CORONA 99
La lumière
Dans le numéro 98, nous avons évoqué les souffrances de Christ quand notre Sauveur a donné Sa vie dans des ténèbres amenées en plein jour. Il « a souffert une fois pour les péchés, le juste pour les injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort en chair, mais vivifié par l’Esprit » (1 Pier. 3. 18). Le troisième jour, « Christ a été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père » pour que « nous marchions en nouveauté de vie » (Rom. 6. 4).
Le matin de la résurrection de Christ, des femmes qui L’avaient accompagné depuis la Galilée sont venues au sépulcre, « et étant entrées, elles ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus » ; « Et il arriva, comme elles étaient en grande perplexité à ce sujet, que voici, deux hommes se tinrent devant elles, en vêtements éclatants de lumière » (Luc 24. 4). Les vêtements de ces deux hommes manifestaient la pureté. C’étaient des anges saints au service du Seigneur. Ensuite, Jésus ressuscité apparaît premièrement à Pierre et aux disciples à plusieurs reprises. Il a aussi « été vu de plus de cinq cents frères à la fois » (1 Cor. 15. 6). Il apparaissait dans Son corps de résurrection mais n’était pas encore glorifié. Lors de la transfiguration, « sur la sainte montagne », Il était apparu « en gloire ». Son visage resplendissait « comme le soleil, ses vêtements devinrent blancs comme la lumière » (Luc 9. 31 ; Mat. 17. 2).
Le Seigneur est apparu à Saul de Tarse qui « respirait encore menace et meurtre contre les disciples du Seigneur », il allait à Damas pour les persécuter. Lorsqu’il approcha de cette ville, « soudain une lumière brilla du ciel autour de lui comme un éclair ». (Act. 9. 1 à 3). Saul, devenu Paul, en rendra témoignage au roi Agrippa : « en chemin, en plein midi, je vis, ô roi, une lumière plus éclatante que la splendeur du soleil, qui resplendit du ciel autour de moi et de ceux qui faisaient route avec moi » (Act. 26. 13). Jésus apparaissait glorifié.
L’Apôtre Jean, sur l’île de Patmos, L’a vu glorifié « … sa voix comme une voix de grandes eaux… et son visage, était comme le soleil quand il brille dans sa force ». Apoc. 1. 16). Autrefois, le prophète Daniel L’avait vu et entendu : « … son visage comme l’aspect de l’éclair, et ses yeux comme des flammes de feu… et la voix de ses paroles comme la voix d’une multitude » (Dan. 10. 6). Tous les trois ont été terrifiés, parce que l’homme dans un corps de chair ne peut soutenir une telle vision. Saul a compris que Dieu lui parlait quand il a entendu cette « voix qui lui disait : Saul ! Saul ! pourquoi me persécutes-tu ? Qui es-tu, Seigneur ? ». À cette question, Jésus glorifié répond : « Je suis Jésus que tu persécutes » (Act. 9. 4 et 5).
Pour Jean comme pour Daniel, une même phrase les réconforta : « Ne crains point ». La même Personne posa sa main sur eux : « Comme l’aspect d’un homme me toucha » dit Daniel, et pour Jean : « il mit sa droite sur moi ». Pour Pierre, Jacques et Jean, présents sur la « sainte montagne », c’est la voix qui accompagnait la vision qui les a marqués : « Les disciples l’ayant entendu, tombèrent le visage contre terre et furent saisis d’une très-grande peur ».
Pierre en parle plus tard dans sa seconde épître. Les trois disciples ont été « témoins oculaires de sa majesté » et entendirent « cette voix venue du ciel, quand nous étions avec lui sur la sainte montagne » (2 Pier. 1. 18). Pour eux, avant la mort de Christ, c’était la voix du Père de gloire envers Son Fils bien-aimé. Pour Saul et Jean, c’était la voix du Fils glorifié pour Ses bien-aimés – une voix accompagnée d’une « lumière plus éclatante que la splendeur du soleil ».
Déjà notre position en Christ est liée à la lumière : Nous rendons « grâces au Père qui nous a rendus capables d’avoir part au lot des saints dans la lumière » (Col. 1. 12). Le Père « nous a délivrés du pouvoir des ténèbres, et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour » (v. 13). Notre place est « en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu » (Col. 3. 1). Mais nous sommes laissés sur la terre pour être « la lumière du monde » (Mat. 5. 14) ; « une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, pour que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière » (1 Pier. 2. 9).
Si Dieu a employé et emploie des anges accompagnés d’une lumière visible comme pour Pierre prisonnier (Act. 12. 7), aujourd’hui pour les enfants de Dieu, c’est une lumière spirituelle qui se voit dans les paroles qui sortent de nos bouches et dans les actes que nous faisons.
« … vous étiez autrefois ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur : marchez comme des enfants de lumière » (Éph. 5. 8).
« … vous êtes tous fils de la lumière et fils du jour ; nous ne sommes pas de la nuit ni des ténèbres » ; « Rejetons donc les œuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière » ; « car le fruit de la lumière consiste en toute bonté, justice, et vérité » (1 Thess. 5. 5 ; Rom. 13. 12 ; Éph. 5. 9).
« Que votre lumière brille ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux » (Mat. 5. 16).
« Si nous marchons dans la lumière, comme lui-même (Dieu) est dans la lumière, nous avons communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus Christ son Fils nous purifie de tout péché » (1 Jean 1. 7). « Celui qui aime son frère demeure dans la lumière » (1 Jean 2. 10).
Notre Seigneur et Maître, la lumière, est « venu dans le monde, afin que quiconque croit en lui ne reste pas dans les ténèbres » (Jean 12. 46). Il nous demande de suivre ses traces en manifestant les reflets de sa gloire morale, une gloire que nous pouvons contempler par la foi. En attendant d’entrer dans la pleine clarté de la lumière de la maison du Père, souvenons-nous que « la lumière des justes est joyeuse » et que « le sentier des justes est comme la lumière resplendissante qui va croissant jusqu’à ce que le plein jour soit établi » (Prov. 13. 9 ; 4. 18). Il vient, Celui qui a été mort et « qui est vivant aux siècles des siècles » ; le premier et le dernier, avec sa récompense, « pour rendre à chacun selon ce qu’est son œuvre » (Apoc. 22. 12).