons-nous pas une responsabilité particulière d’agir convenablement à l’égard de ce temple ? Cette précaution concerne aussi notre santé, et elle n’a pas besoin de tatouages. Au contraire, l’application du tatouage est douloureuse. Une intervention lourde et compliquée est nécessaire si on veut l’enlever.

L’apôtre commence le paragraphe par ces mots : « Toutes choses me sont permises, mais toutes choses ne sont pas avantageuses ; toutes choses me sont permises, mais je ne me laisserai, moi, asservir par aucune » (1 Cor. 6. 12). Les tatouages n’apportent aucun avantage. Il faut aussi se demander si l’on ne se laisse pas « dominer » par un tatouage, puisqu’on ne peut plus l’enlever, sinon à des coûts et inconvénients énormes.

Les bijoux

Finalement la Parole de Dieu parle aussi de bijoux, spécialement de ceux des femmes. Puisqu’elles sont particulièrement concernées par les tatouages, les recommandations de l’apôtre Pierre sont d’une grande aide. Il dit aux femmes : « vous, dont la parure ne doit pas être une parure extérieure qui consiste à avoir les cheveux tressés et à être parée d’or et habillée de beaux vêtements, mais l’homme caché du cœur, dans l’incorruptibilité d’un esprit doux et paisible qui est d’un grand prix devant Dieu » (1 Pier 3. 3 et 4). De nos jours, il est de plus en plus courant, en contraste avec l’époque apostolique, que les hommes prennent beaucoup de temps à soigner leur aspect extérieur (leur « look »). Les yeux des gens seront certainement attirés par un tatouage bien visible. Naturellement cela ne concerne pas seulement les tatouages et les piercings ! Cela ne doit pas sauter aux yeux des incroyants (et des croyants), s’ils ont affaire à des rachetés. Notre vie et notre allure doivent attirer l’attention sur la foi et sur le Seigneur Jésus.

Le besoin d’individualité

Le besoin d’individualité est une forte motivation pour se faire tatouer. Beaucoup de personnes (jeunes) veulent être encore plus uniques en leur genre qu’elles ne le sont. Chaque être humain est un individu. Même un jumeau (ou un triplé) a des caractéristiques personnelles que Dieu lui a données et qui le différencient de toutes autres personnes. Mais le fait d’être naturellement unique en son genre ne suffit plus aujourd’hui. Et pourquoi en est-il ainsi ?

Vraisemblablement, le « Moi » personnel doit être encore plus renforcé. De plus en plus, tout tourne autour de ce « Moi ». L’esprit de ce siècle nous influence aussi, nous chrétiens. Seul celui qui attire l’attention sera considéré, pense-t-on. Tous les autres font (presque) déjà partie du « gros tas ».

Au cas où je partage cette idée, un message important m’est adressé par l’apôtre Paul : « Je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi – et ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi » (Gal. 2. 20). Paul démontre que chacun de nous a été aimé personnellement par le Fils de Dieu. Le résultat de cet amour n’est pas l’amour de soi-même ni la glorification de soi-même, mais le contraire : Il a été mis fin au propre « Moi » à la croix du Seigneur Jésus. « Je suis crucifié avec Christ » (Gal. 2. 19). Christ est la motivation et la force de ma nouvelle vie. C’est Lui que nous servons par la foi et avec toute détermination. Pour le faire, nous n’avons pas besoin de tatouages, car ils ne sont rien d’autre qu’une entrave.

A la gloire de Dieu – pas une cause d’achoppement – pour le salut des âmes.

Encore un dernier point : « Soit donc que vous mangiez, que vous buviez, ou quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu. Ne devenez une cause d’achoppement ni pour les Juifs, ni pour les Grecs, ni pour l’assemblée de Dieu ; comme moi aussi je m’efforce de plaire à tous en toutes choses, ne cherchant pas mon intérêt personnel, mais celui du grand nombre, afin qu’ils soient sauvés » (1 Cor. 10. 31 à 33). La discipline que Paul s’impose ainsi qu’à tous les croyants (à Corinthe), est très exigeante. Tout ce que nous faisons doit contribuer à la gloire de Dieu. Cela inclut aussi ce que nous faisons de notre corps – que ce soit un tatouage ou un piercing que nous pensons, peut-être, nous faire faire… Est-ce que Dieu et le Seigneur Jésus en seront vraiment glorifiés ? Si nous devions être une pierre d’achoppement pour quelqu’un, en ce qui concerne la foi, en nous faisant tatouer, nous devrions y renoncer. Une cause d’achoppement signifie : être un obstacle, faire tomber quelqu’un dans le péché… Finalement, nous devrions toujours nous demander : Est-ce que je recherche par cela le bien des gens qui m’entourent ? Est-ce que cela est pour eux une aide ou une entrave à ce qu’ils soient sauvés ? Je suis sûr que la réponse à cette question est une aide pour relever beaucoup de défis d’ordre pratique.

D’après Manuel Seibel
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