SONDEZ LES ÉCRITURES (1) – DIEU ET LES ENFANTS
Au début de cette nouvelle année, notre vœu le plus ardent pour vous c’est que vous aimiez la Parole de Dieu qui nous révèle la Personne glorieuse du Seigneur Jésus. Que vous appreniez à connaître le Saint Livre, en feuilletant vous-mêmes, en cherchant les passages qui vous sont indiqués !
Les quelques méditations que nous vous proposons ont pour but de vous inciter à une lecture et à une méditation personnelles et quotidiennes de la Parole que chacun d’entre vous doit posséder comme le trésor le plus précieux. Lisez et relisez les Saintes Écritures, « commandement sur commandement, ligne sur ligne… ici un peu, là un peu » (És. 28. 10). Le Seigneur Lui-même n’a-t-il pas déclaré ! « Sondez les Écritures, car vous, vous estimez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi » ? (Jean 5. 39). Que Dieu vous bénisse tous, petits et grands, à sonder sans cesse cette divine et précieuse Parole pour aimer et connaître toujours mieux Celui qui en est le grand sujet, notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ !
Mais, parmi nos jeunes lecteurs, il se peut que certains ne connaissent pas Jésus pour leur Sauveur personnel. Comme vous avez atteint l’âge de la responsabilité, où vous discernez le bien et le mal, Dieu peut vous adresser ces paroles : – Qu’as-tu fait de mon Fils ? « Dieu a tant aimé le monde, qu’Il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3. 16).
Mets ton prénom à la place du pronom indéfini « quiconque » et approprie-toi cette parole de Dieu. Reconnais que tu es un pécheur perdu. Fixe les yeux sur Jésus crucifié. Il est mort pour toi. Son sang précieux te purifie de tout péché, c’est-à-dire de chaque péché. Accepte-le pour ton Sauveur. Aujourd’hui, c’est le jour du salut. Écoute ce message : « Je suis… ton Sauveur… moi, je t’ai aimé… C’est moi qui efface tes transgressions ». (És. 43. 3, 4 et 25). Refuseras-tu les appels pressants que, dans Sa grâce, Il adresse à ton cœur ? Il n’y aurait pour toi, dans un tel refus, d’autre issue que le jugement éternel de Dieu.
Et maintenant, chers jeunes amis, veuillez lire les cinq versets – 7 à 11 – du Psaume 19 où David, divinement inspiré, souligne toute la valeur du témoignage que Dieu donne par sa Parole. Il est vrai que Dieu parle aux hommes par la création. C’est ce que développe la première partie de ce psaume. Vous avez sans doute apprécié la sagesse et la puissance de Dieu déployées dans ce grand livre ouvert qu’est la nature. L’apôtre Paul évoque ce thème en Act. 14. 17 et en Rom. 1. 20. Que de bienfaits Dieu n’a-t-il pas dispensés à l’homme ! Sommes-nous assez reconnaissants pour ce que Dieu nous donne chaque jour ?
Ne fait-Il pas « lever son soleil sur les méchants et sur les bons » et n’envoie-t-Il pas « sa pluie sur les justes et sur les injustes » ? (Mat. 5. 45). Est-il besoin de rappeler que nous avons là une preuve permanente de la riche bonté de Dieu envers toutes Ses créatures ? (Ps. 136. 8).
La Parole de Dieu est donc le deuxième témoignage que Dieu adresse à l’homme pour produire une œuvre divine dans son cœur et dans sa conscience, par l’opération du Saint Esprit.
« La loi de l’Éternel est parfaite, restaurant l’âme » (v. 7). Cette loi ne concerne pas seulement les dix commandements, mais la Parole tout entière comme règle de conduite unique et absolue dont nous ne devrions jamais nous écarter. Que de peines, de larmes, de difficultés, nous éviterions si nous nous en souvenions ! Que cette loi parfaite, parce que c’est Dieu qui nous l’a communiquée, agisse avec toute son autorité sur notre âme ! Lisons ce que Dieu déclare au sujet d’une âme et de sa valeur au Ps. 49. 7 et 8 et en Mat. 16. 26.
La Parole de Dieu a pour premier effet de produire, par le moyen de l’Esprit Saint, « la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus Christ » (Act. 20. 21). « Vous êtes régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la vivante et permanente Parole de Dieu » (1 Pier. 1. 23). « A tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, savoir à ceux qui croient en son nom, lesquels sont nés… de Dieu (Jean 1. 12 et 13). « De sa propre volonté, il nous a engendrés par la Parole de vérité » (Jac. 1. 18). Combien de personnes ont été converties par la simple lecture des Écritures sans l’intervention de l’homme ! Et pour tous ceux qui ont foi au Seigneur, cette loi parfaite est comme un miroir (Jac. 1. 23). Elle manifeste l’état de l’âme, pour la restaurer, la renouveler, la fortifier. Puissions-nous garder cette Parole dans nos cœurs et la mettre en pratique ! Quelle soit vraiment pour nous une loi !
« Les témoignages de l’Éternel sont sûrs, rendant sages les sots » (v. 7). Dieu a donné à l’homme trois grands témoignages. Celui de Sa bonté dans les œuvres de la création, celui des Écritures, et enfin le témoignage de Christ Lui-même (Jean 8. 18).
Il y a deux aspects du témoignage dans la révélation : ce qu’est l’homme et ce qu’est Dieu ; c’est pourquoi le pluriel est employé pour le mot « témoignage ». Si nous avons toute sécurité dans l’œuvre parfaite du Seigneur Jésus à la croix, nous avons toute certitude dans les déclarations des Écritures. L’assurance du salut est donnée à ceux qui reçoivent cette Parole avec douceur, et lorsqu’elle est mêlée avec de la foi dans ceux qui l’entendent. Les sots, ceux qui, dans leur ignorance, sont étrangers aux pensées de Dieu, acquièrent la vraie sagesse, c’est-à-dire la vie de Christ par la foi en la Parole.
2.
Vous vous souvenez des effets produits par la Parole de Dieu dans nos âmes, mentionnés dans le verset 7 du Ps. 19. Par Sa Parole, Dieu opère un travail nécessaire pour nous communiquer la vie divine, nous restaurer, nous rendre sages.
En poursuivant la méditation des versets 8 à 11 du Psaume cité, nous découvrons d’autres caractères et effets de cette précieuse Parole.
« Les ordonnances de l’Éternel sont droites, réjouissant le cœur » (v. 8). Le mot « ordonnances » évoque l’idée d’arranger, de mettre en ordre et cela dans un monde où tout a été gâté par le péché. Dieu nous a donné des ordonnances revêtues de toute Son autorité ; c’est Sa Parole qui nous permet de voir toutes choses comme Lui les voit. Lorsque ces ordonnances divines pénètrent le cœur, elles produisent, dans une âme en communion avec Dieu, la joie, sentiment faisant partie du fruit de l’Esprit (Gal. 5. 22). « J’ai de la joie en ta Parole, comme un homme qui trouve un grand butin » (Ps. 119. 162).
« Le commandement de l’Éternel est pur, illuminant les yeux » (v. 8). Le commandement, c’est la Parole de Dieu dans son autorité absolue. Dieu a parlé. Il nous faut obéir. Et nous avons devant nous Celui qui a été ici-bas le divin modèle, obéissant jusqu’à la mort et à la mort de la croix (Ps. 40. 8). Le croyant, instruit par les Écritures, marche dans la lumière. « L’entrée de tes paroles illumine, donnant de l’intelligence aux simples » (Ps. 119. 130). « Ta Parole est une lampe à mon pied, et une lumière à mon sentier » (Ps. 119. 105). Le commandement de l’Éternel est pur, sans mélange. L’enseignement des hommes ne l’a pas altéré. Puissions-nous tous déclarer comme l’aveugle-né que Jésus avait guéri : « Je sais une chose, c’est que j’étais aveugle, et que maintenant je vois » (Jean 9. 25).
« La crainte de l’Éternel est pure, subsistant pour toujours » (v. 9). N’est-ce pas cette crainte de l’Éternel que nous avons à cultiver avec soin, cet état d’âme qui nous apprend à haïr le mal comme Dieu le hait et à aimer le bien comme Dieu l’aime ? Dans la présence de Dieu, dans Sa lumière, l’âme Lui donne la place qui Lui revient. « C’est à celui-ci que je regarderai : à l’affligé, et à celui qui a l’esprit contrit et qui tremble à ma parole » (És. 66. 2). L’obéissance de cœur est liée à la pureté de cœur, et celui qui fait la volonté de Dieu, marchant dans la crainte de Dieu, demeure éternellement (1 Jean. 2. 17).
« Les jugements de l’Éternel sont la vérité, justes tous ensemble » (v. 9). Dieu juge et apprécie toutes choses parfaitement. Dieu nous fait connaître Ses jugements dans sa Parole pour que nous puissions avoir cette sainte appréciation qu’Il a sur toutes choses. « Comment un jeune homme rendra-t-il pure sa voie ? Ce sera en y prenant garde selon ta Parole » (Ps. 119. 9). L’entrée de la Parole de Dieu dans une âme apporte la lumière, purifie le cœur et résulte en une conduite droite.
« Ils sont plus précieux que l’or et plus doux que le miel » (v. 10). Tels sont les merveilleux effets de la Parole reçue et crue. Elle est d’un prix inestimable et d’une douceur incomparable pour le cœur qui aime Dieu. Puissions-nous l’avoir auprès de nous et y lire tous les jours de notre vie, comme devait s’y appliquer le roi d’Israël autrefois (Deut. 17. 19), pour apprendre à craindre notre Dieu, à garder toutes les paroles de cette loi pour les faire ! Que cette prière monte chaque jour de nos cœurs : « Ouvre mes yeux, et je verrai les merveilles qui sont dans ta loi » ! (Ps. 119. 18).
Nous vous rappelons, pour terminer le sujet, un conseil pratique que donnait un serviteur du Seigneur : « Lorsque vous ouvrez votre Bible, placez auprès de vous une feuille de papier et un crayon et, au fur et à mesure que vous lisez, notez sur cette feuille ce qu’il vous sera donné de comprendre dans votre lecture. Ce sera peut-être fort peu de chose, mais ainsi vous le retiendrez mieux et le souvenir vous en restera ». C’est ainsi que procédaient certains hommes de Dieu qui ont acquis une grande connaissance des Écritures et ont été en riche bénédiction au peuple de Dieu.
« Il y a ce qui se perd faute de règle » (Prov. 13. 23). N’oublions pas que la meilleure façon de connaître la Parole, c’est de la mettre en pratique dans notre vie quotidienne, en l’éprouvant et en la trouvant vraie.
3.
Dieu et les enfants.
La Parole de Dieu nous enseigne que les enfants sont un don de la part de Dieu selon ce qu’exprime Job : « L’Éternel a donné » (Job 1. 21). Ève elle-même déclare : « J’ai acquis un homme avec l’Éternel » (Gen. 4. 1), à la naissance de son premier enfant. Salomon ajoute : « Voici, les fils sont un héritage de l’Éternel… une récompense » (Ps. 127. 3).
Puissiez-vous vous associer à la louange du Ps. 139. 14 et 17 : « Je te célébrerai de ce que j’ai été fait d’une étrange et admirable manière. Tes œuvres sont merveilleuses, et mon âme le sait très bien… Combien me sont précieuses tes pensées, ô Dieu ! combien en est grande la somme ! » Cette âme connaît un Dieu qui l’aime. Elle connaît Ses œuvres et Ses pensées. Quelles sont ces pensées à votre égard et quelle est la réponse de votre cœur ?
Pour beaucoup d’entre vous, un premier grand privilège, c’est d’avoir été demandés à Dieu, donc entourés de prières avant et après votre naissance, tout au long des années de votre enfance. Dieu a entendu les demandes formulées à votre sujet par des parents et des amis croyants. A propos de la naissance d’Ésaü et de Jacob « Isaac pria instamment l’Éternel… et l’Éternel se rendit à ses prières » (Gen. 25. 21).
Avant la naissance de Joseph, « Dieu se souvint de Rachel et Dieu l’écouta » (Gen. 30. 22). Lorsqu’Anne mena très jeune Samuel à la maison de l’Éternel à Silo, elle déclara à Éli : « J’ai prié pour cet enfant, et l’Éternel m’a accordé la demande que je lui ai faite. Et aussi, moi je l’ai prêté à l’Éternel ; pour tous les jours de sa vie, il est prêté à l’Éternel. Et il se prosterna là devant l’Éternel » (1 Sam. 1. 27 et 28). Le nom de Samuel signifie : « demandé à Dieu » ou « Dieu a exaucé ». Cet enfant, objet de tant de prières, a été à son tour un homme de prières (1 Sam. 7. 9 à12). Puissiez-vous parler à Dieu comme Samuel l’a fait avec toute la simplicité d’un enfant : « Parle, car ton serviteur écoute » ! (1 Sam. 3. 10). Si Dieu vous a accordé la faveur de Le connaître, ne devez-vous pas prier pour tant d’enfants nés de parents païens et impies, qui sont étrangers à la prière ? N’y a-t-il pas un enfant, un camarade de classe que vous puissiez confier à Dieu dans vos supplications afin que, atteint dans son cœur et sa conscience, il soit sauvé par la grâce et par la foi ?
Un second privilège réside dans le fait que vous êtes donnés de Dieu à vos parents qui vous élèvent dans la discipline et sous les avertissements du Seigneur. Job, dont le cœur a été broyé par la douleur, lorsque Dieu a repris ses enfants dans une mort tragique, prononce ces paroles de foi : « L’Éternel a donné, et l’Éternel a pris ; que le nom de l’Éternel soit béni ! » (Job 1. 21). Lorsqu’Ésaü rencontre son frère Jacob retournant vers la maison de son père et voit les femmes et les enfants, il dit : « Que te sont-ils, ceux-là ? » Jacob dit : « ce sont les enfants que Dieu a donnés à ton serviteur » (Gen. 33. 5).
Dieu, à qui vous avez à faire est Celui « qui a étendu les cieux, qui a fondé la terre, et qui a formé l’esprit de l’homme au-dedans de lui » (Zach. 12. 1). Dieu a soufflé dans ses narines une respiration de vie, et l’homme devint une âme vivante (Gen. 2. 7). N’est-il pas alors de toute importance que vous preniez soin de votre âme ?
D’autres privilèges sont liés pour certains enfants de l’Écriture à des promesses particulières de Dieu, qui ont comme but d’accomplir Ses desseins.
Ainsi, après la chute de l’homme au jardin d’Éden, l’Éternel Dieu annonça à la première femme que sa semence, qui est Christ, briserait la tête du serpent (Gen. 3. 15). La puissance de Satan sera anéantie par notre Rédempteur.
Dieu promit à Abraham que Sara lui donnerait un fils, Isaac, avec lequel Il établirait une alliance perpétuelle (Gen. 17. 19). Ce fils promis ferait partie de la lignée de Christ. Avant la naissance d’Isaac, Dieu déclare au sujet d’Abraham, son ami : « Je le connais, et je sais qu’il commandera à ses fils et à sa maison après lui de garder la voie de l’Éternel, pour pratiquer ce qui est juste et droit, afin que l’Éternel fasse venir sur Abraham ce qu’il a dit à son égard » (Gen. 18. 19).
Quelle bénédiction sera votre part si vous écoutez de tout votre cœur et que vous gardiez, en le pratiquant, le commandement de votre père, et n’abandonniez pas l’enseignement de votre mère ! (Prov. 6. 20). Quelles belles promesses sont faites par l’ange Gabriel à Zacharie offrant le parfum dans le temple du Seigneur au sujet de l’enfant qui est la réponse de Dieu à ses supplications ! « Il sera pour toi un sujet de joie… il sera grand devant le Seigneur, il sera rempli de l’Esprit Saint » (Luc 1. 14 et 15).
Savez-vous que de telles promesses abondent au sujet de la venue du Seigneur Jésus comme enfant ? (És. 7. 14 ; 9. 6 et 7). « Quand l’accomplissement du temps est venu, Dieu a envoyé son Fils, né de femme, né sous la loi, afin qu’il rachetât ceux qui étaient sous la loi, afin que nous reçussions l’adoption » (Gal. 4. 4). L’ange Gabriel annonce à Marie au sujet de Jésus : « Il sera grand et sera appelé le Fils du Très-Haut ; et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; et il régnera sur la maison de Jacob a toujours » (Luc 1. 32 et 33).
Jésus est né comme un enfant, et Il a été donné comme Fils. C’est l’union de la divinité et de l’humanité de Celui qui, né de Marie, a été appelé Fils de Dieu. Recherchez dans la Parole de Dieu les promesses qu’elle renferme, et comme elles sont nombreuses ! En vous les appropriant par la foi, puissiez-vous expérimenter que « Celui qui a promis est fidèle » (Héb. 10. 23). « Pas un mot de toute Sa bonne parole qu’il prononça par Moïse, son serviteur, n’est tombé à terre » (1 Rois 8. 56).
4.
Considérons maintenant un autre privilège concernant l’appartenance des enfants de Dieu et le dévouement dans le service.
Les premiers-nés d’Israël avaient été, en Égypte, à l’abri du jugement de Dieu à cause du sang de l’agneau pascal aspergé sur les poteaux et les linteaux des portes des maisons des Israélites. Rachetés à prix, ils étaient mis à part pour Dieu, et lui appartenaient d’une manière toute particulière (Nomb. 3. 13). Au lieu de prendre les premiers-nés des fils d’Israël pour le service à la tente d’assignation, l’Éternel choisit à leur place les Lévites (Nomb. 3. 12, 41 et 45). Les Lévites étaient alors « absolument donnés » à Aaron et à ses fils pour leur service (Nomb. 3. 9). N’en est-il pas de même aujourd’hui des enfants de Dieu ? Rachetés par le sang de Christ, ils appartiennent au Seigneur et doivent lui être entièrement dévoués pour Son service. Jeune lecteur ! Peux-tu déclarer sans hésitation que tu appartiens à Dieu ? Es-tu purifié de tout péché par le sang de Christ ? Appelé à l’œuvre par la seule grâce divine, tu es rendu propre pour cette œuvre selon les droits de la sainteté de Dieu par la purification.
Servons tous dès notre enfance
Notre adorable Sauveur…
C’est à Lui qu’on ne peut être
Ni trop tôt, ni trop longtemps.
Il y a encore dans les pensées de Dieu une faveur pour vous, celle de Le glorifier, comme Il vous en a rendus capables. Pensons à ces enfants qui, dans le temple, criaient en disant : « Hosanna (Sauve je te prie) au Fils de David » (Mat. 21. 15 et 16). Ils donnent gloire à Dieu en honorant Son Fils, sans raisonner et malgré l’opposition et l’indignation des principaux sacrificateurs et des scribes. Jésus cite alors le Ps. 8. 2 : « Par la bouche des petits enfants et de ceux qui tètent, tu as établi ta louange ». Ce psaume présente le Fils de l’homme selon les conseils de l’Éternel, ayant toutes choses sous Ses pieds. Même aux jours de Son humiliation, l’ennemi, le vengeur a été réduit au silence par la bouche des petits enfants rendant témoignage à la gloire du Fils bien-aimé du Père. Ces petits enfants représentent ceux qui ont la foi simple pour recevoir ce que Dieu dit dans Sa Parole, afin que quiconque croit ait la vie éternelle.
Chantez de tout cœur les louanges qui exaltent la bonté de Dieu et Sa grâce dans l’œuvre parfaite du Seigneur Jésus. Apprenez des cantiques dès votre jeune âge. Ils auront un écho dans votre cœur durant toute votre vie. Vous apprécierez toute la valeur de ces paroles qui font du bien à l’âme des rachetés du Seigneur. « Chantant de vos cœurs à Dieu dans un esprit de grâce » (Col. 3. 16). Joignez vos voix à ce cantique :
Tu sais tirer la louange
De la bouche des petits,
Quand ton amour sans mélange
Remplit leur jeune esprit.
Que Dieu bénisse sa Parole pour chacune de vos âmes et vous accorde la grâce de la recevoir dans un cœur honnête et bon, préparé par le Saint Esprit afin que vous portiez du fruit avec patience.
Ainsi vous êtes comblés de nombreux privilèges. Il est un principe important de l’Écriture que vous devez retenir. Les privilèges appellent toujours des responsabilités, des devoirs. Or, la toute première vertu demandée par Dieu Lui-même aux enfants de parents chrétiens, c’est l’obéissance. « Enfants, obéissez à vos parents en toutes choses, car cela est agréable dans le Seigneur » (Col. 3. 20). L’épître aux Éphésiens ajoute : « car cela est juste » (ch. 6. 1), mettant l’accent sur le cinquième commandement de la loi qui comporte une promesse que vous pouvez lire au verset 3. Mais que constatons-nous dans notre expérience ? Que nous sommes foncièrement désobéissants par nature. Dès notre jeune âge nous essayons de faire ce qui est défendu. Nos premiers parents ont été chassés du jardin d’Éden à cause d’une désobéissance et c’est ainsi que « par la désobéissance d’un seul homme, plusieurs ont été constitués pécheurs… par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort (Rom. 5. 19 et 12).
Quels caractères manifestons-nous dans nos actes, nos paroles, nos pensées, et dans toute notre manière d’être ? Est-ce l’obéissance positive de Christ, ou trop souvent hélas les dispositions du cœur naturel rebelle aux commandements de Dieu, faisant sa volonté propre dans l’indépendance vis-à-vis de son Créateur ?
Cependant, le secret de la bénédiction pour chacun de vous, petits et grands, est dans l’obéissance aux parents qui représentent l’autorité que Dieu a placée au-dessus de vous. Elle est ordonnée de Dieu. Vous êtes tenus de vous y soumettre. Avant que l’enfant sache rejeter le mal et choisir le bien, la simple obéissance est la loi qui n’admet pas d’exception.
Le petit enfant ne peut être capable de comprendre ou d’approuver ce qui lui est demandé de faire, mais il le fait à cause des commandements de ses parents qu’il aime. Apprenant à se soumettre à ses parents qu’il voit, il sera amené plus tard à comprendre la nécessité de se soumettre aux commandements de Dieu lorsque la vie divine lui aura été communiquée. Comment pourrait-il obéir à un Dieu qu’il ne voit pas s’il n’obéissait pas à ses parents avec lesquels il vit chaque jour ?
Pour ceux d’entre vous qui appartiennent au Seigneur, il n’est pas toujours facile d’obéir à vos parents en toutes choses, promptement, joyeusement, sans murmures et sans raisonnements, surtout si les ordres reçus contrarient vos désirs et vos projets. Alors, regardons au Seigneur Jésus qui a été l’Homme parfaitement obéissant. Il a dû apprendre l’obéissance par les choses qu’Il a souffertes (Héb. 5. 8). Comme homme ici-bas il a été obéissant jusqu’à la mort (Phil. 2. 8). Relisez ce que l’évangile relate de Son enfance quand Il eut douze ans. Il nous est dit qu’Il était soumis à ses parents (Luc 2. 51).
Pour ceux qui ont douze ans, n’y a-t-il pas là pour vous tous une leçon de toute importance ? Suivez la trace du Sauveur débonnaire et humble de cœur. Considérez le modèle parfait.
En venant dans le monde, Il déclare : « C’est mes délices, ô mon Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir » (Ps. 40. 8). Voici un verset à graver dans votre cœur : « Le Christ n’a point cherché à plaire à Lui-même » (Rom. 15. 3). Il peut être d’un précieux secours si en même temps vous demandez au Seigneur : « Donne-moi un cœur qui écoute ta Parole, un cœur obéissant dans la soumission à ta sainte volonté ».
Du Seigneur, chers enfants, écoutez la Parole !
Il veut vous enseigner, vous sauver, vous bénir.
Venez donc à Jésus, venez à Son école,
Et vous serez toujours heureux à l’avenir.
5.
Dieu et les enfants.
Une fois de plus, la Parole attire votre attention sur un verset qui vous concerne spécialement : « Souviens-toi de ton Créateur dans les jours de ta jeunesse » (Éccl. 12 .1). Dans sa description allégorique remarquable des épreuves et des tribulations de la vieillesse, Salomon adresse cette exhortation aux jeunes, afin qu’ils se souviennent de leur Créateur à l’entrée de leur vie.
Dès les premières pages de la Bible que Dieu nous a donnée afin que nous apprenions à Le connaître, Il nous révèle qu’il est l’Auteur, le Créateur de tout ce qui existe. « Au commencement Dieu créa les cieux et la terre » (Gen. 1. 1). Vous pouvez noter que le terme créateur est utilisé comme un nom divin par Ésaïe (ch. 40. 28 et 43. 15).
Vous savez ce que signifie créer, dans la Bible : c’est faire quelque chose à partir de rien. Vous comprenez que cela n’appartient qu’à Dieu, qui par Sa seule parole a tiré du néant tout ce que vos yeux ne se lassent pas d’admirer chaque jour dans l’univers. L’homme malgré toute sa science, ou l’ange le plus puissant, ne peuvent créer un seul grain de sable.
Comme quelqu’un l’a dit : « Nous sommes tout aussi incapables de créer un brin d’herbe que de créer un monde… Qui songerait à apporter une chandelle allumée pour ajouter de l’éclat à la lumière du soleil en plein midi ? » Nous avons donc la démonstration de la toute-puissance de Dieu « d’après les choses faites » (Rom. 1. 20). « Par la foi, nous comprenons que les mondes ont été formés par la parole de Dieu » (Héb. 11. 3).
Sept fois une parole divine exprime la volonté du Créateur pour appeler à l’existence toutes les choses créées : la lumière, les cieux, la terre avec la végétation, et les mers, le soleil, la lune et les étoiles, les animaux marins et les oiseaux, les bêtes de la terre, et l’homme (Ps. 8). En six jours Dieu a tout disposé sur la terre pour y placer l’homme qu’Il a comblé de toutes les riches manifestations de Sa bonté (Ps. 104. 24). A propos de l’homme, Dieu dit : « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance ». Et au sixième jour, Dieu vit tout ce qu’il avait fait, et voici, cela était très bon (Gen. 1. 31). Toute la création magnifie la sagesse et la grandeur du Créateur.
Selon le Nouveau Testament, c’est le Seigneur Jésus qui a créé les mondes (Héb. 1. 2) L’évangile selon Jean, ch. 1, nous révèle que : « Au commencement était la Parole… et la Parole était Dieu… Toutes choses furent faites par elle ». Parole vivante, éternelle, Il a tout créé, de l’infiniment petit à l’infiniment grand. Et même Il soutient toutes choses par la parole de Sa puissance. Il les maintient selon les lois divines. Sans Lui, elles seraient toutes anéanties.
Comme Sa gloire est grande : « car de lui, et par lui, et pour lui, sont toutes choses ! A Lui la gloire éternellement ! Amen » (Rom. 11. 36).
C’est à l’aurore de la vie que Dieu, ton Créateur, t’invite à te souvenir de Lui. A mesure que ton esprit prend son développement et que tu es comme fasciné par les merveilles de l’univers où Dieu t’a placé, aussi bien que par l’admirable constitution de ton propre corps, n’est-il pas juste que tu te tournes vers Lui ? Sans doute il s’agit ici des rapports de l’homme avec son Créateur. C’est la vérité la plus élémentaire du témoignage que Dieu a donné à l’homme. Retiens ce verset dans ton cœur : « Souviens-toi de ton Créateur ». Mais à l’injonction de Salomon, doit s’ajouter celle de Paul : « Souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d’entre les morts » (2 Tim. 2. 8).
Pour toi, enfant privilégié de parents chrétiens, il ne suffit pas de reconnaître Dieu comme Créateur. Il est nécessaire que tu reçoives le Seigneur Jésus comme ton seul Sauveur. Accepte le grand salut qu’Il t’offre par la foi en Lui ! Tu pourras alors mettre à Son service les merveilleuses facultés qu’Il t’a confiées : affectivité, intelligence, mémoire, forces physiques etc. Quel avantage sera le tien, de présenter au début de tes jours, ton corps « en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu » ! (Rom. 12. 1) Voilà le service intelligent. Mais si tu laisses passer le temps comme Pharaon (Jér. 46. 17), ton cœur pourra s’endurcir, n’ayant pas saisi le moment favorable, le temps agréable qu’est le jour du salut.
N’attends pas de parvenir à l’âge adulte où pèsent les nombreuses responsabilités et les divers devoirs de la vie. Tu risques encore de remettre à plus tard la réponse positive de ton cœur aux appels de la grâce. Puis vient le jour où les forces déclinent, ce sont les mauvais jours dont tu diras : « Je n’y prends point de plaisir ». Crois au Seigneur Jésus dès aujourd’hui et tu seras sauvé ! « Qui croit au Fils a la vie éternelle » (Jean 3. 36). Lequel d’entre vous, chers jeunes amis, peut déclarer en toute certitude par la foi : – Jésus est mon Sauveur, j’ai la vie éternelle ? Relisez et chantez de tout votre cœur ce beau cantique 208 qui proclame la grandeur de Dieu dans la création et dans la rédemption.
Mais cette création a été gâtée, ruinée par le péché de l’homme, par sa méchanceté. Et Dieu déclare que « les cieux et la terre de maintenant sont réservés par sa parole pour le feu, gardés pour le jour du jugement et de la destruction des hommes impies… les cieux passeront avec un bruit sifflant… et la terre et les œuvres qui sont en elle seront brûlées entièrement » Et il est ajouté que « selon sa promesse, nous attendons de nouveaux cieux et une nouvelle terre, dans lesquels la justice habite » (2 Pier. 3. 5 à 7, 10 et 13). Dans le dernier livre de la Bible, l’Apocalypse, Dieu dit : « Voici, je fais toutes choses nouvelles ». Et l’apôtre Jean vit « un nouveau ciel et une nouvelle terre » (ch. 21. 1 à 5). Tous ceux de nos jeunes amis qui appartiennent au Seigneur Jésus, étant purifiés de leurs péchés par le sang de Jésus, font déjà partie de cette nouvelle création, selon ce qui est écrit : « Si quelqu’un est en Christ, c’est une nouvelle création » (2 Cor. 5. 17). Que le nom du Seigneur Jésus soit béni, Lui qui a été immolé pour nous, pour ôter le péché du monde !
Des nouveaux cieux à la nouvelle terre
Tout chantera bientôt d’amour rempli.
Louange à Dieu, gloire au Fils, gloire au Père !
A jamais tout est accompli.
6.
Dieu et les enfants
Rappelez-vous qu’un sujet important avait été évoqué avec le Psaume 19 où David déclare : « La crainte de l’Éternel est pure, subsistant pour toujours ». Dans le livre des Proverbes adressé aux fils de la Sagesse, nous lisons : « Crains l’Éternel » (ch. 3. 7).
Quel est donc cet état d’âme où Dieu dit : « Qui craint Dieu sort de tout » (Éccl. 7. 18) et « Tout ira bien pour ceux qui craignent Dieu, parce qu’ils craignent sa face » ? (Éccl. 8. 12) N’est-ce pas une condition importante pour jouir du vrai bonheur dans la communion avec Dieu ? Nos cœurs ne sont-ils pas attirés par de telles paroles ?
Lorsque Moïse vint auprès des Israélites avec les statuts et les ordonnances justes qu’il avait reçus directement de Dieu, il leur rapporte cette déclaration solennelle : « Je leur ferai entendre mes paroles, qu’ils apprendront pour me craindre tous les jours qu’ils seront vivants sur la terre, et qu’ils enseigneront à leurs fils » (Deut. 4. 10). C’est le Psaume 34, de David, qui indique comment nous pouvons craindre Dieu. « Venez, fils, écoutez-moi : je vous enseignerai la crainte de l’Éternel » (v. 11). Trois exhortations la caractérisent :
1. « Garde ta langue du mal, et tes lèvres de proférer la tromperie » (v. 13).
2. « Retire-toi du mal et fais le bien » (v. 14).
3. « Cherche la paix, et poursuis-la » (v. 14).
Dieu veuille appliquer toute la force de ces expressions à nos cœurs et à nos consciences et qu’il y ait un développement toujours plus marqué à cette crainte de Dieu dans nos âmes ! Ne provient-elle pas de Lui, qui est lumière et amour ? Quand je me tiens devant Lui, j’ai conscience de Sa dignité, de Sa majesté, comme si je me trouvais devant un grand personnage. C’est Lui qui m’inspire cette crainte, cette révérence. C’est une crainte de révérence, mais pas la peur de Dieu – de prudence mais pas de méfiance vis-à-vis de Dieu qui nous aime. Il est ajouté : « Celui qui endurcit son cœur tombera dans le malheur ».
Quel danger il y a dans la confiance en soi-même et dans l’endurcissement de cœur ! Toutes nos chutes, tous nos égarements ont pour origine un manque de crainte de Dieu. Gardons-nous de jouer avec le péché, et sachons veiller sur nos motifs secrets et nos désirs cachés, fuyant les convoitises de la jeunesse. « Ayez en horreur le mal, tenez ferme au bien » (Rom. 12. 9).
N’avez-vous pas remarqué autour de vous que les hommes parlent et agissent comme si Dieu n’existait pas ? « Il n’y a point de crainte de Dieu devant leurs yeux » (Rom. 3. 18). Telle est la sentence terrible que Dieu prononce après avoir dépeint le triste tableau de l’homme naturel dans son état de péché. Lisez ces quatorze traits moraux empruntés aux Écritures de l’Ancien Testament. Nous pouvons souligner que toute l’histoire de l’homme montre sans équivoque que cet homme pécheur aime le mal et hait le bien. Or la Parole affirme : « La crainte de l’Éternel, c’est de haïr le mal » (Prov. 8. 13 et 16. 6).
Pour connaître cette crainte de Dieu, notre âme doit être placée dans Sa pleine lumière, dans Sa présence, en Lui donnant la place qui Lui revient. C’est là que nous apprenons à haïr le mal comme Lui le hait et à aimer le bien comme Lui l’aime. Depuis la chute de l’homme, l’accès à Dieu était interdit. Mais en vertu du sacrifice de Christ, Dieu peut recevoir dans Sa présence l’homme repentant, qui a la foi au Seigneur Jésus. Quand nous jouissons du salut par grâce, cette crainte de Dieu est accentuée dans notre âme. « Il y a pardon auprès de toi, afin que tu sois craint » (Ps. 130. 4).
« La crainte de l’Éternel est le commencement de la connaissance (Prov. 1. 7). Comment échapper à la folie des pensées de l’homme et être conduit dans ce monde, si ce n’est en ayant la connaissance, le discernement des pensées de Dieu sur toutes choses, une juste appréciation du bien et du mal ? Une telle âme, en présence de Dieu, acquiert cette connaissance. Elle voit le mal en elle sous son aspect haïssable et elle ne peut que déclarer : « J’ai horreur de moi » (Job 42. 6). En même temps, elle apprend à connaître en Dieu le bien parfait qui l’attire.
« La crainte de l’Éternel est le commencement de la sagesse » (Prov. 9. 10 ; Ps. 111. 10 ; Job. 28. 28). La sagesse au ch. 8 des Proverbes, c’est Dieu Lui-même révélé en Christ. Le point de départ pour acquérir cette sagesse, c’est la crainte de l’Éternel. « Ayez en horreur le mal ! » Je désire connaître Dieu dans Sa sainteté parfaite dès que je suis mis en relation avec Lui par Sa Parole et Son Esprit. Puisque « Dieu donne la sagesse » (Prov. 2. 6), pourquoi ne pas la Lui demander, car celui « qui la tient ferme est rendu bienheureux » ? (Prov. 3. 18)
Toutes sortes de bénédictions résultent de cette connaissance du Dieu d’amour que nous communique la crainte de Lui déplaire. Et tout d’abord, « le plaisir de l’Éternel est en ceux qui le craignent, en ceux qui s’attendent à sa bonté » (Ps. 147. 11).
Dieu a déclaré tout le plaisir qu’Il trouve en Son Fils bien-aimé, vrai Homme dépendant de Lui dans ce monde ; et Dieu approuve ceux qui suivent le Seigneur dans le chemin d’une réelle séparation du mal. Cette crainte de Dieu lie ceux qui la possèdent avec des âmes pieuses et les sépare des hommes vils (Ps. 15. 4 ; Mal. 3. 16). Le salut et la gloire leur appartiennent aussi bien que l’héritage (Ps. 85. 9 ; 61.5).
La crainte de Dieu est à la base de toute notre conduite ici-bas, selon ce que Dieu pouvait demander à son peuple autrefois (Deut. 10. 12 et 20). C’est aussi par elle que notre cœur est gardé pur de toute idole (Jos. 24. 14) pour pouvoir Le servir d’une manière qui Lui soit agréable, avec révérence et avec crainte. Retenez aussi que cet heureux état produit et entretient la louange comme l’expriment les saints en Apoc. 15. 4.
Conservez dans vos cœurs ce que Dieu pense à travers les différents passages cités de cette crainte filiale qui Lui est due. Que ce sentiment vous accompagne chaque jour, partout où vous êtes conduits – à la maison, peut-être en l’absence de vos parents, à l’école, à l’atelier – n’oubliant jamais que Dieu sait tout, voit tout. Que pourrions-nous Lui cacher ? N’avons-nous pas tous affaire au Dieu dont David pouvait dire : « Éternel, tu m’as sondé, et tu m’as connu… tu discernes de loin ma pensée… tu es au fait de toutes mes voies » ? (Ps. 139. 1 à 3).
Puissions-nous demander à Dieu qu’Il enrichisse nos âmes de la connaissance de toutes Ses perfections révélées : Sa sainteté et Sa justice, Sa bonté et Sa vérité, Sa grâce et Sa miséricorde, afin qu’en tout temps nous déclarions : « Unis mon cœur à la crainte de ton nom » ! (Ps. 86. 11) Que cette sainte crainte soit cultivée par la Parole de Dieu lue et reçue dans nos cœurs par la foi ! (Deut. 17. 19 et 31. 11 et 13)
7.
Dieu et les enfants
Il semble utile, à la suite du sujet évoqué la dernière fois sur la crainte de Dieu, de considérer quelques hommes de Dieu qui, dans l’Écriture, ont été caractérisés par cet heureux état, et qu’elles en ont été les conséquences bénies. Puissiez-vous en faire votre profit pour apprendre à craindre Dieu dès votre jeunesse !
L’apôtre Pierre déclare en Actes 10. 35 : « Je comprends… qu’en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable ». Dans ce même chapitre l’Esprit de Dieu souligne que Corneille, centurion romain, était pieux et craignait Dieu avec toute sa maison, faisant beaucoup d’aumônes au peuple et priant Dieu continuellement (v. 2).
Quel beau témoignage est rendu à cet officier dont toute la vie exprime la vraie piété. Son influence s’étend à toute sa maison et à ses soldats, parmi lesquels un homme pieux est mentionné. Il avait enseigné les siens à marcher dans la même voie que lui, c’est-à-dire dans la crainte de Dieu.
Qu’il y ait aujourd’hui des hommes de foi dont Dieu puisse dire : « Il craint Dieu avec toute sa maison ». Dans quelle mesure cet état caractérise-t-il ma vie et quelle est mon influence sur ceux qui m’entourent ? Averti divinement, Pierre vient à la maison de Corneille. A cette occasion, il va ouvrir la porte du royaume des cieux aux nations et les introduire dans la maison de Dieu où elles jouiront de tous les privilèges chrétiens.
Corneille, déjà vivifié, va être admis à la faveur d’être un enfant de Dieu ayant la rémission des péchés en croyant au Seigneur Jésus mort, ressuscité et glorifié. Pour les reconnaître comme Ses enfants, Dieu scelle ceux qui Lui appartiennent du Saint Esprit qui « tomba sur tous ceux qui entendaient la Parole ». Possèdes-tu la foi au Seigneur Jésus mort pour toi et le Saint Esprit habite-t-il ton corps ?
Au sujet de Noé, Dieu déclare que c’était un homme juste, parfait parmi ceux de son temps ; et il marchait avec Dieu (Gen. 6. 9). A l’écoute de la parole de Dieu l’avertissant de la destruction des hommes pécheurs par les eaux du déluge, il craint Dieu et bâtit une arche pour la sauvegarde de sa famille. En dépit de toutes les moqueries qu’il a dû s’attirer pendant cent vingt ans, il construit l’arche et rend témoignage à la justice de Dieu contre un monde coupable (Héb. 11. 7). La Parole de Dieu avait plus de poids pour lui que tous les propos malveillants et ironiques des hommes.
N’est-il pas encourageant de considérer ce fidèle témoin obéissant tout simplement à la Parole de Dieu, car dans son cœur il cultivait la crainte de Dieu ? Toute sa maison est préservée, traversant, en parfaite sécurité dans l’arche, les eaux du déluge. De même la croix annonce le jugement de Dieu « sur toute chair », mais elle révèle aussi le salut par grâce au pécheur coupable et perdu. A la croix, le péché est entièrement jugé, le pécheur parfaitement sauvé, Dieu infiniment glorifié. Imitons la foi de Noé dont la crainte de Dieu lui a inspiré un tel dévouement pour les siens !
Examinons maintenant le cas d’hommes de foi qui, tout en craignant Dieu, ont été soumis à de dures épreuves.
Cela vous surprend-t-il ? Non, n’est-ce pas ? Car il est écrit : « Celui que l’Éternel aime, il le discipline, comme un père le fils auquel il prend plaisir » (Prov. 3. 12). Job vivait en dehors du peuple élu dans les temps les plus reculés de la révélation divine. Objet du plus profond intérêt de la part de Dieu, il est signalé à Satan comme digne d’être éprouvé, et c’est au moment où, à trois reprises, cet homme est déclaré « parfait et droit, craignant Dieu et se retirant du mal ». Voilà le secret de sa vie fondée sur la crainte de Dieu.
Avec la permission de Dieu qui lui assigne des limites, Satan déchaîne brusquement sa puissance maligne et destructrice sur les biens, la famille et la personne de cet homme pieux. Job éprouve alors une grande angoisse et de profonds exercices d’âme devant Dieu. Mais Dieu peut poursuivre Son but dans un homme qui Le craint, accomplissant Son dessein de grâce et de bénédiction en face du mal et de l’Ennemi. Job éprouvé est un modèle de patience dans les deux premiers chapitres. Les leçons de l’épreuve ont été apprises. Job donne gloire à Dieu dans Sa toute-puissance (Job 42. 2), et se connaît lui-même en se jugeant profondément : « J’ai horreur de moi, et je me repens dans la poussière et dans la cendre » (Job 42. 6). Et puis nous avons la fin du Seigneur envers Job : « Il est plein de compassion et miséricordieux » (Jac. 5. 11).
Abraham, dans l’épreuve où Dieu l’a soumis, a démontré qu’il craignait Dieu, car il ne lui a pas refusé son fils, son unique (Gen. 22. 12). Il lui suffit d’une parole de Dieu pour qu’il abandonne ce qui était le plus précieux pour son cœur. Ce fils bien-aimé n’avait-il pas été donné de Dieu pour accomplir des buts glorieux ?
Par la foi Abraham peut se passer de tout, excepté de Dieu. « La foi agissait avec ses œuvres ». « Par les œuvres la foi fut rendue parfaite » (Jac. 2. 22). En acceptant d’offrir son fils bien-aimé en holocauste, Abraham apprend à connaître Dieu d’une manière intime : « Jéhovah-Jiré, l’Éternel y pourvoira ». La preuve a été donnée à Dieu de l’excellence de sa foi.
Quels privilèges sont désormais sa part : il est un adorateur fidèle et dévoué, et Dieu le bénit par de précieuses promesses, une « semence comme les étoiles des cieux et comme le sable qui est sur le bord de la mer » ! (Gen. 22. 17) C’est la récompense de l’obéissance de la foi, d’une sainte crainte de Dieu. Dieu pourrait-il déclarer de l’un ou l’autre d’entre nous : « maintenant je sais que tu crains Dieu car tu me l’as prouvé par tel acte de foi » ?
Relevons une expression remarquable concernant le pieux roi Josaphat au moment où une grande multitude ennemie vient lui faire la guerre. « Josaphat craignit, et tourna sa face pour rechercher l’Éternel, et proclama un jeûne par tout Juda (2 Chron. 20. 3). La crainte de Dieu l’incite, au lieu de compter sur ses propres forces, sur celles de sa nombreuse armée, à se tourner vers Lui en exprimant une prière fervente et remarquable au chapitre 20.
Reconnaissant ce que Dieu est, ce qu’Il a fait pour Son peuple, tout en avouant l’incapacité totale de l’homme, il met sa confiance en Dieu. La réponse de Dieu est glorieuse. Pendant que le peuple commence « le chant de triomphe et la louange » Dieu intervient en délivrance en détruisant ses ennemis. La joie remplit le cœur du peuple. La bénédiction est assurée : « Le royaume de Josaphat fut tranquille, et son Dieu lui donna du repos tout à l’entour » (2 Chron. 20. 30).
Quand tu es dans la détresse, tourne-toi en toute confiance vers ton Dieu. Il est puissant pour délivrer (Ps. 50. 15). Et n’oublie pas de lui rendre grâces.
Abdias craignait beaucoup l’Éternel (1 Rois 18. 3), mais il était préposé sur la maison d’Achab, un roi impie. Quand il s’agit d’obéir à Dieu il a peur des conséquences, des opinions des hommes, des difficultés et de la mort (v. 9 à 14). N’y a-t-il pas là une grande leçon ? Si nous aimons Dieu, tenons-nous séparés de ce monde. Saisissons le principe divin : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Act. 5. 29).
Lorsque Jonas est reconnu comme étant responsable de la grande tempête sur la mer, alors qu’il s’enfuyait de devant la face de l’Éternel, il répond aux matelots qui l’interrogent sur le bateau : « Je suis Hébreu, et je crains l’Éternel, le Dieu des cieux, qui a fait la mer et la terre (Jonas 1. 9). Cette confession ne s’accordait pas avec sa désobéissance. Quelle folie !
La vraie crainte de Dieu vous conduira toujours à marcher et à parler d’une manière digne de Lui.
« Retenons la grâce par laquelle nous servions Dieu d’une manière qui Lui soit agréable, avec révérence et avec crainte » (Héb. 12. 28). Alors « la crainte de l’Éternel sera votre trésor » (És. 33. 6).
8.
Dieu et les enfants.
Certains enfants de l’Écriture ont été mis à part pour Dieu dès avant leur naissance et Lui ont été consacrés pour son service.
Vous connaissez tous le beau récit, touchant et instructif, du jeune enfant Samuel allant à la maison de l’Éternel à Silo dès qu’il fut sevré.
Anne, sa mère, l’avait longtemps demandé à Dieu, non pas pour sa propre satisfaction égoïste, mais pour le donner à l’Éternel tous les jours de sa vie (1 Sam. 1. 20 et 28). Et « l’Éternel se souvint d’elle » en lui donnant ce fils qu’elle appelle Samuel. Ce nom signifie : demandé à Dieu, ou Dieu a exaucé. Alors que l’enfant était encore très jeune, sa mère l’accompagna vers Éli à Silo en déclarant : « Je l’ai prêté à l’Éternel ; pour tous les jours de sa vie, il est prêté à l’Éternel ».
Et l’enfant se prosterna là devant l’Éternel. Ainsi commença la vie de prière et de reconnaissance envers Dieu de celui qui sera un serviteur dévoué au bien du peuple. Pour ceux qui sont nés pour la plupart d’entre vous dans un foyer chrétien, n’avez-vous pas eu des parents pieux qui ont prié pour vous ? Vous êtes privilégiés et responsables tout à la fois. Dès votre jeune âge, éprouvez le besoin de vous confier à Dieu dans la prière !
Avant sa naissance, Samson est annoncé par l’Ange de l’Éternel comme nazaréen de Dieu, c’est-à-dire séparé pour Dieu jusqu’au jour de sa mort. « Ce sera lui qui commencera à sauver Israël de la main des Philistins » (Jug. 13. 5). Lorsque l’Esprit de l’Éternel le saisit, il déchira un jeune lion rugissant comme on déchire un chevreau, quoiqu’il n’eût rien en sa main (Jug. 14. 5 et 6). Il avait un secret avec Dieu qui lui communiquait cette grande force : le rasoir n’avait pas passé sur sa tête (Nomb. 6. 5).
Pour nous aussi notre force est en Dieu, dans l’obéissance à Sa Parole. Le secret de notre vie n’est-il pas notre « nazaréat », notre mise à part pour Dieu ? Ne livrons pas notre secret au monde qui essaie toujours de nous endormir pour ruiner notre vie spirituelle ! Rappelez-vous que l’apôtre Paul a pu réaliser cet heureux état exprimé en Phil. 4. 13 : « Je puis toutes choses en Celui qui me fortifie ».
Jean, le fils de Zacharie et Élisabeth, est aussi mis à part pour Dieu dès sa naissance. Sujet de joie pour ses parents pieux, il sera grand devant le Seigneur et sera rempli de l’Esprit Saint (Luc 1. 14 et 15). N’est-il pas le grand prophète ayant la mission de préparer Israël à recevoir son Messie ?
Il fut dans les déserts jusqu’au jour de sa manifestation à Israël (Luc 1. 80). Vêtu d’un vêtement de poil de chameau, ayant une ceinture de cuir autour des reins, il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage (Mat. 3. 4). Séparé de tout, il vivait un nazaréat complet, avec l’austérité d’un prophète semblable à Élie. Mais avec quelle puissance il délivre son message incisif au peuple ! Jean a rendu témoignage à la vérité, lampe ardente et brillante (Jean 5. 33 et 35). Imitons la foi d’un tel témoin qui a achevé sa course à la gloire de Dieu !
Une mission des plus extraordinaires est confiée à l’ange Gabriel lorsqu’il annonce à Marie la naissance du Seigneur Jésus, l’incarnation du Fils de Dieu. Cet événement merveilleux, aux conséquences glorieuses et infinies, avait déjà été proclamé dans les Écritures de l’Ancien Testament. Le Seigneur lui-même avait déclaré à son Dieu : « Voici, je viens » (Ps. 40. 7). Oui, le mystère de la piété est grand : Dieu a été manifesté en chair (1 Tim. 3. 16).
C’était un grand sujet de joie pour tout le peuple (Luc 2. 10 et 14) que la naissance du Sauveur, le Christ, le Seigneur. L’armée céleste loue Dieu en disant : « Gloire à Dieu dans les lieux très-hauts ; et sur la terre, paix ; et bon plaisir dans les hommes ! » « Quand l’accomplissement du temps est venu, Dieu a envoyé son Fils, né de femme, né sous la loi, afin qu’il rachetât ceux qui étaient sous la loi » (Gal. 4. 4 et 5).
Puis les parents de Jésus l’apportèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur (selon qu’est écrit dans la loi du Seigneur que tout fils premier-né sera appelé saint au Seigneur) et pour offrir un sacrifice selon ce qui est prescrit dans la loi du Seigneur (Luc 2. 22 à 24).
« L’enfant croissait et se fortifiait, étant rempli de sagesse ; et la faveur de Dieu était sur Lui » (Luc 2. 40).
À l’âge de douze ans, il est dans le temple, consacré aux affaires de Son Père. Aucun homme n’a réalisé en perfection son nazaréat de la naissance jusqu’à la mort comme le Seigneur Jésus. Il est grand. Il est venu dans ce monde pour nous sauver. Quel amour infini ! Est-il ton Sauveur ? Peux-tu déclarer : – Jésus est mort pour moi ? Si tu es purifié de tout péché par le sang de Christ, alors tu pourras consacrer ta vie à ton Seigneur par la puissance du Saint Esprit, en le suivant humblement chaque jour.
Chantons de tout notre cœur cette strophe de cantique :
Dès ici-bas, d’un cœur fidèle,
Que nous vivions, Jésus, pour toi,
T’offrant toujours, remplis de zèle,
L’hommage saint de notre foi !
9.
Dieu et les enfants.
N’y a-t-il pas pour la plupart d’entre vous un privilège d’une inestimable valeur, celui de vivre dans un foyer chrétien ? Dieu veuille incliner vos cœurs à une vive reconnaissance envers Lui pour une telle faveur : profiter d’une éducation chrétienne accompagnée des prières de vos chers parents, de la lecture et de la méditation de la Parole de Dieu en famille.
De plus, il y a pour vous une autre sphère de bénédiction, c’est la maison de Dieu. Vous fréquentez les réunions, vous vous asseyez sur les sièges du local, vous vivez en contact avec le peuple de Dieu. C’est là que vous pouvez, comme Samuel, grandir dans la connaissance personnelle du Seigneur et de Sa Parole révélée, vivante.
Quoique Samuel fût un très jeune enfant, sa mère le mena à la maison de l’Éternel, à Silo (1 Sam. 1. 24). Son habitation fut dans la maison de l’Éternel pour de longs jours (Ps. 23. 6). Son premier acte est de se prosterner là, devant l’Éternel (1 Sam. 1. 28) : il prend une place d’adorateur. Puis « le jeune garçon sert l’Éternel en la présence d’Éli, le sacrificateur » (1 Sam. 2. 11). Dès son jeune âge, il a besoin d’apprendre. Ensuite il sert « devant l’Éternel, jeune garçon, ceint d’un éphod de lin » (1 Sam. 2. 18). Il porte le vêtement du sacrificateur en vue de s’approcher de l’Éternel. Enfin, il « grandit auprès de l’Éternel… agréable à l’Éternel et aux hommes » (1 Sam. 2. 21 et 26).
Telle est sa vie cachée avec Dieu, qui précède toujours tout service efficace. Quelle croissance harmonieuse chez ce jeune enfant qui ne sortait pas du sanctuaire !
Le développement de ce jeune Samuel exerce-t-il un attrait sur vos cœurs ?
On comprend que la Parole ajoute : « L’Éternel était avec lui et il ne laissa tomber à terre aucune de ses paroles » (1 Sam. 3. 19). Puissiez-vous grandir dans une connaissance personnelle du Seigneur Jésus – qui est mort pour chacun de vous – et dans la jouissance des trésors contenus dans les Saintes Écritures ! Samuel apprend à connaître la voix de l’Éternel, Sa parole et Ses desseins à l’égard de tout un peuple.
Voici une parole qui s’adresse au cœur et à la conscience de chacun d’entre nous : « Dès l’enfance, tu connais les Saintes Lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi qui est dans le Christ Jésus » (2 Tim. 3. 15).
La Parole nous entretient d’un autre enfant, tout jeune encore, qui seul échappa au massacre de sa grand-mère Athalie, lorsqu’elle fit périr toute la descendance royale (2 Rois 11). Dans sa cruelle ambition, cette méchante femme pensait ainsi s’assurer le royaume.
Joas fut donc dérobé et caché six mois par Jehoshéba, sœur de son père, auprès d’elle, dans la maison de l’Éternel, là où demeuraient les sacrificateurs. Dans ce lieu où l’Éternel faisait habiter Son nom, cet enfant était en sécurité. Nous pouvons supposer quelle heureuse influence exerçaient sur son développement ceux qui craignaient l’Éternel et en particulier le souverain sacrificateur Jéhoïada. A la fin de la vie de cet homme pieux, il est dit qu’on « l’enterra dans la ville de David avec les rois, car il avait fait du bien en Israël, et pour Dieu et pour sa maison » (2 Chron. 24. 16). Le jour où Joas est proclamé roi, on le fait sortir à l’entrée de la maison, dans le parvis. On met sur sa tête la couronne, symbole de sa dignité royale, et on lui donne le « témoignage », une copie de cette loi que le jeune roi devait lire tous les jours, pour apprendre à craindre l’Éternel, son Dieu, et à garder ses statuts, pour les faire (Deut. 17. 18 à 20).
Quel heureux départ pour le jeune Joas qui, malgré les désordres dus à l’abandon presque généralisé de la foi, assiste à une vraie restauration du peuple de Dieu ! Pour chacun de nous, quelle est la valeur de cette Parole divine : « Que tu saches comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l’assemblée du Dieu vivant, la colonne et le soutien de la vérité » ? (1 Tim. 3. 15)
Quand Jésus eut douze ans, Il monta à Jérusalem avec Ses parents, à la fête de Pâque. « Après trois jours, ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant » (Luc 2. 46). C’était la seule attitude convenant à Son âge, mais aussi la vôtre.
Modèle parfait, Il est occupé aux affaires de Son Père. Elles passent avant toute autre considération. Sommes-nous disposés dans nos cœurs à formuler cette requête : « que j’habite dans la maison de l’Éternel tous les jours de ma vie, pour voir la beauté de l’Éternel et pour m’enquérir diligemment de Lui dans son temple » (Ps. 27. 4).
Oui, chaque réunion est l’occasion pour nous de recevoir une bénédiction nouvelle pour notre âme. Que nos cœurs soient ouverts, nos esprits attentifs ! C’est ainsi que le Seigneur peut nous parler : « Qui est celui qui engage son cœur pour venir à moi ? » (Jér. 30. 21).
Mais nos cœurs ne sont-ils pas affligés en pensant aux nombreux enfants qui nous entourent et qui sont ignorants de Dieu ? Quel contraste y avait-il entre l’enfant pieux d’Anne et les deux fils d’Éli, le sacrificateur ? Ce sont deux histoires : celle de la fidélité et celle de l’infidélité dans la vie des enfants de croyants de tous les temps. Samuel se préoccupait de la maison de Dieu, alors que « les fils d’Éli étaient des fils de Bélial ; ils ne connaissaient pas l’Éternel » (1 Sam. 2. 12), la crainte de Dieu n’était pas devant leurs yeux (Ps. 36. 1). Quelles paroles terribles pour les enfants d’un sacrificateur !
Ces fils manifestaient l’égoïsme de leur cœur, horrible fléau, en germe dans tous nos cœurs. Leur péché fut très grand devant l’Éternel. Quel brisement de cœur ont dû être ces deux fils impies pour Éli, le sacrificateur ! Car, du sacrificateur, il est dit : ses lèvres gardent la connaissance, lui est le messager de l’Éternel pour déclarer la loi de vérité (Mal. 2. 7). Malgré les avertissements concernant leurs méchantes actions, ils n’écoutèrent pas la voix de leur père. Ils périrent tous deux, en un jour, sous le jugement de Dieu. Il est toujours vrai que l’on ne se moque pas de Dieu.
Salomon rappelle que « le jeune garçon abandonné à lui-même fait honte à sa mère (Prov. 29. 15). Il y a souvent des conséquences désastreuses lorsque les enfants sont abandonnés à eux-mêmes, délaissés par leurs parents, libres de faire ce qu’ils veulent, et n’ayant personne pour s’occuper de leur âme.
Par contre, l’épître à Tite rappelle quelques traits moraux d’un foyer chrétien où les enfants sont fidèles, n’étant pas accusés de dissipation, ou insubordonnés (ch.1. 6)… les mères aimant leurs enfants… occupées des soins de la maison… (ch. 2. 4 et 5). Il y a tout à gagner à suivre l’exemple et les conseils de parents pieux, soumis à l’autorité de la Parole de Dieu.
Toi qui appartiens au Seigneur Jésus, n’aie pas honte de confesser ta foi au Christ crucifié auprès des enfants qui t’entourent, quand l’occasion t’en est offerte. « Prends part aux souffrances de l’évangile ». Rappelle-toi que, si un enfant est sauvé par la foi au Seigneur Jésus, c’est toute une vie qui peut Lui être consacrée dès le jeune âge.
10.
Christ et les enfants.
En lisant attentivement les évangiles nous ne pouvons qu’être saisis par le grand amour et l’intérêt tout particulier du Seigneur Jésus pour les enfants et les petits enfants. Venu dans le monde comme enfant, Il connaissait parfaitement le cœur d’un enfant.
Avec quelle fermeté Il condamnait ceux qui outrageaient les droits des enfants, et quel accueil chaleureux il réservait à ces chers petits qu’Il présentait comme modèles à ceux qui aspiraient au royaume des cieux.
Vous vous représentez cette scène où Jésus prit de petits enfants entre Ses bras, posa Ses mains sur eux et les bénit. Combien cela dut être précieux pour son cœur, en contraste avec le mépris qu’Il éprouvait de la part des « sages et des intelligents » du peuple juif qui restaient dans un état effrayant d’incrédulité ! Comme ces petits enfants, allons aussi auprès du Seigneur pour recevoir Sa bénédiction et apprendre à Le connaître et à L’aimer toujours plus.
Tout d’abord, c’est à la suite de Christ comme modèle parfait que ceux qui ont la foi sont formés. Il n’y a pas que les croyants adultes, mais aussi les enfants, à qui Jésus a laissé un modèle afin qu’ils suivent ses traces (1 Pier. 2. 21). Il est né sans péché dans ce monde (Luc 1. 35).
Sous les traits remarquables rapportés par l’évangile de Luc, lors de son enfance, Il sert d’exemple aux enfants pour les stimuler. Il est écrit, par l’action du Saint Esprit : « l’enfant croissait et se fortifiait, étant rempli de sagesse ; et la faveur de Dieu était sur Lui… il leur était soumis… Jésus avançait en sagesse et en stature, et en faveur auprès de Dieu et des hommes » (Luc 2. 40, 51 et 52).
Quelle satisfaction pour le cœur de Dieu, de contempler un tel enfant sur la terre ! Dans une consécration absolue, Jésus offre à Dieu, sans réserve, les plus jeunes années de Sa vie terrestre. Est-il surprenant alors qu’Il soit rempli de sagesse et toujours disposé à obéir à Ses parents dans une vraie soumission, et qu’en même temps, Il jouisse de la faveur de Dieu, de Son approbation ? Puissiez-vous, comme Marie sa mère, repasser dans votre cœur toutes ces paroles touchant cet Enfant parfait devenant un Homme parfait !
Le Seigneur Jésus désirait avoir les enfants auprès de Lui. Quand les disciples reprenaient ceux qui apportaient de petits enfants à Jésus, Il déclara : « Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas ; car à de tels est le royaume des cieux » (Mat. 19. 14).
Quelle grâce et quelle débonnaireté dans ces paroles au sujet de ces petits êtres qui venaient à Jésus en toute confiance et en toute simplicité ! Ils acceptaient tout naturellement ce que Jésus leur disait et, par-là, le royaume de Dieu et y entraient. Jésus les attirait à Lui parce qu’Il les aimait et ainsi Il pouvait les donner en exemple à ceux qui entraient dans le royaume. Sais-tu que les pensées du Seigneur n’ont pas changé à ton égard ? Es-tu venu à Lui ? L’as-tu accepté comme ton cher Sauveur ?
N’y a-t-il pas aussi une réprimande dans les paroles du Seigneur pour tous ceux qui sont des obstacles pour les enfants en les empêchant de venir à Lui ? La sérieuse question n’est-elle pas que le salut des enfants ne doit pas être négligé. Ce n’est pas la volonté de Dieu qu’un seul de ces petits périsse (Mat. 18. 11 à 14). Jésus, dans son cœur plein de tendresse, doit être affligé lorsqu’Il abaisse Ses regards sur ces innombrables enfants non désirés ou négligés, ou nés et élevés dans des foyers impies, ou laissés mourant de faim en de multiples places de ce monde. Le Seigneur est plein de compassion pour tous les enfants, sans distinction de race ou de couleur. Ne devons-nous pas partager Son amour pour eux ? Satan – qui ne connaît que trop bien la valeur d’un enfant – concentre tous ses efforts pour ruiner très tôt sa vie par le mensonge, la corruption et la violence. Toi qui appartiens au Seigneur, ne pourrais-tu pas lui apporter, toi aussi, un enfant pour qu’Il le bénisse, peut-être l’un de tes frères ou sœurs ? Sais-tu que ce travail d’amour commence par la prière ?
Josias commença à rechercher le Dieu de David, son père, lorsqu’il était encore un jeune garçon, c’est-à-dire la huitième année d’un règne qu’il commença à huit ans. Ainsi les enfants, de quelque âge que ce soit, peuvent être amenés au Seigneur. Le jeune âge d’un enfant n’est pas un obstacle pour qu’il accepte Jésus comme son Sauveur personnel et pour qu’il porte les fruits de la vie divine. Que le Seigneur parle à votre cœur et à votre conscience en réponse à la prière instante de vos parents !
Les petits enfants étaient apportés à Jésus pour recevoir Sa bénédiction. Matthieu ajoute qu’Il pria pour eux (ch. 19. 13) et Luc qu’Il les toucha (ch. 18. 15). Avec un cœur de père et un cœur de mère, car Il créa les deux, le Seigneur porte ses enfants entre ses bras (És. 40. 11). Quand nous allons à Lui, il dissipe toute crainte et toute angoisse de nos cœurs. Oui, nous avons besoin d’un tel Ami, à qui nous pouvons tout confier car Il ne déçoit jamais.
Le désir profond de ceux qui amenaient ces enfants à Jésus était d’obtenir Sa bénédiction. Et la première responsabilité des parents pieux n’est pas d’élever leurs enfants en leur donnant une bonne éducation, mais de les amener à Jésus pour qu’Il les sauve et les bénisse. Apprécions la profonde signification de ces paroles : « Laissez venir à moi les petits enfants ».
Apprenez cette grande leçon dès votre enfance : laissez agir le Seigneur seul dans votre vie. C’est la dépendance qui, avec l’obéissance, sont deux vertus essentielles de la vie chrétienne. Nous exprimons parfois cette pensée dans un cantique : « Dépendre en tout de toi, c’est notre loi ». Puissions-nous vouloir ce que Jésus veut ! Son cœur est toujours disposé à nous bénir car Il a donné Sa vie pour les brebis. Quel amour infini !
Et pour tous ceux qui ont reçu le Seigneur dans leur cœur par la foi, il y a cet enseignement à retenir quant au petit enfant : « Quiconque donc s’abaissera comme ce petit enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des cieux » (Mat. 18. 4). Puissions-nous suivre Christ, le parfait modèle, dans l’abaissement, l’humilité, la douceur, la débonnaireté, acceptant de n’être rien, occupant Sa position dans un monde qui L’a rejeté ! L’occasion qui nous est offerte est unique. Sachons la saisir. Le Seigneur manifestera un jour les résultats glorieux d’une vie qui lui aura été consacrée par Sa grâce. A Lui seul la gloire !
11.
Christ et les enfants.
Vous vous rappelez que nous nous étions occupés du Seigneur Jésus dans Son enfance. Il reste le modèle parfait par lequel sont formés ceux qui ont la foi. Un trait moral rapporté par l’évangile de Luc devrait rester gravé en chacun de nos cœurs. C’est son attitude vis-à-vis de ses parents : « Il leur était soumis » (ch.2. 51).
Dans une circonstance de l’évangile de Matthieu (ch. 18. 6) Jésus prend la défense de ces petits qui croient en Lui. Il prononce le jugement le plus sévère sur quiconque leur est une occasion de chute : « Il serait avantageux pour lui qu’on lui eût pendu au cou une meule d’âne et qu’il eût été noyé dans les profondeurs de la mer ».
Ce scandale que le Seigneur dénonce signifie : faire tomber ou trébucher en détournant de Dieu. Vous comprenez combien il est grave de se laisser entraîner à penser que ce que Dieu dit est faux.
Que nous soyons tous gardés de prêter attention à de tels raisonnements, si fréquents aujourd’hui ! Retenez dès votre jeune âge qu’il suffit de croire ce que Dieu dit dans Sa Parole. En croyant simplement au sacrifice parfait de Jésus, en la vertu de Son sang précieux, nous avons le pardon de nos péchés, la paix avec Dieu, la jouissance de Son amour infini et éternel et une place dans la maison du Père (Jean 14. 2 et 3).
Ces occasions de chute, petits et grands, peuvent exercer une mauvaise influence sur vous pour vous détourner de la foi, du Seigneur Jésus. Cela peut être un camarade d’école qui vous incite à mentir, à faire de mauvaises choses, quelqu’un qui vous prête de mauvais livres, des revues malsaines qui vous souillent.
Certains adultes peuvent aussi mépriser votre désir enfantin de prier, de lire la Bible chaque jour et de croire qu’elle est divinement inspirée. Vous savez aussi que les choses saintes sont méprisées en certains lieux. Une question peut nous être posée à chacun : « Suis-je toujours là où le Seigneur pourrait m’accompagner ? »
Mais avez-vous apprécié le grand privilège d’être nés dans un foyer chrétien, où vos parents vous ont parlé de bonne heure, simplement et affectueusement, du besoin profond de votre âme de recevoir Jésus comme votre Sauveur ? Combien est important l’exemple que vous donne la vie quotidienne de vos parents !
Nous ne pouvons que frémir en pensant au sort éternel de ceux qui, n’ayant pas cru Dieu, auront fait broncher un petit enfant qui a mis sa confiance dans le Seigneur. Ils auront préféré les subtils raisonnements humains pour mettre en doute ce que Dieu nous révèle dans Sa Parole. « Ils ont aimé la gloire des hommes plutôt que la gloire de Dieu » (Jean 12. 43). De tels méchants subiront « le jugement éternel » (Marc 3. 29), « les tourments éternels » (Mat. 25. 46), « le feu éternel » (Mat. 18. 8), « la destruction éternelle » (2 Thess. 1. 9).
A deux reprises le Seigneur prend les petits enfants comme modèles pour Ses disciples, en vue d’entrer dans le royaume des cieux (Mat. 18. 1 à 5). C’est à la suite d’une question des disciples que le Seigneur leur donne une leçon très profitable pour nous aujourd’hui.
Cette demande révèle bien l’état du cœur rempli d’une ambition charnelle, aussi bien que le manque d’intelligence au sujet du royaume des cieux pendant que le Seigneur est rejeté. « Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux ? » Le secret de la vraie grandeur leur était inconnu, mais avec quelle patience et quelle grâce le maître « débonnaire et humble de cœur » leur donne un enseignement pratique, lorsqu’Il place un petit enfant au milieu d’eux et le leur présente comme modèle. Et la parole divine s’adresse à leur cœur et à leur conscience : « Si vous ne vous convertissez et ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux ».
Pour entrer dans ce royaume, la conversion est nécessaire aussi bien que l’esprit d’un petit enfant. Cela implique :
– L’œuvre de Dieu dans le cœur par l’action du Saint Esprit et de la Parole,
– Croire ce que Dieu déclare dans sa Parole sans raisonner,
– Avoir le sentiment de son ignorance et de son néant.
« Né de nouveau », celui qui prend la place du petit enfant entre dans le royaume. Et le Seigneur ajoute : « Quiconque donc s’abaissera comme ce petit enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des cieux ».
Voilà la vraie grandeur dans l’abaissement, l’humilité, la simplicité.
L’enfant ne prétend à rien, il ne sait pas faire valoir ses droits et il est peu estimé aux yeux du monde. C’est cette douceur du petit enfant que le Seigneur met en évidence devant Ses disciples et aussi devant chacun de nous. Retenez dans votre cœur ce verset de l’Écriture : « Dieu résiste aux orgueilleux, mais Il donne la grâce aux humbles » (Jac. 4. 6).
Salomon, au début de son règne, prend conscience de ses lourdes responsabilités à la tête du peuple de Dieu et son cœur montre d’heureuses dispositions : « Je suis un jeune garçon, et je ne sais pas sortir et entrer… Donne à ton serviteur un cœur qui écoute, pour juger ton peuple, pour discerner entre le bien et le mal » (1 Rois 3. 7 et 9). Mais plus tard, hélas, il n’a pas persévéré dans un tel état d’esprit, en marchant dans les voies de l’Éternel et en gardant Ses statuts et Ses commandements.
Ajoutons encore un passage propre à fixer toute l’attention de nos cœurs lorsque Jésus dit : « Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants » (Mat. 11. 25). Quelle douleur étreint le cœur du Seigneur lorsqu’Il constate Son rejet, et que Son amour est incompris. Mais dans une parfaite soumission à Son Père, Il se tourne vers ces « petits enfants », ces croyants qui le recevront comme Sauveur avec la simplicité de la foi enfantine. De plus, ils entrent par la foi dans la révélation des pensées divines. Cher lecteur, fais-tu partie de ces « petits enfants » pour lesquels le Seigneur loue le Père ?
Le simple enfant offre un beau modèle de la vie de foi. N’est-il pas dépendant de ses parents pour toutes choses, nourriture, vêtement, foyer ? Imitons cette foi d’une simple confiance en Dieu et en ce qu’Il veut, en devenant comme un petit enfant. Ne manquons pas de zèle pour connaître et rechercher la pensée du Seigneur et Sa volonté. Quels progrès nous ferions si nous recevions et pratiquions la vérité avec l’esprit d’un enfant ! Avec quel empressement nous entrerions dans les pensées du Seigneur, étant enseignés par l’Esprit ! Comme le Seigneur est honoré par l’accueil que Lui réservent les enfants dans le temple, avec ces paroles : « Hosanna au Fils de David ! » (Mat. 21. 15). Cet hommage Lui avait été refusé par les hommes religieux, ces « sages » et ces « intelligents » de son peuple. Mais la louange, déjà décrite au Psaume 8, est établie par la bouche des petits enfants.
Tenons-nous près du Seigneur pour lui offrir avec zèle l’hommage de nos cœurs reconnaissants. Chantons de tout cœur :
À toi, Jésus, nul n’est semblable,
Car toi seul est la vérité ;
Tout, dans ta Personne adorable,
Est amour, grandeur et beauté.
12.
Les Saintes Écritures et les enfants.
Nous espérons que chacun de nos jeunes lecteurs possède pour lui-même un exemplaire des Saintes Écritures, la Parole de Dieu, le Livre par excellence. Vous savez sans doute qu’il y a encore aujourd’hui des pays où la Bible est rare et où il faut se cacher pour la lire. Sur la terre, vous ne pouvez avoir un plus grand trésor. C’est un privilège inestimable d’avoir ce précieux Livre entre les mains. Mais le lisons-nous chaque jour avec un cœur sensible, qui écoute ce que Dieu nous déclare ? Quelle place tient-il dans nos vies, dans nos cœurs ? Savez-vous aussi qu’il renferme de nombreux récits et de vivantes instructions qui vous sont destinés ?
Ce qui distingue la Parole de Dieu de tout autre livre, c’est qu’elle est inspirée par l’Esprit Saint de la première à la dernière page. En la lisant avec prière et par le cœur, on ne peut qu’être saisi par sa perfection et son harmonie divine. « Toute écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et parfaitement accompli pour toute bonne œuvre » (2 Tim. 3. 16). Ce verset de toute importance établit la pleine inspiration de toutes les Écritures et leur autorité absolue pour que l’homme de Dieu, formé par la volonté de Dieu, soit accompli pour toute bonne œuvre. Les hommes ont été employés comme des instruments pour l’écrire, mais c’est l’Esprit de Dieu qui l’a donnée en la pénétrant de Son souffle, de la Genèse à l’Apocalypse.
Dès son enfance, Timothée était nourri des « saintes lettres » sous l’influence persévérante de sa mère Eunice et de sa grand-mère Loïs, saintes femmes animées d’une foi sincère (2 Tim. 1. 5). Vous pouvez être reconnaissants envers Dieu d’être, dès votre jeune âge, en contact avec la Parole de Dieu. Vous êtes les plus privilégiés de tous les enfants ! Soyez des lecteurs assidus et attentifs de ce saint Livre, demeurant dans les choses que vous avez apprises ! (2 Tim. 3. 14)
Ce que l’apôtre demande à Timothée est une parole que le Seigneur adresse à chacun de nous : « Attache-toi à la lecture… Occupe-toi de ces choses ; sois-y tout entier (1 Tim. 4. 13 et 15). Ne pensez pas que la lecture en famille soit suffisante, car elle ne saurait remplacer une lecture et une méditation personnelles d’une portion de la Parole. C’est ainsi que l’Israélite recueillait la manne chaque matin, chacun en proportion de ce qu’il pouvait manger (Ex. 16. 16).
Que le Seigneur vous donne une telle énergie avec la persévérance nécessaire pour vous mettre à Ses pieds, à l’écoute de Sa Parole avec un cœur attentif, soumis et obéissant ! C’est ainsi que Dieu se révèle à notre âme. Le roi Lemuel se plaît à citer l’oracle que sa mère lui enseignait. Comme son cœur en était profondément pénétré ! (Prov. 31. 1)
Avant d’évoquer différents effets de la Parole de Dieu, chaque jeune lecteur est invité un instant à s’arrêter et à se demander sérieusement : Qu’en est-il de mon âme ? Où passerai-je l’éternité ? Mon âme immortelle est-elle rachetée par la foi au sang de Christ qui purifie de tout péché ? (1 Jean 1. 7) Ou bien suis-je en train de rechercher mon propre moyen de salut en dehors de ce que Jésus a fait pour moi ?
Chacun de nos petits amis peut-il dire en toute droiture : « Le Fils de Dieu… m’a aimé et… s’est livré lui-même pour moi » ? (Gal. 2. 20) Celui qui connaît le Seigneur Jésus pour son Sauveur personnel a toute sûreté dans la valeur infinie de Son sacrifice et de Sa mort. Il se repose sur une œuvre parfaitement accomplie. Il a une certitude inébranlable dans les déclarations de la Parole de Dieu qui lui donne la connaissance du salut. Le Saint Esprit applique la Parole à son cœur et à sa conscience.
Ainsi c’est par la Parole que s’opère la nouvelle naissance. « De sa propre volonté, il nous a engendrés par la parole de la vérité » (Jac. 1. 18) « Vous… êtes régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la vivante et permanente parole de Dieu » (1 Pier. 1. 23). « Si quelqu’un n’est né d’eau (symbole de la Parole) et de l’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu » (Jean 3. 5).
Vous comprenez que la foi en Dieu implique la foi en tout ce qu’Il a dit. L’apôtre Paul s’adressant aux Thessaloniciens peut leur dire : « Vous avez accepté, non la parole des hommes, mais (ainsi qu’elle l’est véritablement) la Parole de Dieu » (1 Thess. 2. 13). Peut-être y a-t-il parmi vous quelque enfant en proie à un doute cruel, et qui se pose sincèrement la question : comment puis-je être sûr d’être sauvé ?
C’est la Parole crue dans le cœur qui donne toute certitude. Il suffit d’accepter ce que Dieu déclare, sans raisonner. Un verset tout simple peut traverser mon cœur et mon esprit comme un éclair. Par exemple : « Qui croit au Fils a la vie éternelle » (Jean 3. 36). « Que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu » (1 Jean 5. 13). « Sachez donc… que par lui vous est annoncé la rémission des péchés… quiconque croit est justifié par Lui » (Act. 13. 38 et 39).
Chacun peut glaner de tels passages qui donnent des certitudes. Vous avez remarqué que dans les versets cités, le verbe avoir est conjugué au présent et que Dieu ne pose aucune condition en dehors de celle de croire. « C’est ici l’œuvre de Dieu, que vous croyiez en Celui qu’Il a envoyé » (Jean 6. 29).
Le « nouveau-né » en Christ éprouve le besoin pressant de lire la Parole de Dieu avec le secours de l’Esprit. Et pour profiter de ce trésor, une clé est nécessaire. N’est-ce pas la prière qui nous ouvre les Saintes Écritures ? Puissions-nous demander au Seigneur d’ouvrir nos cœurs, de toucher nos consciences et que Sa Parole nous pénètre profondément !
Cela nous fait penser à la requête du vieux psalmiste : « Ouvre mes yeux, et je verrai les merveilles qui sont dans ta loi » (Ps. 119. 18). Chacun est appelé à puiser dans cette mine inépuisable renfermant des trésors de grand prix. Nous rappelons ici un conseil donné dans un périodique « La Bonne Nouvelle » il y a cinquante ans par une vieille amie des enfants : ce que nous aurons trouvé nous-mêmes avec le secours de Dieu, aura une valeur particulière.
Il est bon de lire un livre de la Bible tout entier et d’y rechercher ce qui se rapporte au Seigneur Jésus. Pour les plus grands parmi vous, il est préférable de lire toute l’Écriture, livre après livre, peut-être une portion de l’Ancien Testament et une portion du Nouveau Testament, chaque jour. Puis entretenez-vous avec Dieu dans la prière de ce que vous avez lu.
Dans ses entretiens avec les deux disciples allant à Emmaüs, Jésus, « commençant par Moïse et par tous les prophètes, leur expliquait dans toutes les Écritures, les choses qui le regardent» (Luc 24. 27). Et en leur parlant ainsi par le chemin, en leur ouvrant les Écritures, Il fait brûler leurs cœurs d’amour pour Lui.
C’est aussi en vous posant quelques questions que la lecture peut être très profitable : Y a-t-il dans cette portion quelque promesse que je puisse m’approprier, quelque exhortation pratique pour me corriger, me diriger, quelque consolation pour m’encourager, un verset précieux à mon âme que le Saint Esprit fait ressortir d’une manière toute nouvelle et extraordinaire ? Cette portion lue avec prière pourra m’accompagner tout au long de la journée.
C’est alors que se développe un amour sincère et profond pour la Parole. L’âme prend sa croissance dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur Jésus Christ. Et, conséquence inévitable, nous sommes portés à vivre pour le Seigneur, à l’honorer dans la dépendance et l’obéissance à Sa volonté. « Que la parole du Christ habite en vous richement ! (Col. 3. 16)
D’après La Bonne Nouvelle 1977