QUELQUES ANIMAUX DE LA PAROLE DE DIEU

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Bonjour ! Tu trouveras, chaque mercredi, un animal que l’on trouve dans la Bible. Ensuite, nous te présenterons les plantes de la Parole de Dieu, dans un autre article.

QUELQUES ANIMAUX DE LA PAROLE DE DIEU

 

L’AGNEAU

Toutes les choses contenues dans la Parole de Dieu sont écrites pour notre instruction, et nous avons le désir de nous occuper ici des différents animaux dont elle nous parle. Veuille le Dieu de toutes grâces, éclairer nos cœurs et nous faire contempler les merveilles qui sont cachées derrière ces images bénies.

L’animal qu’on y rencontre le plus fréquemment et qui parle le plus à nos cœurs est, sans contredit, l’agneau, le plus doux et le plus humble des animaux, la sainte victime qui, si souvent, est offerte en sacrifice. Abraham déjà, disait : « Dieu se pourvoira de l’agneau pour l’holocauste » (Genèse 22. 8), annonçant ainsi d’avance un sacrifice dont Dieu seul ferait tous les frais.
Bien des siècles plus tard, en voyant le Seigneur Jésus venir à lui, Jean le baptiseur dit : « Voilà l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! » (Jean 1. 29). Comment ?… Cet agneau, c’est Jésus, le Fils de Dieu ? Oui, certainement ! Ce mot agneau nous fait connaître la douceur de Jésus, son humilité, sa parfaite innocence, Lui, qui n’a pas connu le péché et qui, victime expiatoire, a été immolé sur l’autel de la croix : divin sacrifice accompli en faveur de pauvres coupables.

Comme un agneau, tu te laissas meurtrir
Pour nos péchés, toi, le Sauveur du monde.
O tendre amour ! ô charité profonde !
Pour nous sauver, Jésus, tu vins mourir.

« Il n’a pas ouvert sa bouche. Il a été amené comme un agneau à la boucherie » (Esaïe 53. 7). Avons-nous, une fois dans notre vie, considéré un agneau immolé ?…
« Et l’Eternel parla à Moïse… disant : vous prendrez chacun un agneau par maison de père, un agneau par maison… Vous aurez un agneau sans défaut, mâle, âgé d’un an… et toute la congrégation de l’assemblée d’Israël l’égorgera entre les deux soirs. Et ils prendront de son sang, et en mettront sur les deux poteaux et sur le linteau de la porte, aux maisons dans lesquelles ils le mangeront ; et ils en mangeront la chair cette nuit-là ; ils la mangeront rôtie au feu… Et le sang vous sera pour signe sur les maisons où vous serez ; et je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous, et il n’y aura point de plaie à destruction au milieu de vous, quand je frapperai le pays d’Égypte » (Exode 12. 3-13).
Approchons-nous avec une sainte révérence. C’est Dieu qui nous parle. Écoutons : Un agneau égorgé et dont le sang a coulé, ce sang satisfaisant aux exigences du souverain Juge, qui dit : « je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous ». Des personnes se mettant à l’abri de ce sang, en présence d’un jugement immédiat, et sur lesquelles il n’y a pas de plaie à destruction. Ces mêmes personnes, en paix, se nourrissant de la chair de cet agneau, en attendant de partir pour le pays de la promesse !
« Or le pain aussi que moi je donnerai, c’est ma chair, laquelle moi je donnerai pour la vie du monde… En vérité, en vérité, je vous dis : Si vous ne mangez la chair du fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas la vie en vous-mêmes. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6. 51, 53-54).
Connaissons-nous ces vérités pour nous-mêmes ? Sommes-nous, par le sang de l’agneau de Dieu, à l’abri du jugement qui vient ? « Sans effusion de sang il n’y a pas de rémission » (Hébreux 9. 22). Or, le sang a coulé, et…

Lavés dans ton sang, ô Jésus,
Ils sont blanchis, sans nulle tache…

Mais l’Agneau ne nous parle pas seulement de salut et de pardon. Ne nous parle-t-il pas aussi de jugement dans le livre de l’Apocalypse : « Et les rois de la terre, et les grands, et les chiliarques, et les riches, et les forts, et tout esclave, et tout homme libre, se cachèrent dans les cavernes, et dans les rochers des montagnes ; et ils disent aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous et tenez-nous cachés de devant la face de celui qui est assis sur le trône et de devant la colère de l’Agneau ; car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister ? » ch. 6. 15-17).
La colère de l’Agneau ! Combien terrible sera-t-elle, cette colère, et d’autant plus que sa patience aura été grande !
Celui qui a été immolé comme un agneau, fera trembler petits et grands, et Il les exterminera dans sa fureur, car « c’est lui qui est établi de Dieu juge des vivants et des morts » (Actes 10. 42).

 

LES FOURMIS

Les fourmis, nous est-il dit (Proverbes 30. 24-25), sont sages entre les sages ; pas simplement sages, ce qui est déjà fort rare dans ce monde où il y a tant d’insensés, mais sages entre les sages. Il vaut la peine d’apprendre d’elles, et c’est tout simple. Il y a trois choses qui les caractérisent : la première, c’est leur petitesse. « Ce ne sont pas les grands qui sont sages » (Job 32. 9). Avoir conscience de notre petitesse est la première condition pour devenir sages. Comme l’humilité nous convient en présence de Celui qui est merveilleusement grand, qui est revêtu de majesté et de magnificence, dont la grandeur est insondable, qui prend les sages dans leurs ruses et qui donne la grâce aux humbles ! Prenons notre vraie place devant Lui, reconnaissons sans fraude, ce que nous sommes. Qu’est-ce que l’homme ? Un pauvre ver de terre qui sait qu’il va mourir, et dont l’orgueil n’est égalé que par sa vanité. « Les fils des gens du commun ne sont que vanité, les fils des grands ne sont que mensonge, placés dans la balance, ils montent ensemble plus légers que la vanité » (Psaume 62. 9). Abaissons-nous à notre niveau devant ce Dieu puissant qui nous montre où est la sagesse ; chose plus désirable que les rubis, aucune des choses auxquelles nous prenons plaisir ne l’égale : longueur de jours est dans sa droite, dans sa gauche richesse et honneur. Elle est un arbre de vie pour ceux qui la saisissent ; et qui la tient ferme est rendu bienheureux.
La deuxième chose qui nous est dite des fourmis, c’est qu’elles sont un peuple sans puissance. Il faut être fort pour vaincre l’ennemi, il faut vouloir, allez-vous me dire. Les sages entre les sages sont sans puissance. Ce n’est pas de la sagesse que de vouloir lutter contre un plus fort que soi. S’il est important d’avoir conscience de sa petitesse, combien aussi est important de connaître sa faiblesse, car là est le secret de la force. « Quand je suis faible, alors je suis fort » (2 Corinthiens 12. 10). « Je me glorifierai donc très volontiers plutôt dans mes infirmités, afin que la puissance du Christ demeure sur moi » (2 Corinthiens 12. 9). S’il y a une leçon difficile entre toutes à apprendre, c’est que nous sommes des « sans force ». « Car Christ, alors que nous étions encore sans force, au temps convenable, est mort pour des impies » (Romains 5. 6). Conscients de notre entière incapacité, nous cherchons la force dans un Sauveur puissant qui a triomphé de toute la puissance de Satan et de la mort. Chères âmes, qui gémissez sous l’esclavage du péché, qui prenez de bonnes résolutions n’aboutissant à rien, considérez les fourmis, je vous prie, et devenez sages !
La troisième chose qui nous est dite des fourmis, c’est qu’elles préparent en été leurs vivres. « Va vers la fourmi, paresseux ; regarde ses voies, et sois sage. Elle qui n’a ni chef, ni surveillant, ni gouverneur, elle prépare en été son pain, elle amasse pendant la moisson sa nourriture » (Proverbes 6. 6-8). Rien ne les pousse au travail, ni chef, ni surveillant, ni gouverneur, rien ne les oblige, si ce n’est le sentiment qu’il y a un temps dans lequel elles peuvent amasser ce qui les fera vivre quand viendront les mauvais jours. Pour nous, c’est aujourd’hui qu’il faut venir à Celui qui donne la vie éternelle, par la foi au Seigneur Jésus ; c’est aujourd’hui qu’il faut recueillir des richesses éternelles et des biens dans les cieux, d’où les voleurs n’approchent pas et ou la teigne de détruit pas. Quelle folie de ne penser qu’au temps présent, quand toute une éternité est en jeu ! Quelle diligence chez ces petits animaux ; quelle activité dans une fourmilière ! L’hiver vient, si elles ne se hâtent pas, elles auront faim. Quand le temps de la moisson est passé, on ne trouve rien. « Jusques à quand, paresseux, resteras-tu couché ? Quand te lèveras-tu de ton sommeil ? Un peu de sommeil, un peu d’assoupissement, un peu croiser les mains pour dormir …, et ta pauvreté viendra comme un voyageur, et ton dénuement comme un homme armé » (Proverbes 6. 9-11). « Celui qui amasse en été est fils sage ; celui qui dort durant la moisson est un fils qui fait honte » (Proverbes 10. 5).

 

LES DAMANS

Les damans sont de petits mammifères de la taille d’un petit lapin. On les rencontre surtout en Abyssinie. Ce sont de gentils petits animaux qui ont beaucoup d’analogie, quant à leurs mœurs, avec les marmottes de nos contrées. Ils vivent en petites colonies dans les rochers, où on peut les voir se chauffer au soleil ; arrive-t-il un danger quelconque, toute la petite bande se réfugie dans les anfractuosités des rochers, se mettant ainsi à l’abri de tous ses ennemis.
Pour les Juifs, les damans étaient des animaux impurs, et il leur était défendu de manger de leur chair. Mais dans le chapitre 30 du livre des Proverbes, ils nous sont donnés comme un exemple de sages entre les sages, comme les fourmis dont nous avons parlé auparavant. Il nous est dit qu’ils sont un peuple sans puissance. En effet, ils n’ont pas d’armes pour se défendre contre leurs ennemis ; leur petite taille les met à la merci de tous les animaux carnassiers et de tous les oiseaux de proie. Leurs dents ne sont pas assez fortes pour causer des morsures sérieuses, et ils n’ont pas de griffes, chacun de leurs doigts étant enfermé dans un petit sabot. Pauvres petits damans, qui ne peuvent se défendre eux-mêmes, et qui, conscients de leur incapacité, se cachent devant leurs ennemis dans les fentes des rochers, où ils sont entièrement à l’abri ! C’est en cela que consiste leur sagesse.
Quel enseignement pour nous, les croyants, qui avons des ennemis nombreux, contre lesquels nous sommes sans puissance ! Que pouvons-nous, en effet, en présence de toute la méchanceté et de tous les artifices de Satan ? Qu’opposerions-nous à la folie de nos cœurs et aux appâts trompeurs du monde, et que pouvons-nous faire en face de tant d’autres dangers ? Il nous faut toujours nous tenir bien près du Rocher de siècles (le Seigneur Jésus) ; trouver en Lui notre demeure et avoir en Lui notre unique refuge.
Quand le daman est dans le rocher, sa sécurité ne dépend pas de sa puissance à lui, mais bien de celle du rocher lui-même ; de même, pour celui qui a trouvé en Christ son refuge, sa sécurité ne vient pas de lui, mais de Christ Lui-même. C’est à Lui que l’ennemi devrait avoir à faire avant de pouvoir nous nuire. Or Christ l’a vaincu une fois pour toutes, ayant été obéissant jusqu’à la mort et à la mort de la croix.
Vous, qui êtes poursuivi par le péché, assailli par l’adversaire de vos âmes, qui tremblez en considérant sa puissance et votre faiblesse, votre folie même, le Rocher de votre secours est là, tout près de vous, qui vous dit : « Je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi » (Jean 6. 37). « Dieu est notre refuge et notre force, un secours dans les détresses, toujours facile à trouver » (Ps. 46. 1). Nous pouvons n’être en nous-mêmes que de pauvres coupables, souillés par le péché, sans puissance, ne trouvant en nous-mêmes aucune ressource, écoutons les grandes leçons de ceux qui sont des petits sur la terre, mais qui sont des sages entre les sages. Faisons comme les damans des rochers dont la puissance est dans un autre.

Trésor incomparable,
Tendre et fidèle ami,
Refuge du coupable
Pressé par l’ennemi,
Garde par ta puissance
Nos esprits et nos cœurs,
Toi, qui par ta présence
Guérit seul nos langueurs.

 LES SAUTERELLES

Dans nos contrées, les sauterelles passent presque inaperçues à cause de leur petitesse et de leur nombre relativement restreint ; mais il n’en est pas de même en Orient où elles sont beaucoup plus grandes que chez nous, et si nombreuses qu’elles forment de véritables nuées qui s’abattent parfois sur les campagnes, et en dévorent en peu d’instants toute la verdure. Elles deviennent alors un véritable fléau.
Dieu s’en est servi pour frapper l’Égypte quand le Pharaon refusait de laisser sortir le peuple d’Israël, et Israël a été frappé lui-même par leurs dévastations quand il désobéissait à son Dieu, ainsi que nous l’apprend le prophète Joël (1. 3-4).
Dans la loi de Moïse les sauterelles étaient des animaux purs (Lévitique 11. 21-22), car elles ont des jambes avec lesquelles elles sautent sur la terre : un ennemi quelconque se présente-t-il devant elles, un danger se rencontre-t-il sur leur chemin ? Vite un petit effort, et leurs jambes, comme de vrais ressorts, les lancent dans les airs, leurs ailes se déploient, et les voilà qui s’envolent loin, bien loin, échappant ainsi à leurs ennemis confus, et évitant tout danger en s’éloignant rapidement.
Chers lecteurs, ne comprenez-vous pas les leçons que Dieu veut nous donner par les sauterelles ? Avez-vous conscience de votre faiblesse, de votre petitesse, êtes-vous comme les espions que Josué envoya dans le pays de la promesse ? (Nombres 13. 34) « Nous y avons vu les géants, fils d’Anak, qui est de la race des géants ; et nous étions à nos yeux comme des sauterelles, et nous étions de même à leurs yeux ». Satan et toute sa puissance, le monde et tous ses dangers sont devant chacun de nous, et que sommes-nous pour les éviter ? Ne sommes-nous pas en leur présence comme de pauvres sauterelles ? Oui, certainement. Mais il y a une ressource qui nous permet de nous élever au-dessus des difficultés, d’échapper à tous les dangers : la foi, qui, comme avec des ailes, sait s’élever au-dessus de ce qui est visible ; elle sait voir, dans le ciel, un Sauveur qui peut sauver jusqu’à la fin ceux qui s’approchent de Dieu par Lui.
Satan vous accuse peut-être, en vous rappelant vos fautes ? La foi sait qu’il y a un Sauveur qui est mort pour ces fautes et qui est ressuscité pour notre justification. Qui peut accuser le coupable qui croit en Jésus, puisque c’est Dieu qui l’a justifié sur le principe de la foi ? Vous sentez votre faiblesse en présence des tentations ou des coupables habitudes, et en bien d’autres choses ? Il y a un Sauveur vivant dont la force s’accomplit dans la faiblesse, de telle manière que lorsque nous sommes faibles, c’est alors que nous sommes forts. La foi a d’autres ressources que celles de l’homme ; elle voit Celui qui est caché dans le ciel, Celui que Dieu a envoyé pour sauver ceux qui se confient en Lui. Oh ! Les ailes de la foi… elles peuvent nous élever jusque dans les hautes sphères des conseils de Dieu et dans la jouissance des choses célestes ; elles nous transportent bien loin de la terre, et nous font entrer dans le ciel même pour y contempler Jésus couronné de gloire et d’honneur à la droite du Père, et trouver en Lui nos délices.
Les sauterelles nous donnent aussi d’autres leçons : dans le livre des Proverbes (30. 27), il est dit qu’elles sont petites sur la terre, mais sages entre les sages ; elles n’ont pas de roi, mais elles sortent toutes par bandes ; elles ne restent pas seules. Voyez leurs bandes évoluant dans les airs, prenant tantôt une direction, tantôt une autre, s’élevant, s’abaissant, se posant et repartant toutes ensemble. Qui les conduit, qui les commande, si ce n’est le Dieu qui les a créées ?
C’est ce même Dieu qui, par son Esprit, conduit les siens dans leurs assemblées autour de Celui qui a dit : « Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d’eux » (Matthieu 18. 20). Sa présence est réalisée, son amour remplit leurs cœurs, et ils peuvent adorer le Père en esprit et en vérité. Ils sont, peut-être, petits sur la terre, ceux-là, mais ils sont sages entre les sages, car, n’ayant rien en eux, ils ont tout en Christ, et se confiant en Lui, ils ne sont jamais confus.

 LE LÉZARD

 Encore un sage entre les sages ! Mettons la main sur notre bouche et écoutons : c’est la sagesse qui nous parle. Faisons comme Agur et reconnaissons notre ignorance en présence de Celui qui est monté aux cieux, et qui en est descendu, et dont le nom est Merveilleux. Qu’Il daigne nous instruire !

Il a réprimé la folie d’un prophète en faisant parler une ânesse d’une voix d’homme (Lui est-il plus difficile de faire parler une ânesse que de faire parler un fils d’homme ?). Il va nous enseigner en prenant, encore une fois, ce qui est petit sur la terre, un pauvre reptile, un être sans importance.

« Tu saisis le lézard avec les mains, et il est dans les palais des rois » (Proverbes 30. 28). Demeure bien glorieuse pour une créature aussi insignifiante, allez-vous dire. En effet, nous n’aurions jamais songé à introduire le lézard dans un tel lieu, pensant qu’une muraille en ruine était tout à fait suffisante pour le mettre à l’abri, et bien assez confortable pour lui ; lui-même n’aurait rien désiré de mieux. Mais les pensées de Dieu sont élevées au-dessus des nôtres autant que les cieux sont élevés au-dessus de la terre. Qui pourra l’empêcher d’accomplir ses desseins d’amour ? Qui le privera de la satisfaction d’être glorifié en enrichissant les misérables ?

Le lézard est un animal impur (Lévitique 11. 29). Outre cela, il a quelque ressemblance avec le serpent, mais il est tout à fait inoffensif : on peut le saisir avec les mains sans danger.

Nous, nous regardons à l’apparence ; Dieu regarde au cœur et sait ce qu’il en est de chacun ; puis, Il a trouvé un moyen digne de Lui pour purifier des êtres souillés : grande leçon qu’Il a enseignée à son serviteur l’apôtre Pierre, lorsqu’il vit descendre du ciel un grand vase contenant tous les quadrupèdes et les reptiles de la terre, et tous les oiseaux des cieux. « Lève-toi, Pierre, tue et mange », lui fut-il dit. Mais Pierre répondit : « Non point, Seigneur ; car jamais je n’ai rien mangé qui soit impur ou immonde », lui fut-il dit. La voix lui fut adressée une seconde fois, disant : « Ce que Dieu a purifié, toi, ne le tiens pas pour impur » (Actes 10. 9-16). Le pécheur lavé de ses souillures dans le sang de Christ, est maintenant plus blanc que neige.

Croyez-vous que Dieu pourrait laisser son racheté dans le monde, vraie maison qui s’écroule de toutes parts ? Non, son amour ne saurait être satisfait ainsi ; Il veut l’avoir dans sa propre maison, dans le palais du grand Roi des rois. Quelle félicité pour des créatures de rien ! Délivrées de leur misère, les voilà introduites dans la gloire. Il ne fallait rien de moins pour l’amour du Sauveur, qui a dit : « Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi » (Jean 17. 24). Il ne fallait rien moins pour la gloire du Dieu bienheureux, qui veut être admiré dans les siens et glorifié dans tous ceux qui auront cru. Des lézards dans les palais des rois ! Qui aurait pensé à cela ?

Maintenant, avec le lézard, nous finissons la série des sages entre les sages dont il nous est parlé dans le chapitre 30 des Proverbes. Que Dieu veuille nous accorder à tous de connaître cette sagesse qui consiste : à nous occuper de l’avenir tandis qu’il en est temps, comme les fourmis ; à nous mettre à l’abri comme les damans, en mettant notre maison dans Celui qui est le Rocher des siècles, disant comme Moïse, homme de Dieu : « Seigneur, tu as été notre demeure de génération en génération » (Psaume 90. 1) ; à nous laisser conduire par son Esprit en toutes choses, et à rendre culte ensemble, par cet Esprit, en attendant d’être introduits par le Seigneur Lui-même dans la maison du Père, dans le palais du Roi. Fléchissons les genoux devant Lui pour l’adorer. Amen.

Nous te célébrerons, Seigneur, dans nos cantiques,
Nous qui savons jusqu’où va ton amour
Tu fis pour tes élus des choses magnifiques :
Nous bénirons Ton saint nom chaque jour.

Nous t’adorons, Jésus, Rédempteur charitable,
Qui nous sauvas par ton sang précieux.
Nous chantons ici-bas ton amour ineffable,
Qu’un jour sans fin nous chanterons aux cieux.

 

LE LION

Nous nous sommes occupés précédemment des sages entre les sages ; maintenant nous allons voir ensemble ceux qui ont une belle démarche : image de ceux qui glorifient Dieu dans leur vie ici-bas, en contraste avec ceux qui marchent dans le chemin de leur propre volonté, ceux dont la marche fait dire à l’apôtre Paul en pleurant (Philippiens 3. 18-19) qu’ils sont ennemis de la croix du Christ, qu’ils ont leurs pensées aux choses terrestres, dont la fin est la perdition.
Le premier qui nous est mentionné (Proverbes 30. 30) est le lion, « le fort parmi les bêtes, et qui ne se détourne devant qui que ce soit » ; il va droit devant lui, ne craignant personne et ne s’inquiétant ni de celui-ci, ni de celui-là.
Un seul a ainsi glorifié Dieu dans sa marche et n’a eu d’autre volonté que de faire la volonté de Celui qui l’avait envoyé. Il était ce Samaritain qui allait son chemin. C’est Lui qui avait rendu sa face semblable à un caillou et montait à Jérusalem, alors que ses disciples, stupéfiés, ne le suivaient qu’en tremblant. Descendu du ciel, Il a suivi son chemin, dans la douleur et dans la souffrance, depuis la crèche de Bethléem jusqu’à la croix du Calvaire, sans jamais se détourner, ni devant la haine dont Il était entouré, ni devant la folie de ses disciples dont l’un disait : « Dieu t’en préserve, cela ne t’arrivera point », et les autres : « Les Juifs cherchaient tout à l’heure à te lapider, et tu y vas encore ! » Il n’avait d’autre but que d’accomplir ce pourquoi son Père l’avait envoyé, sans s’occuper des conséquences de cette volonté, même quand la croix projetait son ombre funèbre sur son chemin. Ses yeux regardaient droit devant Lui, et son chemin l’a conduit à la mort pour nous. Dans son obéissance parfaite, et à cause de son grand amour pour nous, Il a été jusqu’au bout ; Il a consommé son sacrifice. Quelle puissance que celle qu’Il a montrée dans un tel chemin ! Il était bien le fort. Il a triomphé de tout et de tous.
Maintenant Il est donc le Sauveur, puisqu’Il a donné pour nous sa vie. Ceux qui le connaissent comme tel peuvent le suivre comme leur modèle et marcher droit devant eux, comme le lion, par la puissance qui vient d’en haut, obéissant simplement à Celui qui a dit : « Toi, suis-moi », et « si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et où je suis, moi, là aussi sera mon serviteur » (Jean 12. 26). Mais qui ose le suivre ? Qui ose confesser son nom devant les hommes ? La peur des difficultés, la peur de l’opprobre qui s’attache au nom de Jésus, la peur du « qu’en dira-t-on », la peur des hommes, en retiennent beaucoup. On craint les hommes et on ne craint pas Dieu, et au lieu de suivre un Sauveur méprisé, beaucoup se détournent ; ils sont sans force et vont par des sentiers détournés, violentant leurs consciences et perdant leurs âmes. Car pour le suivre au ciel, il faut aussi le suivre sur la terre. « Et ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent pas tuer l’âme ; mais craignez plutôt celui qui peut détruire et l’âme et le corps, dans la géhenne » (Matthieu 10. 28). « Quiconque donc me confessera devant les hommes, moi aussi je le confesserai devant mon Père qui est dans les cieux ; mais quiconque me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est dans les cieux » (v. 32-33).
Cher lecteur, avez-vous considéré la marche de Christ dans le monde, – un vrai lion qui allait droit devant lui ? Vos cœurs ont-ils été attirés à Lui par la puissance de son amour et par sa beauté ? Désirez-vous le suivre dans le chemin qui conduit à la gloire ? Il en vaut la peine. Le but est si grand !

LE CHEVAL

« Est-ce toi qui as donné au cheval sa force ? Est-ce toi qui as revêtu son cou d’une crinière flottante ? » (Job 39. 22). Nous ne parlerons pas, ici, de la beauté de cet admirable coursier ; ceux qui ont étudié les œuvres de Dieu l’ont fait bien des fois ; et si merveilleuse que soit cette étude, nous désirons connaître d’autres merveilles plus grandes encore. Que le Dieu qui donna à Salomon de la sagesse pour parler sur les bêtes, et sur les oiseaux, et sur les reptiles, et sur les poissons, daigne nous conduire par son Esprit Saint. Puissions-nous entrer dans la connaissance des choses célestes par le moyen des figures que Dieu prend sous le soleil où tout est vanité, alors nous nous glorifierons dans le nom de notre Dieu, quand ceux qui se glorifient de leurs chevaux et de leurs chars se courbent et tombent (Psaume 20. 7-8).
Plusieurs fois le cheval est présenté comme l’emblème des agents du jugement de Dieu ; pour s’en convaincre, il suffit de lire le premier chapitre du livre du prophète Zacharie, et le sixième chapitre du livre de l’Apocalypse. Nous nous occuperons un peu de ce dernier, car il est en rapport avec la chrétienté, comme celui de Zacharie l’est avec le peuple juif.
Au chapitre 4 de ce livre de l’Apocalypse, l’apôtre Jean voit, en esprit, une porte ouverte dans le ciel, et une voix qui lui dit : « Monte ici, et je te montrerai les choses qui doivent arriver après celles-ci » (v. 1). Dans les chapitres 4 et 5, Jean dépeint ce qu’il voit dans le ciel, et dans notre chapitre 6 il commence à nous représenter les choses qui doivent arriver sur la terre après celles qui sont encore aujourd’hui, choses qui doivent arriver bientôt. Bienheureux ceux qui prennent garde à ce que Dieu nous fait connaître à l’avance.
Premièrement, Jean voit un cheval blanc, et celui qui est assis dessus ayant un arc ; et une couronne lui fut donnée, et il sortit en vainqueur et pour vaincre. L’arc dans sa signification symbolique est l’image de la force. « Mes bras bandent un arc d’airain » (Psaume 18. 34).
L’ambition, la soif de la gloire et des conquêtes, vont donc encore faire couler du sang et des larmes. Il y aura donc d’autres guerres avant que la paix soit établie sur la terre, et la paix ne s’établira que par la venue du Prince de la paix, quand Il dira : « Tenez-vous tranquilles, et sachez que je suis Dieu » ; alors Il fera cesser les guerres jusqu’au bout de la terre ; les arcs seront brisés, les lances mises en pièces et les chariots brûlés par le feu (Psaume 46). Mais avant, quelles dévastations auront lieu sur la terre ! Il vaut la peine de se mettre à l’abri avant qu’il soit trop tard.
Le cheval blanc est donc l’emblème de la victoire puisque celui qui le monte est un vainqueur. Après cela, au fur et mesure que le Seigneur ouvre le livre des conseils de Dieu en rompant les sceaux qui le ferment, d’autres chevaux apparaissent successivement sur la scène : agents de malheur venant sur un monde coupable qui s’endurcit de plus en plus, et y exerçant les jugements d’un Dieu offensé par le meurtre de son Fils et par le mépris fait à sa longue patience.
Au second sceau, un autre cheval roux qui a la même couleur que le grand dragon du chapitre 12, qui est le Diable et Satan. Une haine diabolique fait que les hommes s’égorgent les uns les autres : une grande épée lui est donnée, la paix est ôtée de la terre… Le premier jugement n’ayant touché ni le cœur ni la conscience de ceux qui habitent sur la terre, un jugement plus terrible que le premier vient sur eux, et sans résultat, puisqu’un autre doit suivre.
Après le cheval roux, un cheval noir (couleur du deuil) qui amène la famine sur la terre ; il faudra manger le pain au poids, conséquence toute naturelle de ce qui précède : les hommes négligent de cultiver le sol quand ils sont occupés à s’égorger les uns les autres.
Après cela, un quatrième cheval, livide, couleur d’un cadavre, qui porte la Mort, suivie du hadès, (le lieu invisible où vont les âmes après la mort). Triste cortège qui se promènera sur la terre : l’épée, la famine, la peste, les bêtes sauvages, tous les jugements se donnent libre cours… et ce n’est qu’un commencement de douleurs.
Il nous faudrait suivre tout le livre. En dernier lieu, nous y trouvons un cheval blanc (chapitre 19). Celui qui le monte s’appelle la Parole de Dieu : Celui qui a été une fois dans le monde, plein de grâce et de vérité. Il vient une seconde fois, non plus en grâce, mais couronné de plusieurs diadèmes et en vainqueur, pour exercer la vengeance sur un monde en révolte contre Dieu.
Baisez le Fils, avant que sa colère s’embrase tant soit peu, de peur que vous ne périssiez devant Lui. Il est le Sauveur aujourd’hui, le Juge, demain. Bienheureux sont ceux qui se confient en Lui.

LE SERPENT

Quel être repoussant que le serpent ! On ne peut réprimer un frisson en le voyant se glisser sournoisement dans l’herbe, et se dresser, la gueule ouverte, prêt à frapper mortellement, de ses crochets venimeux, l’imprudent qui passe à sa portée. Aussi nous comprenons facilement pourquoi l’Esprit Saint s’est servi de lui, comme d’une image, pour nous montrer ce qu’est le péché et celui qui en est la source : Satan.
De bonne heure il a fait son entrée dans le monde, et déjà au milieu de la création qui était dans tout l’éclat de sa jeunesse, il s’est glissé dans le jardin de Dieu, avec ruse, le mensonge dans la bouche, et que de mal il y a fait ! Adam et Eve y ont perdu leur innocence et leur bonheur, et ont acquis la peur de Dieu et une mauvaise conscience. Depuis lors, les jours de l’homme s’écoulent dans la peine et le labeur, au milieu d’une scène où tout est vanité et rongement d’esprit, la mort projetant son ombre funèbre sur tout ce qui l’entoure. Vraiment, il ne vaudrait pas la peine de vivre si Dieu n’avait, sitôt après la chute, fait la promesse à l’homme que la semence de la femme (qui est Christ) briserait la tête à Satan, tandis que celui-ci lui briserait le talon.
Plus tard (Nombres 21), nous retrouvons des serpents, non plus dans un lieu de délices, mais au milieu des sables brûlants d’un désert grand et terrible. Ici, ils sont l’image du péché, qui, hélas ! mord tous les hommes : tôt ou tard ils succombent sous ses conséquences, car le salaire du péché c’est la mort. Le désert, c’est le monde depuis que l’homme a été chassé du paradis : un lieu dans lequel on ne trouve rien pour satisfaire l’âme, et qui a été si bien dépeint par ces deux vers d’un cher serviteur de Dieu :

Pas un buisson, pas une feuille verte,
Pas une source où me désaltérer !

Un lieu dans lequel il n’y a que hurlements et désolation, sables brûlants et mirages trompeurs, et, ce qui est pire encore, le péché partout ! Qui n’a pas été plus ou moins mordu par cet affreux serpent ? Qui est sans péchés, et qui n’a pas à attendre la mort ? Faut-il lutter contre le péché, se battre avec les serpents ? Combien y ont usé leurs forces et dépensé, sans succès, toute leur énergie ? Depuis six mille ans, y a-t-il un seul homme qui ait triomphé dans cette lutte sans merci ? Où est l’homme fort qui n’a pas été vaincu et qui n’est pas descendu dans la fosse ?
Ce que l’homme n’a pas pu faire, le Sauveur l’a fait, car ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu. « Fais-toi », dit l’Éternel à Moïse, « un serpent brûlant, et mets-le sur une perche ; et il arrivera que quiconque sera mordu, et le regardera, vivra. Et Moïse fit un serpent d’airain, et le mit sur une perche ; et il arrivait que lorsqu’un serpent avait mordu un homme, et qu’il regardait le serpent d’airain, il vivait » (Nombres 21. 8-9). Belle image de ce qui s’est passé quand Celui qui venu en ressemblance de chair de péché a été élevé sur la croix. Rien ne ressemblait plus à un pécheur que Lui, et pourtant Il était le Saint et le Juste. Il a souffert, Lui, le Juste, pour des injustes afin qu’il nous amenât à Dieu. « Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3. 14-15).
Sentez-vous votre misère, avez-vous conscience de votre culpabilité ? Avez-vous été mordu par le serpent du péché, et voyez-vous avec horreur les conséquences de votre morsure ? Peut-être touchez-vous aux portes de la mort ? Faites comme les fils d’Israël dans le désert : regardez à Celui qui a été élevé sur la croix, et vous serez sauvé pour l’éternité : vous aurez la vie éternelle. Le serpent du jardin d’Éden a été vaincu à la croix par l’homme obéissant qui a écrasé la tête du serpent, selon que la chose avait été promise, mais au prix de quelles souffrances, quand il lui a brisé le talon ! Maintenant le Sauveur annonce aux captifs la délivrance des conséquences de leurs péchés et de l’esclavage de Satan. « Tournez-vous vers moi, et soyez sauvés, vous, tous les bouts de la terre » (Esaïe 45. 22).
Sous le règne du pieux Ézéchias (2 Rois 18. 4) nous retrouvons le serpent d’airain. Au lieu de l’avoir conservé comme un souvenir de la délivrance dont ils avaient été les objets, et d’adorer le Dieu qui avait fait de grandes choses pour eux, les fils d’Israël en avaient fait une idole à qui on brûlait de l’encens. Dans son zèle pour l’Eternel, Ezéchias le brisa en pièces et l’appela morceau d’airain. C’est au Dieu des délivrances que nos cœurs doivent s’attacher, et non à une vaine croix de bois. C’est Celui qui est mort sur la croix qui seul est digne de recevoir le parfum de notre adoration.

LE TAUREAU

« Cela plaira plus à l’Éternel qu’un taureau, un bœuf qui a des cornes et l’ongle divisé » (Ps. 69. 31). Des cornes et l’ongle divisé sont les deux choses symboliques qui caractérisent le taureau dans les écrits sacrés. Les cornes sont l’emblème de la force, de la puissance : « Tu m’as répondu d’entre les cornes des buffles » (le verset 21 du Ps. 22 y fait allusion) ; l’ongle divisé montre une marche sûre et ferme – une marche à la gloire de Dieu.
Parmi les ruminants, le taureau a dans l’Écriture une place particulière : alors que tous ces animaux ont une marche légère, rapide, paraissant parfois ne pas toucher le sol dans leur course vagabonde, le taureau, de formes massives et beaucoup plus lourd, a une marche plus lente, mais plus ferme et plus régulière ; il va toujours du même pas ; il nous montre l’assurance dans la marche, et la persévérance qui ne faiblit pas et triomphe de toutes les difficultés. Que le bœuf soit chargé ou qu’il ne le soit pas, il va du même pas, lentement, sans s’arrêter, posant son pied sur le sol avec assurance.
Tout cela nous parle du divin modèle qui a suivi son chemin de la crèche de Bethléem jusqu’à la croix de Golgotha. Jamais la folie de ses disciples, ni l’opposition de ses ennemis, ne l’ont fait s’arrêter. Jamais l’ombre funèbre que la croix projetait sur sa route ne l’a fait reculer. Il marchait devant ses disciples, qui, stupéfiés, ne le suivaient qu’en tremblant. Il avait dressé résolument sa face pour aller à Jérusalem, sachant pourtant parfaitement ce qui l’attendait dans cette ville coupable. Et là, dans cette cité, la prophétie de Genèse 49. 6-7 a été accomplie : les jarrets du taureau ont été coupés quand, dans leur furie qui a été cruelle, les Juifs ont tué l’homme, le seul homme qui avait glorifié Dieu dans sa marche. Ses mains qui n’avaient fait que le bien ont été clouées sur un bois, et ses pieds qui avaient parcouru la terre alors qu’Il répandait la bénédiction partout où Il passait, ses pieds bénis ont été entravés dans leur course par une assemblée de méchants. « Ils ont percé mes mains et mes pieds » (Psaume 22. 16).
Maintenant le Seigneur ne parcourt plus la terre. Il n’est plus là pour délivrer les malheureux de leurs maladies et de leurs misères… Il a été cloué à la croix.
Après cela, il n’est pas difficile de comprendre pourquoi le sacrifice le plus excellent, l’holocauste, dans son caractère le plus élevé, devait être un jeune taureau (Lévitique 1. 5). Ici, la jeunesse est le signe de la vigueur que rien n’est encore venu altérer. Un jeune taureau sans défaut, victime parfaite, devait être amené devant l’Éternel où il était agréé ; (pouvait-il en être autrement, puisque tout en lui était parfait ?). Agréé pour l’adorateur. Il n’est pas fait mention de ce que pouvait être cet adorateur, car là n’était pas la question. Il suffisait de savoir que la victime était sans défaut.
Peu importe qui que nous soyons, l’évangile est annoncé à tous les hommes, car l’œuvre de Christ est parfaite. Si nous nous approchons de Dieu par Lui, Il ne peut que nous agréer. Il vaut la peine de considérer ces choses et de les méditer avec prières : ce sont les ombres des choses célestes ; cela nous fera un peu connaître la pleine réalité du sacrifice plus grand et plus parfait de Christ.
La victime, une fois agréée, était égorgée et l’aspersion de son sang faite sur l’autel satisfaisait à toutes les exigences de la sainteté et de la justice divines. Enfin, pour que ses perfections intérieures fussent manifestées, le taureau était écorché et mis en morceaux. L’extérieur, l’intérieur, l’ensemble, le détail, tout était parfait.
Qu’en a-t-il été de la sainte victime qui, après avoir glorifié Dieu dans tout son être, a été placée sur le bois de la croix ? Il a fait les délices du cœur de Dieu dans sa vie et dans sa mort ; tout montait devant Lui comme un parfum de bonne odeur. L’holocauste étant entièrement brûlé, tout était pour Dieu. Ce sacrifice était agréable à Dieu, et l’adorateur, quelque coupable qu’il fût, était rendu agréable dans le Bien-aimé.

LE BOUC

Au cours de voyages dans les montagnes des Cévennes, j’ai contemplé souvent, avec plaisir, de nombreux troupeaux de moutons, mélangés, presque toujours, de quelques chèvres. Un berger, qui menait paître son troupeau, me dit un jour : Quand il y a un bouc, c’est toujours lui qui marche en tête du troupeau.
Depuis lors, j’ai souvent pensé à ce qui nous est dit du bouc (Proverbes 30. 31) qu’il a une belle allure et une belle démarche, et en Jérémie 50. 8 qu’il marche devant le troupeau. Il marche devant, les autres le suivent comme des brebis stupides qui ne sauraient que s’égarer hors de la bergerie.
Quel est ce guide sûr qu’on peut suivre sans crainte, si ce n’est le souverain Berger de nos âmes ? « Quand il a mis dehors toutes ses propres brebis, il va devant elles ; et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix ; mais elles ne suivront point un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers. Jésus leur dit cette similitude ; mais ils ne comprirent pas ce que c’était qu’il leur disait » (Jean 10. 4-6).
Avons-nous compris, ou bien sommes-nous comme ces personnes qui ne comprirent pas ce que c’était qu’Il leur disait, parce qu’elles ne connaissaient pas sa voix et qu’elles n’étaient pas des brebis du bon Berger ?

Les brebis de Jésus, objets de sa tendresse,
Reconnaissent sa voix pour la suivre sans cesse ;
Celui qui les conduit les comble de faveurs ;
Il a mis son amour pour toujours dans leurs cœurs.

Être une brebis du bon Berger ! Le connaître et le suivre, quelle part heureuse et bénie ! Il marche devant elles ; Il connaît tous les dangers du chemin ; Il a vu tous les obstacles ; Il a rencontré tous les ennemis. On peut le suivre sans crainte. Quel bonheur de le connaître, Lui qui ne peut changer. Ses brebis ont du prix pour le cœur de ce fidèle Berger ; elles lui sont chères, dans la mesure du prix qu’Il a payé pour les avoir… Il a mis sa vie pour elles ; Il s’est chargé de toutes leurs misères et a porté le châtiment dû à leurs péchés.
Nous avons comme une ombre merveilleuse de ces choses au chapitre 16 du Lévitique, dans les deux boucs qui étaient présentés devant l’Éternel, au grand jour des expiations. Cette cérémonie se répétait chaque année, mais, loin de rendre parfait quant à la conscience, elle ne faisait que rappeler que l’on était pécheur.
Ces deux boucs nous font connaître deux côtés d’une seule et même œuvre : le sacrifice de ce Berger qui a satisfait aux exigences de la justice divine et qui a porté nos péchés. Ils étaient placés devant l’Éternel ; le grand sacrificateur jetait le sort sur eux : l’un était pour l’Éternel ; l’autre pour azazel (le bouc émissaire ou le bouc qui s’en va). Le premier était un sacrifice pour le péché ; il était égorgé, son sang répandu dans le lieu très saint, en la présence de l’Éternel, et son corps brûlé loin du sanctuaire : la justice divine était satisfaite…
De même aussi, Jésus a souffert hors de la porte, et Il est entré dans le ciel même, non avec le sang de taureaux ou de boucs, mais avec son propre sang, et, par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés. L’autre bouc était aussi présenté vivant devant l’Éternel, et le grand sacrificateur posait ses deux mains sur sa tête et confessait sur lui toutes les iniquités du peuple, toutes les transgressions et tous leurs péchés. Que la liste devait en être longue, et comme elle devait être sombre !
Voilà ce qui en était de l’ombre des choses célestes, mais qu’en était-il de Celui qui a dit : « Je ne puis les regarder ; elles sont plus nombreuses que les cheveux de ma tête, et mon cœur m’a abandonné ». (Psaume 40. 12), quand tous les péchés pour lesquels Christ est mort lui étaient mis en compte comme s’ils eussent été les siens ? Et Il les a tous portés comme un lourd fardeau.
Après cela, le bouc était conduit dans un désert, une terre inhabitable ; et il allait ainsi, chargé de tous ces péchés, les porter dans un lieu où nul ne saurait les retrouver. Il était abandonné dans ce lieu, de telle manière que le Dieu saint peut dire : Je ne me souviendrai plus de leurs péchés, ni de leurs iniquités. Il les a éloignés de nous autant que l’Orient est éloigné de l’Occident.
Ah ! Ses brebis lui ont coûté cher, et nous comprenons que, précieuses à son cœur, Il n’en perdra aucune. Il fait bon connaître Jésus et le suivre.

LA TOURTERELLE

La tourterelle (ou la colombe) était, dans les rites de l’Ancien Testament, le sacrifice du pauvre. Touchante grâce d’un Dieu grand et riche qui ne méprise pas les pauvres, mais qui leur fournit un moyen de s’approcher de Lui malgré leur misère.
Un riche pouvait venir avec un taureau, un bélier ou un agneau, mais un pauvre, dont les moyens ne pouvaient atteindre jusque-là, serait-il privé de la bénédiction qui découle de la présence de Dieu ? Cela n’est pas possible, car le Dieu miséricordieux y a pourvu dans ses tendres compassions. Du reste, c’est aux pauvres que l’évangile est annoncé : Amenez ici (dans la salle du festin de la grâce), les pauvres, et les estropiés, et les aveugles, et les boiteux (Luc 14. 21).
A la naissance d’un fils, en Israël, nous voyons déjà cette condescendance divine qui s’occupe des pauvres ; en souvenir de la délivrance dont ils avaient été les objets, quand ils étaient en Égypte, ils devaient sacrifier un agneau. Mais un agneau était une grande dépense pour quelques-uns, et si leurs moyens ne suffisaient pas, ils prenaient deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, et Dieu était satisfait.
Quand le Fils de Dieu devint un homme, quand Celui qui n’avait pas à regarder comme un objet à ravir d’être égal à Dieu s’anéantit en prenant un corps, Il naquit dans la pauvreté. Alors coula le sang d’une paire de tourterelles ; Il était le pauvre par excellence. Qui a été plus pauvre que Lui ? Qui peut rester insensible à une telle grâce ? Qui est assez endurci par le péché pour ne pas se prosterner et adorer ? « Tel se fait pauvre et a de grands biens » (Prov. 13. 7). « Vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus Christ, comment, étant riche, il a vécu dans la pauvreté pour vous, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis » (2 Cor. 8. 9).
Dans une autre circonstance, nous retrouvons la tourterelle lorsqu’il fallait purifier un lépreux (Lévitique 14). Ce lépreux pouvait être un pauvre, et sa main ne pouvait atteindre à tout ce qui était ordonné de Dieu. Faudra-t-il donc qu’il reste dans sa souillure, dans sa misère, parce qu’il est pauvre ? Non ! Nous entendons cette parole : « Et s’il est pauvre, et que sa main ne puisse atteindre jusque-là… ». Et il apportait, selon ce que sa main avait pu atteindre, deux tourterelles ou deux jeunes pigeons. Alors le sacrificateur faisait propitiation pour celui qui devait être purifié malgré sa pauvreté ; l’Éternel y avait pourvu…
La purification du lépreux nous fait comprendre de quelle manière Dieu délivre le pécheur de sa souillure et le rend capable de se tenir en sa présence. Plus d’un d’entre nous, pour ne pas dire tous, a dû s’écrier en lisant ce chapitre 14 du Lévitique : Je ne comprends pas toutes ces choses, elles sont trop grandes pour moi, je n’y puis atteindre. En disant cela nous reconnaissons être de ces pauvres qui ne peuvent, ni ne savent entrer dans ces glorieuses vérités. Pourtant, soyons assurés que cette pauvreté spirituelle n’est pas un obstacle à ce que nous puissions être agréés en la présence de Dieu, sans conscience de péché. Qu’avons-nous compris dans tout ce qui nous est enseigné dans ce chapitre ? Seulement, peut-être, qu’une tourterelle était offerte en sacrifice pour le péché de ce pauvre lépreux. Du reste, il n’y a qu’à le croire puisque Dieu le dit. Ici, ce n’est pas l’holocauste d’un taureau ou quelque grand sacrifice mais simplement une victime dont le sang a coulé pour le péché d’un coupable : cela suffit, car c’est la valeur du sacrifice qui a du prix aux yeux de Dieu, et non ce que nous connaissons de cette œuvre. Dieu la connaît, Dieu l’apprécie et Il est satisfait. Plus tard nous pouvons entrer plus avant dans la connaissance ; mais ce qui sauve et nous donne le droit d’habiter dans le ciel même, c’est le sacrifice de Christ dont le sang de la tourterelle nous a fait connaître quelque chose. Un pécheur qui a cru à l’œuvre de Christ aujourd’hui, est aussi bien sauvé que le plus illustre serviteur de Dieu. Le brigand qui mourait sur la croix et Paul, en quittant le monde, sont entrés dans le paradis de Dieu aussi bien l’un que l’autre. La connaissance, la jouissance, les récompenses sont autres choses sur lesquelles nous ne nous étendrons pas maintenant.
Une troisième fois nous trouvons la tourterelle dans l’holocauste (Lévitique 1). L’holocauste est le sacrifice le plus excellent ; il nous montre ce que Dieu a trouvé dans le sacrifice de Christ. Dans l’holocauste d’un taureau nous avons le côté le plus glorieux de ce sacrifice, la capacité d’en connaître toute la beauté dans son caractère le plus élevé.
Ensuite se trouve l’holocauste du menu bétail ; c’est, de fait, le même sacrifice, mais la capacité de l’adorateur est moins grande. Il ne voit que l’Agneau de Dieu qui s’est offert. Il ne connaît peut-être pas toutes les gloires de sa personne, mais il sait qu’Il est la sainte et innocente victime.
Enfin, en dernier lieu, la tourterelle qui nous montre une connaissance plus imparfaite encore de ce qu’est la victime : c’est un pauvre qui vient offrir cela ! Il ne connaît pas toutes les richesses insondables du Christ, sa main n’a pas su s’en emparer, mais, dans un cas comme dans l’autre, il monte, comme du sacrifice par feu, une odeur agréable à l’Éternel ; c’est le parfum du sacrifice de son Fils qui monte dans ses narines. Ce peut être le sacrifice d’un pauvre, mais il est agréable à Dieu, parce qu’il ne Lui parle pas de ce qu’est l’adorateur, mais de ce que son Fils a fait pour cet adorateur. L’holocauste d’une tourterelle est peu de chose aux yeux de bien des hommes, mais il est précieux au cœur de Dieu.

LES POISSONS

Dieu, qui, dans sa Parole, s’adresse à tous les hommes, aux ignorants comme aux plus intelligents, a divisé les animaux en quatre grands groupes (Lévitique 11. 46 ; 1 Rois 4. 33) : les bêtes (ou les quadrupèdes), les oiseaux, les animaux qui fourmillent dans les eaux (ou les poissons) et les animaux qui rampent sur la terre (les reptiles).
Pour aujourd’hui, sous le titre des « poissons », nous nous occuperons de cette multitude d’êtres qu’on trouve dans les mers et les rivières.
L’apôtre Pierre et André son frère étaient pêcheurs et jetaient un filet dans la mer, lorsque le Seigneur les appela en leur disant : Venez après moi et je vous ferai pêcheurs d’hommes ; ce qu’ils devinrent, en effet, en amenant des hommes à la connaissance du Sauveur, les tirant par l’Évangile comme avec un vaste filet jeté dans la mer agitée de ce monde, dans lequel on ne trouve ni repos ni bonheur.
Aussitôt après la descente du Saint Esprit, à la Pentecôte, l’apôtre Pierre fit sa première pêche et trois mille âmes furent converties ce jour-là. Le Seigneur avait été fidèle à sa promesse. Depuis lors, l’apôtre Pierre fut pêcheur d’hommes, et beaucoup d’autres après lui, que le Seigneur a envoyés proclamer l’Évangile, de telle manière que des multitudes d’hommes ont été amenées dans la chrétienté. Ils ont été baptisés, ils ont rempli plus ou moins bien ce qu’ils appellent leurs devoirs religieux. Mais tous sont-ils vraiment sortis du monde et ont-ils une part dans les cieux ? Solennelle question.
Au chapitre 13 de l’évangile de Matthieu, après avoir tiré le filet, les pêcheurs sont assis sur le rivage et font le triage des poissons, car ce filet en a rassemblé de toutes sortes, des bons et des mauvais. S’il fallait tenir compte des opinions des hommes, il y aurait bien des divergences au sujet de la qualité de ces divers poissons : tel, réputé excellent par certains, ne vaut rien pour les autres, et réciproquement. Mais dans les choses divines, les pensées humaines n’ont aucune valeur ; c’est Dieu qui a déclaré quels sont les bons poissons (Lévitique 11. 9-12). Ils ont des nageoires et des écailles ; les autres sont des êtres abominables : s’ils n’ont pas de nageoires, ils sont à la merci des flots, agités et emportés par le courant ; s’ils n’ont pas d’écailles, ils sont sans protection contre toutes les influences extérieures.
Ceux qui ne croient pas le Dieu de vérité sont ainsi fatalement égarés par toutes les séductions et sont sans puissance pour résister aux convoitises ; ils sont comme sans nageoires et sans écailles, emportés par le train de ce monde et sous la puissance du chef de l’autorité de l’air, de l’esprit qui opère dans les fils de la désobéissance, accomplissant les volontés de la chair et des pensées (Éphésiens 2. 2-3).
Les pêcheurs mettent les bons poissons dans les vaisseaux, les séparant des mauvais qu’ils jettent dehors. Les anges viennent ensuite et jettent les mauvais dans la fournaise de feu où sont les pleurs et les grincements de dents. Avons-nous des nageoires et des écailles ? Pouvons-nous remonter le courant, ou sommes-nous entraînés par lui en faisant comme les autres ?

L’AIGLE

L’aigle est doué d’une force extraordinaire ; ses ailes sont puissantes et lui permettent de planer à une grande hauteur, et de là, avec ses yeux perçants, il peut voir une proie à une grande distance ; il fond sur elle, comme une flèche, avant même qu’elle se soit doutée du danger qui la guettait, et il l’emporte dans ses serres acérées. « Il demeure dans les rochers et y fait son habitation, sur la dent du rocher et sur les hautes cimes. De là il épie sa nourriture, ses yeux regardent dans le lointain. Ses petits sucent le sang, et là où sont les tués, là il est », nous dit l’Eternel dans le livre de Job (39. 31-33).
Celui qui a créé l’aigle nous en fait la description dans ces quelques versets, mieux que n’aurait pu le faire le plus illustre naturaliste. Il l’a formé ainsi voulant en faire l’emblème de son jugement. On trouve l’aigle à la base de son trône avec d’autres figures qui nous représentent la sagesse, la force et la fermeté (Ézéchiel 1, Apocalypse 8). Là, il nous montre la rapidité avec laquelle le châtiment fondra sur ceux qui seront trouvés en révolte contre Lui, quand l’heure du jugement aura sonné : « Car, où que soit le corps mort, là s’assembleront les aigles » (Matthieu 24. 28). Quelle destruction pour ceux qui diront : paix et sûreté ! Comment échapper ? Quel animal peut fuir devant le vol de l’aigle ? Alors une subite destruction viendra sur eux et ils n’échapperont point !
Aujourd’hui, Dieu use de grâce et de patience, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance. A cause de sa sainteté, Il devra bientôt accomplir son œuvre étrange, inaccoutumée : Alors deux hommes seront aux champs, l’un sera pris, l’autre laissé : deux femmes moudront à la même meule, l’une sera prise, l’autre laissée. Soyons donc prêts, car nous ne savons ni le jour, ni l’heure.

Le Salut de Dieu Année 1923

A suivre …!