LE CHRÉTIEN ET LE MONDE

LE CHRÉTIEN ET LE MONDE
L’apôtre Paul écrit à Timothée : « cette parole est certaine et digne d’être pleinement reçue : le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs » (1 Tim. 1. 15). Mystère de l’amour divin, le Fils de Dieu est en effet venu comme Homme dans le monde pour servir, souffrir, et mourir sur une croix, pour être « le Sauveur du monde » (1 Jean 4. 14). Mais, vainqueur de Satan et du monde, Il est ressuscité et a été élevé dans le ciel à la droite de Dieu. Tous ceux qui croient en Lui obtiennent le salut et la vie éternelle, et attendent l’accomplissement de Sa promesse de venir les chercher pour les faire entrer auprès de Lui dans le ciel.
Mais, avant l’enlèvement, qu’en est-il des croyants, qui sont dans le monde jusqu’à la venue du Seigneur ? Font-ils partie du monde ? Quels rapports doivent-ils avoir avec le monde ? Comment doivent-ils se comporter dans le monde ? Autant de questions auxquelles nous voudrions essayer de répondre avec la Parole de Dieu, afin que nous, croyants qui sommes aujourd’hui dans le monde, nous soyons encouragés à nous « conserver purs du monde » (Jac. 1. 27), et que notre amour pour notre Sauveur et Seigneur nous conduise à discerner et réaliser toujours mieux les choses excellentes, afin que nous soyons purs et sans reproche pour le jour de Christ (Phil. 1. 10).
Qu’est-ce que le monde ?
Il nous faut avant tout définir de quoi il s’agit lorsque nous parlons du « monde ». Dans la Bible, le terme « monde » a trois sens différents :
1. Le monde physique créé par Dieu, la terre sur laquelle nous nous trouvons. « À toi les cieux, et à toi la terre ; le monde et tout ce qu’il contient, toi tu l’as fondé » (Ps. 89. 11) ; « L’Éternel Dieu… c’est lui qui a fait la terre par sa puissance, qui a établi le monde par sa sagesse » (Jér. 10. 10, 12 ; 51. 15). C’est le monde dans lequel le Fils de Dieu est venu depuis le ciel, pour y souffrir et donner Sa vie en rançon pour plusieurs sur la croix ; on ne Lui a donné qu’une crèche à Son entrée dans le monde et une croix pour en sortir.
2. Le système que les hommes ont créé et organisé pour se passer de Dieu ; il a commencé par la désobéissance d’Adam – par lequel le péché est entré dans le monde (Rom. 5. 12) – et s’est organisé par la violence avec Caïn ; il est opposé à Dieu dès le début et le restera jusqu’à sa fin. Il se décline sous plusieurs aspects : social, politique, des affaires, commercial, scientifique, culturel, religieux – tous marqués par l’indépendance vis-à-vis de Dieu. L’apôtre Jean devra faire ce triste constat : « Le monde entier gît dans le méchant (ou : est plongé dans le mal) » (1 Jean 5. 19).
3. Les hommes qui sont dans le monde. Le message de l’évangile s’adresse aux hommes du monde entier : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. Car Dieu n’a pas envoyé son Fils unique dans le monde afin qu’il juge le monde, mais afin que le monde soit sauvé par lui » (Jean 3. 16 et 17).
Dans les quelques lignes qui suivent, nous nous intéresserons au deuxième aspect du monde. C’est celui au sujet duquel l’apôtre Jean met en garde les chrétiens : « N’aimez pas le monde, ni ce qui est dans le monde » (1 Jean 2. 15). Le Seigneur permette que cette injonction soit toujours sur le cœur et la conscience des chrétiens, et qu’ils la mettent en pratique dans leur traversée du monde !
Mort au monde, vivant à Dieu
Qu’est-ce qui fait que le croyant n’appartient plus au monde dans lequel il vit pourtant ? C’est la croix de Christ. Elle le sépare totalement du monde : « Notre Seigneur Jésus Christ… s’est donné lui-même pour nos péchés, afin de nous retirer (litt. : arracher) du présent siècle mauvais, selon la volonté de notre Dieu et Père » (Gal. 1. 4).
Le Créateur du monde est venu dans ce monde pour sauver les hommes et les amener à Dieu, mais ils ne l’ont pas connu : « Il était dans le monde, et le monde fut fait par lui, et le monde ne l’a pas connu » (Jean 1. 10). Le monde s’est opposé à Lui, l’a rejeté et l’a ôté du milieu de lui-même par la croix. Pour le monde, Christ n’est qu’ « un certain Jésus qui est mort » (Act. 25. 19) et il pense en avoir fini avec Lui.
L’homme incrédule est donc sans Dieu (athée) dans un monde où il demeure dans ses péchés, car c’est la façon de vivre de ce monde (Éph. 2. 12, 1 et 2). Il ne connaît pas ou, ce qui est plus grave, il refuse le Sauveur et préfère vivre dans un monde qui ne veut pas de Lui, ni avoir à faire à Lui, un monde duquel Christ est absent et qui est dirigé par Satan. Il ne connaît pas Dieu et, par conséquent, ne connaît pas non plus les enfants de Dieu (voir 1 Jean 3. 1).
Cela n’affecte pas les croyants, car ils savent que si, effectivement, Christ est mort sur la croix, toutefois Il est ressuscité, glorifié et assis dans le ciel auprès de Dieu. Ils savent qu’ils sont enfants de Dieu parce qu’ils ont reçu Jésus dans leur cœur (Jean 1. 12) et qu’ils sont les objets de l’amour du Père (Jean 15. 27). Ils ont dans le cœur une espérance qui est en-dehors du monde, que le monde ne connaît pas et ne peut pas connaître : bientôt ils verront Christ « comme il est » (1 Jean 3. 2). Cette espérance merveilleuse de Lui être semblable qui est en eux, les garde du mal et les purifie d’un monde souillé, selon la mesure même de Christ (1 Jean 3. 3).
Il est important pour le croyant de réaliser cette autre parole de l’apôtre Paul aux Galates : « la croix de notre Seigneur Jésus Christ, par laquelle le monde m’est crucifié, et moi au monde » (Gal. 6. 14). Lorsqu’un condamné se rendait au lieu du supplice en portant sa croix, il était considéré comme déjà mort ; il n’appartenait plus au monde. Ainsi, la croix que le Seigneur Jésus a porté en sortant de Jérusalem pour se rendre à Golgotha – et que la Parole appelle « sa croix » (Jean 19. 17) – sur laquelle Il a été cloué par les mains d’hommes méchants, sur laquelle Il a souffert et laissé Sa vie, cette croix sépare définitivement le croyant du monde, et le monde du croyant. Le croyant doit pouvoir dire comme l’apôtre Paul : « Je suis crucifié avec Christ » (Gal. 2. 20) ; je suis crucifié au monde c’est-à dire que je me considère comme mort à ce monde, comme mon Seigneur qui a été mis à mort sur la croix. Amis chrétiens, puissions-nous non seulement le dire, mais le réaliser dans notre vie pratique !
Si nous sommes « morts avec Christ aux principes du monde » (Col. 2. 20), nous ne nous conduirons plus comme si nous étions encore vivants dans le monde. Un mort n’a plus aucun intérêt dans les choses du monde, aucun sentiment par rapport aux choses du monde ; il ne voit plus le monde et le monde ne le voit plus, il en est totalement retiré. C’est là l’état du vrai chrétien, pas physiquement, bien sûr (il ne se retire pas du monde comme un moine dans un monastère), mais moralement.
D’autre part, si nous avons été « ressuscités avec le Christ », alors, vivant en Lui et par Lui, nous cherchons les choses qui sont dans le ciel où se trouve le Seigneur Jésus et elles occupent nos pensées (Col. 3. 1 et 2). L’apôtre nous rappelle que, quant à ce monde, nous sommes morts, et quant au Christ, notre vie est cachée en Lui. Mais bientôt, lorsqu’Il reviendra sur cette terre pour y établir Son règne par les jugements sur ce monde, nous L’accompagnerons et nous serons « manifestés avec lui en gloire » (Col. 3. 4). Quelle part glorieuse pour les croyants dans un proche avenir !
Une espérance céleste
Le chrétien a donc une espérance devant lui, contrairement à ceux qui ne croient pas et n’ont donc « pas d’espérance… dans le monde » (Éph. 2. 12). Il demeure dans l’attente certaine et proche de la venue du Seigneur Jésus pour prendre les Siens auprès de Lui, dans le ciel. Il l’a promis dès avant de mourir sur la croix. Puis, ressuscité et élevé dans le ciel, Il a préparé les places que vont occuper les Siens dans la maison de Son Père (Jean 14. 2 et 3). Il attend le moment que Dieu seul connaît, où Il se lèvera du trône sur lequel Il est actuellement assis, pour venir appeler les Siens « à sa rencontre, en l’air », afin qu’ils soient « pour toujours avec le Seigneur » (1 Thess. 4. 17). La promesse de Sa venue nous est encore rappelée par trois fois à la toute fin de la Parole de Dieu ; nous lisons, en Apocalypse 22 : « Je viens bientôt » (v. 6, 12 et 20). L’espérance du croyant est donc de quitter cette terre pour être éternellement avec son Sauveur dans le bonheur du ciel.
Amis chrétiens, ayant une telle espérance, comment nos cœurs s’attacheraient-ils au monde que nous allons bientôt quitter sans en rien emporter (1 Tim. 6. 7) ?
Comment traverser le monde ?
Mais, en attendant, le chrétien est dans ce monde et il a nécessairement des contacts avec lui – avec les hommes qui sont dans le monde et avec « les choses qui sont dans le monde ». Les études, le travail, les formations, nos activités de la vie courante… tout ce que nous voyons et entendons dans ce monde nous expose à ses façons de vivre, de se comporter, de parler, et à ses pensées. Il est évident que nous sommes en danger constant de nous conformer à ce monde et même peut-être de l’aimer, ainsi que les choses qui s’y trouvent, Nous réalisons que nous avons bien besoin d’en être gardés. Amis croyants, tournons-nous vers le Seigneur pour Lui demander, comme le psalmiste : « Garde-moi, ô Dieu ! car je me confie en toi » (Ps. 16. 1).
Il y a pour le croyant plusieurs manières de traverser ce monde :
– en regardant tout autour de lui, au risque d’être attiré par tout ce que le monde lui propose pour le séduire ;
– en regardant à lui-même, confiant dans ses propres forces et sa propre sagesse pour résister aux attaques du diable, qui se présente soit sous l’aspect d’un « lion rugissant (1 Pier. 5. 8), soit sous celui d’un serpent rusé (2 Cor. 11. 3) ;
– en regardant au Seigneur Jésus, son modèle et son but. C’est en Lui que se trouve la force pour garder et sauver les siens jusqu’au bout de la course, c’est Son amour qui exerce ses soins constants envers ceux qui en sont les objets.
Chers amis croyants, dans un monde difficile, particulièrement pour les jeunes, encourageons-nous à réaliser cette exhortation de la Parole de Dieu : « rejetant tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si facilement, courons avec patience la course qui est devant nous, les yeux fixés sur Jésus, le chef de la foi et celui qui la mène à l’achèvement » (Héb. 12. 1 et 2).
Les deux natures du croyant
Dans les deux premiers cas considérés ci-dessus, ce qui nous conduit c’est la « vieille nature » qui est en tout homme et qui y demeure même lorsque nous avons cru au Seigneur Jésus. Dans le troisième cas, c’est la « nouvelle nature » qui agit, celle que le croyant a reçu par la « nouvelle naissance » lorsqu’il a cru au Seigneur Jésus (voir Jean 3. 3 à 8). Ces deux natures antagonistes seront en lui jusqu’à ce qu’il reçoive un corps nouveau, semblable à celui du Seigneur Jésus à Sa venue pour prendre ses rachetés. Le croyant en aura alors terminé définitivement avec la « vieille nature », mais pas avant.
La « vieille nature » trouve son plaisir et sa satisfaction dans la chair et dans le monde. C’est cette « vieille nature » en moi qui est attirée par le monde et qui pèche en cédant à ses tentations. La convoitise « enfante le péché » (Jac. 1. 14 et 15). Alors que la « nouvelle nature » aime Dieu, recherche Sa pensée, Sa volonté, désire L’honorer et Lui être agréable. La « nouvelle nature » ne peut pas pécher (1 Jean 5. 18).
Le monde a beaucoup de choses à offrir pour séduire l’homme, mais c’est à la chair qu’il les propose. Dieu a beaucoup de choses à offrir à l’homme dans Son amour – à commencer par le salut et la vie éternelle – mais aussi tout ce que Sa grâce donne librement à ceux qui ont la nouvelle nature en eux parce qu’ils sont sauvés. « Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui ? » (Rom. 8. 32) ; chrétiens, réalisons-nous toujours que « tout ce qui nous est donné de bon et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières » (Jac. 1. 17) ? Les dons de Dieu et du Seigneur Jésus ne sont pas comme les dons du monde (Jean 14. 27) : ils nous enrichissent spirituellement et sont pour notre bénédiction, alors que les dons du monde nous appauvrissent, car s’il donne, c’est pour mieux prendre notre âme s’il le peut (voir Gen. 14. 21).
L’épître aux Galates nous enseigne que ces deux natures convoitent l’une contre l’autre (Gal. 5. 17), et nous l’expérimentons très souvent dans notre vie chrétienne ; mais l’épître aux Romains nous affirme que par l’Esprit qui est en nous, nous pouvons faire mourir les actions du corps (Rom. 8. 13) ; puissions-nous aussi le réaliser d’une manière pratique.
Amis chrétiens, si nous demeurons dans la dépendance de l’Esprit Saint pour notre vie, notre conduite et notre marche dans ce monde, nous ne produirons pas les mauvais fruits que la chair manifeste et que nous voyons tout autour de nous dans le monde (Gal. 5. 19 à 21). Mais, au contraire, nous produirons « le fruit de l’Esprit » (v. 22) devant Dieu (amour, joie, paix), dans nos rapports avec les autres (patience, bienveillance, bonté), et quant à nous-mêmes (fidélité, douceur, maîtrise de soi). C’est ainsi qu’il sera manifesté que nous ne sommes pas du monde.
Dans le monde mais pas du monde
Le Seigneur Jésus a exprimé clairement le fait que, s’Il était dans le monde comme l’envoyé du Père, toutefois Il n’était pas originaire de ce monde et Il n’en faisait pas partie. Il dira aux Juifs : « Vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut. Vous êtes de ce monde, moi, je ne suis pas de ce monde » (Jean 8. 23). Il était venu du ciel, d’auprès de Dieu, dans le monde, afin d’accomplir l’œuvre de la rédemption, puis Il est remonté au ciel (Jean 16. 28). Avant de « passer de ce monde au Père » (Jean 13. 1), le Seigneur Jésus a prié pour les siens « qui étaient dans le monde », et qu’Il laissait sur la terre. Il demande à Son Père de les garder, car Lui ne sera plus dans le monde alors qu’eux y resteront : « Je ne fais pas la demande que tu les ôtes du monde, mais que tu les gardes du mal. Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. Sanctifie-les par la vérité : ta parole est la vérité. Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde » (Jean 17. 15 à 18).
Jésus savait dans quel monde Il laissait les Siens ; comme Homme parfait sur cette terre, Il avait fait l’expérience ce qu’est le monde. Bientôt Il ne serait plus là pour protéger Ses disciples, mais Il les remet aux soins de Son Père. Il ne prie pas pour « le monde » qui n’a pas voulu de Lui, Il prie pour les siens qui vont rester sans Sa présence auprès d’eux dans un monde hostile aux croyants « Je ne fais pas de demande pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi » (Jean 17. 9). Si on appartient au Seigneur Jésus qui nous a rachetés au prix de Son sang, de Sa vie donnée sur la croix, on n’appartient pas plus au monde que Lui. Il a été haï par le monde, ils le seront aussi s’ils Lui sont fidèles (Jean 15. 18 et 19).
Nous voyons qu’Il ne demande pas que, dès qu’ils ont cru et sont sauvés, ils soient retirés du monde. Mais ils sont envoyés dans le monde – comme Lui-même l’avait été par Son Père – pour parler de Lui et annoncer l’Évangile (voir Marc 16. 15). Mais, s’ils restent dans le monde, toutefois ils peuvent être assurés que Dieu garde les Siens du mal et les sanctifie, c’est-à-dire qu’Il les met à part afin qu’ils soient non seulement séparés du mal, mais qu’ils Lui soient consacrés dans leur vie. Cette mise à part est effectuée par « la vérité ». Elle ne se trouve pas dans le monde qui est sous l’emprise de Satan, le « menteur et père du mensonge » (Jean 8. 44). Elle se trouve dans la Parole de Dieu (Jean 17. 18) et dans la Personne de Christ (Jean 14. 6). Grâce merveilleuse de Sa part, Il ajoute : « Je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité » (Jean 17. 19). Il prend une place à part, dans la gloire du ciel, et attire ainsi nos cœurs à Lui, en-dehors du monde.
Amis chrétiens, n’oublions pas que le monde dans lequel nous sommes a un « chef » (Jean 12. 31 ; 14. 30 ; 16. 11) qui domine sur lui, un « dieu » même (2 Cor. 4. 4) ! Et c’est Satan, l’adversaire. Le chrétien pourrait-il désirer appartenir à un tel monde ? Ses intérêts peuvent-ils être communs avec « ceux qui habitent sur la terre » (Apoc. 3. 10), qui ne connaissent pas le Sauveur et sont sous la domination du chef de ce monde ? Il essaye d’attirer les âmes vers la perdition éternelle, par tous les moyens qui sont en sa possession – nombreux et puissants, ne l’oublions jamais. Il leur propose toutes sortes de distractions, de fêtes et de plaisirs éphémères pour les empêcher de penser à la mort qui les attend, à leur sort éternel. Chers amis croyants, quel bonheur pour nous de savoir que nous appartenons à Christ et que nous avons été délivrés de l’esclavage de Satan et du monde, par l’œuvre accomplie à la croix (Héb. 2. 14 et 15) ! Si nous sommes séparés du monde, nous sommes liés à Christ dans le ciel.
Témoin et serviteur dans le monde
Quelle grâce d’avoir été retiré d’un monde méchant, violent, corrompu et qui s’en va vers le jugement et la perdition ! Mais si le croyant est retiré du monde, il est en même temps laissé dans le monde. Il n’en fait plus partie, mais il y est cependant présent.
Pourquoi le Seigneur laisse-t-Il son racheté dans le monde, alors qu’Il pourrait le prendre à Lui dès l’instant où il est sauvé pour l’éternité ? S’il est laissé dans le monde, c’est comme représentant, ambassadeur (2 Cor. 5. 20) du Seigneur Jésus dans un pays dont il est désormais étranger. Il a reçu un service de la part de son Seigneur (Col. 4. 17 ; 2 Tim. 4. 5), et pour Lui – « C’est le Seigneur Christ que vous servez » (Col. 3. 24). Le croyant est un témoin (Jean 17. 18) et un luminaire (Phil. 2. 15 et 16) au milieu des ténèbres morales de ce monde pendant le temps de l’absence du Seigneur Jésus.
– Pour briller dans ce monde comme un témoin, il faut être « lumière dans le Seigneur » et y marcher comme « enfant de lumière » (Éph. 5. 8), comme un « fils de la lumière » qui n’est « ni de la nuit ni des ténèbres » morales de ce monde (1 Thess. 5. 5), donc séparé de lui.
– Pour servir le Seigneur Jésus dans ce monde si on y est appelé, il faut d’abord en être sorti, puis y être envoyé par Lui, comme l’avait été l’apôtre Paul que le Seigneur avait désigné comme « serviteur et témoin » pour Lui, lui disant : « Je te mets à part (ou : je te retire) du milieu du peuple et des nations ; et je t’envoie vers eux… » (Act. 26. 16 à 18).
Avertissements aux chrétiens
Le croyant a-t-il une part dans ce à quoi le monde trouve son plaisir, ses distractions, ses amusements ? Nous donnerons, avec la Parole de Dieu, une triple mise en garde.
1. L’apôtre Paul pouvait avertir les croyants de Rome : « Ne vous conformez pas à ce monde » (Rom. 12. 2). Ce monde méchant et rempli de mal attire cependant nos faibles cœurs, mais nous n’y trouverons que souffrance et souillure. Les « délices du péché » (Héb. 11. 25) ne sont que pour un temps et ils ne produisent que dégoût et regrets amers. Paul encourage les croyants à rechercher, par l’intelligence de la nouvelle nature, quelle est la volonté de Dieu pour eux. S’ils cherchent à discerner ce que Dieu veut pour eux, ils réaliseront que cette volonté divine – « bonne, agréable et parfaite » – est qu’ils ne deviennent pas semblables à ce monde.
2. L’apôtre Jean nous exhorte, et particulièrement les « jeunes gens », à ne pas aimer le monde : « N’aimez pas le monde, ni ce qui est dans le monde : si quelqu’un aime le monde, l’amour de Dieu n’est pas en lui ; parce que tout ce qui est dans le monde – la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, l’orgueil de la vie – n’est pas du Père, mais est du monde ; et le monde s’en va, lui et sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement » (1 Jean 2. 15 à 17). Nous avons ici « le monde », d’une manière générale, mais aussi « ce qui est dans le monde », c’est-à-dire le monde dans tous ses détails. Amis chrétiens, et tout particulièrement les jeunes, soyons attentifs à ne pas céder à « la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, l’orgueil de la vie », fuyons « les convoitises de la jeunesse » (2 Tim. 2. 22). C’est par ces choses que nos premiers parents ont péché (Gen. 3. 1 à 6), c’est ainsi que « le monde » a commencé et c’est ainsi qu’il est toujours aujourd’hui – il ne s’est certainement pas amélioré par ce que l’homme appelle le « progrès » qui, en réalité, l’éloigne toujours plus de Dieu.
3. Jacques nous interpelle fortement au sujet de nos relations avec le monde. « Adultères, ne savez-vous pas que l’amitié du monde est inimitié contre Dieu ? Ainsi, quiconque voudra être ami du monde, se constitue ennemi de Dieu » (Jac. 4. 4). Être adultère signifie être infidèle envers Dieu (Jér. 3. 6 à 14 ; Osée 2. 2 à 4 ; comp. 2 Cor. 11. 2). Nos relations doivent être affermies avec Dieu, nos affections doivent rester fermement attachées à notre Seigneur. Jacques rappelle ensuite le rôle de l’Esprit Saint qui est en nous : il nous garde des désirs de la chair et ainsi de l’infidélité à Celui à qui nous appartenons – Celui qui pour nous est mort et a été ressuscité (2 Cor. 5. 15).
Chers amis chrétiens, soyons attentifs à cet avertissement de la Parole de Dieu : « Que celui qui croit être debout prenne garde de ne pas tomber » (1 Cor. 10. 12). Le chef de ce monde est puissant, plus fort que nous, et il s’efforce sans cesse de faire tomber les croyants. Rejetons-nous constamment sur Celui qui a le pouvoir de nous maintenir debout pour Lui (Rom. 14. 4) et de nous garder dans ce monde jusqu’au jour où nous entrerons dans Sa gloire (Jude 24).
Deux exemples de croyants « mondains »
1. Dans l’Ancien Testament, l’histoire de Lot, le neveu d’Abraham, est très instructive. Lot est appelé « juste » (2 Pier. 2. 7 et 8) ; il était un vrai croyant. Mais sa vie nous donne un avertissement sérieux. Lot a regardé aux attraits extérieurs du monde et s’est laissé tenter (Gen. 13. 10 et 11). Il a souhaité cependant s’en tenir un peu à l’écart, mais il a fini par s’installer dans la ville de Sodome et a été trouvé parmi les notables de cette ville extrêmement corrompue (19. 1) – il pensait peut-être avoir une bonne influence sur eux. Qu’est-ce que cette proximité avec le monde a apporté à Lot ? Était-il un croyant heureux et en paix ? La Parole de Dieu nous dit que ce vrai croyant « tourmentait jour après jour son âme juste », à cause des actions iniques des hommes de cette ville, qui vivaient dans l’impiété, l’iniquité et la débauche (2 Pier. 2. 7 et 8). Il a été sauvé comme « hors du feu » (Jude 23) lors de la destruction de Sodome et de Gomorrhe, lorsque la patience de Dieu a pris fin à l’égard de ces villes perverties (Gen. 19). Il n’a pas été agréable à Dieu dans sa vie, il n’a amené aucune âme à la repentance, il n’a pas glorifié Dieu. Triste bilan pour un croyant…
2. Dans le Nouveau Testament, nous trouvons Démas, qui portait le beau titre de « compagnon d’œuvre » de Paul (Philémon 24). Il est mentionné à la fin de l’épître aux Colossiens, où il joint ses salutations aux croyants de Colosses à celles de Luc, le médecin bien-aimé et fidèle collaborateur de l’apôtre resté attaché à Paul au temps de l’épreuve (2 Tim. 4. 11). Mais, dans sa dernière lettre, adressée à Timothée, Paul doit écrire, avec une grande tristesse certainement : « Démas m’a abandonné, ayant aimé le présent siècle » (2 Tim. 4. 10). Il n’était pas le seul (voir v. 16), mais l’apôtre précise que son motif était l’amour pour ce monde. Il est triste de voir qu’un serviteur fidèle pendant un temps peut se laisser entraîner par l’amour du monde. Certainement, les attraits du monde avaient pris dans son cœur la place de son affection et de son attachement, non seulement pour Paul mais aussi pour Christ.
Amis croyants, en tant que chrétiens, nous devons nous demander jusqu’où le monde peut nous entraîner si nous nous laissons séduire par ses attraits. Que nous sachions nous en tenir séparés en recherchant prioritairement « les intérêts de Jésus Christ » (Phil. 2. 21). Qu’il nous soit accordé de dire en vérité de cœur avec le Psalmiste : « Je n’ai eu de plaisir sur la terre qu’en toi » (Ps. 73. 25).
Deux exemples de croyants fidèles.
1. Dans l’Ancien Testament, considérons Abraham, le premier homme séparé par et pour Dieu. Il a quitté son pays, sa parenté, les idoles des Chaldéens, pour se rendre dans la terre de Canaan dans laquelle il a vécu comme un étranger. Mais, quoiqu’étant dans le monde, il vivait sur la montagne, près de Dieu, en communion avec Lui. Il a eu affaire au monde et a été tenté par lui, mais sa proximité avec Dieu lui a permis de remporter la victoire sur le monde. Il n’a pas perdu de vue qu’il était « étranger et de passage sur la terre » (Héb. 11. 13) ; il a montré ainsi que la cité qu’il désirait était non pas dans le monde, mais dans le ciel, préparée par Dieu (v. 16).
Amis croyants, si, comme Abraham, nous vivons près de Dieu et dans Sa communion, si, comme lui, nous marchons par la foi et non par la vue, le monde n’aura pas d’attrait pour nous et nous en serons vainqueurs (1 Jean 5. 4).
2. Dans le Nouveau Testament, l’apôtre Paul est certainement le plus bel exemple d’un croyant fidèle jusqu’au bout de sa course terrestre. La valeur de la Personne de Christ pour lui était telle qu’il pouvait abandonner volontiers toute autre chose pour mieux Le connaître (voir Phil. 3. 7 à 10). Il est bon pour nous que nos pensées soient occupées, non par les choses du monde, mais par « tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui est de bonne réputation » (Phil. 4. 8).
Chers amis chrétiens, pensez-vous que nous trouverons ces bonnes choses dans le monde ? Non ! mais dans la Parole de Dieu et dans le Seigneur Jésus Lui-même. L’apôtre Paul, qui « vivait Christ » (Phil. 1. 21), se présente comme un modèle à suivre pour que sa façon de vivre – que nous voyons dans les Actes et les épîtres – soit celle que nous imitions. Il dira à la fin de sa vie : « J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi : désormais m’est réservée la couronne de justice que le Seigneur, juste juge, me donnera » (2 Tim. 4. 7 et 8).
Mais Paul dirige nos regards vers la Personne de Christ (1 Cor. 11. 1), le parfait modèle. Jésus a été l’Étranger céleste qui a traversé un monde hostile et opposé en restant totalement séparé du monde et du péché, tout en étant toujours proche du pécheur et prêt à lui faire du bien, et glorifiant Dieu à chacun de Ses pas. Amis chrétiens, puissions-nous avoir le désir de suivre de près les traces de Celui qui nous a laissé un parfait modèle (1 Pier. 2. 21), par une conduite dans ce monde qui l’honore et le glorifie.
Un cœur rempli de Christ ou du monde ?
Nous savons et nous voyons que ce « siècle » – le monde dans lequel nous vivons – est mauvais. Nous pouvons alors nous demander : Comment nous en détacher ?
Nous sentons bien qu’il est difficile d’être véritablement « séparés » du monde. Nous y sommes comme immergés, il fait partie de notre vie de tous les jours. Nous voyons, nous entendons le monde, nous communiquons avec lui. Tout autour de nous il y a ces convoitises des yeux et de la chair qui nous sollicitent constamment, qui attirent la vieille nature qui est en nous.
De plus, le cœur de l’homme ne peut être vide, il doit être rempli de quelque chose. Mais qu’est-ce qui le remplira ? Ce sera ce qui l’attire, c’est-à-dire le monde ou Christ. Il faut savoir où se trouvent nos intérêts présents et éternels. Les trouvons-nous dans les choses que le monde nous présente, les choses de la terre qui ne sont que pour un temps et vont disparaître, où les trouvons-nous dans les choses célestes et permanentes ? La Parole de Dieu nous révèle que « le monde s’en va, lui et sa convoitise », vers le jugement, « mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement » (1 Jean 2. 17). Est-il alors difficile de choisir Christ et la vie éternelle plutôt que le jugement et la « seconde mort » qui est aussi éternelle (Apoc. 20. 14 ; 21. 8) ?
Plus Christ prendra de place dans notre cœur, moins le monde en aura. Amis chrétiens, soyons davantage occupés de Lui, de Son œuvre, de Sa gloire, de Sa grâce. Nous ne serons alors pas absorbés par les choses du monde. Avoir Christ devant soi, chercher à le connaître et à le « gagner », un tel objectif éloignera toujours plus le monde de notre cœur. Nous pourrons alors, comme l’apôtre Paul, considérer « toutes choses comme une perte » et les estimer même comme des ordures (voir Phil. 3. 7 et 8). Amis croyants, comprenons que si Christ a la première place dans notre cœur, alors Il aura la priorité en toutes choses dans notre vie chrétienne et le monde perdra beaucoup de son intérêt pour nous.
Des ressources pour le croyant
Les croyants appartiennent au Seigneur Jésus qui les a achetés « à (grand) prix » (1 Cor. 6. 20 ; 7. 23). Ils sont à Celui qui est céleste et, tel qu’Il est, Lui, ils sont aussi maintenant dans ce monde : « tel est le céleste, tels aussi sont les célestes » (1 Cor. 15. 48). Ils portent déjà ce caractère dans le monde, avant de le porter bientôt dans la gloire du ciel (v. 49).
Le croyant est un citoyen du ciel, non plus un citoyen de la terre ; le ciel est sa demeure éternelle, vers laquelle il se dirige, pèlerin dans le monde, en fixant les yeux non pas sur les choses qui l’entourent, mais sur « Jésus, le chef de la foi » (Héb. 12. 2). Il ne marche pas par la vue, mais par la foi, comme Abraham autrefois. Il sait que sa place dans le ciel est prête et que Jésus va venir le chercher pour l’y faire entrer.
En attendant, il est toujours dans le monde, mais il a des ressources pour le traverser comme un étranger céleste dont les vrais biens sont cachés avec le Christ dans le ciel. Ces ressources sont disponibles constamment pour le chrétien afin qu’il vive et marche ici-bas en conformité avec la position céleste qui est la sienne. Quelles sont-elles ? En voici quelques-unes :
– la Personne même du Seigneur Jésus, notre « grand souverain sacrificateur », qui est « toujours vivant pour intercéder » pour les siens et qui peut les « sauver jusqu’à l’achèvement » (Héb. 7. 25).
– le Saint Esprit qui est avec et dans le croyant, (Jean 14. 16 et 17) et par lequel il peut vivre, marcher, se conduire dans ce monde d’une manière sainte et agréable à Dieu.
– la Parole de Dieu, qui le guide (Ps. 119. 105), l’affermit (Ps. 119. 28), le console (Ps. 119. 50) à tout moment. Elle a un effet sanctifiant sur le croyant, qui le sépare du monde.
– la grâce de Dieu, qui nous l’instruit « pour que, reniant l’impiété et les convoitises mondaines, nous vivions dans le présent siècle sobrement, justement et pieusement » (Tite 2. 12 et 13).
– la prière, par laquelle il peut tout confier à Son Dieu et Père, demander aide et secours, force et courage pour tout supporter tout au long du trajet qui le conduit à travers le monde jusqu’à « la maison » céleste.
– les autres croyants, enfants de Dieu, frères et sœurs dans la foi en Christ, qui peuvent manifester une affection fraternelle dans le Seigneur, encourager, fortifier chacun « par la foi qui est dans l’autre » (Rom. 1. 12).
Le monde nous propose un chemin large et facile, mais il conduit à la perdition éternelle. La Parole de Dieu a tracé pour nous un autre chemin à travers le monde, certainement étroit et difficile, mais Jésus y est passé avant nous et nous appelle à Le suivre (Jean 21. 19 et 23). Chers amis chrétiens, marchons après Lui en comptant sur les ressources d’en-haut et avec un cœur large envers les hommes de ce monde, afin qu’ils viennent à la croix du Seigneur Jésus, que par elle ils soient retirés d’un monde mauvais, et qu’ils s’engagent avec nous dans le chemin qu’Il nous enseigne (Ps. 32. 8) et qui nous conduit vers Lui.
Le Seigneur actif pour les siens dans le monde
Revenons un instant sur la Personne du Seigneur Jésus, ressource et soutien du croyant. Ayant été un homme dans ce monde, Il sait exactement ce à quoi les siens sont confrontés à chaque instant. Il a connu toutes sortes de difficultés et de souffrance, c’est pourquoi, maintenant homme dans le ciel, Il est « le souverain sacrificateur qui nous convient » (Héb. 7. 26). Il peut exercer son service de souverain sacrificateur devant Dieu en faveur des croyants, priant pour eux qui sont encore sur la terre et sympathisant à leurs infirmités (Héb. 4. 15). Il « paraît maintenant pour nous devant la face de Dieu » (Héb. 9. 24), en notre faveur, constamment. Et que se passe-t-il si nous péchons – car nous réalisons chaque jour que la « vieille nature » est encore en nous et que « nous faillissons tous à bien des égards » (Jac. 3. 1) ? Eh bien ! nous avons encore notre ressource en Jésus Christ, le Juste, en qui nous trouvons alors « un avocat auprès du Père… et lui est la propitiation pour nos péchés ». (1 Jean 2. 1 et 2). Quel parfait Sauveur nous avons dans le ciel !
C’est en Lui que le chrétien trouve l’aide et les forces qui Lui sont nécessaires pour traverser le monde en demeurant saint et pur, séparé pour Lui. Le Seigneur Jésus donne aux siens une pleine sûreté d’âme et d’esprit, leur assurant paix, joie, aide et secours. En contraste, nous voyons que « ceux qui habitent sur la terre » (Apoc. 3. 10) connaissent l’agitation, l’inquiétude et la peur en voyant ce monde devenir toujours plus violent, méchant, corrompu. « Quand il donne la tranquillité, qui troublera ? » (Job 34. 29) Quelle part bénie est celle de celui qui a été retiré d’un tel monde et s’en tient à l’écart selon la volonté de Dieu à son égard !
Le chrétien, connaît la souffrance comme tout homme dans ce monde, mais il est encouragé par les paroles que Jésus a laissé aux Siens avant de les quitter : « Vous avez de la tribulation (oppression, souffrance) dans le monde ; mais ayez bon courage, moi j’ai vaincu le monde » (Jean 16. 33). L’apôtre Jean ajoutera que celui qui est « né de Dieu » et « croit que Jésus est le Fils de Dieu » est victorieux du monde par sa foi (1 Jean 5. 4 et 5). Si nous sommes à Christ et pour Christ dans le monde, pour Celui qui aujourd’hui encore est méconnu et méprisé par le monde, sachons que nous sommes du côté du grand vainqueur de Satan, du péché et du monde. Chers amis chrétiens, souvenons-nous que si nous réalisons notre mort avec Lui à ce monde et si nous supportons les souffrances dans ce monde, bientôt nous serons glorifiés avec Lui et nous règnerons avec lui (Rom. 8. 17 ; 2 Tim. 2. 12).
Haine du monde pour les chrétiens
L’attitude du monde envers le Seigneur Jésus, envoyé par le Père au milieu des hommes, a été guidée par la haine. Il a pu dire, par l’esprit prophétique : « Ils me haïssent d’une haine violente » (Ps. 25. 19) ; « Pour mon amour, ils ont été mes adversaires » (Ps. 109. 4). Les hommes l’ont fait souffrir, l’ont méprisé, l’ont rejeté, lui ont craché au visage, l’ont frappé et l’ont finalement mis à mort sur une croix.
Le Seigneur Jésus a dit à Ses disciples en parlant des hommes de ce monde : « Ils ont à la fois vu et haï aussi bien moi que mon Père » (Jean 15. 24). Il a ensuite ajouté : « Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui serait à lui ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, et qu’au contraire moi je vous ai choisis en vous tirant hors du monde, à cause de cela, le monde vous hait » (Jean 15. 17 à 19). Si nous appartenons au Seigneur Jésus qui nous a « achetés… par son sang » (Apoc. 5. 9), nous ne pouvons pas chercher l’amour du monde.
Mais nous avons la précieuse et sûre assurance de l’amour indéfectible du Seigneur Jésus et de notre Père céleste : « notre Seigneur Jésus Christ lui-même et notre Dieu et Père… nous a aimés et nous a donné une consolation éternelle et une bonne espérance par grâce ». Quelle douce consolation pour nos cœurs, quelle force cela nous donne pour « toute bonne œuvre et pour toute bonne parole » (2 Thess. 2. 16 et 17) !
Pensons à ces innombrables croyants qui ont « souffert pour le Nom » de Jésus (Act. 5. 41) et ont été persécutés, simplement parce qu’ils étaient chrétiens. Il en est encore ainsi aujourd’hui dans de nombreux pays. L’apôtre Paul nous avertit que « tous ceux qui veulent vivre pieusement dans le Christ Jésus seront persécutés » (2 Tim. 3. 12). Le grand apôtre des nations a beaucoup souffert pour le Nom du Seigneur Jésus (Act. 9. 16 ; voir 1 Cor. 11. 23 à 27), mais il pouvait écrire : « notre légère tribulation d’un moment produit pour nous, en mesure surabondante, un poids éternel de gloire » (2 Cor. 4. 17). Mettre en balance les souffrances actuelles et la gloire à venir (Rom. 8. 18), cela peut consoler et encourager tous ceux qui souffrent de la part d’un monde qui a persécuté et crucifié le Sauveur du monde maintenant assis dans la gloire du ciel.
Choisir le bon Maître
Il est demandé au chrétien de ne pas s’associer avec le monde, de ne pas se placer sous « un joug mal assorti » avec les incrédules (2 Cor. 6. 14 ; 7. 1). Ce passage très important nous montre qu’il n’y a pas de part commune entre la justice et l’iniquité, la lumière et les ténèbres, Christ et le Mal (Béliar), le croyant et l’incrédule. Il nous faut obéir à la Parole de Dieu. Il n’est pas possible pour le croyant de « mélanger » le monde et Jésus. Un chrétien qui tente de marcher avec un pied dans le monde et un pied dans le chemin du ciel ne pourra pas être heureux. Parce qu’il est un chrétien, sa conscience le reprendra lorsqu’il aura des relations avec le monde et ses plaisirs ; il sera triste et mal à l’aise en compagnie des chrétiens, parce qu’il n’a pas les mêmes joies et les mêmes intérêts.
À plusieurs reprises, les croyants sont appelés à « sortir » de ce qui n’est pas selon Dieu. (2 Cor. 6. 17 par exemple). On trouve souillure d’un côté, sainteté de l’autre, et notre Dieu nous demande : « Soyez saints séparés et ne touchez pas à ce qui est impur » ; « Soyez séparés, dit le Seigneur, et ne touchez pas à ce qui est impur » ; « Soyez saints dans toute votre conduite… Soyez saints, car moi je suis saint » (voir 1 Pier. 1. 15 et 16).
Le Seigneur Jésus l’a dit : « Personne ne peut servir deux maîtres ; car ou il haïra l’un et méprisera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre » (Mat. 6. 24). Il faut être clair : le choix est entre Jésus et Satan. Un « cœur double » (Ps. 12. 2), des affections partagées entre Jésus et le monde, cela n’est pas agréable à Dieu et ne nous rendra pas heureux. Il nous dit : « Mon fils, donne-moi ton cœur » (Prov. 23. 26) ; Il le veut sans partage avec le monde. Par Ses souffrances et Sa mort sur la croix, le Seigneur Jésus s’est acquis tous les droits sur le cœur de ceux qui Lui appartiennent, et Il veut ce cœur tout entier pour Lui.
Chers amis chrétiens, si notre cœur appartient à Jésus il n’appartiendra pas au monde, car il ne peut avoir qu’un seul objet. Puissions-nous tous avoir le réel et profond désir de dire au Seigneur Jésus : « Possède notre cœur, il est ton salaire, tu l’acquis, Dieu Sauveur, sur le mont Calvaire » (Hymnes et Cantiques n° 31).
Ph. F. avril 2022
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À propos de l'auteur : JDA