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LE MYSTÈRE DE LA PIÉTÉ

 

Incontestablement, le mystère de la piété est grand : Dieu a été manifesté en chair, a été justifié en Esprit, a été vu des anges, a été prêché parmi les nations, a été cru dans le monde, a été élevé dans la gloire. 1 Tim. 3. 16.

1. Un grand mystère

Le contenu de ce verset, qui va nous occuper en plusieurs étapes, a suscité émerveillement et adoration parmi de nombreux croyants.
Six déclarations importantes au sujet du Fils de Dieu se trouvent rassemblées sous le titre : « Le mystère de la piété ». Le mot « mystère » apparaît plusieurs fois dans le Nouveau Testament et il se rapporte généralement à ce qui était caché dans les temps de l’Ancien Testament, mais qui a été révélé par Christ et par les apôtres et prophètes du Nouveau Testament, et qui peut maintenant être compris par tous les croyants nés de nouveau.
La piété, telle qu’elle est décrite ici, est le résultat du fait que le Saint Esprit demeure dans les croyants.
Que signifie réellement le mot piété ? Il exprime la révérence pour Dieu, le respect qui Lui est dû. Nous identifions immédiatement un parfait exemple de vie de piété dans le Seigneur Jésus Lui-même. Il n’y a jamais eu sur la terre un homme qui ait cherché plus que Lui à honorer Dieu. C’est par Lui que nous apprenons ce qu’est la vraie piété.
Le Seigneur Jésus n’est plus sur la terre. Ne pouvons-nous donc plus voir de piété ? Bien sûr que si ! Tout d’abord, l’assemblée du Dieu vivant est désignée comme étant « la colonne et le soutien de la vérité » (1 Tim. 3. 15). La vérité est, pour ainsi dire, gravée sur elle pour être vue de tous. La piété en fait partie intégrante.
Puis il y a des croyants, individuellement, qui sont intimement associés au Christ ressuscité et qui font connaître Ses voies sur la terre.
Christ Lui-même – non pas la loi ou des principes – est la puissance et le motif qui dirigent une vie menée à l’honneur de Dieu.

2. Dieu a été manifesté en chair

Le mot « piété » ou crainte de Dieu, n’indique pas particulièrement certaines formes de piété que les gens observent ; la vraie crainte de Dieu s’exprime plutôt par le fait que le Seigneur Jésus est la Personne centrale dans la vie du croyant. Il doit être toujours devant nos yeux, et pas seulement le dimanche ou lors de jours de fêtes religieuses.
La première déclaration au sujet de la Personne du Seigneur Jésus nous révèle quelque chose de merveilleux : le Fils éternel de Dieu est devenu Homme et nous a révélé tous les glorieux caractères de Dieu, comme l’amour, la grâce, la justice et la vérité.
Cependant notre verset nous dit encore plus : le Fils de Dieu était et est le Dieu éternel. Ce n’est qu’à l’incarnation qu’Il est devenu visible et connu, par Sa participation « au sang et à la chair » (Héb. 2. 14). L’apôtre Jean a écrit : « La Parole devint chair » et « Jésus Christ [est] venu en chair » (Jean 1. 14 ; 1 Jean 4. 2).
Ces trois descriptions de Son incarnation ne s’appliquent à aucune personne ordinaire : toutes étaient « chair » dès le début de leur existence, et présentes et visibles seulement physiquement. C’est du Fils de Dieu seul qu’il peut être dit qu’Il a été « manifesté en chair », car Son existence était éternelle.
Reconnaître Jésus Christ comme Dieu et Homme en une seule Personne est une caractéristique essentielle de la vraie piété. Quiconque ne voit en Jésus qu’un bienfaiteur ou un faiseur de miracles, n’a que « l’apparence de la piété », mais il en « renie la puissance » (2 Tim. 3. 5). Le croyant puise la force de sa piété dans une relation personnelle avec le Fils de Dieu, qui est devenu Homme, mais qui vit d’éternité en éternité.

3. Dieu a été justifié en Esprit

Nous avons vu que la vraie piété est associée au Fils éternel de Dieu devenu Homme. Nous apprenons maintenant qu’Il a été « justifié en Esprit ».
« Justifié », dans ce contexte, ne peut pas vouloir dire qu’Il a été disculpé du péché. Cela ne peut s’appliquer qu’à ceux qui sont accusés et trouvés innocents. « Justifié en Esprit » signifie qu’Il a été déclaré juste, ou qu’il a été prouvé qu’Il était juste, comme lorsqu’un juge a trouvé qu’une personne était irréprochable.
Chaque pas de la vie de notre Seigneur sur la terre était pleinement agréable à Dieu. Tout ce qu’Il pensait, disait ou faisait répondait aux justes exigences de Dieu. Le Saint Esprit était actif dans toutes les circonstances de Sa vie : Sa naissance, Sa marche, Ses paroles, Ses miracles et Sa mort sur la croix. « Toute sa personne est désirable » (Cant. 5. 16).
La résurrection de notre Seigneur et Son ascension au ciel sont le témoignage suprême rendu à Sa perfection. Par Sa résurrection, Il a été « démontré Fils de Dieu, en puissance, selon l’Esprit de Sainteté » (Rom. 1. 4). En relation avec Son ascension, le Saint Esprit produit les preuves irréfutables devant le monde au sujet de la justice, comme Jésus l’a dit à Ses disciples : « parce que je m’en vais à mon Père, et que vous ne me verrez plus » (Jean 16. 10).
L’injustice la plus grande a été commise quand « le Saint et le Juste » a été cloué sur la croix. Mais Il est maintenant auprès du Père. Il convenait que la place la plus élevée Lui soit donnée au ciel et que le monde ne puisse plus Le voir, ce monde qui L’a haï sans motif (Ps. 38. 19).

4. Dieu a été vu des anges

Quand le Seigneur Jésus était sur la terre, non seulement le monde visible pouvait Le voir, mais aussi le monde des anges. Les anges avaient été créés bien longtemps avant qu’ils voient leur Créateur pour la première fois, à la naissance de Jésus. Mais alors ils se sont immédiatement réjoui à haute voix : « Gloire à Dieu dans les lieux très hauts ; et sur la terre, paix ; et bon plaisir dans les hommes ! » (Luc 2.14).
Le Fils de Dieu sur cette terre était l’objet de l’attention constante des anges. Ils désiraient se pencher sur les choses qui Le concernaient, Ses souffrances et Ses gloires qui viendraient ensuite (1 Pier. 1. 12). Ils ont été chargés d’annoncer Sa naissance, Sa résurrection, Son ascension et Son retour (voir Luc 2. 11 ; Mat. 28. 5 et 6 ; Act. 1. 10 et 11).
Les anges sont des « esprits administrateurs » (Héb. 1. 14) habituellement envoyés pour servir en faveur des croyants. Mais quand le Fils de Dieu était sur la terre dans des conditions hostiles, leur service se déployait tout spécialement envers Lui. Ils sont, après tout, toujours à Son service comme étant Ses anges.
Ils l’ont servi quand Il était au milieu des bêtes sauvages dans le désert, tenté par Satan pendant quarante jours (Mat. 4. 11). Plus tard, un ange L’a fortifié lors de Son intense combat à Gethsémané (Luc 22. 43). Ils devaient être heureux de pouvoir Le servir. Les anges ont aussi vu que le Fils de l’homme avait été fait « un peu moindre » qu’eux, « à cause de la souffrance de la mort » (Héb. 2. 9).
Ce n’est pas tout : le Fils de Dieu est remonté au ciel comme l’Homme glorifié. Les anges ont considéré cela avec joie et émerveillement. Et ils Le reconnaîtront à toujours comme étant « l’Agneau qui a été immolé », qui est « digne de recevoir la puissance, et richesse, et sagesse, et force, et honneur, et gloire, et bénédiction » (Apoc. 5. 11-12).

5. Dieu a été prêché parmi les nations

Les trois premières déclarations au sujet du Seigneur Jésus concernent Sa vie et Ses œuvres, depuis Sa naissance jusqu’à Son ascension. Nous considérerons maintenant un fait qui a une grande signification depuis que le Seigneur Jésus a été glorifié dans le ciel. C’est « la prédication de Jésus Christ » (Rom. 16. 25).
Il s’agit de l’Évangile, la bonne nouvelle qui a été donnée à connaître : « Celui qui aura cru et qui aura été baptisé sera sauvé ; celui qui n’aura pas cru sera condamné » (Marc 16. 16). C’est en fait Christ Lui-même qui est prêché, non pas une doctrine ou quelque philosophie ou religion. C’est une Personne qui est la substance de l’évangile de Dieu, et Christ doit être donné à connaître et annoncé à toutes les nations. C’est pourquoi nous lisons en Actes 5 : « Philippe… leur prêcha le Christ » (Act. 8. 5) ; et encore en Romains 1 : « … l’évangile de Dieu… concernant son Fils… Jésus Christ » (Rom. 1. 1 à 4).
Christ n’est pas seulement le Roi promis à la nation Juive. Il est en même temps « le Sauveur du monde » (Jean 4. 42). En Lui, « la grâce de Dieu qui apporte le salut est apparue à tous les hommes » (Tite 2. 11).
L’évangile est adressé à tous. L’inscription sur la croix de Jésus Christ était en trois langues, ce qui la rendait claire pour tout le monde : en hébreu, pour le monde religieux ; en latin, pour le monde politique et en grec, pour le monde culturel. La Personne et le sacrifice de Jésus Christ sont trop grands pour être limités à un seul peuple. Dieu a fait de Son Christ « une lumière pour toutes les nations », Son « salut jusqu’aux bouts de la terre » (És. 49. 6).
« Nous ne nous prêchons pas nous-mêmes, mais nous prêchons le Christ Jésus comme Seigneur » (2 Cor. 4. 5).

6. Dieu a été cru dans le monde

« Ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché » (1 Jean 1. 1). C’est ainsi que l’apôtre Jean considère le temps que lui et les onze autres disciples ont passé dans la compagnie du Seigneur Jésus. Il était véritablement présent et visible, même si Son apparence n’attirait pas l’attention.
Aujourd’hui, Il est caché à la vue des hommes. Le Seigneur avait préparé Ses disciples pour ce temps-là, lorsqu’Il leur avait dit : « Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi » (Jean 14. 1). Il fallait qu’ils apprennent à croire sans voir, ce qui n’était pas facile pour eux. À Thomas, l’un des douze, le Seigneur dira : « Bienheureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru » (Jean 20. 29).
Cela ne veut pas dire que la foi chrétienne est aveugle. Elle est basée sur des faits historiques qui ne peuvent pas être niés. Dieu s’est clairement fait connaître : dans la création, dans Son Fils Jésus Christ, et dans Sa parole. Si Dieu demande donc que les gens croient en Lui et Le prennent au mot, Il ne demande pas l’impossible.
Comment se crée la foi en Christ ? – Par la prédication : « Comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Et comment en entendront-ils parler sans quelqu’un qui prêche ? » (Rom. 10. 14). Ce message peut être accepté par tous. De la même manière que l’évangile ne connaît aucune restriction, nationale, sociale ou intellectuelle – parmi les croyants aussi, aucun n’est exclu : ils viennent de toute tribu, langue, peuple et nation. Quelles conséquences merveilleuses de la grâce de Dieu !

7. Dieu a été élevé dans la gloire

Le mystère de la piété se termine par la déclaration que Christ a été reçu au ciel, dans la gloire. C’est l’apogée de la description de la piété du Seigneur et de sa grande importance pour une vie selon Dieu.
L’expression « élevé » dans le Nouveau testament est souvent employée pour décrire l’ascension de Jésus (par exemple : Marc 16. 19 ; Act. 1. 2). Son ascension n’a pas été un grand spectacle public : le monde n’en a rien vu. Cependant tout, dans le ciel, était impliqué.
La résurrection de Christ a révélé le caractère essentiel de Dieu. C’était comme si le Père avait tout mis en œuvre pour faire sortir Son Christ hors de la mort et L’élever au-dessus de tout. « Celui qui est descendu (dans les parties inférieures de la terre) est le même que celui qui est aussi monté au-dessus de tous les cieux » (Éph. 4. 9 et 10).
L’ascension est la réponse de Dieu à la croix et aux souffrances expiatoires du Fils de l’Homme. « Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même » (Jean 13. 32). Dieu n’a pas attendu le temps du règne de mille ans pour glorifier Son Fils, Il l’a fait immédiatement, quarante jours seulement après Sa résurrection.
En Israël, la nuée était le signe visible de la présence de Dieu. Il y a eu aussi une nuée lors de l’ascension de Jésus : elle a enlevé Jésus à la vue de Ses disciples (Act. 1. 9). Cela nous rappelle la nuée à la montagne de la transfiguration, d’où était venue une voix disant : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le » (Luc 9. 35).
L’ascension de Jésus : quelle manifestation impressionnante de l’honneur que Dieu place sur Son Fils !

D’après « The Good Seed » janvier 2021