L’AFFRANCHISSEMENT

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L’AFFRANCHISSEMENT

COMPTE RENDU RENCONTRES ADOLESCENTS
AOÛT 2015

– Que veut dire : être affranchi ? C’est être libéré. Quand nous étions perdus, quand nous n’appartenions pas au Seigneur Jésus, quand nous étions dans nos péchés, quand nous dépendions d’un maître qui s’appelle Satan qui était dur et cruel, un jour nous avons compris que le Seigneur Jésus est mort sur la croix pour nos péchés, nous l’avons accepté comme notre Sauveur, nous avons pleuré sur nos péchés, nous avons réalisé que nous ne pouvions pas aller au ciel avec Lui car nous étions pécheurs, nous l’avons accepté comme notre Sauveur, nous avons réalisé qu’auparavant nous dépendions d’un autre maître. Le Seigneur à la croix nous a payé très cher, Il a donné Sa vie, Il a accepté d’être traité comme un criminel, Il a accepté d’être abandonné de Dieu, pendant trois heures il a expié nos péchés et depuis comme Il nous a libérés, nous appartenons maintenant au Seigneur. En nous il y a maintenant deux natures : l’ancienne nature, le péché, le moi, la chair, le vieil homme qui était déjà en nous mais nous avons aussi maintenant en nous le nouvel homme et la nouvelle nature.
On pourrait commencer par un verset important : « Mais maintenant, ayant été affranchis du péché et asservis à Dieu, vous avez votre fruit dans la sainteté et pour fin la vie éternelle » (Romains 6. 22). Nous avons été affranchis du péché, c’est-à-dire que nous avons été libérés du péché, nous n’en sommes plus esclave, nous ne sommes plus sous sa domination, le péché ne règne plus sur nos corps mortels (Romains 6. 12). Le péché devient un accident pour le chrétien et donc nous avons été libérés du péché alors que les gens du monde, ceux qui n’appartiennent pas au Seigneur, pour eux, c’est tout à fait normal – comme manger, boire, respirer – de pécher et ils le font sans souffrir. Mais nous, chrétiens, il nous arrive malheureusement de pécher mais c’est un accident, ce n’est pas un état normal de pécher. Nous avons été délivrés, libérés du péché et « asservis » à Dieu c’est-à-dire que nous avons changé de maître et ce Maître ce n’est plus Satan mais c’est Dieu, c’est le Seigneur Jésus.

– On peut peut-être donner un exemple concret. On dit tout le monde ment. Lorsque l’on a la nouvelle nature, nous sommes repris. Notre conscience nous dit : Tu as menti. La nouvelle nature souffre car toutes les bonnes décisions et les bonnes actions ne suffisent pas pour compenser les mauvaises.

– Lorsque l’on est converti, va-t-on arrêter de pécher ? On se rend très vite compte que malheureusement on continue à pécher. Ce qui nous rend malheureux car l’on veut plaire au Seigneur Jésus et l’on se rend compte que l’on fait des choses qui ne conviennent pas. On appartient au Seigneur et on sert encore deux maîtres. Le moi, la chair, la vieille nature me font faire des choses que je n’aimerai pas faire. Il y a des choses que je regarde, que j’entends, que je fais. Et je sais que ce n’est pas bon et j’aimerai arrêter de le faire cela mais je ne peux pas m’en empêcher, cela revient tout le temps.
En Romains 7, on se rend compte que la personne qui parle dans ce chapitre est un chrétien – et c’est important car si l’on pèche on pourrait se dire : mais non je ne suis pas chrétien, je pèche donc je ne suis pas chrétien, non ! – en Romains 7 c’est un chrétien malheureux car il veut faire le bien mais il n’y arrive pas !
« Que dirons-nous donc ? La loi est-elle péché ? – Qu’ainsi n’advienne ! Mais je n’eusse pas connu le péché, si ce n’eût été par [la] loi ; car je n’eusse pas eu conscience de la convoitise, si la loi n’eût dit : «Tu ne convoiteras point. Mais le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, a produit en moi toutes les convoitises, car sans [la] loi [le] péché est mort. Or moi, étant autrefois sans loi, je vivais ; mais le commandement étant venu, le péché a repris vie, et moi je mourus ; et le commandement qui était pour la vie, a été trouvé lui-même pour moi pour la mort. Car le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, me séduisit, et par lui me tua. La loi donc est sainte, et le commandement est saint, et juste, et bon. Ce qui est bon est-il donc devenu pour moi [la] mort ? – Qu’ainsi n’advienne ! Mais le péché, afin qu’il parût péché, m’a causé la mort par ce qui est bon, afin que le péché devînt par le commandement excessivement pécheur. Car nous savons que la loi est spirituelle : mais moi je suis charnel, vendu au péché ; car ce que je fais, je ne le reconnais pas, car ce n’est pas ce que je veux, que je fais, mais ce que je hais, je le pratique. Or si c’est ce que je ne veux pas que je pratique, j’approuve la loi, [reconnaissant] qu’elle est bonne. Or maintenant, ce n’est plus moi qui fais cela, mais c’est le péché qui habite en moi. Car je sais qu’en moi, c’est-à-dire en ma chair, il n’habite point de bien ; car le vouloir est avec moi, mais accomplir le bien, [cela] je ne le trouve pas. Car le bien que je veux, je ne le pratique pas ; mais le mal que je ne veux pas, je le fais. Or si ce que je ne veux pas, moi, – je le pratique, ce n’est plus moi qui l’accomplis, mais c’est le péché qui habite en moi. Je trouve donc cette loi pour moi qui veux pratiquer le bien, que le mal est avec moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu selon l’homme intérieur ; mais je vois dans mes membres une autre loi qui combat contre la loi de mon entendement et qui me rend captif de la loi du péché qui existe dans mes membres. Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ? Je rends grâces à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur. Ainsi donc moi-même, de l’entendement je sers la loi de Dieu ; mais de la chair, la loi du péché » (Romains 7. 7 à 25).

– On voit qu’il y a un combat et on voit que l’Ennemi va se servir de ce combat pour nous dire : tu vois, tu pèches toujours : tu n’es pas converti. Dieu nous dit le contraire. Parce qu’il y a ce combat, le Seigneur veut que l’on fasse ce constat que le mal que je ne veux pas faire, je le fais et que le bien que je veux faire je ne le fais pas. Et quand j’y arrive, qu’est-ce qui se passe ? J’ai tendance à m’enorgueillir. Et de nouveau l’orgueil c’est le moi.

– Quelle est la différence entre le péché et les péchés ? Les péchés se sont les actes individuels tandis que le péché c’est un état et c’est notre nature pécheresse.

– Je voudrais simplement dire une chose importante. Dans ce chapitre 7 – et il faut le serrer dans nos cœurs – ce n’est pas un homme incrédule qui parle. Satan n’est pas divisé contre lui-même. Un homme du monde, sa conscience le tracasse un petit peu, c’est vrai, mais d’une façon générale il continue à vivre dans le péché. Ici c’est quelqu’un qui a reçu la nouvelle nature et alors on a vu des versets très précieux et il faut passer par ce chapitre 7. Ici l’apôtre Paul fait exprès de parler à la première personne du singulier : je, pour bien montrer que cet enseignement qu’il présente, il est passé par là. Des frères sont restés plusieurs années dans cet état-là. On trouve aussi quelque chose de cette figure dans le Psaume 88. Mais dans Romains 7 retenez, ce verset 15 : « Ce que je fais, je ne le reconnais pas, car ce n’est pas ce que je veux, que je fais, mais ce que je hais, je le pratique ». C’est une constatation plutôt décourageante. Au verset 20 : « Or si ce que je ne veux pas, moi, – je le pratique, ce n’est plus moi qui l’accomplis, mais c’est le péché qui habite en moi. Je trouve donc cette loi pour moi qui veux pratiquer le bien, que le mal est avec moi ». C’est une constatation douloureuse et sans doute plus d’une personne est déjà passée par là. Évidemment après un moment très douloureux, après que l’on ait donné son cœur au Seigneur, que l’on a confessé ses péchés et que l’on est plein de joie, on se dit : maintenant je vais vivre une autre vie, l’on s’aperçoit que la vieille nature est toujours là et cherche à se manifester. Mais on va voir que Dieu nous donne des ressources.

– Quel est le mot qui revient le plus souvent dans ce paragraphe ? « Moi, je ». Le moi c’est la nature humaine, la volonté de l’homme. Ce chrétien – cela peut nous arriver – est tourmenté : il voudrait faire le bien et il n’y arrive pas. Il ne voudrait pas faire le mal et il le fait. Et c’est quelqu’un où tout tourne autour de lui. Il s’enfonce petit à petit dans un marécage. Il aimerait en sortir mais plus ça va et plus il s’enfonce et c’est terrible ! Je suis resté aussi des années dans cet état en me disant : mais comment on peut se sortir de cela, comment puis-je me délivrer ? On essaye par ses efforts, par de bonnes résolutions et après on se rend compte que l’on retombe. Alors c’est terrible mais il faut que l’on passe par ces expériences. Il faut arriver à comprendre que l’on est misérable (verset 24). Je suis misérable, je n’ai aucune force en moi, je ne peux rien faire, je ne peux pas m’en sortir, c’est impossible. Je ne peux pas m’appuyer sur les autres ni sur ma volonté. Je ne peux pas m’en sortir tout seul. Il faut arriver à comprendre cela !

– Alors dans cette lutte, dans ce combat, il y a des phases. On s’aperçoit qu’après la conversion, il y a de la joie et l’on se remet sous la loi. La chair religieuse se met en avant, nous trompe souvent et veut nous faire croire qu’il faut obéir à la loi pour plaire à Dieu. Seulement je suis toujours dans la lutte car je cherche à obéir à la loi et je n’y arrive pas. Ce n’est pas possible. Et chaque fois que je réussi un peu je me mets à juger les autres qui ne réussissent pas. C’est un état où l’on est malheureux et où l’on rend les autres malheureux. Et là aussi, on a besoin d’être affranchi de cela parce que c’est un état qui peut durer. Cet état nous trompe car la chair religieuse a l’apparence de la sainteté mais en fait c’est encore moi qui agis.

– La loi, c’est Dieu qui l’a donné – elle l’a été par le doigt de Dieu et par la disposition des anges – et il est dit qu’elle est sainte et bonne (verset 12) mais voilà je suis absolument incapable de l’accomplir. Le résultat c’est que la loi a rendu le péché excessivement pécheur et finalement elle me condamne. Pourquoi ? Parce que je suis incapable de l’accomplir. Or il est dit : « Fais cela et tu vivras » (Luc 10. 28). La Parole de Dieu est très claire : Tous ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu » (Romains 3. 23). Tous : il n’y a pas d’exception. C’est parce que nous étions dans cet état désespéré que Dieu a fait « tout le chemin » que nous étions absolument incapables de faire vers Lui. C’est la merveille de l’œuvre de la croix.

– Pourquoi est-ce important de passer par Romains 7, de se rendre compte que l’on ne peut rien faire ? Pour comprendre que l’on est faible, que l’on n’a pas de force en nous, que notre chair est toujours là. Nous ne devons plus avoir confiance en la chair, ne plus croire que nous pouvons nous appuyer sur nous. C’est très important de passer par ces étapes car Dieu ne veut pas que le mal triomphe du bien. Si je ne peux pas m’empêcher de retomber dans cet état (regarder tel film, par exemple), je ne dois jamais penser que Dieu permet que le mal triomphe du bien, ce n’est jamais vrai. Dieu veut que le bien triomphe du mal. Il faut déjà perdre ses illusions, comprendre que l’on ne peut pas s’en sortir tout seul.

– C’est important que toujours je me souvienne que maintenant je suis un enfant de Dieu. « Mes brebis écoutent ma voix, et moi je les connais, et elles me suivent, et moi, je leur donne la vie éternelle, et elles ne périront jamais ; et personne ne les ravira de ma main » (Jean 10. 27 et 28). Une certitude que rien ne peut éteindre, c’est que : si nous avons donné notre cœur au Seigneur, Il prendra un soin particulier de nous et  nous fera perdre cette confiance en nous-même qui continue à nous faire du mal.

– On trouve quelque chose d’un peu similaire dans l’histoire de Job où il emploie beaucoup le : « je », le : « moi », dans le chapitre 29. Job s’appuyait sur sa propre justice, sur ce qu’il pouvait faire, sur ce qu’il avait fait et Dieu est obligé de l’éprouver pour lui montrer que finalement il ne pouvait absolument pas faire confiance en la chair.

– Quand le travail de Dieu qu’Il s’est proposé dans son cœur – comme Il le fait dans le nôtre – est arrivé à maturité, Job peut dire : « C’est pourquoi j’ai horreur de moi, et je me repens dans la poussière et dans la cendre » (Job 42. 6). Quelle différence avec le chapitre 29 ! Pourquoi Dieu a-t-il permis une si grande épreuve pour Job ? Pour le délivrer de son orgueil. C’est quelque chose de très vivace dans nos cœurs. On s’enorgueillit de tout, on pense que l’on n’est pas si mal que ça. Si on est un enfant de Dieu, cela nous empêche d’avancer dans la vie chrétienne.

– On a parfois quelque chose de secret dans nos cœurs, on a une bonne opinion de nous. Aller dans tel ou tel lieu dangereux pour mon âme, moi je pense que je vais m’en sortir. Je pense que je vais me débrouiller tout seul, je ne vais pas être entraîné dans le mal. J’ai la force en moi. Et c’est la catastrophe ! On se rend compte que l’on est très faible, très petit, que le diable est bien plus fort que nous. On comprend que l’on a besoin de quelqu’un. On pousse un cri de désespoir. A la fin de Romains 7, il y a un cri de désespoir qui est poussé. C’est une détresse où il faut passer. « Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ? » C’est quelqu’un d’accablé, il a besoin d’aide, une aide extérieure. Il ne peut pas s’en sortir tout seul, il ne peut pas s’appuyer sur des amis. Il est en train de s’enfoncer, il ne peut pas se sortir du mal, il est dans un engrenage. Et alors il se demande qui est-ce qui pourra l’aider. Quand on est converti, on a Quelqu’un qui habite en nous : le Saint Esprit. Cet Esprit est une puissance qui va nous aider face à nos difficultés. On a aussi le Seigneur Jésus qui intercède pour nous, qui prie pour nous, qui veut nous aider. Je n’ai pas la force mais le Seigneur va m’aider. Je vais savoir dire : non ! Ce n’est pas une honte de ne pas aller à un endroit où je sais que cela va me faire du mal, cela va me souiller. Ce n’est pas une honte de refuser.

– Quand je suis converti, j’accepte toutes les bénédictions de Dieu pour moi et c’est plus grave de perdre les bénédictions ou de ne pas en jouir que de jouir pour un instant de la compagnie des copains qui vont me rejeter. Je ne vais plus faire partie du groupe, je vais avoir de l’opprobre, je serai mis de côté. Il faut apprendre que les copains me rejetteront un jour parce que le monde prend et ne donne pas. Il donne un peu pour prendre beaucoup. Alors que Dieu nous a donné beaucoup.
On retrouve très souvent dans la Parole la constatation de notre état. « Et je dis : Malheur à moi ! Car je suis perdu ; car moi, je suis un homme aux lèvres impures, et je demeure au milieu d’un peuple aux lèvres impures ; car mes yeux ont vu le roi, l’Éternel des armées. Et l’un des séraphins vola vers moi ; et il avait en sa main un charbon ardent qu’il avait pris de dessus l’autel avec des pincettes ; et il en toucha ma bouche, et dit : Voici, ceci a touché tes lèvres ; et ton iniquité est ôtée, et propitiation est faite pour ton péché » (Ésaïe 6. 5 à 7). Voilà un cri et une réponse !
« Car le peuple habitera en Sion, dans Jérusalem. Tu ne pleureras plus ; à la voix de ton cri, il usera richement de grâce envers toi ; aussitôt qu’il l’entendra, il te répondra. » (Ésaïe 30. 19). Ce cri il faut le pousser. Si on ne le pousse pas Dieu n’agira pas. On ne peut sauver un nageur qui se noie que lorsqu’il est épuisé. Malheur à moi ! Je n’en peux plus, Seigneur délivre-moi ! Alors Il ne tarde pas. « Je rends grâces à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur » (Romains 7. 25). On voit cela tout de suite après le cri.
Cette délivrance, il faut se l’approprier et là on arrive de nouveau à la croix et le Seigneur nous répond : je suis mort pour toi. Cela aussi fait partie de l’œuvre de la croix.
Il y a un constat qu’il faut faire. L’iniquité a deux sens. Le premier sens c’est une marche sans loi et sans frein : c’est l’homme inconverti qui marche sans Dieu, qui marche par sa propre chair, qui ne connaît rien que lui-même et ses besoins propres. Le deuxième sens d’iniquité c’est l’injustice c’est-à-dire que j’ai conscience que je fais mal et je le fais quand même. Et le Seigneur Jésus est mort pour les deux sens du mot iniquité, pour ces péchés que j’ai commis et pour cette injustice que j’ai dans mon cœur.
« Le sang de Jésus Christ son Fils nous purifie de tout péché » (1 Jean 1. 7). Tous mes péchés sont pardonnés.
« Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1. 9). La note dit, ailleurs aussi : injustice. On constate ces injustices et alors il faut revenir à la croix. Dans le « C’est accompli » du Seigneur à la croix ces injustices, Il les a prises sur Lui.

– Donc on a vu que l’on a aucune force en nous-mêmes, la force est dans le Saint Esprit. On arrive à Romains 8. « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus ; car la loi de l’Esprit de vie dans le christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort » (Romains 8. 1 et 2).
Il n’y a aucune condamnation pour ceux qui appartiennent au Seigneur Jésus, alors comment se fait-il qu’il y a pourtant un tribunal de Christ dans le ciel ? « Car il faut que nous soyons tous manifestés devant le tribunal du Christ, afin que chacun reçoive les choses [accomplies] dans le corps, selon ce qu’il aura fait, soit bien, soit mal » (2 Corinthiens 5. 10). Si on est sauvé c’est pour l’éternité. Dieu ne nous condamnera jamais car notre position est dans le Christ Jésus et que dans ce tribunal de Christ sera exaltée la grâce de Dieu. Elle sera vue dans notre vie. Ce verset de 2 Corinthiens 5 n’est pas pour m’effrayer parce qu’il y aura un tribunal mais c’est pour m’aider à me sanctifier, c’est-à-dire pour que je me rapproche de plus en plus du Seigneur, que je désire Lui plaire un peu plus chaque jour.

– On peut lire une belle image de ce que l’on vient de dire en Zacharie. « Et il me fit voir Joshua, le grand sacrificateur, debout devant l’Ange de l’Éternel, et Satan se tenant à sa droite pour s’opposer à lui. Et l’Éternel dit à Satan : Que l’Éternel te tance, Satan ; que l’Éternel, qui a choisi Jérusalem, te tance ! Celui-ci n’est-il pas un tison sauvé du feu ? Et Joshua était vêtu de vêtements sales, et se tenait devant l’Ange. Et [l’Ange] prit la parole et parla à ceux qui se tenaient devant lui, disant : Ôtez de dessus lui les vêtements sales. Et il lui dit : Regarde, j’ai fait passer de dessus toi ton iniquité, et je te revêts d’habits de fête. Et je dis : Qu’ils mettent une tiare pure sur sa tête ; et ils mirent la tiare pure sur sa tête, et le revêtirent de vêtements ; et l’Ange de l’Éternel se tenait là » (Zacharie 3. 1 à 5).
Évidemment nous sommes dans l’Ancien Testament et les choses ne sont pas révélées comme aujourd’hui nous les comprenons après la croix. Mais quand même nous avons une image tout à fait précieuse de ce travail que Dieu a fait, que Lui finalement était le seul à pouvoir faire. Joshua était le grand sacrificateur et était à la tête de tout Israël. Il était devant l’Ange de l’Éternel – figure du Seigneur Jésus – et Satan est là pour s’opposer à lui et alors voilà que l’Éternel parle à Satan : « Que l’Éternel te tance, Satan ; que l’Éternel, qui a choisi Jérusalem, te tance ! » (Tancer veut dire reprendre vivement). Et il met l’accent immédiatement sur le fait que Joshua, malgré ses vêtements sales, était un tison sauvé du feu. Un feu brûle un fagot de bois et du milieu de ce bois qui brûle on retire très vite un bout de bois pour le sauver du feu et ainsi il n’est pas consumé. On peut dire que chacun de nous nous sommes des tisons que le Seigneur a tiré du feu. Si nous paraissions avec nos fautes passées devant ce tribunal, nous serions sûrement condamnés, comme l’on voit en Apocalypse 20 au grand trône blanc.
Voyez comment Dieu s’est plût à agir envers cet homme qui n’avait absolument rien à dire pour se défendre, son état était, semble-t-il, sans espoir. L’Ange de l’Éternel prend la parole et donne cet ordre : « Ôtez de dessus lui les vêtements sales » alors on le revêt avec des habits de fête. C’est ce que le Seigneur Jésus a fait pour nous. C’est parce que Son sang a été répandu que l’on peut être revêtu d’habits de fête. Nous lui appartenons même si au début nous n’en sommes pas entièrement conscients. Nous avons été scellés du Saint Esprit au moment de la conversion (Éphésiens 1. 13). On en jouit vraiment quand on est arrivé à Romains 8. Dans cette scène, Zacharie est là, il était tout jeune, il aimait l’Éternel et posait beaucoup de questions – et c’est une très bonne attitude que les jeunes doivent avoir ! Demandez au Seigneur et Il vous éclairera. Nous avons tous besoin du Seigneur pour nous éclairer. Ici Zacharie intervient – et c’est exceptionnel dans la Parole de Dieu – et demande que l’on mette une tiare sur la tête de Joshua (Une tiare c’est une grande couronne à plusieurs étages), sur celui qui était si sale auparavant. Le Seigneur veut nous amener à cette conclusion absolue que tout est réglé. Le sang de Jésus Christ répond à nos péchés, ceux que nous avons commis avant d’être converti mais aussi après notre conversion. Dieu soit béni !
« Si nous disons que nous n’avons pas péché, nous le faisons menteur et sa parole n’est pas en nous » (1 Jean 1. 10).
« Mes enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez pas ; et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ, le juste ; et lui est la propitiation pour nos péchés, et non pas seulement pour les nôtres, mais aussi pour le monde entier » (1 Jean 2. 1 et 2). Le Seigneur plaide toujours pour nous. Chaque enfant de Dieu peut dire : le Seigneur ne cesse pas de plaider pour moi devant le Père. Ceci est précieux !

– Qu’est-ce que la propitiation ? Le propitiatoire est le siège de la grâce. Le Seigneur a payé la dette de nos péchés, Il les a couverts.
Ce que l’on voit c’est que l’on continue à pécher. Dans ces conditions cet affranchissement va-t-il être définitif, faut-il s’en préoccuper ou ne pas y revenir ? En fait, on est citoyen du ciel, gens de la Maison de Dieu mais on est dans le monde même si l’on n’est pas du monde. Et donc le monde nous souille. Dans la Parole il est question de pécher involontairement mais l’on constate que l’on a péché quand même. Et on est obligé de revenir à ce constat que notre vieille nature est toujours là. Il faut se rappeler qu’elle est crucifiée, elle doit être tenue pour morte. Il y a une belle image dans l’Ancien Testament, c’est le passage du Jourdain à l’entrée du pays. Lorsqu’on jouit de cet affranchissement, on entre dans le pays. On peut être utile à Dieu et jouir de ses bénédictions. En fait, malgré nos préoccupations, notre travail et même la famille, on a besoin d’habiter le pays, sinon on est occupé des choses de la terre. Le passage obligé c’est toujours le Seigneur Jésus. Le Jourdain nous parle de cela. Les eaux ont été arrêtées et on a pu passer. On voit dans ce passage qu’il y a douze pierres qui sont restées au fond du Jourdain et douze pierres au bord du Jourdain. Il faut toujours se souvenir que la chair doit être tenue dans la mort. Il y aussi douze pierres pour dire que je suis ressuscité et vivant avec Christ. Et je veux vivre et ne pas être entraîné. Et le Seigneur est toujours avec nous dans tout ce cheminement. Il intercède pour nous, Il nous suit. Il nous dit : « Moi je suis avec vous tous les jours » (Matthieu 28. 20). Ce n’est pas un moment, ce n’est pas un jour par semaine, ce n’est pas le dimanche.

– Voyez ce verset : « Je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez pas » (1 Jean 2. 1). Nous avons maintenant compris, par la grâce de Dieu, que nous avons le Saint Esprit qui habite en nous, qui à la puissance de la vie nouvelle et que si nous nous appuyons sur Lui et regardons au Seigneur, nous ne pécherons pas. Le péché ne règne plus sur nous. Il a régné sur nous autrefois. Nous ne sommes pas obligés de pécher. « Si quelqu’un a péché » : une ressource nous est donnée aussitôt. Nous avons à veiller et réaliser que le Seigneur a dû souffrir les terribles souffrances de la croix pour ce péché que, peut-être, je commets légèrement. Beaucoup de gens pourront dire peut être : oh, un petit péché ce n’est pas important. En quelque sorte c’est comme si on restait insensible aux souffrances du Seigneur par ces péchés que nous nous permettons et qui ne sont pas à la gloire de Dieu. Nous ne sommes pas abandonnés à nous-mêmes, Dieu soit béni ! Si même nous avons péché, réalisons que nous avons un avocat auprès du Père. Le service du Seigneur Jésus nous est présenté sous divers aspects : il est notre souverain sacrificateur, il est aussi notre avocat. Si nous avons péché, nous avons besoin d’un avocat. Savez-vous ce que dit cet avocat ? Il dit : celui-ci est à moi. J’ai versé mon sang pour lui. Et Dieu passe par-dessus. Cela ne veut pas dire que l’on peut se permettre de pécher à la légère.

– Comment peut-on nourrir le vieil homme ? En désobéissant à Dieu, en vivant comme le monde. Comment entretenir le nouvel homme ? En priant, en lisant la Parole, en étant occupés du Seigneur, des choses excellentes de Christ dans la Parole de Dieu. Cela nous donnera de la force par rapport à ce monde car il y a deux choses : soit on va pécher volontairement, je suis attiré, amorcé par ma propre convoitise et je vais vouloir faire telle ou telle chose. Il y a aussi des choses qui nous tombent dessus, on ne les a pas cherchées. Je vois une image et elle me souille et engendrer quelque chose en moi qui n’est pas à la gloire du Seigneur. Quand quelque chose fait du mal à mon âme, j’ai une solution c’est revenir près du Seigneur, Lui confesser mon péché, rechercher la communion avec Lui, me nourrir de Lui. La vie chrétienne n’est pas une vie dans laquelle je vais tout le temps éviter le péché mais il faut être occupé des bonnes choses. La vie chrétienne est une vie positive. Ce n’est pas dire tout le temps : Il faut que je fasse attention parce que le Seigneur me voit. Au contraire, c’est une vie heureuse. Je voudrais beaucoup insister et dire que le Seigneur veut que l’on soit heureux. Il veut que l’on soit occupé des choses qui Le concerne. La Parole de Dieu, la prière vont nous faire du bien. Ce sont des ressources qui sont à notre disposition. Recherchons le contact avec d’autres chrétiens et chrétiennes, allons aux réunions de jeunes, allons prier avec d’autres jeunes ensemble : cela nous fera du bien. On a besoin de s’encourager. On est dans un monde extrêmement dangereux et entre chrétiens on doit s’épauler spirituellement. Si quelqu’un à un problème, on ne va pas le laisser tomber, on va prier avec lui. Ces choses sont pratiques et il faut les rechercher. Cherchez tout ce qui va faire du bien à votre âme, allez aux réunions, écoutez. C’est extrêmement important de chercher pourquoi on vous dit telle ou telle chose. Il faut que vous creusiez pour vous-même dans la Parole de Dieu. Il faut acquérir personnellement ce dont vous avez hérité. On vous donne des enseignements et il faut chercher pourquoi on vous le dit. Sinon vous aurez un christianisme de forme. Le Seigneur ne veut pas que l’on suive les autres mais qu’on Le suive, Lui. « Toi suis-moi » (Jean 21. 23). Suivre le Seigneur, c’est l’essentiel.

– Dans le Psaume 107, on voit des réponses à plusieurs cris différents. « Alors ils crièrent à l’Éternel dans leur détresse, [et] il les délivra de leurs angoisses, et les conduisit dans un chemin droit, pour aller dans une ville habitable. Qu’ils célèbrent l’Éternel pour sa bonté, et pour ses merveilles envers les fils des hommes ! » (Psaumes 107. 6 à 8).
Le Seigneur nous délivre de nos angoisses et répond à nos cris dans toutes les circonstances de notre vie. Il faut retenir de l’expérience de l’affranchissement que le Seigneur répond aussi à notre cri.

– « Jésus donc dit aux Juifs qui avaient cru en lui : Si vous persévérez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. » (Jean 8. 31 et 32, 36). Voilà la pensée du Seigneur : avoir des chrétiens libres, heureux de servir le Seigneur. Et pour cela, il faut persévérer dans la Parole. Autrement dit, il faut passer du temps à lire cette Parole et puis cette Parole qui est la vérité, on va la connaître : « vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira ». Si je passe du temps avec le Seigneur j’en passerai moins avec moi-même et donc mon cœur va être occupé de Lui. On voit souvent des statues de Marie qui tient un petit Enfant dans ses bras. Quelqu’un a dit : si on veut faire disparaître cette idole, il faut que le petit Enfant grandisse et plus Jésus va grandir dans nos cœurs plus tout ce qui est une idole va disparaître. On ne verra plus que Jésus seul, comme les disciples sur la montagne.

– « Si le Seigneur remplit mon cœur Satan ne peut rien y mettre ». On a parlé des convoitises, de tout ce que Satan ne manque pas de nous présenter mais si vraiment je suis rempli du Seigneur – et je peux Lui demander de m’y aider – Satan n’a plus de place pour s’infiltrer. Et ça c’est une expérience très bénie que l’on peut quand même faire dans la mesure où on reste dans la communion du Seigneur. Autour de nous et même en nous il y a des choses qui pourraient nous éloigner du Seigneur. Le Seigneur nous a donné des ressources dont nous devons faire un plein usage. Cela fait plusieurs fois que l’on parle du Saint Esprit, de la Parole de Dieu, de la prière. Ce sont des choses que nous possédons par grâce, avec lesquelles nous pouvons résister aux efforts de l’Ennemi. Les ressources de Dieu sont supérieures aux attaques de l’Ennemi. Un verset est très encourageant : « Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été une tentation humaine ; et Dieu est fidèle, qui ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de ce que vous pouvez [supporter], mais avec la tentation il fera aussi l’issue, afin que vous puissiez la supporter » (1 Corinthiens 10. 13). Personne ne peut dire : cette tentation est trop forte, je ne peux y résister. Si je me jette dans les bras du Seigneur et que je crie vers Lui à tout moment, Il m’écoute et va me délivrer. Il fera l’issue afin que je puisse résister. Je crois que c’est très pratique et que nous devons vraiment nous souvenir d’un verset comme ça. Il y a des tentations fortes, c’est vrai, mais ce que Dieu vous donne est plus certain que ce que l’Ennemi propose.

– Le Seigneur Jésus a demandé à l’homme infirme depuis trente-huit ans, avant même que le Seigneur ne vienne sur la terre : « Veux-tu être guéri ? » (Jean 5. 6). Voulons-nous marcher avec le Seigneur, voulons-nous jouir de ces choses, pratiquement dans notre vie ? Non pas pour être plus être plus grand, plus fort, plus beau – c’est fini tout cela – mais pour glorifier le Seigneur.

– Cet infirme n’avait personne pour le mettre à l’eau pour être guéri et le Seigneur lui pose cette question si importante qu’Il nous pose aussi souvent. Si nous savons l’écouter Il nous dit : « Veux-tu être guéri ? » On dira : mais cet homme est infirme depuis trente-huit ans et bien sûr qu’il veut être guéri ! Je ne suis pas sûr que je suis toujours prêt à ce que le Seigneur me délivre de tendances, de choses qui pratiquement viennent plus ou moins ruiner ma communion avec Lui. Et c’est extrêmement important de pouvoir répondre, de tout notre cœur, en nous jetant dans les bras du Seigneur : oui Seigneur, guéris-moi. Il n’y a que Toi qui peux le faire, moi je n’ai pas la force. Guéris-moi parce que je sais que tant que je ne suis pas guéri je ne peux pas te servir entièrement. Souvenez-vous de ce beau verset ! Il est pour nous tous.

Cantique 77.

Seigneur ! Sanctifie
Nos jours, nos moments ;
Fais que notre vie
T’honore en tout temps.
Que de ta présence
Au milieu de nous
L’heureuse influence
Nous pénètre tous.

Puissions-nous sans cesse
Marcher par la foi,
Et dans la détresse
Regarder à toi !
Heureux qui repose
Sur ton bras puissant.
On a toute chose
En te possédant.

C’est un cantique que l’on peut chanter à la première personne du singulier !

Cantique 26 des Venez à Moi.

On ne peut servir deux maîtres
Sans que l’un d’eux soit trompé.
Un jour, il faut bien l’admettre,
Un jour, il faut décider.
Décide qui tu veux suivre,
A qui tu veux t’attacher,
Celui pour qui tu veux vivre,
A qui tu veux tout donner.

On ne peut servir deux maîtres
Sans que l’un d’eux soit trompé.
Un jour, il faut bien l’admettre,
Un jour, il faut décider.
Le monde offre ses richesses,
Mais Jésus t’offre sa paix :
Oh ! Donne-lui ta jeunesse,
C’est lui la vraie liberté.

On ne peut servir deux maîtres
Sans que l’un d’eux soit trompé.
Un jour, il faut bien l’admettre,
Un jour, il faut décider.