LES DEUX NATURES

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LES DEUX NATURES

COMPTE RENDU RENCONTRES ADOLESCENTS
AOÛT 2015

Cantique 71 strophes 2, 3 et 4.

Oui, ton amour, toujours le même,
Sollicite mon faible cœur
A jouir de l’éclat suprême
De ses doux rayons de bonheur.

Oh ! Si mes yeux pouvaient sans cesse
Suivre cet astre glorieux,
Si je pouvais de ta tendresse
Voir tous les reflets radieux,

Mon âme alors, pleine de zèle,
Saurait t’aimer plus ardemment,
Et, connaissant mieux son modèle,
Prendrait tout son accroissement.

– Le poète dit : Oh ! Si mes yeux pouvaient sans cesse suivre cet astre glorieux. Le sujet qui a été choisi pour ces moments, c’est les deux natures et on voit que le poète prend conscience qu’il ne suit pas toujours cet astre. Et quel est cet astre glorieux ? Le Seigneur qui éclaire notre chemin.
L’an dernier, on a vu la conversion. Qu’est-ce que la nouvelle naissance ? C’est lorsque l’on croit au Seigneur Jésus, on a une nouvelle vie, il y a un changement du cœur. « Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né d’eau et de l’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu » (Jean 3. 5). On entre dans les choses de Dieu par la nouvelle naissance. Que veut dire : être né d’eau et d’Esprit ? L’eau c’est la Parole de Dieu et l’on a le Saint Esprit qui habite en nous. L’Esprit Saint nous convainc de péché et la Parole nous amène au Seigneur.
Donc on va partir de ce point c’est que l’on a tous cette nouvelle vie, cette nouvelle naissance et que maintenant il faut continuer le chemin.
On a deux natures : l’ancienne nature qui reste toujours tant que nous sommes sur la terre et la nouvelle nature.

– Alors du moment que l’on est sauvé, on ne pèche plus ? On est d’accord ? Non, on continue à pécher et pourquoi ? Parce que dans le chrétien, il y a deux natures. Il y a la nature divine, qui plaît à Dieu et l’ancienne nature. Quand j’étais incrédule, que je n’étais pas sauvé, j’ai gardé cette vieille nature en moi et alors la Parole de Dieu nous présente cette vieille nature de plusieurs façons. Il y a plusieurs termes dans la Parole qu’il faut définir : le moi, la chair, la vieille nature et le vieil homme. C’est le côté négatif puis il y a le côté positif : on a le nouvel homme, la nouvelle nature, la vie divine est manifestée.
« Car je sais qu’en moi, c’est-à-dire en ma chair, il n’habite point de bien ; car le vouloir est avec moi, mais accomplir le bien, [cela] je ne le trouve pas » (Romains 7. 18). Dans ce verset, on trouve le moi et la chair. Le moi c’est notre égoïsme, notre propre volonté : Dieu demande quelque chose et on ne veut pas le faire. C’est la propre volonté de l’homme qui ne veut pas obéir à Dieu. Dieu dit : croyez en mon Fils et tous les incrédules répondent : non, je ne croirais pas en ton Fils ! Donc le moi, c’est la volonté arrêtée de l’homme de ne pas obéir à Dieu.

– On a un exemple dans la Parole : Jonas. Ce n’était pas un incrédule mais un prophète. Dieu lui a dit d’aller à Ninive et il est parti à l’opposé. Ce peut être Dieu mais aussi les parents. Dieu nous demande : Enfants, obéissez à vos parents. Quand je fais l’inverse, c’est une manifestation de cette chair, de cette propre volonté. Jonas a eu quelques soucis et quand on fait sa propre volonté, on a souvent quelques soucis.

– Qui est-ce qui est allé à un endroit alors que Dieu lui avait dit de ne pas y aller ? Dieu a dit à Jonas d’aller à Ninive et il voulait aller à Tarsis. Balaam est allé alors que Dieu lui a dit de ne pas aller ! Il a été contraint de prononcer une bénédiction.

– On pourrait citer aussi Jean 5. 39 et 40 : « Sondez les écritures, car vous, vous estimez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi : – et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie ». La volonté propre caractérise l’incrédule, l’homme qui n’est pas converti, qui n’appartient pas au Seigneur. C’est aussi un piège pour le croyant de vouloir faire sa volonté. Donc là c’est véritablement la volonté de l’homme incrédule qui ne veut pas. Une fois que j’appartiens au Seigneur, je me rends compte que ne pas faire ce que je veux ce n’est pas si évident.

– Ça c’est la propre volonté. Alors on va parler de la vieille nature. C’est ce que l’on a eu à la naissance, depuis qu’Adam a désobéi le péché est entré dans le monde. L’homme est corps, âme et esprit et notre corps à des besoins naturels, charnels (animal on peut dire parfois). L’esprit c’est notre intelligence, la capacité de raisonnement que l’on a. L’âme c’est la capacité d’avoir des relations avec Dieu. Dieu nous a créés pour avoir des relations avec Lui. Dans le jardin d’Éden, Il venait pour parler avec l’homme. Et cette dimension est vitale pour nous. Tant que je ne suis pas converti je suis mort et la Parole parle de mort. Le Seigneur dit, par exemple : « Laisse les morts ensevelir leurs morts » (Luc 9. 60). Parce qu’ils n’ont aucune vie avec Dieu. Quand on est converti, Dieu veut avoir cette relation avec chacun de nous. Quand je laisse la vieille nature agir, elle prend le dessus sur ma relation avec Dieu. On a des choix à faire.

– Qu’est-ce que la chair ? C’est la nature pécheresse de l’homme. Quand on naît, on naît pécheur. Dans un petit bébé, quand il fait une crise par exemple, on se rend très vite compte qu’en nous on a une nature pécheresse qui nous fait faire des choses qui ne plaisent pas à Dieu, même si dans le monde on dit que l’on naît innocent. C’est important de distinguer la volonté humaine, la nature pécheresse, telle que la chair, le vieil homme qui sont opposés à Dieu et à la nouvelle nature.
Et après il y a les choses positives : la nouvelle nature et le nouvel homme. Quand j’appartiens au Seigneur, j’ai une nouvelle vie, une vie qui plaît à Dieu, une nature divine. Je vais faire ce que Dieu veut. Mais on se rend vite compte, et plus on vieillit d’autant plus, que l’on a deux natures : la mauvaise et la bonne. On ne peut pas se débarrasser de la vieille nature. Comment fait-on pour empêcher le vieil homme qui est en nous d’agir ? Ce vieil homme, on va l’enfermer dans une pièce de notre maison, on ne va plus s’en occuper, on ne va plus le nourrir mais on va le tenir dans la mort. Et après, on va lire la Parole de Dieu et l’on va prier. Donc on va nourrir le nouvel homme.

– Comment va-t-on faire pour que le vieil homme n’agisse plus pratiquement ? Il faut reconnaître ses agissements, voir ce qui le fait agir. Quand est-ce qu’il est vivant ? L’épître de Jean nous dit que Satan se sert de trois choses pour nous amorcer. Il faut le reconnaître ce vieil homme car on ne peut pas s’en débarrasser définitivement. « Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le méchant. N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde : si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ; parce que tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, n’est pas du Père, mais est du monde ; et le monde s’en va et sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement » (1 Jean 2. 14 à 17). Il y a de quoi dire sur la convoitise des yeux. On voit des affiches dans les rues, il y a les dangers de l’ordinateur … C’est quelque chose que l’on a à tenir dans la mort. Il y a des choses utiles et d’autres qu’il faut absolument tenir dans la mort.

– Il faut décider dans son cœur que je ne vais pas regarder cela car ça va me faire du mal. Le mal souille et il y a des choses que l’on ne peut pas regarder quand on appartient au Seigneur. On sait que cela va faire du mal à sa vie chrétienne. Il y a des choses qu’il faut décider dans son cœur. Il faut arrêter dans son cœur de ne pas se souiller, comme l’a fait Daniel.

– La curiosité est un caractère bien précis de notre vieille nature. On est curieux de nature. Oh c’est juste pour savoir, juste pour être au courant ! Mais il vaut mieux ne pas être au courant, en fait. Le contraire de cela c’est d’être curieux pour ce que Dieu nous révèle et là cela va nourrir notre nouvelle nature. La Parole de Dieu est d’une richesse infinie, insondable. Soyons curieux de ce que Dieu veut nous dire par elle.
La convoitise de la chair c’est vouloir paraître, porter des marques, faire comme le monde. Tout n’est pas négatif mais il faut faire attention car l’on nourrit le vieil homme lorsque l’on s’occupe trop de soi, du moi.
L’orgueil de la vie c’est être devant les autres. On peut vouloir être riche et puissant, ne pas supporter d’être commandé. Comment lutter contre cet orgueil de la vie ? En regardant ce que le Seigneur a fait, a été. C’est intéressant de voir que lorsque le Seigneur a été tenté par Satan dans le désert on retrouve ces trois caractères de tentation : la convoitise des yeux, la convoitise de la chair et l’orgueil de la vie. Si tu te jettes en bas, je te donne la domination. Ce sont les trois points où il faut être très vigilants car dans ce cas on perd de vue ce que Dieu veut de bon pour nous.

– Je voudrais revenir sur le travail car vous arrivez à un âge où vous allez bientôt faire des études, en vue d’un travail. Pourquoi travaille-t-on ? Pour subvenir à ses besoins et ceux de sa famille (Actes 20. 34), pour n’être à charge à personne et ne pas dépendre d’eux (2 Cor. 11. 8) et pour donner à ceux qui sont dans le besoin (1 Jean 3. 17).

– On fait peut être partie de ceux qui veulent gagner de l’argent (1 Tim. 6. 9) ?

– Ce qui peut nourrir le moi, l’orgueil de la vie. On voudrait avoir la plus belle maison, la plus belle voiture.
Ne pas vouloir être à charge à personne n’est pas de l’orgueil. Si on ne veut pas travailler et dépendre des autres, ce n’est pas normal.
La vie chrétienne n’est pas une vie égoïste. On ne va pas essayer d’avoir un maximum de choses, pour pouvoir vivre le mieux possible sur la terre pendant notre vie ! Le but c’est de pouvoir aider les autres et de penser à eux.

– Jean le Baptiseur a dit : « Il faut que Lui croisse, et que moi je diminue » (Jean 3. 30). Il faut que le Seigneur croisse dans ma vie.
On peut aussi parler de l’exemple d’Ésaü et de Jacob. Ces deux enfants sont nés ensemble, au même moment, des jumeaux qui ont eu deux vies totalement différentes. Ésaü ne s’est occupé que de son moi, a cherché à le nourrir. Il s’est marié dans le monde. Il a été profane c’est-à-dire qu’il connaissait les choses et les a méprisées. Il a méprisé son droit d’aînesse c’est-à-dire l’héritage que Dieu voulait lui donner. Il l’a échangé contre un plat de lentilles, contre les choses de la terre, contre quelque chose qui satisfaisait son ventre, ses propres besoins. Et nous, enfants de parents chrétiens, que faisons-nous de notre héritage ? Ésaü avait tout ce qu’il fallait pour jouir de cet héritage.
Jacob, au contraire, n’a pas méprisé l’héritage mais il a trompé son père. Il s’est fait passer pour son frère aîné. Notre cœur est trompeur. On peut tromper les autres mais on ne peut pas tromper Dieu et Il va travailler dans nos cœurs et nous faire prendre conscience de notre propre cœur, de cette chair qui est en nous qui agit et qui est contre Dieu, en fait.
« Mais je dis : Marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez point la convoitise de la chair. Car la chair convoite contre l’Esprit, et l’Esprit contre la chair ; et ces choses sont opposées l’une à l’autre, afin que vous ne pratiquiez pas les choses que vous voudriez. Mais si vous êtes conduits par [l’] Esprit, vous n’êtes pas sous [la] loi. Or les œuvres de la chair sont manifestes, lesquelles sont la fornication, l’impureté, l’impudicité, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les colères, les intrigues, les divisions, les sectes, les envies, les meurtres, les ivrogneries, les orgies, et les choses semblables à celles-là, au sujet desquelles je vous déclare d’avance, comme aussi je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront pas du royaume de Dieu » (Galates 5. 16 à 21). Donc la Parole nous dit tout, c’est clair. Elle dit tout ce que la chair produit.
Que veut dire les intrigues ? Intrigue veut dire comploter, monter un complot, se mettre d’accord secrètement contre quelqu’un. Les fils de Jacob ont comploté contre Joseph.

– Quelle est la différence fondamentale entre Ésaü et Jacob ? Ésaü était incrédule et Jacob était croyant. Ésaü n’avait que la vieille nature tandis que Jacob avait la vieille et la nouvelle nature.

– Peut-on parler de vieille et nouvelle nature pour les croyants d’alors ? Ils avaient la nouvelle nature dans le sens qu’ils craignaient Dieu. Les croyants de l’Ancien Testament n’avaient l’Esprit que ponctuellement.

– Dans le passage de Galates 5, il est parlé de l’Esprit. Quand on appartient au Seigneur Jésus, on a le Saint Esprit en nous et la chair va convoiter contre l’Esprit et l’Esprit contre la chair. Il va y avoir une lutte intérieure et nous avons à marcher par l’Esprit. Comment peut-on marcher par l’Esprit ? Très simplement, pour plaire au Seigneur, je vais réaliser les caractères qui sont donnés : « Mais le fruit de l’Esprit est l’amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance : contre de telles choses, il n’y a pas de loi. Or ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair avec les passions et les convoitises. Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit. Ne soyons pas désireux de vaine gloire, en nous provoquant les uns les autres [et] en nous portant envie les uns aux autres » (Galates 5. 22 à 26).

– Alors cette vaine gloire c’est l’orgueil de la vie, c’est une manifestation de la chair.

– Dans ces œuvres de la chair, je voudrais juste faire une remarque c’est que, on a parlé de Joseph qui avait affaire avec Dieu et quelque fois on fait un petit classement dans ce que l’on peut appeler les œuvres de la chair qui sont citées ici – on pourrait rajouter des choses à cette liste – on voit les envies et les meurtres au verset 21. On voit que l’on a souvent une vision fausse de la pensée de Dieu par rapport au mal. Aux yeux de Dieu, un meurtre est au même niveau que les envies. Dieu vient voir très profondément dans nos cœurs. Il voit très bien les racines de ce qui se passe dans nos cœurs.

– Il y a un verset qui m’a toujours interpellé c’est : « Que nul, quand il est tenté, ne dise : Je suis tenté par Dieu ; – car Dieu ne peut être tenté par le mal, et lui ne tente personne. Mais chacun est tenté, étant attiré et amorcé par sa propre convoitise ; puis la convoitise, ayant conçu, enfante le péché ; et le péché, étant consommé, produit la mort » (Jacques 1. 13 à 15). Cela laisse songeur. Quand on pèche, on a tendance à s’excuser, à trouver de bonnes raisons. « Le Seigneur a permis cela. Ce n’est pas ma faute si j’étais dans cette classe avec cette jeune fille, avec ce jeune homme etc… » Qu’est-ce que l’on vient de lire ? Dieu ne tente personne. Par contre, Il nous met à l’épreuve, l’épreuve de notre foi. Si je m’attends à Lui, si je compte sur Lui, si je marche par l’Esprit les choses seront totalement différentes. Elles seront à sa gloire car je veux glorifier Dieu dans ma vie. Combien on est béni en obéissant à la Parole, en s’attendant à Dieu !

– Comment peut-on échapper à ce qui est dit dans ce verset 14. Est-ce de la fatalité ? On amorce un poisson en lui présentant un ver, par exemple. S’il mord il va être pris au piège. Satan aussi nous prend au piège en nous proposant quelque chose qui est attrayant pour notre chair. Pour chacun c’est différent mais l’Ennemi va nous présenter quelque chose qui est très agréable. Comment peut-on faire pour éviter ce piège de tomber dans la convoitise ou est-ce que c’est fatal ? Il faut demander au Seigneur de nous aider, prier, beaucoup prier. On a beaucoup besoin d’avoir une vie de prières. Constamment, tout au long de la journée, disons : Seigneur, gardes moi. Je suis dans une école, un collège, un lycée, une université où il y a beaucoup de souillure. Tenons-nous éloignés de tout ce qui va être dangereux pour notre âme. Il ne faut pas simplement éviter le mal mais chercher le bien. Le chrétien, la chrétienne ne va pas essayer toute sa vie d’éviter le mal mais va plutôt être occupé du bien. C’est un aspect positif. Si je suis occupé du bien, le mal ne m’intéressera plus. Si je m’intéresse aux choses du Seigneur petit à petit je ne m’intéresserai plus aux choses du monde.

– Est-ce possible de ne plus pécher du tout ? Un verset de la première épître de Jean nous le dit : « Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, car la semence de Dieu demeure en lui, et il ne peut pas pécher, parce qu’il est né de Dieu. » (1 Jean 3. 9). Notre nouvelle nature, elle, ne peut pas pécher parce qu’elle est en relation permanente avec le Seigneur et elle ne peut pas pécher. La vieille nature, elle, est toujours contre Dieu et nous amène à pécher.

– Est-ce possible que la nouvelle nature surpasse la vieille nature ? Pour le chrétien, le péché doit être accidentel, ce n’est pas un état. Par exemple, si je vole des fruits à un étalage, je ne vais pas dire : je ne peux pas m’en empêcher d’en voler, c’est comme ça c’est ma nature. Le chrétien ne va pas pécher volontairement. Quelqu’un du monde ça ne le gêne pas de pécher. Pour le chrétien c’est un accident. « Que le péché donc ne règne point dans votre corps mortel pour que vous obéissiez aux convoitises de celui-ci » (Romains 6. 12). Voilà, le péché ne doit pas régner dans le chrétien. Quand on a péché, c’est souvent sans le vouloir, c’est accidentel et quand j’ai péché je n’ai qu’une seule solution pour retrouver la communion avec le Seigneur – communion qui est extrêmement fragile – c’est la confession.

– Si on se laisse aller à convoiter et si l’on n’en prend pas conscience on dégringole. En fait on pratique le péché. Comme j’ai la nouvelle nature en moi, je serai malheureux. C’est le pire des états, en fait. Si quelqu’un est né de nouveau et vit charnellement au fond de lui il est malheureux. Le fils prodigue voulait se nourrir des gousses des pourceaux, de ce dont se nourrit le monde, cela ne lui apportait rien. Il n’a qu’une solution et il revient vers son père.

– Pour répondre à la question : on pèche jusqu’à la fin de notre vie. On ne devient jamais parfait ici-bas.

– Dans l’épître aux Éphésiens on a des choses très élevées qui sont exposées dans les premiers chapitres. Pourtant dans les chapitres suivants, on voit l’apôtre Paul qui exhorte en disant : attention à ceci, à cela – ce qui montre que nous sommes encore sur la terre, avec la chair toujours prête à se manifester.

– On connaît l’image d’un aigle et d’un chien rattachés par une corde. Si je nourris l’aigle, il va s’envoler plus vers le ciel, il sera toujours plus fort quoiqu’il soit rattaché au chien. Il va en quelque sorte monter vers le ciel, de plus en plus haut. Si je nourris le chien, il va entraîner l’aigle vers la terre. Il va en quelque sorte le forcer à descendre. Si je me nourris des choses de Dieu, mon chien a de moins en moins de force et mon aigle en aura plus. Si je me nourris des choses du monde (la convoitise des yeux, la convoitise de la chair, l’orgueil de la vie), si je m’occupe de ces choses mon chien aura plus de force. Au lieu de penser aux choses de Dieu, je serai occupé aux choses de la terre. C’est quelque chose qu’il faut décider dans son cœur et dire : Maintenant, je veux plaire au Seigneur, je veux Le suivre, je veux m’occuper des choses qui le concerne. Et après nous aurons une vie de chrétiens et de chrétiennes épanouis qui sont heureux, heureuses dans le Seigneur.

– Le «selfie» c’est être occupé du moi. On se donne une image sur un réseau virtuel. On étale sa vie privée. Non seulement on s’occupe de soi mais on a besoin de l’étaler. Si on se vante c’est aussi la chair qui se manifeste.
Chacun a ses luttes. Il n’y en a qu’Un qui n’avait pas de luttes, le péché n’avait aucune atteinte sur Lui. C’est le Seigneur, l’Homme parfait. L’apôtre Paul avait une écharde. Dieu permet cela pour que l’on soit dépendant de Lui, pour que l’on reste dans l’humilité, pour que l’on s’appuie sur Lui. Il veut que l’on soit toujours dépendant de Lui, quotidiennement, tous les matins.

– « L’homme » est un être dont la face est tournée vers le haut et Dieu veut que nous soyons ainsi tournés vers le haut. Si on regarde vers le haut, on ne sera pas comme les bêtes qui regardent vers la terre. Nous serons occupés des choses d’en haut et qui font du bien à nos âmes. On a été créé pour cela.

– «Dès l’enfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi qui est dans le christ Jésus. Toute écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et parfaitement accompli pour toute bonne œuvre » (2 Timothée 3. 15 à 17). Nous sommes enseignés par la Parole de Dieu en étant dépendant de l’Esprit Saint qui est en nous et l’on voit que ces saintes lettres sont inspirées de Dieu, pour enseigner, pour convaincre, pour corriger : elles sont utiles à toutes choses en fait pour nous ramener dans le bon chemin. Par contre si on laisse agir notre chair, c’est un autre maître que l’on va écouter, c’est l’Ennemi, c’est Satan, un maître fort méchant. Il y a deux solutions dans la Parole, il n’y en a pas trois. Soit on est un enfant de Dieu, soit on est un enfant du diable. Il n’y a que deux chemins possibles. Si on va de l’un à l’autre, le Seigneur dit que les tièdes il va les vomir de sa bouche (Apoc. 3. 16). Il a des paroles très sévères car Il est saint. Nous avons affaire à un Dieu très saint. Il faut donc lire la Parole car elle a la puissance de nous régénérer. « Vous qui êtes régénérés, non par une semence corruptible, mais [par une semence] incorruptible, par la vivante et permanente parole de Dieu » (1 Pierre 1. 23).
Le Seigneur, quand il prie le Père, dit : « Sanctifie-les par la vérité ; ta parole est la vérité. » (Jean 17. 17). Sanctifier veut dire séparé, mis à part du monde. C’est déjà une grâce que le Seigneur nous ait appelés ! « Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière digne de l’appel dont vous avez été appelés » (Éphésiens 4. 1). C’est un appel de Dieu, nous sommes choisis. On chante au cantique 137 : Enfants de Dieu, race choisie. Ce n’est pas rien que d’être ainsi choisis !

Cantique 189 des Venez à Moi.

Seigneur, attire mon cœur à toi,
Je te désire tout près de moi.
Ma délivrance dans le danger,
C’est ta présence, Divin Berger (bis).

Par ta puissance, brise, soumets
Ma résistance, à tout jamais.
Courbe mon être, ma volonté ;
Sois en le Maître incontesté (bis).

Rends-moi docile, obéissant,
Le cœur tranquille en te servant.
Et, sous ton aile, loin du péché,
Sauveur fidèle, tiens-moi caché (bis).