COMMENT UN JEUNE HOMME RENDRA-T-IL PURE SA VOIE ?

DSC_0034

 

Comment un jeune homme/une jeune fille rendra- t-il/elle pure sa voie ?
Psaume 119. 9 à 16

« Comment un jeune homme rendra-t-il pure sa voie ? Ce sera en y prenant garde selon ta parole » Psaume 119. 9.

 

Un monde hostile

Dans le monde d’aujourd’hui il est bien difficile pour un jeune croyant ou une jeune croyante de ne pas céder aux nombreuses sollicitations que le diable lui propose. Il cherche à entraîner ceux qui appartiennent au Seigneur vers un monde dans lequel le péché est partout et la souillure nous environne. Ce que Dieu appelle bien est aujourd’hui appelé mal, ce que Dieu appelle mal est appelé bien par ceux qui ne connaissent pas Dieu (És. 5. 20). Le monde dans lequel nous vivons est plus que jamais rempli de ce qui est étranger à notre Père céleste et à ses enfants, « la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie » (1 Jean 2. 16). Le diable sait bien ce qui répond aux désirs de notre cœur naturel et ce qui l’attire, et il nous présente ces choses continuellement et partout. Or nous savons que, quoiqu’étant dans le monde, un enfant de Dieu n’est pas du monde (voir Jean 17. 14 et 16 ; 15. 19 : « je vous ai choisis en vous tirant hors du monde ») ; il n’en fait pas partie, il y est un étranger. Par son sacrifice à la croix, le Seigneur Jésus l’a « retiré de ce présent siècle mauvais », selon la volonté de Celui que le croyant connaît comme son Dieu et son Père (Gal. 1. 4).

L’expérience des plus âgés

Un jeune croyant qui désire honorer son Seigneur ici-bas peut bien se poser cette question : Comment puis-je me conduire d’une manière qui Lui soit agréable ? Cette préoccupation est bien celle de tout croyant sincère. Où trouver la réponse ? Le croyant sait qu’il la trouvera dans la Parole de Dieu, lue et méditée avec prière. S’il lit le Psaume 119, il constate que cette question a déjà été posée il y a bien longtemps (v. 9). Ce psaume est écrit par quelqu’un qui a parcouru un long chemin avec Dieu. Il a éprouvé dans sa marche la fidélité du Seigneur pour conduire et garder les siens dans une voie qui Lui plaît. Son expérience lui a donné des éléments de réponse. Il pourrait dire, comme l’apôtre Paul : « J’ai appris… je sais…, je suis enseigné… je peux tout en Celui qui me fortifie » (Phil. 4. 11 à 13). Il est capable d’instruire celui qui est moins expérimenté dans la vie chrétienne par :
– Ce qu’il a appris dans le passé (v.10, 11, 13 et 14),
– Ce qu’il reçoit comme enseignement pour le moment présent (v.12 et 16) et
– Ce qu’il continuera à mettre en pratique dans sa vie pour les jours qui viennent (v.15 et 16).
Un jeune croyant peut donc trouver de bons conseils auprès d’un croyant plus âgé. Celui-ci saura non pas se poser en exemple pour le plus jeune – étant lui-même un simple objet de la grâce de Dieu, faillissant à bien des égards et tenu debout par la foi (Jac. 3. 2 ; Rom. 11. 20) – mais lui montrer pour son profit ce que le Seigneur lui a appris par les expériences d’une vie vécue avec Lui (voir Phil. 4. 11 à 13).
Cependant la grâce de Dieu offre encore d’autres ressources à celui qui désire « rendre pure sa voie ».

Un cœur engagé

La première et importante décision à prendre est de répondre positivement à cette autre question, posée par Dieu Lui-même : « Qui est celui qui engage son cœur pour venir à moi ? » (Jér. 30. 21). Le Seigneur Jésus désire posséder notre cœur, Il veut que nos affections soient pour Lui sans partage. Cela a probablement été le cas lorsque nous nous sommes convertis : nous avons réalisé quelque chose de l’immense amour dont le Christ nous a aimés et nous avons confessé que le Fils de Dieu :
– S’est « livré Lui-même pour moi » (Gal. 2. 20),
– S’est chargé de mes innombrables péchés et les a « portés… en son corps, sur le bois [de la croix] » (1 Pier. 2. 24),
– Est mort sur une croix à ma place, Lui, le Juste, pour moi, injuste (1 Pier. 3. 18).
Nous avons alors chanté de tout notre cœur : « Possède [mon] cœur : il est ton salaire ; tu l’acquis, Dieu Sauveur, sur le mont Calvaire ».

Le travail de Dieu en nous

Rempli de ce premier amour, le jeune croyant désire avec ferveur répondre à la demande du Dieu qui lui dit : « Mon fils [ma fille], donne-moi ton cœur, et que tes yeux se plaisent à mes voies » (Prov. 23. 26). Il veut de tout son cœur honorer son Sauveur et Seigneur dans sa vie sur la terre. Mais il s’aperçoit rapidement que la décision du cœur de « rendre pure sa voie » – c’est-à-dire de se conduire d’une manière sobre quant à lui-même, juste devant les hommes et pieuse devant Dieu – ne peut être tenue avec la force de ses propres résolutions. Peut-être qu’un jeune homme ou une jeune fille dira : J’ai bien le désir d’être fidèle au Seigneur, de « rendre pure ma voie » devant Lui, mais je trouve cela trop difficile. C’est vrai, et pas seulement pour un jeune. Il faut bien se dire que nos propres efforts pour « marcher d’une manière digne du Seigneur » (Col. 1. 10) ne servent à rien. Souvenons-nous toujours que les ressources pour cela ne se trouvent pas en nous-mêmes, mais en Dieu. C’est Lui « qui opère en vous et le vouloir et le faire » (Phil. 2. 13), c’est-à-dire qu’Il effectue en nous un travail qui produit la volonté et la capacité de faire ce qui Lui plaît.

La crainte de Dieu

Pour que sa voie soit pure devant Dieu, il convient aussi que le cœur du croyant soit rempli de la crainte de Dieu. Cette crainte n’est pas de la peur. Quelqu’un a écrit : « [la crainte de Dieu] est faite tout à la fois de reconnaissance envers notre Dieu Sauveur, de respect et de déférence, de soumission et de dépendance, de confiance aussi ». Craindre Dieu, c’est avoir le désir de ne pas déplaire au Dieu saint qui veut que les siens soient saints comme Il l’est, de ne pas « pécher contre toi » comme l’exprime le psalmiste (v.11 ; 1 Pier. 1. 15 et 16). Cette crainte l’amènera à se détourner du mal qui l’entoure, à progresser dans la sagesse selon Dieu, dans sa connaissance et celle de ses pensées et de sa volonté, à s’attendre sans cesse à sa bonté (Prov. 16. 6 ; 9. 10 ; 1. 7 ; Ps. 33. 18). Si le croyant demeure continuellement sous le regard du Dieu de lumière, séparé du monde, Il lui montrera le chemin qu’il doit choisir (ou qu’Il choisit pour lui) et lui fera connaître ses secrets (voir Ps. 25. 12 et 14). En faisant des progrès dans la connaissance de la volonté de Dieu pour lui, il sera ainsi rendu capable de se conduire d’une manière agréable à son Seigneur et digne de Lui, comme l’apôtre Paul le demandait dans ses prières pour les saints de Colosses (Col. 1. 9 à 11).

Les ressources données par Dieu

Il n’a jamais été facile pour les enfants de Dieu de demeurer fidèles alors que l’ennemi dresse ses pièges et guette la moindre faille pour les faire tomber (1 Pier. 5. 8). Toutefois le Dieu en qui ils ont cru et en qui ils se confient a, d’une part le pouvoir de les garder de trébucher (Jude 24) et, d’autre part Il ne les a pas laissés sans ressources dans un monde ennemi. Celui dont le cœur est engagé pour le Seigneur trouvera dans la Parole et dans la prière l’aide et le secours que Dieu, dans sa grâce, ne manquera pas de lui donner. La prière et l’obéissance à la Parole préservent le fidèle de tout écart – qu’il soit jeune ou plus âgé.

La Parole de Dieu

C’est dans la Bible que nous trouvons exposées les pensées de Dieu, « pensées de bien… pour vous donner un avenir et une espérance » (Jér. 29. 11). La Parole de Dieu est la règle de conduite de la marche du fidèle. Elle contient tout ce qui est utile et nécessaire pour rendre sa conduite sainte et pure devant Dieu. Elle répond à tous ses besoins spirituels (voir 2 Tim. 3. 16).
Elle est pour le croyant le guide et la référence pour réaliser une marche pure et sainte devant Dieu, jusqu’à ce que le but soit atteint, à la venue du Seigneur pour prendre les siens auprès de Lui dans le ciel. En la lisant attentivement, il apprend :
– A discerner le chemin dans lequel le Seigneur veut le voir marcher ;
– A Lui remettre ses voies, la direction de sa vie ;
– A toujours mieux connaître la personne du Seigneur Jésus, à s’attacher à Lui.

Le Psaume 119 déploie devant nous toute la valeur de la Parole de Dieu, les bénédictions et la joie, l’aide et le soutien que le fidèle peut y trouver. En lisant ce Psaume, le jeune croyant trouve tout de suite la réponse à la question posée au début du verset 9. Il lui suffit de poursuivre la lecture du verset : « Comment un jeune homme rendra-t-il pure sa voie ? Ce sera en y prenant garde selon ta parole ». Cela veut dire que, pour mener une vie pure devant Dieu, extérieurement (devant les autres) et intérieurement (quant à moi-même), je dois être attentif (prendre garde) à obéir à la Parole de Dieu. Je dois m’appliquer à retenir les enseignements qu’elle me donne et les leçons qu’elle m’apprend pour tous les aspects de ma vie sur la terre. « Je n’oublierai pas ta parole » dit celui qui désire rendre pure sa voie (v. 16).
« Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole » nous dit le Seigneur Jésus (Jean 14. 23). « Garder » la parole du Seigneur, cela signifie la connaître et la mettre en pratique, obéir à cette parole et donner par cela la preuve que l’on aime le Seigneur. Ainsi le croyant éprouve que la parole de Dieu a la puissance d’agir sur sa conduite.

La prière

La prière est l’expression de notre dépendance de Dieu et de la confiance que nous plaçons en Lui. Allons à Lui par la prière, exposons-Lui notre désir de maintenir une « voie pure », une « honnête… pure… bonne… et sainte conduite » devant Lui, par la mise en pratique des enseignements de Sa parole (voir 1 Pier. 2. 12… ; 3. 1… ; 3. 16… ; 2 Pier. 3. 11). Réalisant notre incapacité et notre faiblesse, nous lui demandons d’accomplir en nous le travail nécessaire afin que nous marchions fidèlement dans un chemin d’obéissance à la Parole : « Je t’ai cherché de tout mon cœur ; ne me laisse pas m’égarer de tes commandements » ; « Éternel ! Tu es béni ; enseigne-moi tes statuts » (v. 10 et 12).
Le Seigneur Jésus a dit : « Quiconque demande reçoit ; et celui qui cherche trouve » (Mat. 7. 8). Ainsi, celui qui engage ses affections dès son jeune âge et tout au long de sa vie dans la communion avec le Seigneur et la recherche par la prière de ce qui Lui plaît, celui-là saura comment demander et ce qu’il faut demander. Il demandera ce qui est en accord avec la volonté de Dieu et il trouvera une réponse à sa prière (voir Jean 15. 7 ; 1 Jean 5. 14 et 15). Le Seigneur lui « enseignera ses statuts » et le conduira dans des sentiers de justice (où le mal n’a pas d’accès) et de bénédiction (v.12 ; Ps. 23. 1 à 3). Il le gardera du péché, le maintiendra dans le sentier lumineux tracé par la Parole pour ceux qui l’aiment et se confient en elle (v.11, 105).

Le Modèle et ceux que nous avons à imiter

En considérant le Seigneur Jésus dans les évangiles – « je regarderai à tes sentiers » (v. 15) – le fidèle « apprendra de Lui » (Mat. 11. 29), qui a toujours satisfait le cœur de Dieu dans son chemin d’homme ici-bas. Il est pour le croyant le divin et parfait modèle qu’il est appelé à imiter (voir 1 Pier. 2. 21). Le chemin à la suite du Seigneur Jésus n’est pas toujours facile, mais il y appelle chacun des siens (voir Jean 21. 23). Celui qui détournera ses yeux du monde pour les attacher sur le Seigneur Jésus (Héb. 12. 2) afin de le suivre, sera soutenu et fortifié par Lui jusqu’au bout du chemin (voir Ps. 63. 8 ; 84. 7).
Dans la Bible nous trouvons des exemples de jeunes gens qui ont eu le désir d’être attentifs à leur voie afin d’honorer leur Dieu. Ils se sont attachés à la Parole de Dieu pour qu’elle guide leur vie et trace leur conduite. Ils ont été bénis et gardés dans leur jeune âge et tout au long de leur chemin dans le monde. Ils ont « plu à Dieu » (Héb. 11. 5) par une marche de foi, de dépendance et de confiance en sa Parole. Chacun peut, avec le secours du Seigneur, considérer dans la Bible quelque chose de la vie de quelques-uns d’entre eux (par exemple l’histoire de Joseph, Josué, David, Daniel…). Que chacun soit encouragé à imiter leur foi (Héb. 13. 7) afin de rendre pure sa voie, pour sa bénédiction et pour la gloire de son Seigneur.

Philippe FUZIER